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mardi 19 mai 2020

Mardi 19 mai, Lectures & Méditation du jour : "Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous"

Première lecture

« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et toute ta maison » (Ac 16, 22-34)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
dans la ville de Philippes,
la foule se déchaîna contre Paul et Silas.
Les magistrats ordonnèrent
de leur arracher les vêtements
pour leur donner la bastonnade.
Après les avoir roués de coups,
on les jeta en prison,
en donnant au geôlier la consigne
de les surveiller de près.
Pour appliquer cette consigne,
il les mit tout au fond de la prison,
avec les pieds coincés dans des blocs de bois.
Vers le milieu de la nuit,
Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu,
et les autres détenus les écoutaient.
Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre,
qui secoua les fondations de la prison :
à l’instant même, toutes les portes s’ouvrirent,
et les liens de tous les détenus se détachèrent.
Le geôlier, tiré de son sommeil,
vit que les portes de la prison étaient ouvertes ;
croyant que les détenus s’étaient évadés,
il dégaina son épée et il était sur le point de se donner la mort.
Mais Paul se mit à crier d’une voix forte :
« Ne va pas te faire de mal,
nous sommes tous là. »
Ayant réclamé de la lumière,
le geôlier se précipita
et, tout tremblant, se jeta aux pieds de Paul et de Silas.
Puis il les emmena dehors et leur demanda :
« Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? »
Ils lui répondirent :
« Crois au Seigneur Jésus,
et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. »
Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur,
ainsi qu’à tous ceux qui vivaient dans sa maison.
À l’heure même, en pleine nuit,
le geôlier les emmena pour laver leurs plaies.
Aussitôt, il reçut le baptême avec tous les siens.
Puis il fit monter chez lui Paul et Silas,
il fit préparer la table
et, avec toute sa maison,
il laissa déborder sa joie de croire en Dieu.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(137 (138), 1-2a, 2bc- 3, 7c- 8)
R/ Ta main droite me sauve, Seigneur.
ou : Alléluia !
(cf. 137, 7c)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n’arrête pas l’œuvre de tes mains.

Évangile

« Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous » (Jn 16, 5-11)
Alléluia. Alléluia.
Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur ;
il vous conduira dans la vérité tout entière.
Alléluia. (cf. Jn 16, 7.13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé,
et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
Mais, parce que je vous dis cela,
la tristesse remplit votre cœur.
Pourtant, je vous dis la vérité :
il vaut mieux pour vous que je m’en aille,
car, si je ne m’en vais pas,
le Défenseur ne viendra pas à vous ;
mais si je pars, je vous l’enverrai.
Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde
en matière de péché, de justice et de jugement.
En matière de péché,
puisqu’on ne croit pas en moi.
En matière de justice,
puisque je m’en vais auprès du Père,
et que vous ne me verrez plus.
En matière de jugement,
puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Joseph A. PELLEGRINO
(Tarpon Springs, Florida, Etats-Unis)
 
Aujourd'hui, l'Évangile nous présente une conception profonde de la réalité de l'Ascension du Seigneur. Dans la lecture de l'Evangile de Jean du Dimanche de Pâques, Jésus dit à Marie Madeleine de “cesser s'accrocher à Lui” car «Je ne suis pas encore monté vers le Père» (Jn 20,17). Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus se rend compte que «parce que je vous ai parlé ainsi, votre coeur est plein de tristesse» mais que «c'est dans votre intérêt que Je m'en aille» (Jn 16,6-7). Jésus doit monter vers le Père. Néanmoins, Il est toujours présent parmi nous.

Comment peut-il partir et rester en même temps? Ce mystère nous a été expliqué par notre saint Père Benoît XVI: «Etant donné que Dieu renferme l'univers tout entier, l'Ascension du Seigneur signifie que le Christ ne s'est pas éloigné de nous mais qu'au contraire, en demeurant avec le Père, Il est désormais à côté de chacun de nous pour toujours».

Notre espérance se trouve dans le Seigneur. Par sa victoire sur la mort Il nous a donné une vie que la mort ne pourra jamais détruire: Sa Vie. Sa résurrection veut dire que ce qui était spirituel devient réel. Rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu. Rien ne peut diminuer notre espérance. Les négations du monde ne peuvent rien contre les affirmations de Jésus.

Le monde imparfait dans lequel nous vivons, où nous voyons souffrir les innocents, pourrait nous rendre pessimistes. Mais Jésus nous a transformé en éternels optimistes.

La présence vivante de Jésus dans notre communauté, dans notre famille, et dans tous les aspects de notre société, que nous pouvons sans erreur appeler “chrétiens”, nous donne une raison d'avoir l'espérance. La présence vivante de Jésus dans chacun de nous, nous a rempli de joie. Peu importe la quantité de mauvaises nouvelles que les médias se réjouissent de nous présenter, les bonnes choses qu'il y a dans le monde surpassent les mauvaises parce que Jésus est monté vers le Père.

En effet, Il est monté au ciel, mais Il ne nous a pas abandonnés.
 
 † " Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous "

lundi 18 mai 2020

Lundi 18 mai, Lectures & Méditation du jour : "L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur"

Première lecture

« Le Seigneur lui ouvrit l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul » (Ac 16, 11-15)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

Avec Paul,
de Troas nous avons gagné le large
et filé tout droit sur l’île de Samothrace,
puis, le lendemain, sur Néapolis,
et ensuite sur Philippes,
qui est une cité du premier district de Macédoine
et une colonie romaine.
Nous avons passé un certain temps dans cette ville
et, le jour du sabbat,
nous en avons franchi la porte
pour rejoindre le bord de la rivière,
où nous pensions trouver un lieu de prière.
Nous nous sommes assis,
et nous avons parlé aux femmes qui s’étaient réunies.
L’une d’elles nommée Lydie,
une négociante en étoffes de pourpre,
originaire de la ville de Thyatire,
et qui adorait le Dieu unique,
écoutait.
Le Seigneur lui ouvrit l’esprit
pour la rendre attentive à ce que disait Paul.
Quand elle fut baptisée, elle et tous les gens de sa maison,
elle nous adressa cette invitation :
« Si vous avez reconnu ma foi au Seigneur,
venez donc dans ma maison pour y demeurer. »
C’est ainsi qu’elle nous a forcé la main.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(149, 1-2, 3-4, 5-6a.9b)
R/ Le Seigneur aime son peuple !
ou : Alléluia !
(149, 4a)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l’assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !
Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l’éclat de la victoire.
Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l’heure du triomphe.
Qu’ils proclament les éloges de Dieu :
c’est la fierté de ses fidèles.

Évangile

« L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur » (Jn 15, 26 – 16, 4a)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit de vérité,
rendra témoignage en ma faveur, dit le Seigneur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage.
Alléluia. (cf. Jn 15, 26b.27a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d’auprès du Père,
lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage,
car vous êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés.
On vous exclura des assemblées.
Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront
s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu.
Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
Eh bien, voici pourquoi je vous dis cela :
quand l’heure sera venue,
vous vous souviendrez que je vous l’avais dit. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Adèle Landowski, membre de Regnum Christi
regnumchristi.fr

Aujourd’hui comme au moment de ta présence dans ce monde, à chaque instant et sous n’importe quelle latitude, nous avons besoin de ta force pour rendre témoignage de toi.

1. « (…) l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. »

Devant tes apôtres et tes disciples tu savais que leurs paroles d’hommes ne suffiraient pas à témoigner de ta vérité. Tu le savais et tu voulais qu’ils sachent que tu leur apporterais le soutien dont ils auraient besoin. Tu savais aussi que ce temps ne finirait que le jour de ton retour alors que le Père et toi ne feriez plus qu’un avec l’Esprit Saint. Tu voulais que chacun soit habité par cette présence divine et qu’il la sente enracinée au plus profond d’eux-mêmes.
Et aujourd’hui, au milieu des événements qui nous font peur, tu nous rappelles, comme tu l’as fait à Pierre et à tes apôtres au moment de la tempête, que nous ne devons pas avoir peur parce que tu es dans la barque.

2. « (…) tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu. »

Seigneur, toutes les persécutions qui ont eu lieu depuis toi ont-elles réellement été accomplies pour rendre un culte à Dieu ? Ma pauvreté culturelle ne m’apporte pas grand secours à ce sujet mais l’heure n’est pas au doute, elle est à l’adhésion absolue à tes paroles. Il est évident que depuis le Jardin d’Éden, le Malin a cherché à tromper notre intelligence et notre discernement pour nous dégoûter et nous éloigner de toi qu’il accuse de suprématie jalouse et impénétrable.

3. « Je ne vous l’ai pas dit dès le commencement, parce que j’étais avec vous. »

Seigneur Jésus, tu t’adresses à tes fidèles au milieu desquels tu as passé ta vie terrestre. Ils ont pu te voir, ils ont pu te toucher, ils t’ont entendu mais tu sais que le cœur de l’homme est aveugle et fermé. Le péché qui est entré en lui l’a fermé à ta vérité mais tu sais que ton Esprit, le Paraclet, celui que tu vas envoyer, nous révélera la vérité tout entière.
Mais tu sais aussi que ce ne sera pas sans lutte et sans pleurs. Tu sais à quel point notre esprit est aveuglé et que nos pas ne se font qu’au milieu des ténèbres. Tu sais que nous avons besoin de te savoir auprès de nous. Et qui plus que l’Esprit Saint peut être cet avocat, ce paraclet qui témoignera de toi et de ta présence en nous et au milieu de nous ? Qui, mieux et plus que lui ?

" vous aussi, vous allez rendre témoignage "

dimanche 17 mai 2020

Dimanche 17 mai, Lectures & Méditation du jour : "Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur"

Première lecture

« Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint » (Ac 8, 5-8.14-17)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
    Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie,
et là il proclamait le Christ.
    Les foules, d’un même cœur,
s’attachaient à ce que disait Philippe,
car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait,
ou même les voyaient.
    Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs,
qui sortaient en poussant de grands cris.
Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris.
    Et il y eut dans cette ville une grande joie.
    Les Apôtres, restés à Jérusalem,
apprirent que la Samarie
avait accueilli la parole de Dieu.
Alors ils y envoyèrent Pierre et Jean.
    À leur arrivée, ceux-ci prièrent pour ces Samaritains
afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint ;
    en effet, l’Esprit n’était encore descendu sur aucun d’entre eux :
ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus.
    Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains,
et ils reçurent l’Esprit Saint.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 65 (66), 1-3a, 4-5, 6-7a, 16.20)
R/ Terre entière, acclame Dieu,
chante le Seigneur !
ou : Alléluia !
(Ps 65, 1)
Acclamez Dieu, toute la terre ;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »
« Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu’il nous donne.
Il règne à jamais par sa puissance.
Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !

Deuxième lecture

« Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a reçu la vie » (1 P 3, 15-18)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Bien-aimés,
    honorez dans vos cœurs
la sainteté du Seigneur, le Christ.
Soyez prêts à tout moment à présenter une défense
devant quiconque vous demande de rendre raison
de l’espérance qui est en vous ;
    mais faites-le avec douceur et respect.
Ayez une conscience droite,
afin que vos adversaires soient pris de honte
sur le point même où ils disent du mal de vous
pour la bonne conduite que vous avez dans le Christ.
    Car mieux vaudrait souffrir en faisant le bien,
si c’était la volonté de Dieu,
plutôt qu’en faisant le mal.
    Car le Christ, lui aussi,
a souffert pour les péchés,
une seule fois,
lui, le juste, pour les injustes,
afin de vous introduire devant Dieu ;
il a été mis à mort dans la chair ;
mais vivifié dans l’Esprit.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur » (Jn 14, 15-21)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
    Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous :
    l’Esprit de vérité,
lui que le monde ne peut recevoir,
car il ne le voit pas et ne le connaît pas ;
vous, vous le connaissez,
car il demeure auprès de vous,
et il sera en vous.
    Je ne vous laisserai pas orphelins,
je reviens vers vous.
    D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus,
mais vous, vous me verrez vivant,
et vous vivrez aussi.
    En ce jour-là, vous reconnaîtrez
que je suis en mon Père,
que vous êtes en moi,
et moi en vous.
    Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Julio César RAMOS González SDB
(Mendoza, Argentine)
evangeli.net

Aujourd'hui comme Il le fit alors avec ses disciples, Jésus prend congé de nous, car Il retourne au Père pour être glorifié. Les disciples paraissent tristes, qui le regardent encore avec les seuls yeux de la chair, un regard humain qui ne croit, n'accepte et ne s'attache qu'à ce qui se voit et se touche. Ce sentiment, que l'on trouve encore aujourd'hui chez nombre de chrétiens, pousse le Seigneur à assurer: «Je ne vous laisserai pas orphelins» (Jn 14,18), car Il demandera au Père de nous envoyer «un autre Défenseur» (Avocat, Intercesseur: Jn 14,16), «l'Esprit de vérité» (Jn 14,17); en outre, même si le monde ne le «verra plus», «vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi» (Jn 14,19). Ainsi, la confiance et la compréhension de ces paroles de Jésus susciteront chez le véritable disciple l'amour, qui se montrera clairement dans le fait de «recevoir ses commandements» et d'y «rester fidèle» (cf. v. 21). Mieux: qui vit ainsi sera aimé de la même manière par le Père, et Lui -le Fils- aimera son disciple fidèle et se manifestera à lui (cf. v. 21).

Que de paroles d'encouragement, de confiance et de promesse nous sont adressées en ce Dimanche! Au milieu des préoccupations quotidiennes -où notre cœur est obscurci par les ombres du doute, du désespoir et de la fatigue pour des choses qui paraissent n'avoir pas de solution ou être engagées dans une voie sans issue- Jésus nous invite à le sentir toujours présent, à savoir découvrir qu'Il est vivant et qu'Il nous aime. À qui franchit fermement le pas de vivre ses commandements, Il garantit qu'Il se manifestera à lui dans la plénitude de sa vie nouvelle et ressuscitée.

Aujourd'hui, il se manifeste à nous vivant et présent dans les enseignements des Écritures que nous écoutons et dans l'Eucharistie que nous recevons. -Que ta réponse soit celle d'une vie renouvelée, qui se donne en vivant ses commandements, celui de l'amour en particulier.

Et pour conclure cette méditation, voici une lettre de Saint Jean-Marie Vianney sur la beauté d'être accompagné par l'Esprit :

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Pensées choisies du saint Curé d'Ars (J. Frossard; Éds Téqui 1999, p. 67, rev.)

   Ceux qui sont conduits par le Saint-Esprit ont des idées justes. Voilà pourquoi il y a tant d'ignorants qui en savent plus long que les savants. Quand on est conduit par un Dieu de force et de lumière, on ne peut se tromper. L'Esprit Saint est une Lumière et une Force. C'est Lui qui nous fait distinguer le vrai du faux et le bien du mal.
   Le Bon Dieu, en nous envoyant le Saint-Esprit, a fait à notre égard comme un grand roi, qui chargerait son ministre de conduire un de ses sujets, disant : « Vous accompagnerez cet homme partout, et vous me le ramènerez sain et sauf. » Que c'est beau d'être accompagné par le Saint-Esprit ! C'est un bon guide Celui-là.
   L'Esprit Saint nous conduit comme une mère conduit son enfant de deux ans par la main, comme une personne qui y voit conduit un aveugle. Il faudrait dire chaque matin : « Mon Dieu, envoyez-moi votre Esprit Saint qui me fera connaître ce que je suis et ce que Vous êtes... » Une âme qui possède le Saint-Esprit goûte une exquise saveur dans la prière : elle ne perd jamais la sainte Présence de Dieu. 

" Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous"


samedi 16 mai 2020

Samedi 16 mai, Lectures & Méditation du jour : "Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde"

Première lecture

« Passe en Macédoine et viens à notre secours » (Ac 16, 1-10)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul, qui avait quitté Antioche avec Silas,
arriva ensuite à Derbé, puis à Lystres.
Il y avait là un disciple nommé Timothée ;
sa mère était une Juive devenue croyante,
mais son père était grec.
À Lystres et à Iconium,
les frères lui rendaient un bon témoignage.
Paul désirait l’emmener ; il le prit avec lui
et le fit circoncire à cause des Juifs de la région,
car ils savaient tous que son père était grec.
Dans les villes où Paul et ses compagnons passaient,
ils transmettaient les décisions
prises par les Apôtres et les Anciens de Jérusalem,
pour qu’elles entrent en vigueur.
Les Églises s’affermissaient dans la foi
et le nombre de leurs membres augmentait chaque jour.
Paul et ses compagnons traversèrent la Phrygie
et le pays des Galates,
car le Saint-Esprit les avait empêchés
de dire la Parole dans la province d’Asie.
Arrivés en Mysie,
ils essayèrent d’atteindre la Bithynie,
mais l’Esprit de Jésus s’y opposa.
Ils longèrent alors la Mysie
et descendirent jusqu’à Troas.
Pendant la nuit, Paul eut une vision :
un Macédonien lui apparut, debout,
qui lui faisait cette demande :
« Passe en Macédoine
et viens à notre secours. »
À la suite de cette vision de Paul,
nous avons aussitôt cherché à partir pour la Macédoine,
car nous en avons déduit que Dieu nous appelait
à y porter la Bonne Nouvelle.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 99 (100), 1-2, 3, 5)
R/ Acclamez le Seigneur, terre entière !
ou : Alléluia !
(Ps 99, 1)
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.

Évangile

« Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde » (Jn 15, 18-21)
Alléluia. Alléluia.
Si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Alléluia. (Col 3, 1)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde,
le monde aimerait ce qui est à lui.
Mais vous n’appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Si l’on m’a persécuté,
on vous persécutera, vous aussi.
Si l’on a gardé ma parole,
on gardera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Lettre 58 (Lettre aux chrétiens de Thibaris)

   « Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable à cause de Fils de l'homme. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d'allégresse, car votre récompense est grande dans le ciel » (Lc 6,22-23). Le Seigneur a voulu que nous nous réjouissions, que nous tressaillions d'allégresse quand nous sommes persécutés, parce que quand les persécutions viennent, c'est alors que les couronnes de la foi sont distribuées (Jc 1,12), c'est alors que les soldats du Christ font leurs preuves, c'est alors que les cieux s'ouvrent à ses témoins. Nous ne sommes pas engagés dans la milice de Dieu pour ne penser qu'à la tranquillité, refuser le service et nous y dérober, alors que le Seigneur lui-même, le Maître de l'humilité, de la patience et de la souffrance, a accompli le même service avant nous. Ce qu'il a enseigné, il a commencé par le faire, et s'il nous exhorte à tenir bon, c'est qu'il a souffert lui-même avant nous et pour nous. (...)
   Pour participer aux compétitions du stade, les athlètes s'exercent, s'entraînent, et s'estiment très honorés si, sous les yeux de la foule et de l'empereur, ils ont le bonheur de recevoir le prix. Mais voici une épreuve autrement noble et magnifique, où Dieu nous regarde combattre, nous ses enfants, et où lui-même nous donne une couronne céleste (1Co 9,25). (...) Pendant que nous soutenons le combat de la foi, Dieu nous regarde, ses anges aussi nous regardent et le Christ nous regarde : quelle gloire pour nous ! (...) Armons-nous donc, frères très chers, de toutes nos forces ; préparons-nous avec une âme inaltérable, une foi entière et un courage prêt au sacrifice.
" je vous ai choisis en vous prenant dans le monde "

vendredi 15 mai 2020

Vendredi 15 mai, Lectures & Méditation du jour : "Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres"

Première lecture

« L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent » (Ac 15, 22-31)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
les Apôtres et les Anciens
décidèrent avec toute l’Église
de choisir parmi eux
des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé.
C’étaient des hommes
qui avaient de l’autorité parmi les frères :
Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas.
Voici ce qu’ils écrivirent de leur main :
« Les Apôtres et les Anciens, vos frères,
aux frères issus des nations,
qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie,
salut !
Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris,
sont allés, sans aucun mandat de notre part,
tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi,
nous avons pris la décision, à l’unanimité,
de choisir des hommes que nous envoyons chez vous,
avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul,
eux qui ont fait don de leur vie
pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.
Nous vous envoyons donc Jude et Silas,
qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit :
L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé
de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations
que celles-ci, qui s’imposent :
vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles,
du sang,
des viandes non saignées
et des unions illégitimes.
Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela.
Bon courage ! »
On laissa donc partir les délégués,
et ceux-ci descendirent alors à Antioche.
Ayant réuni la multitude des disciples,
ils remirent la lettre.
À sa lecture, tous se réjouirent
du réconfort qu’elle apportait.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(56 (57), 8-9, 10-12)
R/ Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur.
ou : Alléluia !
(56, 10a)
Mon cœur est prêt, mon Dieu,
mon cœur est prêt !
Je veux chanter, jouer des hymnes !
Éveille-toi, ma gloire !
Éveillez-vous, harpe, cithare,
que j’éveille l’aurore !
Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur,
et jouerai mes hymnes en tous pays.
Ton amour est plus grand que les cieux,
ta vérité, plus haute que les nues.
Dieu, lève-toi sur les cieux :
que ta gloire domine la terre !

Évangile

« Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15, 12-17)
Alléluia. Alléluia.
Je vous appelle mes amis, dit le Seigneur,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Alléluia. (Jn 15, 15b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
Voici ce que je vous commande :
c’est de vous aimer les uns les autres. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien
Centurie sur la théologie VII, n°12-14 (Philocalie des Pères neptiques ; trad. J. Touraille, éd. DDB-Lattès, rev.)
 
   La loi de la grâce enseigne directement ceux qu’elle conduit, à imiter Dieu lui-même, qui nous a tant aimés plus que lui-même, s’il est permis de le dire (et cela alors qu’à cause du péché nous étions ses ennemis), que, sans changer, il est venu vers notre être, lui qui est au-dessus de tous les êtres, qu’il s’est fait homme, qu’il a voulu être comme l’un des hommes, et qu’il n’a pas refusé de faire sienne notre condamnation.
 
   Et autant par économie il s’est fait homme, autant par grâce il nous a déifiés, afin que non seulement nous apprenions à nous attacher naturellement les uns aux autres et à nous aimer spirituellement les uns aux autres comme nous nous aimons nous-mêmes, mais aussi à prendre divinement soin les uns des autres plus que de nous-mêmes, et à faire la preuve de l’amour que nous nous portons les uns aux autres en choisissant de bon cœur, par vertu, de mourir volontairement les uns pour les autres. Car le Christ dit qu’il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour celui qu’on aime (Jn 15,13).
 
   La loi de la grâce est la raison qui, plus haut que la nature, mène à la déification en transformant inflexiblement la nature, en montrant comme en image à la nature des hommes, le modèle qui dépasse l’essence et la nature, et en offrant la permanence de l’être éternellement bienheureux. Considérer le prochain comme soi-même, c’est prendre soin de sa seule vie dans son être : ce qui est le propre de la vie naturelle. Aimer le prochain comme soi-même, c’est par vertu, veiller sur la vie du prochain plus que soi-même, c’est tout à fait le propre de la loi de la grâce.
 
" ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres "

jeudi 14 mai 2020

Jeudi 14 mai, Lectures & Méditation du jour : "Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis"

Première lecture

« Le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres » (Ac 1, 15-17.20-26)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Pierre se leva au milieu des frères
qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes,
et il déclara :
    « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse.
En effet, par la bouche de David,
l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas,
qui en est venu à servir de guide
aux gens qui ont arrêté Jésus :
    ce Judas était l’un de nous
et avait reçu sa part de notre ministère.
    Il est écrit au livre des Psaumes :
Que son domaine devienne un désert,
et que personne n’y habite,

et encore :
Qu’un autre prenne sa charge.
    Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés
durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous,
    depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean,
jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous.
Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous,
témoin de sa résurrection. »
    On en présenta deux :
Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus,
et Matthias.
    Ensuite, on fit cette prière :
« Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs,
désigne lequel des deux tu as choisi
    pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique,
la place que Judas a désertée
en allant à la place qui est désormais la sienne. »
    On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias,
qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 112 (113), 1-2, 3-4, 5-6, 7-8)
R/ Le Seigneur l’a placé
parmi les princes de son peuple. ou : Alléluia.
(Ps 112, 8)
Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le nom du Seigneur !
Le Seigneur domine tous les peuples,
sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Lui, il siège là-haut.
Mais il abaisse son regard
vers le ciel et vers la terre.
De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes,
parmi les princes de son peuple.

Évangile

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis » (Jn 15, 9-17)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
    Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
    Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite.
    Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés.
    Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
    Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
    Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
    Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
    Voici ce que je vous commande :
c’est de vous aimer les uns les autres. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père Richard Tardiff, LC
regnumchristi.fr
  1. « Demeurez dans mon amour. »
Dans son dernier discours à ses disciples au moment du dernier repas, Jésus leur laisse son ultime testament. Son désir le plus profond est qu’ils puissent demeurer dans son amour quoi qu’il arrive. Leur foi et leur fidélité seront mises à l’épreuve par le scandale de la croix mais il a promis de prier pour eux. Demeurer dans son amour est le vrai secret d’une vie heureuse et réussie. « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. » Garder ces commandements, garder tout ce qu’il leur avait enseigné au cours de ces trois années vécues avec lui serait pour eux, comme pour tout chrétien, le moyen concret de réaliser le désir de son cœur.
  1. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »
Demeurer dans l’amour du Christ, c’est accueillir le don qu’il a fait de sa vie pour nous sur la croix pour nous sauver de la mort et du péché. Par ces paroles, il annonce ce qu’il accomplira le lendemain pour nous au calvaire. Mais c’est aussi une invitation à prendre notre croix et à le suivre à notre tour dans le don de nous-mêmes au quotidien. « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mt 16, 24) Nous avons reçu le don de la vie gratuitement, nous sommes appelés à la donner gratuitement au Seigneur et à notre prochain. Le Christ nous rappelle que le don de soi n’est pas de se perdre soi-même mais de se retrouver. « Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. » (Mt 16, 25)
  1. « Je vous appelle mes amis. (…) Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis (…) »
La foi est un don. Une rencontre personnelle avec le Christ qui se transforme en amitié. Je ne l’ai pas choisi. Je ne l’ai pas mérité. C’est le Seigneur qui est venu à ma rencontre et qui m’a choisi. Quelle grâce ! Quel mystère ! Pourquoi moi plutôt que d’autres personnes de mon entourage ? Pourtant cette chance de connaître le Seigneur n’est pas quelque chose que je dois garder jalousement pour moi. « C’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. » Il faut y aller ! Il faut porter du fruit ! Mais pas seulement avec la force de notre propre volonté mais fortifiés et éclairés par la grâce. « Alors tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. » Le Seigneur précise bien « en mon nom », non pas selon nos projections humaines et nos envies mais notre Père nous exaucera lorsque ce que nous demanderons sera en harmonie avec sa volonté, son projet pour nous.

" tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera "

mercredi 13 mai 2020

Mercredi 13 mai, Lectures & Méditation du jour : "Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit"

Première lecture

« On décida qu’ils monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuter de cette question » (Ac 15, 1-6)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
des gens, venus de Judée à Antioche,
enseignaient les frères en disant :
« Si vous n’acceptez pas la circoncision
selon la coutume qui vient de Moïse,
vous ne pouvez pas être sauvés. »
Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion
engagée par Paul et Barnabé contre ces gens-là.
Alors on décida que Paul et Barnabé,
avec quelques autres frères,
monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens
pour discuter de cette question.
L’Église d’Antioche facilita leur voyage.
Ils traversèrent la Phénicie et la Samarie
en racontant la conversion des nations,
ce qui remplissait de joie tous les frères.
À leur arrivée à Jérusalem,
ils furent accueillis par l’Église, les Apôtres et les Anciens,
et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux.
Alors quelques membres du groupe des pharisiens
qui étaient devenus croyants
intervinrent pour dire qu’il fallait circoncire les païens
et leur ordonner d’observer la loi de Moïse.
Les Apôtres et les Anciens se réunirent
pour examiner cette affaire.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur.
ou : Alléluia !
(cf. 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.
C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.

Évangile

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)
Alléluia. Alléluia.
Demeurez en moi, comme moi en vous,
dit le Seigneur ;
celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit.
Alléluia. (Jn 15, 4a.5b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit,
il le purifie en le taillant,
pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche.
Les sarments secs, on les ramasse,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez,
et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Antoni CAROL i Hostench
(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, nous contemplons à nouveau Jésus entouré de ses disciples, dans une ambiance d'intimité. Il leur confie ce qu'on pourrait qualifier comme ses dernières instructions, ce qu'on dit au dernier moment juste avant le départ, et comme tel cela a une force spéciale, car il fait office de testament.

Nous l'imaginons au cénacle. Là, Jésus leur a lavé les pieds, Il leur a annoncé une fois de plus son départ, leur a transmis l'amour fraternel et les a consolés en leur donnant l'Eucharistie ainsi que la promesse de la venue du Saint Esprit (cf. Jn 14). En lisant cet évangile, au chapitre 15, nous trouvons l'exhortation à l'unité dans la charité.

Le Seigneur ne cache pas à ses disciples les dangers et difficultés qu'ils rencontreront dans le futur: «Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi» (Jn 15,20). Mais Il leur conseille de ne pas se laisser abattre ni se sentir opprimés face à la haine du monde: Jésus renouvelle sa promesse de leur envoyer leur Défenseur, il leur garantit son assistance dans tout ce qu'ils lui demanderont et enfin, Il prie son Père pour eux, pour nous tous, dans sa prière sacerdotale.

Le danger pour nous ne vient pas de l'extérieur: la menace vient de nous mêmes quand l'amour fraternel parmi les membres du Corps Mystique de Jésus n'est pas présent et quand l'unité n'existe pas entre le Corps et la Tête de ce Corps Mystique. La recommandation de Jésus est claire: «Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruits, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire» (Jn 15,5).

Les premières générations de chrétiens avaient conservé une notion vive du besoin de vivre unis par la charité: voici un témoignage d'un père de l'Eglise, Saint Ignace d'Antioche: «Courez tous à l'unisson comme un seul temple de Dieu, un seul autel, un seul Christ qui procède d'un seul Père». Voici encore la recommandation de notre Sainte Mère: «Faites tout ce qu'il vous dira» (Jn 2,5).
" vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite "


lundi 11 mai 2020

Mardi 12 mai, Lectures & Méditation du jour : "Je vous donne ma paix"

Première lecture

« Ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux » (Ac 14, 19-28)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
comme Paul et Barnabé se trouvaient à Lystres,
des Juifs arrivèrent d’Antioche de Pisidie et d’Iconium ;
ils se rallièrent les foules,
ils lapidèrent Paul et le traînèrent hors de la ville,
pensant qu’il était mort.
Mais, quand les disciples firent cercle autour de lui,
il se releva et rentra dans la ville.
Le lendemain, avec Barnabé, il partit pour Derbé.
Ils annoncèrent la Bonne Nouvelle à cette cité
et firent bon nombre de disciples.
Puis ils retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie ;
ils affermissaient le courage des disciples ;
ils les exhortaient à persévérer dans la foi,
en disant :
« Il nous faut passer par bien des épreuves
pour entrer dans le royaume de Dieu. »
Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises
et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur
ces hommes qui avaient mis leur foi en lui.
Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie.
Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé,
ils descendirent au port d’Attalia,
et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie,
d’où ils étaient partis ;
c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu
pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie.
Une fois arrivés, ayant réuni l’Église,
ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux,
et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.
Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(144 (145), 10-11, 12-13ab, 21)
R/ Que tes amis, Seigneur,
annoncent la gloire de ton règne !
ou : Alléluia !
(cf. 144, 12)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Que ma bouche proclame
les louanges du Seigneur !
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujours et à jamais !

Évangile

« Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27-31a)
Alléluia. Alléluia.
Le Christ devait souffrir
et ressusciter d’entre les morts
pour entrer dans la gloire.
Alléluia. (cf. Lc 24, 4b.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais,
et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous,
car il vient, le prince du monde.
Certes, sur moi il n’a aucune prise,
mais il faut que le monde sache
que j’aime le Père,
et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Amélie Perroy, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

  « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.»
Qui d’entre nous ne recherche pas la paix ? Dans nos vies généralement très sollicitées, nous aspirons à de petits havres de paix, où rien ne peut nous troubler ou nous déranger.
Jésus aujourd’hui nous propose cette paix ! Mais il souligne qu’il ne nous la donnera pas à la manière du monde. La peur de manquer, la crainte d’être rejeté, l’effroi devant la souffrance manifestent notre impuissance lorsque nous nous en remettons exclusivement à nos propres forces humaines. « Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? » (Mt 6, 27) C’est peut-être justement l’autosuffisance qui est source du trouble qui nous habite. Notre indépendance de Dieu, la difficulté à faire confiance au Seigneur, à croire en sa Providence et à lui abandonner nos peurs ne sont-elles pas au fond la racine de la plupart de nos inquiétudes ?
 
  Le Christ nous propose la paix en nous invitant à entrer dans la prière d’abandon et de confiance avec un cœur d’enfant. Or, pour lui faire confiance, il faut avoir fait l’expérience de son amour, de sa compassion, de sa sollicitude. Seul un cœur contemplatif saura faire confiance. Contempler, va-t-on me dire, c’est facile pour les religieuses cloîtrées, mais dans notre vie de tous les jours… Et pourtant, nous n’avons pas besoin de cloître pour entrer en communion avec ce Dieu qui nous aime. Nous avons le cloître de notre cœur, ce lieu sacré dans lequel demeure depuis notre baptême la Sainte Trinité. Sainte Élisabeth de la Trinité avait dû rester assez longtemps dans le monde avant d’entrer au Carmel de Dijon, et elle comprenait bien les difficultés que nous pouvons éprouver pour rester unis à Dieu dans notre vie quotidienne. Elle conseille à son amie Framboise, Françoise de Sourdon : «Il faut que tu bâtisses comme moi une petite cellule au-dedans de ton âme ; tu penseras que le bon Dieu est là, et tu y entreras de temps en temps ; lorsque tu sens tes nerfs, que tu es malheureuse, vite sauve-toi là et confie tout cela au Maître. » (L. 123) Ou encore à sa sœur : « Dans la journée, pense quelquefois à celui qui vit en toi et qui a si soif d’être aimé. » (L. 93)
 
  Pour cela, oui, il faut prendre le temps tous les jours d’une petite visite à ce Dieu d’amour, au fond de notre cœur : dans un moment de silence, en contemplant un lever ou coucher de soleil, en ruminant une parole de l’Évangile qui nous a particulièrement touchés, en entrant dans une église ou restant un moment en adoration après avoir reçu la communion. Saisir les occasions de nous rappeler sa présence, de découvrir avec reconnaissance un de ses bienfaits, de lire dans notre vie les signes de la présence de Dieu. Et cette paix que nous y trouverons, nul ne pourra nous la ravir !
 
" Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix "

Lundi 11 mai, Lectures & Méditation du jour : "L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout"

Première lecture

« Nous annonçons la Bonne Nouvelle : détournez-vous de ces vaines pratiques, et tournez-vous vers le Dieu vivant » (Ac 14, 5-18)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
à Iconium,
il y eut un mouvement
chez les non-Juifs et chez les Juifs, avec leurs chefs,
pour recourir à la violence
et lapider Paul et Barnabé.
Lorsque ceux-ci s’en aperçurent,
ils se réfugièrent en Lycaonie
dans les cités de Lystres et de Derbé
et dans leurs territoires environnants.
Là encore, ils annonçaient la Bonne Nouvelle.
Or, à Lystres, il y avait un homme
qui était assis, incapable de se tenir sur ses pieds.
Infirme de naissance,
il n’avait jamais pu marcher.
Cet homme écoutait les paroles de Paul.
Celui-ci le fixa du regard
et vit qu’il avait la foi pour être sauvé.
Alors il lui dit d’une voix forte :
« Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds. »
L’homme se dressa d’un bond :
il marchait.
En voyant ce que Paul venait de faire,
les foules s’écrièrent en lycaonien :
« Les dieux se sont faits pareils aux hommes,
et ils sont descendus chez nous ! »
Ils donnaient à Barnabé le nom de Zeus,
et à Paul celui d’Hermès,
puisque c’était lui le porte-parole.
Le prêtre du temple de Zeus, situé hors de la ville,
fit amener aux portes de celle-ci
des taureaux et des guirlandes.
Il voulait offrir un sacrifice avec les foules.
Informés de cela, les Apôtres Barnabé et Paul
déchirèrent leurs vêtements
et se précipitèrent dans la foule en criant :
« Pourquoi faites-vous cela ?
Nous aussi, nous sommes des hommes pareils à vous,
et nous annonçons la Bonne Nouvelle :
détournez-vous de ces vaines pratiques,
et tournez-vous vers le Dieu vivant,
lui qui a fait le ciel, la terre, la mer,
et tout ce qu’ils contiennent.
Dans les générations passées,
il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins.
Pourtant, il n’a pas manqué de donner
le témoignage de ses bienfaits,
puisqu’il vous a envoyé du ciel
la pluie et des saisons fertiles
pour vous combler de nourriture et de bien-être. »
En parlant ainsi,
ils empêchèrent, mais non sans peine, la foule
de leur offrir un sacrifice.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(113B (115), 1-2, 3-4, 15-16)
R/ Non pas à nous, Seigneur,
mais à ton nom, donne la gloire.
ou : Alléluia !
(cf. 113b, 1)
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous,
mais à ton nom, donne la gloire,
        pour ton amour et ta vérité.
Pourquoi les païens diraient- ils :
« Où donc est leur Dieu ? »
Notre Dieu, il est au ciel ;
tout ce qu’il veut, il le fait.
Leurs idoles : or et argent,
ouvrages de mains humaines.
Soyez bénis par le Seigneur
qui a fait le ciel et la terre !
Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ;
aux hommes, il a donné la terre.

Évangile

« L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout » (Jn 14, 21-26)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit Saint vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »
Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda :
« Seigneur, que se passe-t-il ?
Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Jésus lui répondit :
« Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Norbert ESTARRIOL i Seseras
(Lleida, Espagne)

Aujourd'hui Jésus nous montre son immense désir de ce que nous participions de sa plénitude. Incorporés à Lui, nous sommes à la source de la vie divine qu'est la Très Sainte Trinité. «Dieu est avec toi. Dans ton âme en état de grâce habite la Bienheureuse Trinité. -C'est pourquoi, toi, en dépit de tes misères, tu peux et tu dois être en continuelle conversation avec le Seigneur» (Saint Josemaría).

Jésus assure qu'il sera présent en nous par l'inhabitation divine dans l'âme en état de grâce. Les chrétiens ne sont donc plus orphelins. Puisqu'Il nous aime tant, alors qu'Il n'a pas besoin de nous, il ne veut pas se passer de nous.

«Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui» (Jn 14,21). Cette pensée nous aide à demeurer en présence de Dieu. Alors, il n'y a pas de place pour d'autres désirs ou pensées qui, pour le moins, nous font perdre du temps et nous empêchent d'accomplir la volonté divine. Voici une recommandation de saint Grégoire le Grand: «Ne nous laissons pas séduire par la flatterie de la prospérité, car il chemine sottement celui qui voit sur sa route des prés délicieux et en oublie sa destination».

La présence de Dieu dans notre cœur nous aidera à découvrir et à réaliser dans ce monde les plans que la Providence nous a assignés. L'Esprit du Seigneur suscitera dans nos cœurs des initiatives pour les placer au sommet de toutes les activités humaines et rendre ainsi présent le Christ au plus haut de la terre. Si nous avons cette intimité avec Jésus, nous parviendrons à être de bons enfants de Dieu et nous nous sentirons ses amis en tout lieu et à tout instant: dans la rue, au milieu de la tâche quotidienne, dans la vie de famille.

Toute la lumière et le feu de la vie divine se déverseront sur chacun des fidèles qui sont disposés à recevoir le don de l'inhabitation. La Mère de Dieu, qui est notre mère, intercèdera pour que nous pénétrions dans cette fréquentation de la Sainte Trinité.

" Si quelqu’un m’aime, [...] chez lui, nous nous ferons une demeure "

dimanche 10 mai 2020

Dimanche 10 mai 2020, Lectures & Méditation du jour : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie"

Première lecture

« Ils choisirent sept hommes remplis d’Esprit Saint » (Ac 6, 1-7)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

    En ces jours-là,
comme le nombre des disciples augmentait,
les frères de langue grecque
récriminèrent contre ceux de langue hébraïque,
parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées
dans le service quotidien.
    Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples
et leur dirent :
« Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu
pour servir aux tables.
    Cherchez plutôt, frères,
sept d’entre vous,
des hommes qui soient estimés de tous,
remplis d’Esprit Saint et de sagesse,
et nous les établirons dans cette charge.
    En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière
et au service de la Parole. »
    Ces propos plurent à tout le monde,
et l’on choisit :
Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint,
Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas
et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche.
    On les présenta aux Apôtres,
et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.
    La parole de Dieu était féconde,
le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem,
et une grande foule de prêtres juifs
parvenaient à l’obéissance de la foi.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 32 (33), 1-2, 4-5, 18-19)
R/ Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,
comme notre espoir est en toi !
ou : Alléluia !
(Ps 32, 22)
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Deuxième lecture

« Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal » (1 P 2, 4-9)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Bien-aimés,
    approchez-vous du Seigneur Jésus :
il est la pierre vivante
rejetée par les hommes,
mais choisie et précieuse devant Dieu.
    Vous aussi, comme pierres vivantes,
entrez dans la construction de la demeure spirituelle,
pour devenir le sacerdoce saint
et présenter des sacrifices spirituels,
agréables à Dieu, par Jésus Christ.
    En effet, il y a ceci dans l’Écriture :
Je vais poser en Sion une pierre angulaire,
une pierre choisie, précieuse ;
celui qui met en elle sa foi
ne saurait connaître la honte.

    Ainsi donc, honneur à vous les croyants,
mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit :
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle,
    une pierre d’achoppement,
un rocher sur lequel on trébuche.

Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole,
et c’est bien ce qui devait leur arriver.
    Mais vous, vous êtes une descendance choisie,
un sacerdoce royal,
une nation sainte,
un peuple destiné au salut,
pour que vous annonciez les merveilles
de celui qui vous a appelés des ténèbres
à son admirable lumière.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Que votre cœur ne soit pas bouleversé :
vous croyez en Dieu,
croyez aussi en moi.
    Dans la maison de mon Père,
il y a de nombreuses demeures ;
sinon, vous aurais-je dit :
‘Je pars vous préparer une place’ ?
    Quand je serai parti vous préparer une place,
je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi,
afin que là où je suis,
vous soyez, vous aussi.
    Pour aller où je vais,
vous savez le chemin. »
    Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
    Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.
    Puisque vous me connaissez,
vous connaîtrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez,
et vous l’avez vu. »
    Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père ;
cela nous suffit. »
    Jésus lui répond :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m’a vu
a vu le Père.
Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ?
    Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi !
Les paroles que je vous dis,
je ne les dis pas de moi-même ;
le Père qui demeure en moi
fait ses propres œuvres.
    Croyez-moi :
je suis dans le Père,
et le Père est en moi ;
si vous ne me croyez pas,
croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
    Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi
fera les œuvres que je fais.
Il en fera même de plus grandes,
parce que je pars vers le Père »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

1. « Que votre cœur cesse de se troubler. »
Ce soir avant le dernier repas, tu sais que tu vas partir et que ce sont les derniers instants que tu passes avec eux. Tu leur promets de leur préparer une place, de revenir les chercher afin qu’ils soient avec toi là où tu seras.
Seigneur, comme les apôtres, en te regardant et en t’écoutant, je n’approfondis pas cette relation d’intimité qu’il y a entre le toi et ton Père. J’oublie ce mystère central de ma foi ; j’oublie aussi la raison pour laquelle tu t’es incarné, prenant notre condition d’homme pour nous remettre en notre Dieu Trinitaire. Seigneur, mon esprit adhère et je reconnais ta puissance et ton immanence mais je n’entends que ta personne humaine qui s’adresse aux apôtres. Je connais et je vis la phrase de saint Paul aux Colossiens : « Nul ne connaît Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu qui nous le fait connaître. » Alors seigneur, envoie-moi ton Esprit.

2. « Du lieu où je vais, vous connaissez le chemin. »
Les apôtres sont invités à dépasser la foi de ce qu’ils ont devant les yeux et il leur faut approfondir ce que tu leur as enseigné pendant ta vie publique ; ils doivent approfondir et entrer en eux-mêmes pour essayer de comprendre ce mystère auquel tu les invites à participer. Tu leur dis qu’ils connaissent le chemin et qu’ils peuvent avancer sur ce chemin. Mais, Seigneur, il faut comprendre que tu es toi-même ce chemin et qu’il suffit d’avancer avec toi pour aller au Père, celui auprès duquel tu retournes.

3. « Nul ne va au Père sans passer par moi. »
« Je suis le Chemin » : tu t’identifies au chemin. Déjà, en parlant du bon Pasteur, tu t’étais identifié à la porte par laquelle chacun doit passer pour aller au Père. Tu es la porte, tu es le Chemin. Tu es là pour moi, pour nous : tu connais tes brebis et tes brebis te connaissent. Cette solidarité avec le Fils est le mystère de notre unité avec toi. Mais c’est un mystère bien difficile à approfondir. Et tu le sais : quand tu seras auprès de ton Père, tu nous enverras, d’auprès de lui, l’Esprit qui nous expliquera ce mystère de cette Trinité dont nous n’aurons pleine connaissance que devant le Père au dernier jour.
Et là, Seigneur, tu nous as promis que nous verrions Dieu face à face et que nous connaîtrions comme nous sommes connus.

" Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie "

samedi 9 mai 2020

Samedi 9 mai, Lectures & Méditation du jour : "Celui qui m’a vu a vu le Père"

Première lecture

« Eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes » (Ac 13, 44-52)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

Le sabbat qui suivait la première prédication de Paul
à Antioche de Pisidie,
presque toute la ville se rassembla
pour entendre la parole du Seigneur.
Quand les Juifs virent les foules,
ils s’enflammèrent de jalousie ;
ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient.
Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance :
« C’est à vous d’abord
qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu.
Puisque vous la rejetez
et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle,
eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes.
C’est le commandement que le Seigneur nous a donné :
J’ai fait de toi la lumière des nations
pour que, grâce à toi,
le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

En entendant cela, les païens étaient dans la joie
et rendaient gloire à la parole du Seigneur ;
tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle
devinrent croyants.
Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
Mais les Juifs provoquèrent l’agitation
parmi les femmes de qualité adorant Dieu,
et parmi les notables de la cité ;
ils se mirent à poursuivre Paul et Barnabé,
et les expulsèrent de leur territoire.
Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds
et se rendirent à Iconium,
tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4)
R/ La terre tout entière a vu
le salut que Dieu nous donne.
ou : Alléluia !
(cf. 97, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire,
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

Évangile

« Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 7-14)
Alléluia. Alléluia.
Si vous demeurez dans ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 8, 31b- 32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Puisque vous me connaissez,
vous connaîtrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez,
et vous l’avez vu. »
Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père ;
cela nous suffit. »
Jésus lui répond :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m’a vu
a vu le Père.
Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi !
Les paroles que je vous dis,
je ne les dis pas de moi-même ;
le Père qui demeure en moi
fait ses propres œuvres.
Croyez-moi :
je suis dans le Père,
et le Père est en moi ;
si vous ne me croyez pas,
croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi
fera les œuvres que je fais.
Il en fera même de plus grandes,
parce que je pars vers le Père,
et tout ce que vous demanderez en mon nom,
je le ferai,
afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom,
moi, je le ferai. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
Le Héraut, Livre III, SC 143 (Œuvres spirituelles, trad. P. Doyère, éd. du Cerf, 1968, p. 151, 153, rev.)

   Désirant savoir quel serait le fruit de l’attention de nos pensées vers Dieu, il fut enseigné [à Gertrude] que, par la méditation ou l’attention de ses pensées vers Dieu, l’homme, pour ainsi dire, présente à Dieu devant le trône de gloire un miroir d’un éclat magnifique où le Seigneur contemple avec une joie infinie sa propre image, car c’est lui qui inspire et dirige toute réalité bonne.
 
   Si des empêchements rendent parfois cet effort plus difficile, plus l’effort est grand, plus le miroir apparaîtra délicieusement parfait aux yeux de la toute adorable Trinité et de tous les saints. Et il demeurera à jamais pour la gloire de Dieu et l’éternelle allégresse de cette âme. (…)
 
   Entraînée un jour par l’excès de son amour, elle dit au Seigneur : « Oh ! que n’ais-je, Seigneur, une telle ardeur que mon âme en soit comme liquéfiée et puisse, comme une substance liquide, se répandre toute en vous complètement ! » Le Seigneur répondit : « Ton vouloir a en toi la puissance de ce feu. » Par quoi elle comprit que le vouloir de l’homme a le pouvoir de pleinement réaliser tous ceux de ses désirs qui ont Dieu pour objet.
† " je suis dans le Père, et le Père est en moi " †

jeudi 9 avril 2020

Jeudi 9 avril, Jeudi Saint, Messe du soir : "Il les aima jusqu’au bout"

MESSE DU SOIR

PREMIÈRE LECTURE

Prescriptions concernant le repas pascal (Ex 12, 1-8.11-14)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là, dans le pays d’Égypte,
le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
« Ce mois-ci
sera pour vous le premier des mois,
il marquera pour vous le commencement de l’année.
Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël :
le dix de ce mois,
que l’on prenne un agneau par famille,
un agneau par maison.
Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau,
elle le prendra avec son voisin le plus proche,
selon le nombre des personnes.
Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger.
Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année.
Vous prendrez un agneau ou un chevreau.
Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois.
Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël,
on l’immolera au coucher du soleil.
On prendra du sang,
que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau
des maisons où on le mangera.
On mangera sa chair cette nuit-là,
on la mangera rôtie au feu,
avec des pains sans levain et des herbes amères.
Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins,
les sandales aux pieds,
le bâton à la main.
Vous mangerez en toute hâte :
c’est la Pâque du Seigneur.
Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ;
je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte,
depuis les hommes jusqu’au bétail.
Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements :
Je suis le Seigneur.
Le sang sera pour vous un signe,
sur les maisons où vous serez.
Je verrai le sang, et je passerai :
vous ne serez pas atteints par le fléau
dont je frapperai le pays d’Égypte.
Ce jour-là
sera pour vous un mémorial.
Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage.
C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »
– Parole du Seigneur.

PSAUME

(115 (116b), 12-13, 15-16ac, 17-18)
R/ La coupe de bénédiction
est communion au sang du Christ.
 (cf. 1 Co 10, 16)
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.

DEUXIÈME LECTURE

« Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur » (1 Co 11, 23-26)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne.
– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

« Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1-15)
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés. »
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (cf. Jn 13, 34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Avant la fête de la Pâque,
sachant que l’heure était venue pour lui
de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas,
alors que le diable
a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote,
l’intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains,
qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement,
et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin.
Alors il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre,
qui lui dit :
« C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Jésus lui répondit :
« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ;
plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit :
« Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »
Jésus lui répondit :
« Si je ne te lave pas,
tu n’auras pas de part avec moi. »
Simon-Pierre
lui dit :
« Alors, Seigneur, pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit :
« Quand on vient de prendre un bain,
on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds :
on est pur tout entier.
Vous-mêmes,
vous êtes purs,
mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ;
et c’est pourquoi il disait :
« Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds,
il reprit son vêtement, se remit à table
et leur dit :
« Comprenez-vous
ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”,
et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître,
je vous ai lavé les pieds,
vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné
afin que vous fassiez, vous aussi,
comme j’ai fait pour vous. »
– Acclamons la Parole de Dieu.

† " que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous " †

Jeudi 9 avril, Jeudi Saint, Messe Chrismale, Lectures & Méditation : "L’Esprit du Seigneur est sur moi ; il m’a consacré par l’onction"

MESSE CHRISMALE

PREMIÈRE LECTURE

Le Seigneur m’a consacré par l’onction, il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, et leur donner l’huile de joie (Is 61, 1-3a.6a.8b-9)
Lecture du livre du prophète Isaïe
L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles,
guérir ceux qui ont le cœur brisé,
proclamer aux captifs leur délivrance,
aux prisonniers leur libération,
proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur,
et un jour de vengeance pour notre Dieu,
consoler tous ceux qui sont en deuil,
ceux qui sont en deuil dans Sion,
mettre le diadème sur leur tête au lieu de la cendre,
l’huile de joie au lieu du deuil,
un habit de fête au lieu d’un esprit abattu.
Vous serez appelés « Prêtres du Seigneur » ;
on vous dira « Servants de notre Dieu ».
Loyalement, je vous donnerai la récompense,
je conclurai avec vous une alliance éternelle.
Vos descendants seront connus parmi les nations,
et votre postérité, au milieu des peuples.
Qui les verra pourra reconnaître
la descendance bénie du Seigneur.
– Parole du Seigneur.

PSAUME

(88 (89), 20ab.21, 22.25, 27.29)
R/ Ton amour, Seigneur,
sans fin je le chante !
 (cf. 88, 2a)
Autrefois, tu as parlé à tes amis,
dans une vision tu leur as dit :
« J’ai trouvé David, mon serviteur,
je l’ai sacré avec mon huile sainte.
« Ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.
Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
mon nom accroît sa vigueur.
« Il me dira : “Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !”
Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle. »

DEUXIÈME LECTURE

« Il a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père » (Ap 1, 5-8)
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean
Que la grâce et la paix vous soient données
de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle,
le premier-né des morts,
le prince des rois de la terre.
À lui qui nous aime,
qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
qui a fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu et Père,
à lui, la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. Amen.
Voici qu’il vient avec les nuées,
tout œil le verra,
ils le verront, ceux qui l’ont transpercé ;
et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre.
Oui ! Amen !
Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga,
dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient,
le Souverain de l’univers.
– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

« L’Esprit du Seigneur est sur moi ; il m’a consacré par l’onction » (Lc 4, 16-21)
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
L’Esprit du Seigneur est sur moi :
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (cf. Is 61, 1)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude,
il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre. »
– Acclamons la Parole de Dieu.

REFLEXION

Patricia Freisz, membre de regnumchristi
regnumchristi.fr

1. C’est une mission d’une ampleur énorme qui est confiée à Jésus ! Pas moins que « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés ». Chacun des prophètes ou élus par Dieu, quand Dieu les choisissait pour une mission, commençait par dire : « Je ne sais pas parler », « Choisis quelqu’un d’autre », « Je ne suis qu’un bouvier ». Rien de tout cela chez Jésus. Ses peurs humaines, s’il y en a, sont offertes. Il reste calme et tranquille, s’assied et prend sa mission à bras-le-corps, fort de l’Esprit de Dieu, sans attendre ni tergiverser. « Aujourd’hui .... »

2. « Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. »
Il n’y a pas d’autre secret pour mener notre vie et aller vers la Vie que de fixer les yeux sur Jésus. Les yeux fixés sur toi, Seigneur, nous passons par de nombreux sentiments, de questions, peut-être aussi de doutes : « Qui es-tu, Seigneur ? », « Comment t’aimer, te servir ? » Mais, à travers nos chemins remplis d’impuissances, d’infidélités, fais que notre dernier jour nous trouve, pleins d’amour et d’humilité, en toi, fixés en toi ! Que notre vie, par toi, rende ainsi gloire au Père !

3. La parole de Jésus est efficace et ce qu’il dit s’accomplit à l’instant même donc l’aujourd’hui qu’il proclame est ... pour aujourd’hui !


" Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre "