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mercredi 30 octobre 2019

Mercredi 30 octobre, Lectures & Méditation du jour : "On viendra de l’orient et de l’occident, prendre place au festin dans le royaume de Dieu"

Première lecture

« Quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien » (Rm 8, 26-30)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse,
car nous ne savons pas prier comme il faut.
L’Esprit lui-même intercède pour nous
par des gémissements inexprimables.
    Et Dieu, qui scrute les cœurs,
connaît les intentions de l’Esprit
puisque c’est selon Dieu
que l’Esprit intercède pour les fidèles.
    Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu,
lui-même fait tout contribuer à leur bien,
puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour.
    Ceux que, d’avance, il connaissait,
il les a aussi destinés d’avance
à être configurés à l’image de son Fils,
pour que ce Fils soit le premier-né
d’une multitude de frères.
    Ceux qu’il avait destinés d’avance,
il les a aussi appelés ;
ceux qu’il a appelés,
il en a fait des justes ;
et ceux qu’il a rendus justes,
il leur a donné sa gloire.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 12 (13), 4-5a, 5b-6)
R/ Moi, je prends appui sur ton amour, Seigneur. (Ps 12, 6)
Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu !
Donne la lumière à mes yeux,
garde-moi du sommeil de la mort ;
que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! »
Que l’ennemi n’ait pas la joie de ma défaite !
Moi, je prends appui sur ton amour ;
que mon cœur ait la joie de ton salut !
Je chanterai le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait.

Évangile

« On viendra de l’orient et de l’occident, prendre place au festin dans le royaume de Dieu » (Lc 13, 22-30)
Alléluia. Alléluia.
Par l’annonce de l’Évangile,
Dieu nous appelle à partager
la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    tandis qu’il faisait route vers Jérusalem,
Jésus traversait villes et villages en enseignant.
    Quelqu’un lui demanda :
« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »
Jésus leur dit :
    « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite,
car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer
et n’y parviendront pas.
    Lorsque le maître de maison se sera levé
pour fermer la porte,
si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte,
en disant :
“Seigneur, ouvre-nous”,
il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.”
    Alors vous vous mettrez à dire :
“Nous avons mangé et bu en ta présence,
et tu as enseigné sur nos places.”
    Il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.
Éloignez-vous de moi,
vous tous qui commettez l’injustice.”
    Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents,
quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes
dans le royaume de Dieu,
et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.
    Alors on viendra de l’orient et de l’occident,
du nord et du midi,
prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
    Oui, il y a des derniers qui seront premiers,
et des premiers qui seront derniers. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Melchior Poisson, LC

1. « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »

Certains juifs pensaient que seul un petit nombre d’élus parmi le peuple juif serait sauvé à la fin des temps. Ils fondaient cette interprétation sur une expression biblique, « le reste d’Israël », utilisée par les prophètes pour désigner le petit groupe qui, après l’exil à Babylone, était resté fidèle. Cette question sur le salut intervient alors que Jésus est en marche vers Jérusalem, c’est-à-dire vers sa Passion, sa mort et sa Résurrection. Le salut des hommes est la raison de sa venue sur la terre. Qui sera donc sauvé ? Pendant sa vie publique Jésus annonce le salut pour toutes les nations, pas seulement pour le peuple d’Israël. Le thème du salut est certainement source d’immense joie et de souffrance pour Jésus : à quelques heures de sa Passion il sait que beaucoup seront sauvés par le don de sa vie, mais aussi que les hommes pourront le refuser.

2. « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. »

La porte étroite que Jésus contemple en montant à Jérusalem est sa Passion, sa mort et sa Résurrection. C’est la seule porte du salut. Nous serons sauvés si nous acceptons de passer par la Passion, la mort et la Résurrection du Christ. Nous y sommes déjà passés par le baptême. Mais cette porte étroite se représente chaque jour, c’est la vie du Christ en nous. Elle met à mort notre vieil homme et ses critères mondains d’égoïsme et d’orgueil et nous propose le chemin de la croix et du don total pour nos frères.

3. À ceux qui resteront dehors le maître de maison répondra : « Je ne sais pas d’où vous êtes ». Le baptême en Jésus-Christ nous donne une nouvelle origine, une nouvelle naissance. Désormais nous sommes fils de Dieu, nous venons de Dieu. Si nous sommes nés de nouveau dans le Christ nous ne pouvons plus vivre comme les enfants d’un monde éloigné de Dieu. Si l’Évangile ne change pas notre vie, nous sommes comme des touristes dans l’Église, nous buvons et mangeons avec le Christ, nous écoutons ses enseignements, mais nous ne nous laissons pas transformer par sa Passion, sa mort et sa Résurrection.

4. « Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

Le salut ne dépend donc pas de se croire dans un groupe d’élu, de « premiers », mais d’accepter la remise en question quotidienne qu’implique la vie du Christ en nous. Lorsque le moteur et l’horizon de nos actions sont la porte étroite de la Passion du Christ, nous nous considérons toujours « derniers », toujours en conversion.


mardi 29 octobre 2019

Mardi 29 octobre, Lectures & Méditation du jour : "La graine a poussé, elle est devenue un arbre"

Réflexion

Première lecture

« La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu » (Rm 8, 18-25)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure
entre les souffrances du temps présent
et la gloire qui va être révélée pour nous.
    En effet, la création attend avec impatience
la révélation des fils de Dieu.
    Car la création a été soumise au pouvoir du néant,
non pas de son plein gré,
mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir.
Pourtant, elle a gardé l’espérance
    d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation,
pour connaître la liberté
de la gloire donnée aux enfants de Dieu.
    Nous le savons bien,
la création tout entière gémit,
elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore.
    Et elle n’est pas seule.
Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ;
nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint,
mais nous attendons notre adoption
et la rédemption de notre corps.
    Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ;
voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer :
ce que l’on voit, comment peut-on l’espérer encore ?
    Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas,
nous l’attendons avec persévérance.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)
R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous ! (Ps 125, 3a)
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.
Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

Évangile

« La graine a poussé, elle est devenue un arbre » (Lc 13, 18-21)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait :
« À quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
    Il est comparable à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
    Il dit encore :
« À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ?
    Il est comparable au levain
qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Francisco Lucas MATEO Seco
(Pamplona, Navarra, Espagne)
evangeli.net

Aujourd'hui, à travers deux paraboles, le texte de l'Évangile mets devant nous deux caractéristiques du Royaume de Dieu: c'est quelque chose qui grandit lentement -comme une graine de moutarde- mais qui devient tellement grande qu'elle sert d'abri aux oiseaux du ciel. Ainsi le disait Tertullien: «Nous sommes d'hier, et déjà nous avons rempli la terre». Avec cette parabole, le Seigneur nous exhorte à la patience, au courage et à l'espérance. Ces vertus sont particulièrement nécessaires à tous ceux qui se consacrent à la propagation du Royaume des Cieux. Il faut être patient et attendre que le grain semé, avec la grâce de Dieu, avec la collaboration humaine, grandisse en prenant racine en profondeur dans la bonne terre et pousse peu à peu jusqu'à devenir un arbre. Il faut, tout d'abord, avoir la foi dans la vertu -la fécondité- contenue dans la graine du Royaume de Dieu. Cette graine est la Parole, qui est aussi l'Eucharistie, qui est semée en nous par la sainte communion. Notre Seigneur Jésus Christ se comparait lui-même au «(…) grain de blé tombé en terre (...) s'il meurt, il porte beaucoup de fruit» (Jn 12,24).

Jésus poursuit en disant que le Royaume des Cieux, est semblable au «levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé» (Lc 13,21). Ici aussi on parle de la capacité de la levure à faire lever toute la pâte. C'est à ceci qu'on fait allusion dans l'ancien testament quand on parle du "reste d'Israel": "le reste" devra sauver et faire lever tout le peuple. En poursuivant avec la parabole, il est uniquement nécessaire que la levure soit à l'intérieur de la pâte, qu'elle soit parmi le peuple, qu'elle soit comme le sel, capable de préserver de la pourriture mais aussi de bien assaisonner les aliments (cf. Mt 5,13). Il faut du temps également pour que la levure puisse faire de l'effet.

Ces paraboles nous encouragent à la patience et à l'espérance certaine, ce sont des paraboles qui font allusion au Royaume de Dieu et à l'Église, et qui s'appliquent également à la croissance de ce même Royaume à l'intérieur de chacun de nous.

lundi 28 octobre 2019

Lundi 28 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Il en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres"

Première lecture

« Intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres » (Ep 2, 19-22)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens

Frères,
    vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage,
vous êtes concitoyens des saints,
vous êtes membres de la famille de Dieu,
    car vous avez été intégrés dans la construction
qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ;
et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même.
    En lui, toute la construction s’élève harmonieusement
pour devenir un temple saint dans le Seigneur.
    En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction
pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps18 (19), 2-3, 4-5ab)
R/ Par toute la terre s’en va leur message. (cf. Ps 18, 5a)
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.

Évangile

« Il en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres » (Lc 6, 12-19)
Alléluia. Alléluia.
À toi, Dieu, notre louange !
Toi que les Apôtres glorifient,
nous t’acclamons : tu es Seigneur !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ces jours-là,
Jésus s’en alla dans la montagne pour prier,
et il passa toute la nuit à prier Dieu.
    Le jour venu,
il appela ses disciples et en choisit douze
auxquels il donna le nom d’Apôtres :
    Simon, auquel il donna le nom de Pierre,
André son frère,
Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
    Matthieu, Thomas,
Jacques fils d’Alphée,
Simon appelé le Zélote,
    Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, qui devint un traître.
    Jésus descendit de la montagne avec eux
et s’arrêta sur un terrain plat.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples
et une grande multitude de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon.
    Ils étaient venus l’entendre
et se faire guérir de leurs maladies ;
ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs
retrouvaient la santé.
    Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu’une force sortait de lui
et les guérissait tous.

     – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Jean-Baptiste Ribes, LC

1. « Jésus s’en alla (…) pour prier. »

Aujourd’hui nous fêtons les saints apôtres Simon et Jude et l’Évangile de ce jour nous propose le passage où Jésus choisit ses apôtres. Nous constatons qu’avant tout chose le Seigneur se retire pour prier : «Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. » Ce n’est pas la première fois que Jésus se retire un grand moment pour prier avant un moment décisif. La prière lui est donc essentielle, le dialogue avec son Père est un élément central de son existence dont nous ne pouvons pas faire abstraction.

Ces versets nous invitent donc à nous poser la question suivante : est-ce que je prends le temps de prier dans ma vie pour demander conseil à Dieu dans les moments importants afin d’être sûr qu’il me guide et m’éclaire dans mes choix. Le pape Benoit XVI, en commentant ce passage lors d’une audience, invite chaque chrétien à : « une relation intense avec Dieu, à une prière qui ne soit pas occasionnelle, mais constante, pleine de confiance, capable d’éclairer notre vie, comme nous l’enseigne Jésus. Et demandons-lui de pouvoir communiquer aux personnes qui nous sont proches, à ceux que nous rencontrons sur notre route, la joie de la rencontre avec le Seigneur, lumière pour notre existence. » (Benoît XVI, audience générale du 30 novembre 2011)

2. « Il appela ses disciples et en choisit douze. »

Jésus prie donc dans ce passage et il s’agit du moment où il choisit ses apôtres, ceux qui vont être les plus proches de lui. Rappelons-nous qu’à l’époque de Jésus les personnes choisissaient le scribe ou le maître de la loi qu’ils voulaient écouter et suivre. Avec Jésus c’est différent, c’est lui qui appelle. De plus il ne s’agit pas d’un appel impersonnel ou collectif. Il les appelle un par un, par leur prénom : Pierre, André, Jacques et ainsi de suite. Cet appel de Jésus à le suivre de plus près se perpétue encore aujourd’hui. Il appelle chacun d’entre nous par notre nom pour devenir ses amis. Il ne s’agit plus ni de Pierre ni de Jean mais de moi, il prononce mon nom, il m’appelle. En effet le Seigneur nous connaît personnellement et nous invite à le suivre quels que soient l’endroit ou la condition dans lesquels nous nous trouvons. Tout homme est appelé à devenir disciple du Christ et à transmettre le message que Dieu s’est fait homme et qu’il est mort pour nous. Demandons donc au Seigneur la grâce de pouvoir ouvrir nos oreilles afin d’écouter son appel et de pouvoir y répondre.

dimanche 27 octobre 2019

Dimanche 27 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien"

Première lecture

« La prière du pauvre traverse les nuées » (Si 35, 15b-17.20-22a)
Lecture du livre de Ben Sira le Sage

Le Seigneur est un juge
qui se montre impartial envers les personnes.
    Il ne défavorise pas le pauvre,
il écoute la prière de l’opprimé.
    Il ne méprise pas la supplication de l’orphelin,
ni la plainte répétée de la veuve.
    Celui dont le service est agréable à Dieu sera bien accueilli,
sa supplication parviendra jusqu’au ciel.
    La prière du pauvre traverse les nuées ;
tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable.
Il persévère tant que le Très-Haut n’a pas jeté les yeux sur lui,
    ni prononcé la sentence en faveur des justes et rendu justice.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 33 (34), 2-3, 16.18, 19.23)
R/ Un pauvre crie ;
le Seigneur entend.
(Ps 33, 7a)
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

Deuxième lecture

« Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice » (2 Tm 4, 6-8.16-18)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    je suis déjà offert en sacrifice,
le moment de mon départ est venu.
    J’ai mené le bon combat,
j’ai achevé ma course,
j’ai gardé la foi.
    Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice :
le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là,
et non seulement à moi,
mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour
sa Manifestation glorieuse.
    La première fois que j’ai présenté ma défense,
personne ne m’a soutenu :
tous m’ont abandonné.
Que cela ne soit pas retenu contre eux.
    Le Seigneur, lui, m’a assisté.
Il m’a rempli de force
pour que, par moi,
la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout
et que toutes les nations l’entendent.
J’ai été arraché à la gueule du lion ;
    le Seigneur m’arrachera encore
à tout ce qu’on fait pour me nuire.
Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste.
À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien » (Lc 18, 9-14)
Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui :
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
    « Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
    Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
‘Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
    Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’
    Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’
    Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez
(Sant Feliu de Llobregat, Espagne)

Aujourd'hui, nous devons lire très soigneusement cet Évangile de saint Luc. Une parabole adressée à nos cœurs. Des paroles de vie pour dévoiler notre authenticité humaine et chrétienne, qui se justifie par l'humilité de nous savoir pécheurs («Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis!»: Lc 18,13), et par la miséricorde et indulgence de notre Dieu («Qui s'élève sera abaissé; qui s'abaisse sera élevé»: Lc 18,14).

De l'authenticité, aujourd'hui, plus que jamais!, nous en avons besoin pour nous découvrir nous mêmes et accentuer la réalité rédemptrice de Dieu dans nos vies et dans notre société. C'est l'attitude convenable afin que le Vérité de notre foi arrive, avec tout son pouvoir, aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui. Trois axes supportent cette authenticité évangélique: la force, l'amour et la raison (cf. 2Tm 1,7).

La force, pour connaître la Parole de Dieu et pouvoir la garder dans nos vies, malgré les difficultés. Il faut faire attention à ce point, spécialement de nos jours, car il y a beaucoup d'auto-fraude dans l'ambiance qui nous entoure actuellement. Saint Vincent de Lérins nous en avertissait déjà: «À peine la putréfaction d'une nouvelle erreur commence à se répandre que celui-ci, pour se justifier, s'empare de quelques strophes des Écritures, lesquelles, en plus, déforme avec fourberie et mystification».

L'amour, pour regarder avec tendresse -c'est-à-dire, avec le regard de Dieu- la personne ou l'événement que nous avons en face. Saint Jean Paul II nous encourage à «promouvoir une spiritualité de la communion», que -parmi d'autres choses- «consiste avant tout en un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés».

Et, finalement, raison, pour pouvoir transmettre cette Vérité avec le langage d'aujourd'hui, incarnant réellement la Parole de Dieu dans notre vie: «Ils croiront à nos œuvres plus qu'à n'importe quel autre discours» (Saint Jean Chrysostome).

vendredi 25 octobre 2019

Vendredi 25 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ?"

Première lecture

« Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ? » (Rm 7, 18-25a)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    je sais que le bien n’habite pas en moi,
c’est-à-dire dans l’être de chair que je suis.
En effet, ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien,
mais pas de l’accomplir.
    Je ne fais pas le bien que je voudrais,
mais je commets le mal que je ne voudrais pas.
    Si je fais le mal que je ne voudrais pas,
alors ce n’est plus moi qui agis ainsi,
mais c’est le péché, lui qui habite en moi.
    Moi qui voudrais faire le bien,
je constate donc, en moi, cette loi :
ce qui est à ma portée, c’est le mal.
    Au plus profond de moi-même,
je prends plaisir à la loi de Dieu.
    Mais, dans les membres de mon corps,
je découvre une autre loi,
qui combat contre la loi que suit ma raison
et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps.
    Malheureux homme que je suis !
Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ?
    Mais grâce soit rendue à Dieu
par Jésus Christ notre Seigneur !

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 66.68, 76-77, 93-94)
R/ Seigneur, apprends-moi tes commandements. (Ps 118, 68b)
Apprends-moi à bien saisir, à bien juger :
je me fie à tes volontés.
Toi, tu es bon, tu fais du bien :
apprends-moi tes commandements.
Que j’aie pour consolation ton amour
selon tes promesses à ton serviteur !
Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :
ta loi fait mon plaisir.
Jamais je n’oublierai tes préceptes :
par eux tu me fais vivre.
Je suis à toi : sauve-moi,
car je cherche tes préceptes.

Évangile

« Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? » (Lc 12, 54-59)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait aux foules :
« Quand vous voyez un nuage monter au couchant,
vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir,
et c’est ce qui arrive.
    Et quand vous voyez souffler le vent du sud,
vous dites qu’il fera une chaleur torride,
et cela arrive.
    Hypocrites !
Vous savez interpréter
l’aspect de la terre et du ciel ;
mais ce moment-ci,
pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ?
    Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes
ce qui est juste ?
    Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat,
pendant que tu es en chemin
mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui,
afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge,
que le juge ne te livre à l’huissier,
et que l’huissier ne te jette en prison.
    Je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Melchior Poisson, LC
1. « Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? »

Nous pourrions être tentés de considérer cette question du Christ comme un simple artifice rhétorique et passer outre. Cependant elle renferme un appel profond et personnel à la conversion. La Parole de Dieu est vivante, elle s’adresse à moi aujourd’hui. Pour prendre au sérieux cette question du Christ nous pouvons simplement essayer d’identifier ces « aspects de la terre et du ciel » que nous savons si bien discerner. Jésus s’adresse à une population principalement agricole dont l’activité dépend du climat. Il leur dit donc : vous voyez un nuage et vous annoncez la pluie.
Quels sont mes nuages à moi ? Quelles activités, préoccupations, pensées ou paroles remplissent mon quotidien ? Et quelle en est mon interprétation, quel futur est- ce que j’attends de ces nuages, pour qui ou pourquoi est-ce que je m’y dédie ? Quand je lève les enfants, vais au travail ou en vacances, prépare un repas… quelles sont mes attentes ?

2. Jésus reproche aux foules de ne pas savoir interpréter ce « moment-ci ».

Le terme « moment », kaipos en grec, indique dans la Bible le temps de la grâce de Dieu, l’instant où Dieu nous visite. Jésus ne vient pas balayer d’un revers de main nos activités « profanes », mais sa venue sur terre leur donne une nouvelle dimension, une dimension verticale, une nouvelle interprétation. Chaque fois que le Christ entre dans mon cœur il renouvelle ma lecture de la réalité. Si je suis habité par le Christ je ne peux pas continuer à voir le monde comme un non-croyant. Les personnes deviennent fils et filles de Dieu, la nature un don gratuit de Dieu, le travail une occasion pour servir mes frères et les aimer, etc.

3. Ce « moment » dont parle Jésus indique aussi l’instant présent. Quand nous sommes animés par de fausses espérances, l’attente du futur vide de son sens l’instant présent. Pensons à une année de travail motivée seulement par une semaine de vacances luxueuses, ou l’éducation d’un enfant en vue d’être reconnu comme un bon parent : le quotidien devient un enfer vécu en apnée en attendant de pouvoir sortir la tête de l’eau. La nouvelle espérance que Dieu nous propose est la venue quotidienne du Christ dans notre vie, dans l’instant présent, dans toutes nos rencontres et dans toutes les circonstances. Nous portons l’espérance du monde à venir, quand nous serons totalement réunis avec lui dans le ciel avec tous les saints. Mais cette espérance future n’est pas aliénante, au contraire elle emplit de sens notre présent. Jésus nous invite donc à choisir entre deux lectures de notre présent : ou nous essayons de le supporter en nous projetant dans un futur qui devient une fuite, ou nous y découvrons la présence de Dieu qui donne sens à notre quotidien et le valorise tout en y révélant une promesse pour le futur.

jeudi 24 octobre 2019

Jeudi 24 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division"

Première lecture

« Maintenant, libérés du péché, vous êtes devenus les esclaves de Dieu » (Rm 6, 19-23)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    j’emploie un langage humain,
adapté à votre faiblesse.
Vous aviez mis les membres de votre corps
au service de l’impureté et du désordre,
ce qui mène au désordre ;
de la même manière, mettez-les à présent au service de la justice,
ce qui mène à la sainteté.
    Quand vous étiez esclaves du péché,
vous étiez libres par rapport aux exigences de la justice.
    Qu’avez-vous récolté alors,
à commettre des actes dont vous avez honte maintenant ?
En effet, ces actes-là aboutissent à la mort.
    Mais maintenant que vous avez été libérés du péché
et que vous êtes devenus les esclaves de Dieu,
vous récoltez ce qui mène à la sainteté,
et cela aboutit à la vie éternelle.
    Car le salaire du péché,
c’est la mort ;
mais le don gratuit de Dieu,
c’est la vie éternelle
dans le Christ Jésus notre Seigneur.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 1, 1-2, 3, 4.6)
R/ Heureux est l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur.
(Ps 39, 5a)
Heureux est l’homme
     qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
     planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
     balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

Évangile

« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division » (Lc 12, 49-53)
Alléluia. Alléluia.
J’ai tout perdu ; je considère tout cela comme des ordures,
afin de gagner un seul avantage, le Christ
et, en lui, d’être reconnu juste.
Alléluia. (Ph 3, 8-9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
    Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
    Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
    Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
    ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Benoît Terrenoir, LC
 
1. L’Évangile d’aujourd’hui me donne accès à l’intimité de Jésus. C’est un de ces passages où le Seigneur dévoile ses sentiments les plus profonds. Ici, il révèle son ardent désir d’apporter un feu sur la terre et de recevoir un baptême. Jeter un feu, être baptisé, cela fait penser surtout à sa Passion et à sa Résurrection, quand il sera plongé dans la mort pour faire connaître l’amour ardent du Père pour les hommes. Le feu et le baptême renvoient à la relation entre le Christ et son Père. Déjà à douze ans, Jésus savait qu’il devait se dédier aux affaires de son Père. Pendant tout son ministère public, il a les yeux fixés sur un objectif : faire connaître le Père, révéler aux hommes le feu de son amour.

Une flèche décochée vers sa cible ne change pas de direction, sinon elle perdrait de sa force et n’atteindrait pas son but. Toute la vie du Christ est dirigée vers un seul objectif : révéler l’amour du Père. Dans son cœur, il n’y a de la place pour rien d’autre. Il ne vit que pour son Père, sans compromis, sans hésitations, sans baisser la barre, sans descendre de la croix. Et moi ? Est-ce que je vis avec « les yeux fixés sur Jésus » (He 12, 2) ? Ou est-ce que je vis comme une girouette, dans plusieurs directions différentes ? Est-ce que je me consacre à des projets divers et variés, ou bien est-ce que je vis pour la « seule chose nécessaire » (Lc 10, 42), l’amour de Dieu pour moi ?

2. La seconde partie de ce texte de l’Évangile est surprenante. Comment le Christ peut-il se flatter de provoquer le conflit entre un père et son fils ou entre une mère et sa fille ? Comment peut-il affirmer qu’il est venu apporter la division au sein de la famille ? Pour comprendre ces paroles, il faut prendre en compte le « plus grand commandement » dont parle Jésus : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. » (Mt 22, 37) Aimer Dieu par-dessus tout, cela veut dire l’aimer plus que ma femme, mes enfants ou mes parents. Je ne peux pas mettre l’amour pour Dieu et l’amour pour ma famille au même niveau. Cela, saint François d’Assise l’avait bien compris : alors que son père tentait de le dissuader de suivre pauvrement le Christ pauvre, saint François lui déclara qu’il n’aurait désormais plus d’autre père que Dieu. Il renonça à son père terrestre pour pouvoir suivre son Père céleste. Cependant, il s’agit là d’un cas extrême. Je ne dois pas détester ma famille pour mieux aimer Dieu. Au contraire, plus j’aime Dieu, plus j’aime ma famille. Plus j’aime Dieu, plus j’aime les autres personnes, car je les aime de l’amour de Dieu. Mais c’est Dieu qui a la priorité.

3. La radicalité de la foi chrétienne ne concerne pas seulement mon rapport avec la famille. C’est toute ma vie, sans exception, qui doit être orientée radicalement vers Dieu. C’est pourquoi la vie chrétienne dérange. La Parole du Christ ne laisse pas tranquille. Quand le Seigneur annonce qu’il n’est pas venu apporter la paix, mais la division, cela concerne d’abord ma propre paix intérieure. Je suis comme le prophète Jonas, qui croyait jouir d’une douce tranquillité, et qui fut bien dérangé quand Dieu lui demanda d’aller prêcher à Ninive, la grande ville païenne. C’est seulement après avoir vainement tenté de s’échapper puis après avoir, contre son gré, sauvé Ninive de la destruction, qu’il a pu atteindre la vraie paix, celle que l’on a lorsque l’on accomplit la volonté du Seigneur.

Saint Paul, lui aussi, a vu sa vie profondément dérangée par la parole du Seigneur. La voix qu’il entendit sur le chemin de Damas a été le point de départ d’une existence qui fut tout sauf tranquille. Il a dû abandonner non seulement sa confortable position sociale de pharisien, mais jusqu’à ses rigides convictions judaïques et ses amis. Et c’est seulement ainsi qu’il a trouvé la vraie paix, non pas celle du monde, mais celle de Dieu. Et moi ? Est-ce que je m’agrippe de toutes mes forces à ma tranquillité ou bien est-ce que je me laisse déranger par la voix du Seigneur ?

mardi 22 octobre 2019

Mardi 22 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller"

Première lecture

« Si par la faute d’un seul, la mort a établi son règne, combien plus régneront-ils dans la vie » (Rm 5, 12.15b.17-19.20b-21)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    nous savons que par un seul homme,
le péché est entré dans le monde,
et que par le péché est venue la mort ;
et ainsi, la mort est passée en tous les hommes,
étant donné que tous ont péché.
    Si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul,
combien plus la grâce de Dieu
s’est-elle répandue en abondance sur la multitude,
cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ.
    Si, en effet, à cause d’un seul homme,
par la faute d’un seul,
la mort a établi son règne,
combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul,
régneront-ils dans la vie,
ceux qui reçoivent en abondance
le don de la grâce qui les rend justes.
    Bref, de même que la faute commise par un seul
a conduit tous les hommes à la condamnation,
de même l’accomplissement de la justice par un seul
a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie.
    En effet, de même que par la désobéissance d’un seul être humain
la multitude a été rendue pécheresse,
de même par l’obéissance d’un seul
la multitude sera-t-elle rendue juste.
    Là où le péché s’est multiplié,
la grâce a surabondé.
    Ainsi donc, de même que le péché a établi son règne de mort,
de même la grâce doit établir son règne
en rendant juste pour la vie éternelle
par Jésus Christ notre Seigneur.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 39 (40), 7-8a, 8b-9, 10, 17)
R/ Me voici, Seigneur :
je viens faire ta volonté.
(cf. Ps 39, 8a.9a)
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens.
« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
J’annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
Tu seras l’allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.

Évangile

« Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller » (Lc 12, 35-38)
Alléluia. Alléluia.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
    Soyez comme des gens qui attendent leur maître
à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
    Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
    S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Maximilien Kolbe (1894-1941), franciscain, martyr
Conférence du 13/2/1941 (trad. Villepelée, Mission, Lethielleux 2003, rev)
 
« Gardez vos lampes allumées »

    Que faut-il faire pour vaincre la faiblesse de l'âme ? Il y a deux moyens pour cela : la prière et le détachement de soi. Le Seigneur Jésus nous recommande de veiller. Il faut veiller si nous voulons que notre cœur soit pur, mais il faut veiller dans la paix pour que notre cœur soit touché. Car il peut être touché par des choses bonnes ou par des choses mauvaises, intérieurement ou extérieurement. Donc, il faut bien veiller.
 
    Ordinairement l'inspiration de Dieu est une grâce discrète : il ne faut pas la rejeter (...) ; si notre cœur n'est pas attentif, la grâce se retire. L'inspiration divine est très précise ; tout comme l'écrivain dirige sa plume, ainsi la grâce de Dieu dirige l'âme. Essayons donc de parvenir à un plus grand recueillement intérieur.
 
    Le Seigneur veut que nous ayons le désir de l'aimer. L'âme qui reste vigilante se rend compte qu'elle tombe et que, par elle-même, elle ne peut pas y arriver ; c'est pourquoi elle ressent le besoin de la prière. La supplication est fondée sur la certitude que nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes, mais que Dieu peut tout. La prière est nécessaire pour obtenir la lumière et la force.

vendredi 18 octobre 2019

Vendredi 18 octobre, Lectures & Méditation du jour : "La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux"

Première lecture

« Luc est seul avec moi » (2 Tm 4, 10-17b)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    Démas m’a abandonné par amour de ce monde,
et il est parti pour Thessalonique.
Crescent est parti pour la Galatie,
et Tite pour la Dalmatie.
    Luc est seul avec moi.
Amène Marc avec toi,
il m’est très utile pour le ministère.
    J’ai envoyé Tychique à Éphèse.
    En venant, rapporte-moi le manteau
que j’ai laissé à Troas chez Carpos.
Apporte-moi aussi mes livres, surtout les parchemins.
    Alexandre, le forgeron, m’a fait beaucoup de mal.
Le Seigneur lui rendra selon ses œuvres.
    Toi aussi, prends garde à cet individu,
car il s’est violemment opposé à nos paroles.
    La première fois que j’ai présenté ma défense,
personne ne m’a soutenu :
tous m’ont abandonné.
Que cela ne soit pas retenu contre eux.
    Le Seigneur, lui, m’a assisté.
Il m’a rempli de force
pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile
s’accomplisse jusqu’au bout
et que toutes les nations l’entendent.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 144 (145), 10-11, 12-13ab, 17-18)
R/ Que tes fidèles, Seigneur,
disent la gloire de ton règne.
(cf. Ps 144, 12)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits,
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Il est proche de ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité.

Évangile

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Lc 10, 1-9)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
parmi les disciples,
    le Seigneur en désigna encore 72,
et il les envoya deux par deux, en avant de lui,
en toute ville et localité
où lui-même allait se rendre.
    Il leur dit :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
    Allez ! Voici que je vous envoie
comme des agneaux au milieu des loups.
    Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales,
et ne saluez personne en chemin.
    Mais dans toute maison où vous entrerez,
dites d’abord :
‘Paix à cette maison.’
    S’il y a là un ami de la paix,
votre paix ira reposer sur lui ;
sinon, elle reviendra sur vous.
    Restez dans cette maison,
mangeant et buvant ce que l’on vous sert ;
car l’ouvrier mérite son salaire.
Ne passez pas de maison en maison.
    Dans toute ville où vous entrerez
et où vous serez accueillis,
mangez ce qui vous est présenté.
    Guérissez les malades qui s’y trouvent
et dites-leur :
‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

Aujourd’hui l’Église fête l’évangéliste saint Luc, lui-même modèle de l’apôtre du Christ. Il était médecin, soucieux du bien de ses malades dont il mesurait la peine et la misère. Il était athée ou peut-être adorateur d’idoles jusqu’au jour où il rencontra Paul de Tarse qu’il accompagna pendant dix-huit ans jusqu’à Rome. C’est aussi le saint patron des peintres.

1. « (…) le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. »

Il les envoie apporter sa parole et annoncer sa venue. Il les envoie là où lui-même projetait de se rendre après leur passage. Il veut que leur témoignage et leurs paroles préparent les esprits et ouvrent les cœurs à l’espérance. Il voulait que les hommes cherchent à savoir ce que pouvait être cette bonne nouvelle chargée d’espérance.

Aujourd’hui encore, Jésus sait que le monde est en attente d’un monde meilleur mais que les esprits sont fermés à tout changement demandant la conversion des cœurs et des mentalités et ouvrant sur un message de paix et de charité.

Il les envoie deux par deux : un témoin unique serait un témoin nul. Il sait que les disciples ne seront pas bien accueillis. Il sait qu’il faut semer l’espoir mais il sait qu’avant que la semence ne soit jetée en terre et qu’elle germe, le terrain est à travailler en profondeur.

2. « Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. »

La mission n’est pas sans danger pour ceux qu’il envoie. Pour annoncer son Règne, le Seigneur a choisi des personnes qui témoigneront de lui en paroles et par les actes de leur vie quotidienne : il faut que ces personnes soient fortes et sachent résister aux attaques des loups voraces qui ne chercheront qu’à les dévorer. Ils devront prier le Maître parce que la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux, mais il faut savoir comment semer le bon grain.

Ses disciples parleront au nom de celui qui les a envoyés : quand il est envoyé, l’apôtre parle de sa foi, il ne parle pas en son nom et quand il annonce la venue du Règne, il ne parle qu’au nom de celui qui l’a envoyé : sa mission est d’amener ses interlocuteurs à rencontrer ce Jésus qu’il annonce.

3. « Dans toute maison où vous entrerez dites d’abord : ‘paix à cette maison.’ »

Ce message est toujours d’actualité. Le 1er janvier 2019, le pape François, dans son homélie pour la 52e journée pour la paix, disait : « Offrir la paix est au cœur de la mission des disciples du Christ. Et cette offre est adressée à tous ceux qui, hommes et femmes, aspirent à la paix au milieu des drames et des violences de l’histoire humaine . La ‘‘maison’’ dont parle Jésus, c’est chaque famille, chaque communauté, chaque pays, chaque continent, dans sa particularité et dans son histoire ; c’est avant tout chaque personne, sans distinctions ni discriminations. C’est aussi notre ‘’maison commune’’ : la planète où Dieu nous a mis pour y vivre et dont nous sommes appelés à prendre soin avec sollicitude. La paix est comme l’espérance dont parle le poète Charles Péguy : elle est comme une fleur fragile qui cherche à s’épanouir au milieu des pierres de la violence . Nous le savons : la recherche du pouvoir à tout prix porte à des abus et à des injustices (…) » Et là, ce n’est pas la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu qui est annoncée.


mercredi 16 octobre 2019

Mercredi 16 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Quel malheur pour vous, pharisiens, pharisiens ! Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous !"

Première lecture

« Il rendra à chacun selon ses œuvres, le Juif d’abord, et le païen » (Rm 2, 1-11)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Toi, l’homme qui juge,
tu n’as aucune excuse, qui que tu sois :
quand tu juges les autres,
tu te condamnes toi-même
car tu fais comme eux, toi qui juges.
    Or, nous savons que Dieu juge selon la vérité
ceux qui font de telles choses.
    Et toi, l’homme qui juge ceux qui font de telles choses
et les fais toi-même,
penses-tu échapper au jugement de Dieu ?
    Ou bien méprises-tu ses trésors
de bonté, de longanimité et de patience,
en refusant de reconnaître que cette bonté de Dieu
te pousse à la conversion ?
    Avec ton cœur endurci, qui ne veut pas se convertir,
tu accumules la colère contre toi
pour ce jour de colère,
où sera révélé le juste jugement de Dieu,
    lui qui rendra à chacun selon ses œuvres.
    Ceux qui font le bien avec persévérance
et recherchent ainsi la gloire, l’honneur et une existence impérissable,
recevront la vie éternelle ;
    mais les intrigants,
qui se refusent à la vérité pour se donner à l’injustice,
subiront la colère et la fureur.
    Oui, détresse et angoisse
pour tout homme qui commet le mal,
le Juif d’abord, et le païen.
    Mais gloire, honneur et paix
pour quiconque fait le bien,
le Juif d’abord, et le païen.
    Car Dieu est impartial.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 61 (62), 6-7, 8, 9)
R/ Seigneur, tu rends à chacun selon ce qu’il fait ! (cf. Ps 61, 13b)
Je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ;
oui, mon espoir vient de lui.
Lui seul est mon rocher, mon salut,
ma citadelle : je reste inébranlable.
Mon salut et ma gloire
se trouvent près de Dieu.
Chez Dieu, mon refuge,
mon rocher imprenable !
Comptez sur lui en tous temps,
vous, le peuple.
Devant lui épanchez votre cœur :
Dieu est pour nous un refuge.

Évangile

« Quel malheur pour vous, pharisiens, pharisiens ! Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous ! » (Lc 11, 42-46)
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait :
    « Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous payez la dîme
sur toutes les plantes du jardin,
comme la menthe et la rue
et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu.
Ceci, il fallait l’observer,
sans abandonner cela.
    Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues,
et les salutations sur les places publiques.
    Quel malheur pour vous,
parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas
et sur lesquels on marche sans le savoir. »
    Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit :
« Maître, en parlant ainsi,
c’est nous aussi que tu insultes. »
    Jésus reprit :
« Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous,
parce que vous chargez les gens
de fardeaux impossibles à porter,
et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux
d’un seul doigt. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Joaquim FONT i Gassol
(Igualada, Barcelona, Espagne)
evangeli.net

Aujourd'hui, nous voyons comment le Divin Maître nous donne quelques leçons: entre autres, il nous parle de la dîme ainsi que de la cohérence que doivent avoir tous les éducateurs (parents, enseignants et tout apôtre chrétien). Dans l'Évangile selon Saint Luc de la messe de ce jour, l'enseignement est transmis de manière plus "synthétique", mais dans les passages parallèles de Matthieu il est beaucoup plus vaste et concret. Toute la pensée du Seigneur conclut que nos principales préoccupations doivent être la justice, la charité, la miséricorde et la fidélité (cf. Lc 11,42).

La dîme de l'Ancien testament ainsi que notre actuelle contribution à l'Église, selon les lois et coutumes, vont dans la même direction. Mais donner une valeur de loi obligatoire à des petites choses –comme le faisaient les maîtres de la loi– est exagéré et fatigant: «malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt» (Lc 11,46).

Il est vrai que les personnes qui veulent devenir meilleures font preuve de marque de générosité remarquable. Récemment, nous avons eu des exemples de personnes qui donnent à l'Église et aux pauvres les 10% de leur récolte, d'autres réservent les premiers fruits, le meilleur fruit de leur potager, ou bien ils offrent un montant égal à celui qu'ils ont consacré à leurs vacances, d'autres donnent le fruit de leur travail, et tout cela aux même fins. On discerne dans tout cela l'esprit de l'Évangile mis en pratique. L'amour est ingénieux, à travers des petites choses, il obtient de la joie et du mérite devant Dieu.

Le Bon Pasteur marche devant son troupeau. Les bons pères sont des modèles: ils donnent le bon exemple à suivre par les autres. Les bons éducateurs s'efforcent de vivre en vertu des principes qu'ils enseignent. C'est cela la cohérence, pas seulement en partie mais totalement: Vie de Tabernacle, dévotion à la Sainte Vierge, petits services rendus dans notre foyer, répandre la bonne humeur chrétienne… «Les grandes âmes prennent beaucoup en compte les petites choses» (Saint Josémarie).

mardi 15 octobre 2019

Mardi 15 octobre, Lectueres & Méditation du jour : "Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous"

Première lecture

« Malgré leur connaissance de Dieu, ils ne lui ont pas rendu la gloire que l’on doit à Dieu » (Rm 1, 16-25)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    je n’ai pas honte de l’Évangile,
car il est puissance de Dieu
pour le salut de quiconque est devenu croyant,
le Juif d’abord, et le païen.
    Dans cet Évangile se révèle la justice donnée par Dieu,
celle qui vient de la foi et conduit à la foi,
comme il est écrit :
Celui qui est juste par la foi, vivra.
    Or la colère de Dieu se révèle du haut du ciel
contre toute impiété et contre toute injustice des hommes
qui, par leur injustice, font obstacle à la vérité.
    En effet, ce que l’on peut connaître de Dieu
est clair pour eux,
car Dieu le leur a montré clairement.
    Depuis la création du monde,
on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu,
ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité.
Ils n’ont donc pas d’excuse,
    puisque, malgré leur connaissance de Dieu,
ils ne lui ont pas rendu la gloire et l’action de grâce
que l’on doit à Dieu.
Ils se sont laissé aller à des raisonnements sans valeur,
et les ténèbres ont rempli leurs cœurs privés d’intelligence.
    Ces soi-disant sages sont devenus fous ;
    ils ont échangé la gloire du Dieu impérissable
contre des idoles représentant l’être humain périssable
ou bien des volatiles, des quadrupèdes et des reptiles.
    Voilà pourquoi, à cause des convoitises de leurs cœurs,
Dieu les a livrés à l’impureté,
de sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leur corps.
    Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge ;
ils ont vénéré la création et lui ont rendu un culte
plutôt qu’à son Créateur,
lui qui est béni éternellement. Amen.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 18a (19), 2-3, 4-5ab)
R/ Les cieux proclament la gloire de Dieu. (Ps 18a, 2a)
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s’entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.

Évangile

« Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.» (Lc 11, 37-41)
Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, énergique, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    pendant que Jésus parlait,
un pharisien l’invita pour le repas de midi.
Jésus entra chez lui et prit place.
    Le pharisien fut étonné
en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions
précédant le repas.
    Le Seigneur lui dit :
« Bien sûr, vous les pharisiens,
vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat,
mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis
de cupidité et de méchanceté.
    Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur
n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ?
    Donnez plutôt en aumône ce que vous avez,
et alors tout sera pur pour vous. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr
 
1. « Nettoyer l’extérieur de la coupe. »

Seigneur, tu veux que je cherche à repérer les occasions où j’émets un jugement « instinctif » sans avoir pris le temps de réfléchir à mon jugement. Et pourtant, Seigneur, tu m’as souvent donné l’occasion de voir que le comportement de ceux qui sont et vivent avec moi traduisent les différentes sources de cultures, de civilisation ou de maturité de ces personnes. Seigneur, tu sais bien qu’il m’arrive très souvent de porter un jugement définitif sur une personne parce que, comme le pharisien, je ne regarde que l’extérieur de la coupe.

2. « Votre intérieur est plein de rapine et de méchanceté. »

Tu m’appelles à faire un examen de conscience. C’est vrai que mes gestes quotidiens traduisent souvent un automatisme irréfléchi sous couvert de l’habitude acquise. Et, si je regarde un peu plus au fond, je dois bien avouer que le motif de mes actions et de mes pensées n’est pas toujours dénué d’une idée de supériorité, d’un désir de paraître, d’un comportement superficiel qui ne va pas très profond : un comportement qui traduit de la tiédeur ou de l’indifférence. Et même, il est des occasions où, face à une indifférence apparente de la part des autres, me sentant seule au milieu de situations difficiles, je perds confiance et je me sens la victime…. alors je me mets à accuser tout le monde allant même jusqu’à me demander ce que je t’ai fait à toi !

3. « Celui qui a fait l’extérieur de la coupe n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? »

Merci, Seigneur, parce que ce passage d’Évangile me rappelle que tout ce qui brille à nos yeux n’est pas toujours ce qui est réellement bien ou bon. À côté de ce que l’on voit il y a aussi et surtout ce que toi seul connaît : tel ou tel sur lequel porte mon jugement n’est-il pas, lui aussi, l’objet de ton amour ? Tu l’aimes autant que tu m’aimes. Si son comportement ne te plaît pas, tu es seul à le savoir. Tu sais ce que tu lui demandes et comment il te répond. Et si je compte sur ta miséricorde envers moi, je dois bien savoir que lui aussi a droit à cette même miséricorde.

lundi 14 octobre 2019

Lundi 14 octobre, Lectures & Méditation du jour : "À cette génération, il ne sera donné que le signe de Jonas"

Première lecture

« Nous avons reçu par le Christ grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes » (Rm 1, 1-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

    Paul, serviteur du Christ Jésus,
appelé à être Apôtre,
mis à part pour l’Évangile de Dieu,
à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome.
    Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance
par ses prophètes dans les saintes Écritures,
    concerne son Fils qui, selon la chair,
est né de la descendance de David
    et, selon l’Esprit de sainteté,
a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu
par sa résurrection d’entre les morts,
lui, Jésus Christ, notre Seigneur.
    Pour que son nom soit reconnu,
nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre,
afin d’amener à l’obéissance de la foi
toutes les nations païennes,
    dont vous faites partie,
vous aussi que Jésus Christ a appelés.
    À vous qui êtes appelés à être saints,
la grâce et la paix
de la part de Dieu notre Père
et du Seigneur Jésus Christ.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4)
R/ Le Seigneur a fait connaître son salut. (cf. Ps 97, 2a)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez.

Évangile

« À cette génération, il ne sera donné que le signe de Jonas » (Lc 11, 29-32)
Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
    Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
    Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
    Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP
(San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie)
 
Aujourd'hui, la voix douce –mais sévère– du Christ met en garde ceux qui sont convaincus d'avoir déjà leur “ticket” pour le Paradis, parce qu'ils disent: «Jésus, comme tu es beau!». Le Christ a payé le prix de notre salut sans exclure qui que ce soit, mais il faut remplir certaines conditions élémentaires. Entre autres, celle de ne pas prétendre que le Christ fasse tout, nous rien. Ce serait non seulement une sottise, mais un mauvais orgueil. C'est pourquoi le Seigneur emploie aujourd'hui le mot “mauvais”: «Cette génération est une génération mauvaise: elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que celui de Jonas» (Lc 11,29). Il l'appelle “mauvaise” parce qu'elle subordonne son éventuelle et condescendante adhésion à la condition de voir des miracles spectaculaires.

Jésus n'accepta jamais d'agir ainsi, même devant ses compatriotes de Nazareth, qui exigeaient qu'Il garantisse sa mission de prophète et de Messie par de prodigieux miracles, à savourer assis dans un fauteuil de cinéma. Mais c'est impossible: le Seigneur offre son salut à ceux-là seuls qui se soumettent à Lui par une obéissance qui naît de la foi, qui espère et se tait. Dieu requiert cette foi antécédente (qu'Il a mise en nous comme semence de grâce).

Contre cette caricature de foi, la reine de Saba se lèvera, elle qui vint des confins de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, alors que «il y a ici bien plus que Salomon» (Lc 11,31). Un proverbe dit: «Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre». Le Christ, condamné à mort, ressuscitera trois jours plus tard: à qui Le reconnaît, Il propose le salut; aux autres –quand Il reviendra comme Juge– il ne restera plus qu'à entendre la condamnation pour leur incrédulité obstinée. Prenons les devants: acceptons-Le avec foi et amour. Nous Le reconnaîtrons et Il nous reconnaîtra comme siens. Le serviteur de Dieu Don Albérione disait: «Dieu ne gaspille pas l'électricité: il éclaire les lampes nécessaires, toujours au bon moment».

dimanche 13 octobre 2019

Dimanche 13 octobre, Lectures & Méditation du jour "Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu !"

Première lecture

« Naaman retourna chez l’homme de Dieu et déclara : Il n’y a pas d’autre Dieu que celui d’Israël » (2 R 5, 14-17)
Lecture du deuxième livre des Rois

En ces jours-là,
le général syrien Naaman, qui était lépreux,
    descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois,
pour obéir à la parole d’Élisée, l’homme de Dieu ;
alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant :
il était purifié !
    Il retourna chez l’homme de Dieu avec toute son escorte ;
il entra, se présenta devant lui et déclara :
« Désormais, je le sais :
il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël !
Je t’en prie, accepte un présent de ton serviteur. »
    Mais Élisée répondit :
« Par la vie du Seigneur que je sers,
je n’accepterai rien. »
Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa.
    Naaman dit alors :
« Puisque c’est ainsi,
permets que ton serviteur emporte de la terre de ce pays
autant que deux mulets peuvent en transporter,
car je ne veux plus offrir ni holocauste ni sacrifice
à d’autres dieux qu’au Seigneur Dieu d’Israël. »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 97 (98), 1, 2-3ab,3cd-4)
R/ Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations.
(Ps 97, 2)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

Deuxième lecture

« Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons » (2 Tm 2, 8-13)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    souviens-toi de Jésus Christ,
ressuscité d’entre les morts,
le descendant de David :
voilà mon évangile.
    C’est pour lui que j’endure la souffrance,
jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur.
Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu !
    C’est pourquoi je supporte tout
pour ceux que Dieu a choisis,
afin qu’ils obtiennent, eux aussi,
le salut qui est dans le Christ Jésus,
avec la gloire éternelle.
    Voici une parole digne de foi :
Si nous sommes morts avec lui,
avec lui nous vivrons.
    Si nous supportons l’épreuve,
avec lui nous régnerons.
Si nous le rejetons,
lui aussi nous rejettera.
    Si nous manquons de foi,
lui reste fidèle à sa parole,
car il ne peut se rejeter lui-même.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » (Lc 17, 11-19)
Alléluia. Alléluia.
Rendez grâce à Dieu en toute circonstance :
c’est la volonté de Dieu à votre égard
dans le Christ Jésus.
Alléluia. (1 Th 5, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus, marchant vers Jérusalem,
traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.
    Comme il entrait dans un village,
dix lépreux vinrent à sa rencontre.
Ils s’arrêtèrent à distance
    et lui crièrent :
« Jésus, maître,
prends pitié de nous. »
    À cette vue, Jésus leur dit :
« Allez vous montrer aux prêtres. »
En cours de route, ils furent purifiés.
    L’un d’eux, voyant qu’il était guéri,
revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
    Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus
en lui rendant grâce.
Or, c’était un Samaritain.
    Alors Jésus prit la parole en disant :
« Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ?
Les neuf autres, où sont-ils ?
    Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger
pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! »
    Jésus lui dit :
« Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

Ce passage nous invite à demander la guérison de notre lèpre, ce péché qui nous habite et risque de contaminer ceux que nous rencontrons si nous ne demandons pas à être purifiés. Ici, Jésus se rend à Jérusalem pour y souffrir sa Passion. Il traverse les villages et rencontre une grande quantité de gens indifférents tandis qu’un petit nombre se tient à l’écart à cause de la lèpre qui touche chacun. Ces personnes le reconnaissent et lui demandent d’être guéris de cette maladie qui les tient à l’écart.

1. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
Jésus les entend et leur dit d’aller se montrer au prêtre : la Loi demandait, en effet, aux lépreux d’aller faire constater leur guérison à l’autorité spirituelle du Temple de Jérusalem. Au moment où ils s’adressent au Seigneur, ils demandent leur guérison et celle-ci ne les touchera qu’en cours de route. Quand ils constatent cette guérison, ils continuent leur chemin alors que le Samaritain, l’étranger écarté de la Loi juive, revient sur ses pas et glorifie Dieu à pleine voix. Cet homme constate sa guérison et vient remercier Jésus en rendant grâce.

2. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? (…) Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! »
Cet « étranger » faisait bel et bien partie du groupe des dix mis à l’écart pour éviter la contamination et la contagion et à l’instant la dynamique de sa vie, son avenir prend une tout autre couleur. Sa vie n’est plus centrée sur une contagion possible mais va lui permettre de glorifier Dieu et de propager le message de l’amour que Dieu manifeste à chacun de ceux qui s’approchent de lui. Lui, il n’est pas seulement guéri, mais reconnaissant cet amour de Dieu, il est reconnaissant, il remercie. Il est sauvé !

3. Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »
Le passage d’Évangile se termine sur cette confirmation de guérison. Ici, le lépreux constate sa guérison, celle qu’il avait demandée et qu’il attendait ; mais que s’est-il passé pour les autres ? Le passage d’Évangile ne le précise pas mais, nous aussi, nous devons demander la grâce d’être guéris de notre lèpre, de notre péché. Et cette guérison n’est autre que notre conversion d’où naîtra la résolution de se confier totalement à la générosité et à l’amour de Dieu manifestés par son Fils Jésus, le Verbe incarné. Nous savons que nous serons guéris de notre lèpre à chaque fois que nous nous approcherons du sacrement du pardon en nous reconnaissant pécheurs. Et le Seigneur nous sauvera de cette lèpre si nous le lui demandons avec foi. 





samedi 12 octobre 2019

Samedi 12 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Heureuse la mère qui t’a porté en elle ! – Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu !"

Première lecture

« Lancez la faucille : la moisson est mûre » (Jl 4, 12-21)
Lecture du livre du prophète Joël

Ainsi parle le Seigneur :
    « Que les nations se réveillent,
qu’elles montent jusqu’à la vallée de Josaphat
(dont le nom signifie : le Seigneur juge),
car c’est là que je vais siéger
pour juger tous les peuples qui vous entourent.
    Lancez la faucille :
la moisson est mûre ;
venez fouler la vendange :
le pressoir est rempli et les cuves débordent
de tout le mal qu’ils ont fait !
    Voici des multitudes et encore des multitudes
dans la vallée du Jugement ;
il est tout proche, le jour du Seigneur
dans la vallée du Jugement !
    Le soleil et la lune se sont obscurcis,
les étoiles ont retiré leur clarté.
    De Sion, le Seigneur fait entendre un rugissement,
de Jérusalem, il donne de la voix.
Le ciel et la terre sont ébranlés,
mais le Seigneur est un refuge pour son peuple,
une forteresse pour les fils d’Israël.
    Vous saurez que je suis le Seigneur votre Dieu,
qui demeure à Sion, sa montagne sainte.
Jérusalem sera un lieu saint,
les étrangers n’y passeront plus.
    Ce jour-là, le vin nouveau ruissellera sur les montagnes,
le lait coulera sur les collines.
Tous les torrents de Juda seront pleins d’eau,
une source jaillira de la maison du Seigneur
et arrosera le ravin des Acacias.
    L’Égypte sera vouée à la désolation,
Édom sera un désert désolé,
car ils ont multiplié les violences contre les fils de Juda,
ils ont répandu leur sang innocent dans le pays.
    Mais il y aura toujours des habitants en Juda,
ainsi qu’à Jérusalem, de génération en génération.
    Je vengerai leur sang,
que je n’avais pas encore vengé. »
Et le Seigneur aura sa demeure à Sion.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 96 (97), 1-2, 5-6, 11-12)
R/ Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ! (Ps 96, 12a)
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l’entourent,
justice et droit sont l’appui de son trône.
Les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Une lumière est semée pour le juste,
et pour le cœur simple, une joie.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.

Évangile

« Heureuse la mère qui t’a porté en elle ! – Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu ! » (Lc 11, 27-28)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu,
et qui la gardent !
Alléluia. (Lc 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme Jésus était en train de parler,
une femme éleva la voix au milieu de la foule
pour lui dire :
« Heureuse la mère qui t’a porté en elle,
et dont les seins t’ont nourri ! »
    Alors Jésus lui déclara :
« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu,
et qui la gardent ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Abbé Jaume AYMAR i Ragolta
(Badalona, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, nous écoutons la meilleurs des éloges que Jésus pouvait faire à sa propre mère: «Heureux (…) ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent!» (Lc 11,28). Avec cette réponse, Jésus-Christ ne repousse pas l'éloge que cette simple femme faisait de façon passionnée à sa Mère, sinon qu'Il l'accepte et va plus loin, expliquant que la Très-Sainte-Marie était bienheureuse –surtout!- pour le fait d'avoir été bonne et fidèle d'avoir accompli la Parole de Dieu.

Quelques fois, on me demande si les chrétiens croient à la prédestination, comme on y croit dans d'autres religions. Non!: les chrétiens croyons que Dieu nous prépare un destin de bonheur éternel. Dieu veut que nous soyons heureux, fortunés, bienheureux. Prenons conscience de la fréquence de ces paroles dans les enseignements de Jésus: «Bienheureux, bienheureux, bienheureux…». «Bienheureux les pauvres, les miséricordieux, ceux qui ont faim et soif de justice, ceux qui créerons sans avoir vu» (cf. Mt 5,3-12; Jn 20,29). Dieu veut notre bonheur, un bonheur qui commence déjà en ce monde, bien que les chemins pour y arriver ne soit pas la richesse, ni le pouvoir, ni le succès facile, sinon l'amour pauvre et humble de celui qui est dans l'attente. La joie de croire! Cette joie dont parlait le converti Jacques Maritain.

Il s'agit d'un bonheur qui est encore plus grand que la joie de vivre, car nous croyons d'une vie sans fin, éternelle. Marie, la Mère de Jésus, non seulement est fortunée d'avoir amené au monde, pour l'avoir nourri et éduqué —comme disait spontanément cette femme du village— sinon, surtout, pour avoir été à l'écoute de la Parole et pour l'avoir mise en pratique: pour avoir aimé et pour s'être laissé aimer par son Fils Jésus. Comme disait le poète: «Pouvoir dire «mère» et s'entendre dire «mon fils» / c'est la chance qui faisait envi de Dieu». Que Marie, Mère du Belle Amour, prie pour nous.

vendredi 11 octobre 2019

Vendredi 11 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous"

Première lecture

« Voici venir le jour du Seigneur, jour de ténèbres et d’obscurité » (Jl 1, 13-15 ; 2, 1-2)
Lecture du livre du prophète Joël

Prêtres, mettez un vêtement de deuil, et pleurez !
Serviteurs de l’autel, faites entendre des lamentations !
Venez, serviteurs de mon Dieu,
passez la nuit vêtus de toile à sac !
Car la maison de votre Dieu
ne reçoit plus ni offrandes ni libations.
    Prescrivez un jeûne sacré,
annoncez une fête solennelle,
réunissez les anciens et tous les habitants du pays
dans la maison du Seigneur votre Dieu.
Criez vers le Seigneur :
    « Ah ! jour de malheur ! »
Le jour du Seigneur est proche,
il vient du Puissant comme un fléau.
    Sonnez du cor dans Sion,
faites retentir la clameur sur ma montagne sainte !
Qu’ils tremblent, tous les habitants du pays,
car voici venir le jour du Seigneur,
il est tout proche.
    Jour de ténèbres et d’obscurité,
jour de nuages et de sombres nuées.
Comme la nuit qui envahit les montagnes,
voici un peuple nombreux et fort ;
il n’y en a jamais eu de pareil
et il n’y en aura plus dans les générations à venir.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 9a, 2-3, 6.16, 8-9)
R/ Dieu jugera le monde avec justice. (cf. Ps 9, 9a)
De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,
je dirai tes innombrables merveilles ;
pour toi, j’exulterai, je danserai,
je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.
Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,
à tout jamais tu effaces leur nom.
Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils creusaient ;
aux filets qu’ils ont tendus, leurs pieds se sont pris.
Mais il siège, le Seigneur, à jamais :
pour juger, il affermit son trône ;
il juge le monde avec justice
et gouverne les peuples avec droiture.

Évangile

« Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous » (Lc 11, 15-26)
Alléluia. Alléluia.
Maintenant le prince de ce monde
va être jeté dehors, dit le Seigneur ;
et moi, quand j’aurai été élevé de terre,
j’attirerai à moi tous les hommes.
Alléluia. (Jn 12, 31b-32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
comme Jésus avait expulsé un démon,
    certains dirent :
« C’est par Béelzéboul, le chef des démons,
qu’il expulse les démons. »
    D’autres, pour le mettre à l’épreuve,
cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
    Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
« Tout royaume divisé contre lui-même devient désert,
ses maisons s’écroulent les unes sur les autres.
    Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même,
comment son royaume tiendra-t-il ?
Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul
que j’expulse les démons.
    Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse,
vos disciples, par qui les expulsent-ils ?
Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
    En revanche, si c’est par le doigt de Dieu
que j’expulse les démons,
c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.
    Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais,
tout ce qui lui appartient est en sécurité.
    Mais si un plus fort survient et triomphe de lui,
il lui enlève son armement auquel il se fiait,
et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé.
    Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ;
celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
    Quand l’esprit impur est sorti de l’homme,
il parcourt des lieux arides
en cherchant où se reposer.
Et il ne trouve pas. Alors il se dit :
“Je vais retourner dans ma maison,
d’où je suis sorti.”
    En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
    Alors il s’en va,
et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui,
au nombre de sept ;
ils entrent et s’y installent.
Ainsi, l’état de cet homme-là
est pire à la fin qu’au début. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Jérôme Dejoie, LC
 
1. Le Christ vient d’accomplir un acte fantastique en chassant un démon et redonner ainsi la parole à un muet. Pourtant il se trouve face à des accusations très fortes de la part de ses adversaires. On l’accuse d’être possédé et d’agir au nom du chef des démons. Jésus nous explique ensuite les enjeux de la lutte du bien et du mal dans nos vies par l’image d’un homme fort qui garde son bien et qui voit un plus fort le déposséder de tout ce qu’il a. Le Christ fait ainsi un appel vibrant à l’unité de vie car, qui ne rassemble pas avec le Christ, disperse.

2. Un chrétien peut tomber dans ce piège de la double vie quand nous accomplissons les commandements du Seigneur comme une simple corvée mais le lien d’amour n’est plus d’actualité depuis longtemps. Si ma vie chrétienne se résume à une liste de choses que je dois faire et une autre liste qui est celle des interdictions alors mon palais intérieur n’est pas très bien gardé et le jour viendra où une tentation plus forte que tout viendra détruire cette relation bien triste de maître à esclave que j’ai développée avec Dieu. En revanche, une vraie relation d’amour donnera de beaux fruits car, ce que le Seigneur me demande, je veux l’accomplir par amour car j’ai décidé moi-même de faire le bien, et le Dieu qui m’aime ne peut rien me proposer d’autre que le bien.

3. Jésus peut nous pardonner nos fautes. Il peut chasser les démons mais nous pouvons toujours avoir une relation d’esclave qui se sent oppressé par une longue liste interminable des interdictions de la vie chrétienne. En revanche, celui qui aime saura garder son palais avec le plus grand des protecteurs : la confiance en Dieu. Si je suis divisé intérieurement c’est parce que mes actes peuvent montrer une vraie soumission à Dieu mais au fond de moi ma volonté souhaite autre chose. J’aimerais peut-être commettre le mal si c’était permis et si ma conscience ne hurlait pas si fort.