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vendredi 30 août 2019

Vendredi 30 aout, Lectures & Méditation du jour : "Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre"

Première lecture

« La volonté de Dieu, c’est que vous viviez dans la sainteté » (1 Th 4, 1-8)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens

Frères,
vous avez appris de nous
comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ;
et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà.
Faites donc de nouveaux progrès,
nous vous le demandons,
oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus.
    Vous savez bien quelles instructions
nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.
    La volonté de Dieu, c’est que vous viviez dans la sainteté,
en vous abstenant de la débauche,
    et en veillant chacun à rester maître de son corps
dans un esprit de sainteté et de respect,
    sans vous laisser entraîner par la convoitise
comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu.
    Dans ce domaine, il ne faut pas agir au détriment de son frère
ni lui causer du tort,
car de tout cela le Seigneur fait justice,
comme nous vous l’avons déjà dit et attesté.
    En effet, Dieu nous a appelés,
non pas pour que nous restions dans l’impureté,
mais pour que nous vivions dans la sainteté.
    Ainsi donc celui qui rejette mes instructions,
ce n’est pas un homme qu’il rejette,
c’est Dieu lui-même, lui qui vous donne son Esprit Saint.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 96 (97), 1-2, 5-6, 11-12)
R/ Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ! (Ps 96, 12a)
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l’entourent,
justice et droit sont l’appui de son trône.
Les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Une lumière est semée pour le juste,
et pour le cœur simple, une joie.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.

Évangile

« Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre » (Mt 25, 1-13)
Alléluia. Alléluia.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces,
qui prirent leur lampe
pour sortir à la rencontre de l’époux.
    Cinq d’entre elles étaient insouciantes,
et cinq étaient prévoyantes :
    les insouciantes avaient pris leur lampe
sans emporter d’huile,
    tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes,
des flacons d’huile.
    Comme l’époux tardait,
elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
    Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
“Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”
    Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent
et se mirent à préparer leur lampe.
    Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes :
“Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s’éteignent.”
    Les prévoyantes leur répondirent :
“Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous,
allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
    Pendant qu’elles allaient en acheter,
l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces,
et la porte fut fermée.
    Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour
et dirent :
“Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”
     Il leur répondit :
“Amen, je vous le dis :
je ne vous connais pas.”
    Veillez donc,
car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Melchior Poisson, LC
regnumchristi.fr

1. Cette parabole s’inscrit dans une série de récits où Jésus parle aux foules du Royaume des cieux. Jésus nous parle du grand mystère de notre vie : qu’y aura-t-il après la mort ? Jésus parle en parabole pour nous rendre accessible ce qui est bien au-delà de notre capacité de comprendre. Qui pourrait comprendre ce qu’est la vie avec Dieu ? Nous avons besoin d’images, de métaphores. Jésus nous montre la fin pour que nous puissions prendre les moyens adaptés, pour que nous puissions vivre selon ce pour quoi nous avons été créés, c’est-à-dire, le ciel, l’amitié avec Dieu.

2. Dans ce passage de l’Évangile, il est important de donner une signification à l’huile pour trouver le sens de toute la parabole. L’huile, c’est ce qui permet à la lampe d’éclairer, c’est la lumière grâce à laquelle nous pouvons marcher dans les ténèbres. L’huile peut donc symboliser la foi et l’espérance qui sont cette lumière qui nous permet de trouver un sens au milieu des ténèbres du monde et de notre vie, au milieu du mystère du mal et de la souffrance, de la mort, de la contingence humaine qui n’a pas de réponse en elle-même.
Mais l’huile c’est aussi le symbole de ce qui se consume pour les autres, de ce qui donne chaleur pour le cœur des hommes, c’est le symbole de la charité. Foi, espérance et charité : voilà les trois vertus théologales, le noyau de la vie chrétienne, qui nous est résumé en une seule image, l’huile.

3. Le Christ présente donc dix vierges, cinq insensées et cinq prévoyantes. Celles qui n’ont pas emporté d’huile nous avertissent du grand danger de l’homme en pèlerinage sur la terre : ne pas se soucier de sa vie chrétienne, spirituelle, de son amitié avec Dieu. Les vierges insensées pensaient que cette huile était inutile, que leurs propres yeux leur suffisaient pour trouver le chemin. Parfois, au milieu du train-train quotidien, l’amitié avec Dieu peut sembler comme cette huile : au fond, à quoi sert-elle ? Et c’est alors que l’on s’éloigne de l’essentiel, de ce qui donne sens et lumière à notre vie, on pense être comblé à force de vacances, de choses matérielles, de relations humaines. Et lorsque vient la nuit, l’homme cherche cette huile. Il rencontre des gens qui en sont comblés, qui rayonnent de bonheur, mais ce bonheur ne lui appartient pas, il ne le connaît pas. Il s’imagine qu’il peut aller l’acheter, comme tout le reste, chez les marchands. Mais les marchands de bonheur n’existent pas. Alors, que faire ? La réponse est divinement simple, il faut humblement retourner aux grandes vérités qui embellissent notre vie. Dieu est présent : la foi ; Dieu m’aide à chaque instant : l’espérance ; Dieu m’aime et désire mon amour : la charité.

jeudi 29 août 2019

Jeudi 29 aout, Lectures & Méditation du jour : "Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste"

Première lecture

« Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous, un amour de plus en plus intense et débordant » (1 Th 3, 7-13)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Frères,
nous sommes réconfortés grâce à vous
au milieu de toutes nos difficultés et de notre détresse,
à cause de votre foi.
    Et maintenant nous revivons,
puisque vous autres, vous tenez bon dans le Seigneur.
    Comment pourrions-nous assez rendre grâce à Dieu à votre sujet,
pour toute la joie que nous avons à cause de vous
devant notre Dieu ?
    Nous le prions avec ardeur, jour et nuit,
pour que nous puissions revoir votre visage
et compléter ce qui manque à votre foi.
    Que Dieu lui-même, notre Père, et que notre Seigneur Jésus
nous tracent le chemin jusqu’à vous.
    Que le Seigneur vous donne,
entre vous et à l’égard de tous les hommes,
un amour de plus en plus intense et débordant,
comme celui que nous avons pour vous.
    Et qu’ainsi il affermisse vos cœurs,
les rendant irréprochables en sainteté
devant Dieu notre Père,
lors de la venue de notre Seigneur Jésus
avec tous les saints. Amen.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 89 (90), 3-4, 12-13, 14.17abc)
R/ Rassasie-nous de ton amour, Seigneur :
nous serons dans la joie.
(cf. Ps 89, 14)
Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d’Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.

Évangile

« Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste » (Mc 6, 17, 29)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

          En ce temps-là,
  Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste
et de l’enchaîner dans la prison,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
que lui-même avait prise pour épouse.
  En effet, Jean lui disait :
« Tu n’as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
  Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mourir.
Mais elle n’y arrivait pas
  parce que Hérode avait peur de Jean :
il savait que c’était un homme juste et saint,
et il le protégeait ;
quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ;
cependant il l’écoutait avec plaisir.
          Or, une occasion favorable se présenta
quand, le jour de son anniversaire,
Hérode fit un dîner pour ses dignitaires,
pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
  La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.
Elle plut à Hérode et à ses convives.
Le roi dit à la jeune fille :
« Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai. »
  Et il lui fit ce serment :
« Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai,
même si c’est la moitié de mon royaume. »
  Elle sortit alors pour dire à sa mère :
« Qu’est-ce que je vais demander ? »
Hérodiade répondit :
« La tête de Jean, celui qui baptise. »
  Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi,
et lui fit cette demande :
« Je veux que, tout de suite,
tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
  Le roi fut vivement contrarié;
mais à cause du serment et des convives,
il ne voulut pas lui opposer un refus.
  Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean.
Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
  Il apporta la tête sur un plat,
la donna à la jeune fille,
et la jeune fille la donna à sa mère.
          Ayant appris cela,
les disciples de Jean vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.

          – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM
(Barcelona, Espagne)
Aujourd'hui, nous évoquons le martyre de saint Jean Baptiste, le Précurseur du Messie. Toute la vie du Baptiste tourne autour de la Personne de Jésus, de telle façon que, sans Lui, l'existence et la besogne du Précurseur n'aurait pas de sens.

Dans les entrailles de sa mère, il sent déjà la proximité du Sauveur. L'étreinte de Marie et d'Élisabeth, deux futures mères, ouvrit le dialogue entre les deux enfants: le Sauveur sanctifiait Jean, et celui-ci tressaillait d'enthousiasme dans le sein de sa mère.

En tant que Précurseur il maintint cet enthousiasme -dont l'étymologie signifie "être plein de Dieu"-, lui prépara le chemin, lui aplani les routes, lui amoindrit les sommets, l'annonça déjà présent, et le signala du doigt comme le Messie: «Voici l'Agneau de Dieu» (Jn 1,36).

Au crépuscule de son existence, Jean est incarcéré lorsqu'il prêchait la liberté messianique à ceux qui étaient prisonniers de leurs vices: «Jean disait à Hérode: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’» (Mc 6,18). La mort du Baptiste est le témoignage de son martyre centré en la personne de Jésus. Il fût son Précurseur dans la vie et, maintenant, il le précède dans la mort.

Saint Bède nous dit qu'Il «est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d'être appelé flambeau ardent de lumière par la lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde».

Espérons que la commémoration du Martyre de saint Jean Baptiste puisse nous enthousiasmer, dans le sens étymologique du terme et, ainsi, pleins de Dieu, nous puissions témoigner avec courage de notre foi en Jésus. Que notre vie chrétienne tourne aussi autour de la Personne de Jésus, ce qui lui rendra son plein sens.

mercredi 28 août 2019

Mardi 28 aout, Lectures & Méditation du jour : "Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes"

Première lecture

« En travaillant nuit et jour, nous vous avons annoncé l’Évangile de Dieu » (1 Th 2, 9-13)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens

Vous vous rappelez, frères,
nos peines et nos fatigues :
c’est en travaillant nuit et jour,
pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous,
que nous vous avons annoncé l’Évangile de Dieu.
    Vous êtes témoins,
et Dieu aussi,
de notre attitude si sainte, si juste et irréprochable
envers vous, les croyants.
    Et vous savez bien que nous avons été pour chacun de vous
comme un père avec ses enfants :
    nous vous avons exhortés et encouragés,
nous vous avons suppliés
d’avoir une conduite digne de Dieu,
lui qui vous appelle à son Royaume et à sa gloire.
    Et voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu :
quand vous avez reçu la parole de Dieu
que nous vous faisions entendre,
vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement,
non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu
qui est à l’œuvre en vous, les croyants.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 138 (139), 7-8, 9-10, 11-12)
R/ Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! (Ps 138, 1)
Où donc aller, loin de ton souffle ?
où m’enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ;
je descends chez les morts : te voici.
Je prends les ailes de l’aurore
et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »
mais la nuit devient lumière autour de moi.
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !

Évangile

« Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes » (Mt 23, 27-32)
Alléluia. Alléluia.
En celui qui garde la parole du Christ
l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection.
Alléluia. (1 Jn 2, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait :
    « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux :
à l’extérieur ils ont une belle apparence,
mais l’intérieur est rempli d’ossements
et de toutes sortes de choses impures.
    C’est ainsi que vous, à l’extérieur,
pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes,
mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.
    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes,
vous décorez les tombeaux des justes,
    et vous dites :
“Si nous avions vécu à l’époque de nos pères,
nous n’aurions pas été leurs complices
pour verser le sang des prophètes.”
    Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes :
vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
    Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Jean-Baptiste Ribes, LC
regnumchristi.fr

1. « Malheureux êtes-vous, hypocrites ! »

Le passage de l’Évangile que nous propose la liturgie d’aujourd’hui se situe dans un des discours de Jésus contre les scribes et les pharisiens. Jésus s’en prend à eux pour plusieurs raisons et, dans ces versets, le Seigneur leur reproche leurs hypocrisies. Les paroles de Jésus sont dures en effet : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux. » Les scribes et les pharisiens sont censés donner l’exemple, ce sont eux qui doivent conduire et aider à suivre la loi. Cependant ils ne le font pas, ils ne suivent les préceptes et la loi que de l’extérieur. Comment donc ne pas se rappeler les paroles du prophète Isaïe : « Ce peuple s’approche de moi en me glorifiant de la bouche et des lèvres, alors que son cœur est loin de moi, parce que la crainte qu’ils ont de moi n’est que précepte enseigné par les hommes. » (Is 29, 13) Le Christ veut qu’on le suive avec notre cœur, et pas seulement en appliquant extérieurement des règles.
Aujourd’hui, cela peut nous paraître scandaleux de voir des personnes qui ont la responsabilité de guider ceux qui leur sont confiés et qui ne sont pas à la hauteur, au risque de les éloigner de la foi. Cette phrase : «Malheureux êtes-vous, hypocrites ! » peut s’appliquer à chacun d’entre nous. Suis-je toujours sincère ? M’arrive-t-il moi aussi d’être un sépulcre blanchi, de me croire meilleur que les autres parce que je suis chrétien ou alors parce que je vais à la messe le dimanche ? Qu’en est-il donc de la charité et de la miséricorde ? En agissant ainsi ne suis-je pas comme ces pharisiens qui jugeaient Jésus parce qu’il prenait des repas avec les publicains et les pêcheurs ?

2. « Je veux la miséricorde, non le sacrifice. » (Mt 9, 13)

Le Christ, par ces paroles, condamne les pharisiens pour leur attitude ; mais c’est plus que cela, c’est aussi une lamentation. Jésus les plaint pour ce qu’ils sont devenus alors qu’ils devaient enseigner de façon correcte les Écritures et la Loi. Comme dans tout Évangile Jésus veut nous dire quelque chose : il veut nous transmettre un message afin de devenir meilleurs. Il nous invite donc à ne plus être hypocrites, à changer notre façon d’agir : « Je veux la miséricorde, non le sacrifice. » (Mt 9, 13) Nous pouvons aussi trouver la contrepartie de ce discours dans les Béatitudes. À la phrase : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux » , nous pouvons mettre en opposition : « Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu. » (Mt 5, 8) Le Seigneur nous invite donc à purifier notre cœur mais aussi à faire preuve de plus de miséricorde.

mardi 27 août 2019

Mardi 27 aout, Lectures & Méditation du jour : "Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste"

Première lecture

« Nous aurions voulu vous donner non seulement l’Évangile de Dieu, mais jusqu’à nos propres vies » (1 Th 2, 1-8)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens

Frères,
vous le savez bien vous-mêmes,
notre venue chez vous n’a pas été inutile.
    Nous venions de souffrir et d’être outragés à Philippes,
comme vous le savez ;
nous avons cependant trouvé en notre Dieu pleine assurance
pour vous annoncer, au prix de grandes luttes,
l’Évangile de Dieu.
    Et quand nous vous exhortions,
ce n’était pas avec des doctrines fausses,
ni des motifs impurs, ni par ruse.
    En effet, pour nous confier l’Évangile,
Dieu a éprouvé notre valeur,
de sorte que nous parlons,
non pas pour plaire aux hommes, mais à Dieu,
lui qui met nos cœurs à l’épreuve.
    Jamais, nous n’avons eu un mot de flatterie, vous le savez,
jamais de motifs intéressés, Dieu en est témoin ;
    jamais nous n’avons recherché la gloire qui vient des hommes,
ni auprès de vous ni auprès d’autres personnes.
    Alors que nous aurions pu nous imposer
en qualité d’apôtres du Christ,
au contraire, nous avons été pleins de douceur avec vous,
comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons.
    Ayant pour vous une telle affection,
nous aurions voulu vous donner non seulement l’Évangile de Dieu,
mais jusqu’à nos propres vies,
car vous nous étiez devenus très chers.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 138 (139), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !  (Ps 138, 1)
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !

Évangile

« Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste » (Mt 23, 23-26)
Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, énergique, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait :
    « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous payez la dîme
sur la menthe, le fenouil et le cumin,
mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi :
la justice, la miséricorde et la fidélité.
Voilà ce qu’il fallait pratiquer
sans négliger le reste.
    Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron,
et vous avalez le chameau !
    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette,
mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance !
    Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe,
afin que l’extérieur aussi devienne pur. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Austin NORRIS
(Mumbai, Inde)
 
Aujourd'hui, nous avons l'impression de surprendre Jésus dans un accès de mauvaise humeur – quelqu'un l'a vraiment agacé. Jésus-Christ se sent mal à l'aise avec la fausse religiosité, les demandes pompeuses et la piété égoïste. Il a ressenti un manque d'amour, à savoir un manque de "justice, de miséricorde et de foi" (Mt 23,23) suite aux actions superficielles de ceux qui essaient de respecter la Loi. Jésus incarne ces qualités en personne et dans l'exercice de son ministère. Il était la justice, la miséricorde et la foi. Ses actions, ses miracles, ses guérisons et ses paroles résumaient ces vrais fondements qui jaillissent de son cœur aimant. Pour Jésus-Christ ce n'était pas une question de "Loi" mais une question de cœur…

Même dans ses paroles de châtiment nous voyons en Dieu un soupçon d'amour qui est important pour ceux qui veulent en revenir aux bases : "Homme, on t'a indiqué ce qui est bon et ce que le Seigneur exige de toi : rien de plus que pratiquer la justice, aimer la fidélité et marcher avec humilité avec ton Dieu" (Michée, 6,8). Le Pape François a dit : "Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste. Nous avons besoin de bien comprendre cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui est si patient… Souvenons-nous du prophète Isaïe quand il affirmait que même si nos pêchés étaient rouge écarlate, l'Amour de Dieu les rendrait blancs comme neige. Elle est belle cette miséricorde".

"Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur !" (Mt 23,26). Comme c'est vrai pour chacun d'entre nous ! Nous savons comme l'hygiène personnelle nous permet de nous sentir frais et vibrants à l'intérieur et à l'extérieur. Plus encore, dans le domaine spirituel et moral, notre intérieur, notre esprit, s'il est propre et sain brillera en faisant des bonnes œuvres et des actions qui honorent Dieu et lui rendent un vrai hommage (cf. Jn, 5,23). Concentrons-nous sur le plus grand but de l'amour, de la justice et de la foi et ne perdons pas notre temps avec des broutilles qui nous rabaissent et nous rendent pointilleux. Plongeons-nous dans le vaste océan de l'Amour de Dieu et ne nous contentons pas de ruisseaux de mesquinerie !


" purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur "

lundi 26 août 2019

Lundi 26 aout, Lectures & Méditation du jour : "Malheureux êtes-vous, guides aveugles"

Première lecture

« Vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles, afin d’attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité » (1 Th 1, 1-5.8b-10)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens

Paul, Silvain et Timothée,
à l’Église de Thessalonique
qui est en Dieu le Père
et dans le Seigneur Jésus Christ.
À vous, la grâce et la paix.
    À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous,
en faisant mémoire de vous dans nos prières.
Sans cesse, nous nous souvenons
que votre foi est active,
que votre charité se donne de la peine,
que votre espérance tient bon
en notre Seigneur Jésus Christ,
en présence de Dieu notre Père.
    Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu,
vous avez été choisis par lui.
    En effet, notre annonce de l’Évangile
n’a pas été, chez vous, simple parole,
mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude :
vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous
pour votre bien.
    La nouvelle de votre foi en Dieu s’est si bien répandue partout
que nous n’avons pas besoin d’en parler.
    En effet, les gens racontent, à notre sujet,
l’accueil que nous avons reçu chez vous ;
ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu
en vous détournant des idoles,
afin de servir le Dieu vivant et véritable,
    et afin d’attendre des cieux son Fils
qu’il a ressuscité d’entre les morts,
Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 149, 1-2, 3-4, 5-6a.9b)
R/ Le Seigneur aime son peuple.
ou : Alléluia !
(Ps 149, 4a)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l’assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !
Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l’éclat de la victoire.
Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l’heure du triomphe.
Qu’ils proclament les éloges de Dieu,
c’est la fierté de ses fidèles.

Évangile

« Malheureux êtes-vous, guides aveugles » (Mt 23, 13-22)
Alléluia. Alléluia. 
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait :
    « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux
devant les hommes ;
vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas,
et vous ne laissez pas entrer
ceux qui veulent entrer !
    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous parcourez la mer et la terre
pour faire un seul converti,
et quand c’est arrivé,
vous faites de lui un homme voué à la géhenne,
deux fois pire que vous !
    Malheureux êtes-vous, guides aveugles,
vous qui dites :
“Si l’on fait un serment par le Sanctuaire,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire,
on doit s’en acquitter.”
    Insensés et aveugles !
Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ?
ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ?
    Vous dites encore :
“Si l’on fait un serment par l’autel,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel,
on doit s’en acquitter.”
    Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important :
l’offrande ?
ou bien l’autel qui consacre cette offrande ?
    Celui donc qui fait un serment par l’autel
fait un serment par l’autel
et par tout ce qui est posé dessus ;
    celui qui fait un serment par le Sanctuaire
fait un serment par le Sanctuaire
et par Celui qui l’habite ;
    et celui qui fait un serment par le ciel
fait un serment par le trône de Dieu
et par Celui qui siège sur ce trône. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Xavier Kerrand
regnumchristi.fr

1. Contexte

Le refrain du psaume nous dit : « Le Seigneur aime son peuple. » (Ps 149, 4) Cela est juste et vrai. L’Évangile d’aujourd’hui nous offre un exemple concret de l’amour de Dieu envers son peuple. Jésus critique durement et de façon négative les pasteurs de son peuple, pasteurs qui ont été choisis afin qu’ils puissent conduire le peuple de Dieu à Dieu, par une vie sainte. Les pasteurs ont toujours été là pour guider le peuple. Ils vivent parmi le peuple pour le guider vers Dieu. Les pharisiens donnaient une grande importance aux lois pour mieux parfaire leurs vies et ainsi plaire à Dieu. Mais la tentation de se rendre parfaits en une vie irréprochable louée, non plus à Dieu, mais au respect de la lettre de la loi et de la norme, avait fait d’eux des hommes orgueilleux qui ne savaient plus distinguer l’essentiel et l’important du secondaire.

2. L’intérêt prioritaire

D’un point de vue psychologique, l’homme doit être guidé par un intérêt prioritaire qui puisse l’amener à accomplir de grandes choses. Il peut en avoir plusieurs. Les pharisiens avaient choisi comme intérêt prioritaire de se parfaire en une conduite irréprochable dans l’accomplissement de la loi. Le Seigneur avait donné un intérêt prioritaire depuis longtemps déjà : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Dt 6, 4-5) et avant : « Tu aimeras le prochain comme toi-même. » (Lv 19, 18) Remettre les choses à sa place permet de mieux voir, de prendre de bonnes décisions. Les dix commandements sont une explicitation de ces deux premiers commandements. Les respecter, nous dans un premier temps puis ensuite aider notre prochain à les suivre. Tous ont comme base l’amour vers Dieu et son prochain. C’est un mouvement vers l’extérieur. Le chrétien essaie de ne pas être tourné vers lui-même, de combattre contre l’égoïsme. Le mouvement intérieur des pharisiens était tourné non vers l’extérieur mais bien vers eux-mêmes.

3. « Se jeter à l’eau » et prendre un repas avec le Christ

Le chrétien prêche par sa vie, la vie telle que Dieu l’avait imaginée lorsqu’il nous a pensés et créés. La suivre n’est pas simple. Mais le moteur, ce qui nous motive et nous permet d’aller de l’avant, c’est Dieu. Il est notre « intérêt prioritaire » et avec lui notre prochain. C’est l’amour qui fait bouger notre vie : l’amour envers Dieu et notre prochain et non envers nous-mêmes.
Les pharisiens s’aimaient et ont donc retiré Dieu et leur prochain de leurs cœurs, de leurs vies. Aimer, c’est être ce samaritain qui s’est arrêté sur la route pour prendre soin d’un inconnu. Aimer, c’est vêtir celui qui est nu, visiter celui qui est malade, celui qui est en prison. Aimer, c’est aussi et surtout alimenter ma relation avec le Christ. S’aimer, c’est aimer le Christ et le suivre, prendre le chemin qu’il a conçu pour moi. S’aimer, c’est vouloir aller au paradis, non pas en suivant mes conditions mais bien celles du Seigneur, pour être heureux. Les conditions du Christ sont le véritable amour, qui va jusqu’à s’oublier pour l’autre.

" celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône de Dieu "

vendredi 23 août 2019

Vendredi 23 aout, Lectures & Méditation du jour : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même"

Première lecture

« Noémi revint avec sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléem » (Rt 1, 1.3-6.14b-16.22)
Lecture du livre de Ruth

À l’époque où gouvernaient les Juges,
il y eut une famine dans le pays.
Un homme de Bethléem de Juda
émigra avec sa femme et ses deux fils
pour s’établir dans la région appelée Champs-de-Moab.
    Élimélek, le mari de Noémi, mourut,
et Noémi resta seule avec ses deux fils.
    Ceux-ci épousèrent deux Moabites ;
l’une s’appelait Orpa (c’est-à-dire : Volte-face)
et l’autre, Ruth (c’est-à-dire : Compagne).
Ils demeurèrent là une dizaine d’années.
    Mahlone et Kilyone moururent à leur tour,
et Noémi resta privée de ses deux fils et de son mari.
    Alors, avec ses belles-filles,
elle se prépara à quitter les Champs-de-Moab
et à retourner chez elle,
car elle avait appris que le Seigneur avait visité son peuple
et lui donnait du pain.
     En cours de route, Orpa embrassa sa belle-mère et la quitta,
mais Ruth restait attachée à ses pas.
    Noémi lui dit :
« Tu vois, ta belle-sœur est retournée
vers son peuple et vers ses dieux.
Retourne, toi aussi, comme ta belle-sœur. »
    Ruth lui répondit :
« Ne me force pas à t’abandonner et à m’éloigner de toi,
car où tu iras, j’irai ;
où tu t’arrêteras, je m’arrêterai ;
ton peuple sera mon peuple,
et ton Dieu sera mon Dieu. »
    Noémi revint donc des Champs-de-Moab
avec sa belle-fille, Ruth la Moabite.
Elles arrivèrent à Bethléem au début de la moisson de l’orge.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 145 (146), 5-6ab, 6c-7, 8-9a, 9bc-10)
R/ Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !
ou : Alléluia !
(Ps 145, 1b)
Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
lui qui a fait le ciel et la terre
et la mer et tout ce qu’ils renferment !
Il garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.
Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

Évangile

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même » (Mt 22, 34-40)
Alléluia. Alléluia.
Fais-moi connaître ta route, mon Dieu ;
dirige-moi par ta vérité.
Alléluia. (Ps 24, 4b.5a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Les pharisiens,
apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens,
se réunirent,
    et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus
pour le mettre à l’épreuve :
    « Maître, dans la Loi,
quel est le grand commandement ? »
    Jésus lui répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur,
de toute ton âme et de tout ton esprit.

    Voilà le grand, le premier commandement.
    Et le second lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
    De ces deux commandements dépend toute la Loi,
ainsi que les Prophètes. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Pere CALMELL i Turet
(Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui, le maître de la Loi demande à Jésus: «Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement?» (Mt 22,36), le plus important, le premier. La réponse, par contre, parle d'un premier commandement et d'un second, qui lui «est semblable» (Mt 22,39). Deux anneaux inséparables qui ne font qu'un seul. Inséparables, mais un premier anneau et un second, un en or et l'autre en argent. Le Seigneur nous amène jusqu’à la profondeur du catéchisme chrétien, car «Tout ce qu'il y a dans l'Écriture —dans la Loi et les Prophètes— dépend de ces deux commandements» (Mt 22,40).

Et voici la raison d'être du commentaire classique sur les deux morceaux de bois de la Croix du Seigneur: celui qui est planté dans la terre est la verticalité, qui regarde Dieu vers le ciel. Le traversier représente l'horizontalité, les relations avec nos semblables. De même, dans cette image il y a un premier et un second. L'horizontalité serait au niveau de la terre si avant nous ne possédions pas un bâton droit, et plus nous voudrons élever le niveau de nos services aux autres —l'horizontalité— plus notre amour de Dieu sera élevé. Sinon, viennent facilement le découragement, l'inconstance, l'exigence de compensations de quelque nature qu'elles soient. Saint Jean de la Croix nous dit: «Plus une âme aime, plus elle est parfaite en ce qu'elle aime; à partir de là, cette âme, qui est déjà parfaite, est tout amour et toutes ses actions sont amour».

Effectivement, parmi les saints que nous connaissons nous voyons comment l'amour de Dieu, qu'ils savent manifester de nombreuses manières, leur donne une grande initiative au moment d'aider leur prochain. Demandons aujourd'hui à la Sainte Vierge qu'elle nous remplisse du désir de surprendre Notre Seigneur avec des actes et des paroles attentionnées. Ainsi, notre cœur sera capable de découvrir comment surprendre par un détail sympathique ceux qui vivent et travaillent à nos côtés, et pas seulement les jours importants, car n'importe qui peut faire cela. Surprendre!: c'est une forme pratique de moins penser à nous-mêmes.
" Tu aimeras ton prochain comme toi-même "


jeudi 22 août 2019

Jeudi 22 aout, Lectures & Méditation du jour : "Tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce"

Première lecture

« La première personne qui sortira de ma maison, je l’offrirai en sacrifice d’holocauste au Seigneur» (Jg 11, 29-39a)
Lecture du livre des Juges

    En ces jours-là,
Jephté était un vaillant guerrier.
    L’esprit du Seigneur s’empara de lui,
et il traversa les pays de Galaad et Manassé,
et Mispa de Galaad.
De là il passa la frontière des fils d’Ammone.
    Jephté fit alors ce vœu au Seigneur :
« Si tu livres les fils d’Ammone entre mes mains,
    la première personne qui sortira de ma maison
pour venir à ma rencontre quand je reviendrai victorieux
appartiendra au Seigneur,
et je l’offrirai en sacrifice d’holocauste. »
    Jephté passa chez les fils d’Ammone pour les attaquer,
et le Seigneur les livra entre ses mains.
    Il les battit depuis Aroër jusqu’à proximité de Minnith
et jusqu’à Abel-Keramim,
soit le territoire de vingt villes.
Ce fut une très grande défaite,
et les fils d’Ammone durent se soumettre aux fils d’Israël.
    Lorsque Jephté revint à Mispa,
comme il arrivait à sa maison,
voici que sa fille sortit à sa rencontre
en dansant au son des tambourins.
C’était son unique enfant ;
en dehors d’elle, il n’avait ni fils ni fille.
    Dès qu’il l’aperçut, il déchira ses vêtements et s’écria :
« Hélas, ma fille, tu m’accables !
C’est toi qui fais mon malheur !
J’ai parlé trop vite devant le Seigneur,
et je ne peux pas reprendre ma parole. »
    Elle lui répondit :
« Mon père, tu as parlé trop vite devant le Seigneur,
traite-moi donc selon ta parole,
puisque maintenant le Seigneur t’a vengé
de tes ennemis, les fils d’Ammone. »
    Et elle ajouta :
« Je ne te demande qu’une chose :
laisse-moi un répit de deux mois.
J’irai dans les montagnes
pour pleurer ma virginité avec mes amies. »
    Il lui dit :
« Va ! »
Et il la laissa partir pour deux mois.
Elle s’en alla donc, avec ses amies, dans la montagne,
et pleura sa virginité.
    Les deux mois écoulés, elle revint vers son père,
et il accomplit à son égard le vœu qu’il avait prononcé.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 39 (40), 5, 7-8a, 8b-9, 10)
R/ Me voici, Seigneur :
je viens faire ta volonté.
(cf. Ps 39, 8a.9a)
Heureux est l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur
et ne va pas du côté des violents,
dans le parti des traîtres.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens.
« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
J’annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.

Évangile

« Tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce » (Mt 22, 1-14)
Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus se mit de nouveau à parler
aux grands prêtres et aux anciens du peuple,
et il leur dit en paraboles :
    « Le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui célébra les noces de son fils.
    Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités,
mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
    Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités :
“Voilà : j’ai préparé mon banquet,
mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ;
tout est prêt : venez à la noce.”
    Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent,
l’un à son champ, l’autre à son commerce ;
    les autres empoignèrent les serviteurs,
les maltraitèrent et les tuèrent.
    Le roi se mit en colère,
il envoya ses troupes,
fit périr les meurtriers
et incendia leur ville.
    Alors il dit à ses serviteurs :
“Le repas de noce est prêt,
mais les invités n’en étaient pas dignes.
    Allez donc aux croisées des chemins :
tous ceux que vous trouverez,
invitez-les à la noce.”
    Les serviteurs allèrent sur les chemins,
rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent,
les mauvais comme les bons,
et la salle de noce fut remplie de convives.
  Le roi entra pour examiner les convives,
et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.
    Il lui dit :
“Mon ami, comment es-tu entré ici,
sans avoir le vêtement de noce ?”
L’autre garda le silence.
    Alors le roi dit aux serviteurs :
“Jetez-le, pieds et poings liés,
dans les ténèbres du dehors ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.”
    Car beaucoup sont appelés,
mais peu sont élus. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé David AMADO i Fernández
(Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui, la parabole de l'Évangile nous parle du festin du Royaume des Cieux. C'est une image récurrente dans la prédication de Jésus. Il s'agit d'un festin de noces qui aura lieu à la fin des temps et qui signifie l'union de Jésus à son église. L'Église est l'épouse du Christ qui parcourt le monde mais qui à la fin s'unira à son Bien aimé pour toujours. Dieu Père lui a préparé ce festin et Il veut que nous participions à ce festin. Il invite tous les hommes à s'y rendre: «Venez au repas de noce» (Mt 22,4).

Cette parabole, par contre, a une fin tragique, car beaucoup «n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce» (Mt 22,5). Pour cela la miséricorde de Dieu se rapproche des personnes de plus en plus lointaines. C'est comme un fiancé qui va se marier et qui invite ses parents et amis, mais ceux-ci ne veulent pas venir, donc il fait appel à ses connaissances, collègues de travail et voisins, mais ceux-ci font aussi des excuses; finalement, il s'adresse à tous ceux qu'il voit dans la rue car il a préparé un banquet et il voudrait avoir des invités à table. C'est pareil pour le Seigneur.

Il se peut, aussi que les différents personnages qui font partie de cette parabole représentent nos états d'âme. Par la grâce du baptême nous devenons amis de Dieu et avec Jésus, nous devenons les co-héritiers: nous avons donc une place réservée au banquet. Si nous oublions notre position en tant que fils de Dieu, Dieu nous traite toujours en amis et continue à nous inviter. Si nous laissons mourir en nous la grâce, alors nous devenons des gens dans la rue, des passants sans rien à voir avec les choses du Royaume. Mais Dieu continue toujours à nous inviter.

L'appel arrive à n'importe quel moment. C'est par invitation. Personne n'a droit à celle-ci. C'est Dieu lui-même qui nous aperçoit et nous invite: «Venez au repas de noce». C'est une invitation que nous devons accepter par nos paroles et par nos actes. C'est pour cela qu'un invité mal habillé sera expulsé: «Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce» (Mt 22,12).


mercredi 21 août 2019

Mercredi 21 aout, Lectures & Méditation du jour : "Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?"

Première lecture

« Vous m’avez dit : “Non, c’est un roi qui doit régner sur nous” – alors que votre roi, c’est le Seigneur votre Dieu » (Jg 9, 6-15)
Lecture du livre des Juges


En ces jours-là,
    tous les notables de Sichem et ceux de la maison du Terre-Plein
se réunirent et vinrent proclamer roi Abimélek,
près du chêne de la Pierre-Dressée qui est à Sichem.
    On l’annonça à Yotam.
Celui-ci vint se poster sur le sommet du mont Garizim
et il cria de toutes ses forces :
« Écoutez-moi, notables de Sichem,
et Dieu vous écoutera !
    Un jour, les arbres se mirent en campagne
pour se donner un roi et le consacrer par l’onction.
Ils dirent à l’olivier :
“Sois notre roi !”
     L’olivier leur répondit :
“Faudra-t-il que je renonce à mon huile,
qui sert à honorer Dieu et les hommes,
pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
     Alors les arbres dirent au figuier :
“Viens, toi, sois notre roi !”
     Le figuier leur répondit :
“Faudra-t-il que je renonce
à la douceur et à la saveur de mes fruits,
pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
     Les arbres dirent alors à la vigne :
“Viens, toi, sois notre roi !”
La vigne leur répondit :
“Faudra-t-il que je renonce à mon vin,
qui réjouit Dieu et les hommes,
pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
     Alors tous les arbres dirent au buisson d’épines :
“Viens, toi, sois notre roi !”
     Et le buisson d’épines répondit aux arbres :
“Si c’est de bonne foi
que vous me consacrez par l’onction
pour être votre roi,
venez vous abriter sous mon ombre ;
sinon, qu’un feu sorte du buisson d’épines
et dévore jusqu’aux cèdres du Liban !” »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 20 (21), 2-3, 4-5, 6-7)
R/ Seigneur, le roi se réjouit de ta force. (Ps 20, 2a)
Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;
quelle allégresse lui donne ta victoire !
Tu as répondu au désir de son cœur,
tu n’as pas rejeté le souhait de ses lèvres.
Tu lui destines bénédictions et bienfaits,
tu mets sur sa tête une couronne d’or.
La vie qu’il t’a demandée, tu la lui donnes,
de longs jours, des années sans fin.
Par ta victoire, grandit son éclat :
tu le revêts de splendeur et de gloire.
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :
ta présence l’emplit de joie !

Évangile

« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » (Mt 20, 1-16)
Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4,12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
    Il se mit d’accord avec eux
sur le salaire de la journée : un denier,
c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
    Sorti vers neuf heures,
il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
    Et à ceux-là, il dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.”
    Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures,
et fit de même.
    Vers cinq heures, il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
“Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ?”
     Ils lui répondirent :
“Parce que personne ne nous a embauchés.”
Il leur dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi.”
    Le soir venu,
le maître de la vigne dit à son intendant :
“Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.”
   Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
    Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
    En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
    “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !”
     Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
“Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
    Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
    n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?”
     C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Anne-Pauline Jarry
regnumchristi.fr

1. « Je vous donnerai ce qui est juste. »

Dieu ne nous promet rien d’autre que cela. Il ne nous est pas promis une quantité, ce n’est pas un code pénal ou un contrat de travail qui nous a été révélé, mais l’Évangile. Une bonne nouvelle : Dieu fait justice. L’espérance de la vie éternelle est cette justice rendue à chacun selon son mérite. Un jugement rendu par celui qui nous connaît au plus profond de notre âme (Cf. Ps 138) ! Comment dès lors pourrions-nous la quantifier, prétendre la connaître, et même la comprendre complètement ? C’est d’abord un acte de foi que d’y croire au quotidien et de s’abandonner à elle en ce qui nous concerne et en ce qui concerne les autres.

2. « Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? »

Il est difficile de renoncer à prononcer notre jugement sur les autres, ce qui leur revient. La justice de Dieu n’est pas de ce monde, faut-il en vouloir à Dieu de l’inégalité de certaines situations ? La dureté de ce monde provient du péché originel, pas de la passivité ou de l’absence de Dieu en ce monde. Mais cet Évangile insiste surtout sur la difficulté à nous réjouir pour notre prochain quand sa situation semble crier la misère de la nôtre. Que savons-nous de leur douleur quand nous pleurons sur la nôtre ? Les premiers ouvriers parlent de leur fatigue, mais ils n’imaginent pas l’angoisse et la fatigue de ceux qui ont attendu sous le même soleil toute la journée dans la crainte de ne rien rapporter pour leur famille. Dieu seul sait les drames intimes ou les héroïsmes intérieurs que personne n’applaudira. Essayons de regarder les autres dans cette idée.

3. « Les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

C’est une phrase usée et répétée. Souvent on l’applique au rang social que nous occupons. Pourtant, dans cette situation, il ne s’agit pas vraiment de rang de considération, mais de rang d’embauche... d’ancienneté, de mérite. Il s’agit d’un décompte des heures, du temps donné au maître. N’est-ce pas ainsi que nous nous positionnons par rapport à Dieu ? Pourtant il n’y a pas de points de retraite à accumuler. Dieu nous regarde. Tout simplement. Et avec cette science qui est la sienne, il connaît l’intensité de notre recherche, de notre volonté, de notre foi. Il faut accepter que cela ne se compte pas, que cela ne relève pas de nos stratégies humaines. Dieu ne compte pas, il sait. Et c’est un immense soulagement de se dire qu’un jour quelqu’un saura tout de ces peines, de ces difficultés, de ces recherches épuisantes et insignifiantes aux yeux des autres. C’est un immense soulagement quand nous voyons nos efforts jamais reconnus, quand nous ne comprenons pas que le mal commis soit parfois si bien récompensé. Dieu sait. Mais c’est aussi un rappel à la clémence lorsque nous méprisons le fautif. La foi des autres comme la nôtre n’est pas à vendre ou à estimer ni à négocier. Ce que Dieu nous a promis, c’est la justice. Notre acte de foi consiste à nous abandonner à elle.



mardi 20 août 2019

Mardi 20 aout, Lectures & Méditation du jour : "Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux"

Première lecture

« Gédéon, va sauver Israël ! N’est-ce pas moi qui t’envoie ? » (Jg 6, 11-24a)
Lecture du livre des Juges

En ces jours-là,
    l’ange du Seigneur vint s’asseoir sous le térébinthe d’Ofra,
qui appartenait à Joas, de la famille d’Abièzer.
Gédéon, son fils, battait le blé dans le pressoir,
pour le soustraire au pillage des Madianites.
    L’ange du Seigneur lui apparut et lui dit :
« Le Seigneur est avec toi, vaillant guerrier ! »
    Gédéon lui répondit :
« Pardon, mon Seigneur ! Si le Seigneur est avec nous,
pourquoi tout ceci nous est-il arrivé ?
Que sont devenus tous ces prodiges
que nous ont racontés nos pères ?
Ils nous disaient :
“Est-ce que le Seigneur
ne nous a pas fait monter d’Égypte ?”
Mais aujourd’hui le Seigneur nous a abandonnés,
en nous livrant au pouvoir de Madiane… »
    Alors le Seigneur regarda Gédéon et lui dit :
« Avec la force qui est en toi,
va sauver Israël du pouvoir de Madiane.
N’est-ce pas moi qui t’envoie ? »
    Gédéon reprit :
« Pardon, mon Seigneur ! Comment sauverais-je Israël ?
Mon clan est le plus faible dans la tribu de Manassé,
et moi je suis le plus petit dans la maison de mon père ! »
    Le Seigneur lui répondit :
« Je serai avec toi,
et tu battras les Madianites
comme s’ils n’étaient qu’un seul homme. »
    Gédéon lui dit :
« Si j’ai trouvé grâce à tes yeux,
donne-moi un signe que c’est bien toi qui me parles.
    Ne t’éloigne pas d’ici
avant que je revienne vers toi.
Je vais chercher mon offrande
et je la placerai devant toi. »
Le Seigneur répondit :
« Je resterai jusqu’à ton retour. »
Gédéon s’en alla, il prépara un chevreau,
et avec une mesure de farine il fit des pains sans levain.
Il mit la viande dans une corbeille, et le jus dans un pot,
puis il apporta tout cela sous le térébinthe et le lui présenta.
    L’ange de Dieu lui dit :
« Prends la viande et les pains sans levain,
pose-les sur ce rocher et répands le jus. »
Gédéon obéit.
    Alors l’ange du Seigneur
étendit le bâton qu’il tenait à la main,
et il toucha la viande et les pains sans levain.
Le feu jaillit de la roche,
consuma la viande et les pains sans levain,
et l’ange du Seigneur disparut.
    Alors Gédéon comprit que c’était l’ange du Seigneur,
et il dit :
« Malheur à moi, Seigneur mon Dieu !
Pourquoi donc ai-je vu l’ange du Seigneur face à face ? »
    Le Seigneur lui répondit :
« Que la paix soit avec toi !
Sois sans crainte ; tu ne mourras pas. »
    À cet endroit, Gédéon bâtit un autel au Seigneur
sous le vocable de Seigneur-de-la-paix.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 84 (85), 9, 11-12, 13-14)
R/ Ce que dit le Seigneur,
c’est la paix pour son peuple.
(cf. Ps 84, 9b)
J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix
pour son peuple et ses fidèles ;
qu’ils ne reviennent jamais à leur folie !
Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

Évangile

« Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux » (Mt 19, 23-30)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche,
pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.
Alléluia. (cf. 2 Co 8, 9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples :
« Amen, je vous le dis :
un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux.
    Je vous le répète :
il est plus facile à un chameau
de passer par un trou d’aiguille
qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. »
    Entendant ces paroles,
les disciples furent profondément déconcertés,
et ils disaient :
« Qui donc peut être sauvé ? »
    Jésus posa sur eux son regard et dit :
« Pour les hommes, c’est impossible,
mais pour Dieu tout est possible. »
    Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus :
« Voici que nous avons tout quitté pour te suivre :
quelle sera donc notre part ? »
    Jésus leur déclara :
« Amen, je vous le dis :
lors du renouvellement du monde,
lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire,
vous qui m’avez suivi,
vous siégerez vous aussi sur douze trônes
pour juger les douze tribus d’Israël.
    Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom,
des maisons, des frères, des sœurs,
un père, une mère, des enfants,
ou une terre,
recevra le centuple,
et il aura en héritage la vie éternelle.
    Beaucoup de premiers seront derniers,
beaucoup de derniers seront premiers. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208)névêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 14,1 ; SC 100 (trad. SC p. 537 rev.)

« Viens, suis-moi »

   Pour avoir suivi la Parole de Dieu, son appel, spontanément et librement dans la générosité de sa foi, Abraham était devenu « l'ami de Dieu » (Jc 2,23). Ce n'était pas à cause d'une indigence que le Verbe de Dieu s'est acquis cette amitié d'Abraham, lui qui est parfait dès l'origine ; « Avant qu'Abraham ait été, dit-il, je suis » (Jn 8,58). Mais c'était pour pouvoir, lui qui est bon, donner à Abraham la vie éternelle. (...) Au commencement non plus, ce n'était pas parce qu'il avait besoin de l'homme que Dieu a modelé Adam, mais pour avoir quelqu'un en qui déposer ses bienfaits.

   Ce n'était pas davantage parce qu'il avait besoin de notre service qu'il nous a commandé de le suivre, mais pour nous procurer le salut. Car suivre le Sauveur c'est avoir part au salut, comme suivre la lumière c'est avoir part à la lumière. Lorsque des hommes sont dans la lumière, ce ne sont pas eux qui illuminent la lumière et la font resplendir, mais ils sont illuminés et rendus resplendissants par elle. (...) Dieu accorde ses bienfaits à ceux qui le servent parce qu'ils le servent, et à ceux qui le suivent parce qu'ils le suivent ; mais il ne reçoit d'eux nul bienfait, car il est parfait et sans besoin.

   Si Dieu sollicite le service des hommes, c'est pour pouvoir, lui qui est bon et miséricordieux, accorder ses bienfaits à ceux qui persévèrent dans son service. Car, si Dieu n'a besoin de rien, l'homme a besoin de la communion de Dieu. La gloire de l'homme, c'est de persévérer dans le service de Dieu. C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais moi qui vous ai choisis » (Jn 15,16), indiquant par là que (...) pour avoir suivi le Fils de Dieu, ils étaient glorifiés par lui : « Père, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire » (Jn 17,24).

" celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle "

lundi 19 août 2019

Lundi 19 aout, Lectures & Méditation du jour : "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux"

Première lecture

« Le Seigneur suscita des juges. Mais ils n’obéissaient pas non plus à leurs juges » (Jg 2, 11-19)
Lecture du livre des Juges

En ces jours-là,
    les fils d’Israël firent ce qui est mal aux yeux du Seigneur,
et ils servirent les Baals.
    Ils abandonnèrent le Seigneur, le Dieu de leurs pères,
qui les avait fait sortir du pays d’Égypte,
et ils suivirent d’autres dieux
parmi ceux des peuples d’alentour.
Ils se prosternèrent devant eux,
et ils irritèrent le Seigneur.
    Ils abandonnèrent le Seigneur
pour servir Baal et Astarté.
    Alors la colère du Seigneur s’enflamma contre Israël.
Il les livra aux mains des pillards,
les abandonna aux ennemis qui les entouraient,
et ils furent incapables de leur résister.
    Dans toutes leurs expéditions,
la main du Seigneur était contre eux, pour leur malheur,
comme il le leur avait dit,
comme il en avait fait serment.
Ils furent dans une très grande détresse.
    Alors le Seigneur suscita des juges
pour les sauver de la main des pillards.
    Mais ils n’obéissaient pas non plus à leurs juges.
Ils se prostituèrent en suivant d’autres dieux,
ils se prosternèrent devant eux.
Ils ne tardèrent pas à se détourner
du chemin où leurs pères avaient marché
en obéissant aux commandements du Seigneur ;
ils n’agirent pas comme eux.
    Lorsque le Seigneur suscitait pour eux un juge,
le Seigneur était avec le juge,
et il les sauvait de la main de leurs ennemis
aussi longtemps que le juge était en vie ;
car le Seigneur se laissait émouvoir
quand ils gémissaient
sous la violence de leurs oppresseurs.
    Mais quand le juge était mort, ils recommençaient
et poussaient la corruption plus loin que leurs pères :
ils suivaient d’autres dieux,
les servaient et se prosternaient devant eux ;
ils ne renonçaient en rien à leurs pratiques
ni à leur conduite obstinée.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 105 (106), 6.35, 36-37, 39-40, 43ab.44)
R/ Souviens-toi de nous, Seigneur,
dans ta bienveillance pour ton peuple.
(cf. Ps 105, 4)
Avec nos pères, nous avons péché,
nous avons failli et renié.
Ils vont se mêler aux païens,
ils apprennent leur manière d’agir.
Alors ils servent leurs idoles,
et pour eux c’était un piège :
ils offrent leurs fils et leurs filles
en sacrifice aux démons.
De telles pratiques les souillent ;
ils se prostituent par de telles actions.
Et le Seigneur prend feu contre son peuple :
ses héritiers lui font horreur.
Tant de fois délivrés par Dieu,
ils s’obstinent dans leur idée,
Et lui regarde leur détresse
quand il entend leurs cris.

Évangile

« Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux » (Mt 19, 16-22)
Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    voici que quelqu’un s’approcha de Jésus et lui dit :
« Maître, que dois-je faire de bon
pour avoir la vie éternelle ? »
    Jésus lui dit :
« Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ?
Celui qui est bon, c’est Dieu, et lui seul !
Si tu veux entrer dans la vie,
observe les commandements. »
    Il lui dit :
« Lesquels ? »
Jésus reprit :
« Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage.
    Honore ton père et ta mère.

Et aussi :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
    Le jeune homme lui dit :
« Tout cela, je l’ai observé :
que me manque-t-il encore ?
    Jésus lui répondit :
« Si tu veux être parfait,
va, vends ce que tu possèdes,
donne-le aux pauvres,
et tu auras un trésor dans les cieux.
Puis viens, suis-moi. »
    À ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste,
car il avait de grands biens.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582) carmélite, docteur de l'Église
Le Château intérieur, 3es demeures, ch. 1 (trad. Mère Marie du Saint-Sacrement, OC ; Éds du Cerf 1995, p. 1000-1001 ; rev.)
 
« Si tu veux être parfait »

   Ô Jésus ! s'en trouvera-t-il une seule parmi nous pour dire qu'elle ne veut pas aller jusqu'au bout ? (...) Nulle ne le dira, certainement. Toutes nous assurons le vouloir. Mais il faut quelque chose de plus pour que Dieu soit maître absolu d'une âme, et le dire ne suffit pas. Le jeune homme à qui Notre Seigneur demanda s'il voulait être parfait en est la preuve. (...)
 
   Entrez, entrez à l'intérieur de vous, mes filles, dépassez vos petits actes de vertu. Comme chrétiennes, vous êtes tenues à tout cela, et à bien davantage. Contentez-vous d'être les servantes de Dieu, et ne portez pas vos prétentions si haut, que vous risquiez de tout perdre. Considérez les saints qui sont entrés dans la chambre de ce Roi (Ct 1,4), et vous verrez quelle distance nous sépare d'eux. Ne demandez pas ce que vous n'avez pas mérité. Après avoir offensé Dieu comme nous l'avons fait, il ne devrait même pas nous venir à l'esprit que nous pourrons jamais, quels que soient nos services, mériter la faveur accordée aux saints. Ô humilité ! humilité ! (...) Je suis un peu tentée de croire que si certaines personnes s'affligent tant de leurs sécheresses, c'est qu'elles manquent un peu de cette vertu. (...) Éprouvons-nous nous-mêmes, mes sœurs, ou laissons Dieu nous éprouver : il sait bien le faire, quoique souvent nous nous refusions à le comprendre. (...)
 
   Si, au moment où il nous dit ce que nous avons à faire pour être parfaits, nous lui tournons le dos et nous en allons tout tristes, comme le jeune homme de l'Évangile, que voulez-vous qu'il fasse, lui qui doit mesurer la récompense sur l'amour que nous lui portons ? Cet amour, mes filles, ne doit pas être un vain fruit de l'imagination, mais se prouver par les œuvres. Ne vous figurez pas cependant que Dieu ait besoin de nos œuvres ; ce qu'il lui faut, c'est la détermination de notre volonté. (...) C'est même indubitable : si l'on persévère dans ce dépouillement et cet abandon de tout, on obtiendra ce qu'on désire. À une condition cependant, comprenez-le bien, c'est qu'on se considérera comme un serviteur inutile (Lc 12,48).
" viens, suis-moi "

samedi 17 août 2019

Samedi 17 aout, Lectures & Méditation du jour : "N’empêchez pas les enfants de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent"

Première lecture

« Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir » (Jos 24, 14-29)
Lecture du livre de Josué

En ces jours-là,
Josué avait réuni toutes les tribus d’Israël,
et il leur disait :
    « Maintenant craignez le Seigneur ;
servez-le dans l’intégrité et la fidélité.
Écartez les dieux que vos pères ont servis
au-delà de l’Euphrate et en Égypte ;
servez le Seigneur.
    S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur,
choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir :
les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate,
ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays.
Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. »
    Le peuple répondit :
« Plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur
pour servir d’autres dieux !
    C’est le Seigneur notre Dieu
qui nous a fait monter, nous et nos pères,
du pays d’Égypte, cette maison d’esclavage ;
c’est lui qui, sous nos yeux, a accompli tous ces signes
et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru,
chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés.
    Et même le Seigneur a chassé devant nous tous ces peuples,
ainsi que les Amorites qui habitaient le pays.
Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur,
car c’est lui notre Dieu. »
      Alors Josué dit au peuple :
« Vous ne pouvez pas servir le Seigneur,
car il est un Dieu saint,
il est un Dieu jaloux,
qui ne pardonnera ni vos révoltes ni vos péchés.
    Si vous abandonnez le Seigneur
pour servir les dieux étrangers,
il se retournera contre vous,
il vous fera du mal, il vous anéantira,
lui qui vous a fait tant de bien. »
    Le peuple répondit à Josué :
« Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur. »
    Alors Josué dit au peuple :
« Vous en êtes les témoins contre vous-mêmes :
c’est vous qui avez choisi de servir le Seigneur. »
Ils répondirent :
« Nous en sommes témoins. »
    Josué reprit :
« Alors, enlevez les dieux étrangers
qui sont au milieu de vous,
et tournez votre cœur vers le Seigneur,
le Dieu d’Israël. »
    Le peuple répondit à Josué :
« C’est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir,
c’est à sa voix que nous voulons obéir. »
    En ce jour-là, Josué conclut une Alliance pour le peuple.
C’est dans la ville de Sichem qu’il lui donna un statut et un droit.
    Josué inscrivit tout cela dans le livre de la loi de Dieu.
Il prit une grande pierre et la dressa
sous le chêne qui était dans le sanctuaire du Seigneur.
Il dit à tout le peuple :
« Voici une pierre qui servira de témoin contre nous,
car elle a entendu toutes les paroles
que le Seigneur nous a dites ;
elle servira de témoin contre vous,
pour vous empêcher de renier votre Dieu. »
    Puis Josué renvoya le peuple,
chacun dans la part de territoire qui était son héritage.
    Après ces événements, Josué, fils de Noun, serviteur du Seigneur,
mourut à l’âge de cent dix ans.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 11)
R/ Seigneur, mon partage et ma coupe ! (Ps 15, 5a)
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Évangile

« N’empêchez pas les enfants de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent » (Mt 19, 13-15)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume.
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    on présenta des enfants à Jésus
pour qu’il leur impose les mains en priant.
Mais les disciples les écartèrent vivement.
    Jésus leur dit :
« Laissez les enfants,
ne les empêchez pas de venir à moi,
car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
    Il leur imposa les mains,
puis il partit de là.

            – Acclamons la Parole de Dieu

Réflexion


Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)bfondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p.47)
 
Venir vers Dieu comme un petit enfant

   Commencez la journée et terminez-la par la prière. Allez vers Dieu comme un petit enfant se tourne vers sa maman. Si les mots ne vous viennent pas spontanément, dites par exemple : « Viens, Esprit Saint, guide-moi, protège-moi, éclaire mes idées pour que je puisse prier ». Ou bien encore, si vous vous adressez à la Vierge Marie, dites : « Marie, Mère de Jésus, sois à présent une mère pour moi, aide-moi à prier ».
 
   Lorsque vous priez, remerciez Dieu de tous ses dons : puisque tout lui appartient, tout est un don qu'il nous fait. Votre âme est un don de Dieu. Si vous êtes chrétien, vous pouvez réciter la Prière du Seigneur ; si vous êtes catholique, en plus du “Notre Père”, vos prières sont le “Je vous salue Marie”, le chapelet, le Credo.
 
   Si votre famille ou vous-même avez vos dévotions particulières, priez selon vos propres traditions. Si vous avez vraiment confiance dans le Seigneur, dans la puissance de la prière, vous surmonterez vos doutes, vos craintes et cette impression de solitude que tant de gens ressentent.


vendredi 16 août 2019

Vendredi 16 aout, Lectures & Méditation du jour : "C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi"

Première lecture

« J’ai pris votre père au-delà de l’Euphrate ; je vous ai fait sortir de l’Égypte ; je vous ai introduit dans le pays » (Jos 24, 1-13)
Lecture du livre de Josué

En ces jours-là,
    Josué réunit toutes les tribus d’Israël à Sichem ;
puis il appela les anciens d’Israël,
avec les chefs, les juges et les scribes ;
ils se présentèrent devant Dieu.
    Josué dit alors à tout le peuple :
« Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël :
Vos ancêtres habitaient au-delà de l’Euphrate depuis toujours,
jusqu’à Tèrah, père d’Abraham et de Nahor,
et ils servaient d’autres dieux.
    Alors j’ai pris votre père Abraham au-delà de l’Euphrate,
et je lui ai fait traverser toute la terre de Canaan ;
j’ai multiplié sa descendance, et je lui ai donné Isaac.
    À Isaac, j’ai donné Jacob et Ésaü.
À Ésaü, j’ai donné en possession la montagne de Séïr.
Jacob et ses fils sont descendus en Égypte.
    J’ai envoyé ensuite Moïse et Aaron,
et j’ai frappé l’Égypte
par tout ce que j’ai accompli au milieu d’elle.
Ensuite, je vous en ai fait sortir.
    Donc, j’ai fait sortir vos pères de l’Égypte,
et vous êtes arrivés à la mer ;
les Égyptiens poursuivaient vos pères
avec des chars et des guerriers
jusqu’à la mer des Roseaux.
    Vos pères crièrent alors vers le Seigneur,
qui étendit un brouillard épais entre vous et les Égyptiens,
et fit revenir sur eux la mer, qui les recouvrit.
Vous avez vu de vos propres yeux ce que j’ai fait en Égypte,
puis vous avez séjourné longtemps dans le désert.
    Je vous ai introduits ensuite dans le pays des Amorites
qui habitaient au-delà du Jourdain.
Ils vous ont fait la guerre,
et je les ai livrés entre vos mains :
vous avez pris possession de leur pays,
car je les ai anéantis devant vous.
     Puis Balaq, fils de Cippor, roi de Moab,
se leva pour faire la guerre à Israël,
et il envoya chercher Balaam, fils de Béor,
pour vous maudire.
    Mais je n’ai pas voulu écouter Balaam :
il a même dû vous bénir,
et je vous ai sauvés de la main de Balaq.
 Ensuite, vous avez passé le Jourdain pour atteindre Jéricho ;
les chefs de Jéricho vous ont fait la guerre,
ainsi que de nombreux peuples,
mais je les ai livrés entre vos mains.
    J’ai envoyé devant vous des frelons,
qui ont chassé les deux rois amorites ;
ce ne fut ni par ton épée ni par ton arc.
    Je vous ai donné une terre qui ne vous a coûté aucune peine,
des villes dans lesquelles vous vous êtes installés
sans les avoir bâties,
des vignes et des oliveraies dont vous profitez aujourd’hui
sans les avoir plantées. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 135 (136), 1-3, 16-18, 21-22.24)
R/ Éternel est son amour !   
ou     Alléluia !

Rendez grâce au Seigneur : il est bon, R/
Rendez grâce au Dieu des dieux,R/
Rendez grâce au Seigneur des seigneurs, R/
Lui qui mena son peuple au désert, R/
qui frappa des princes fameux, R/
et fit périr des rois redoutables, R/
Pour donner leur pays en héritage, R/
en héritage à Israël, son serviteur, R/
il nous tira de la main des oppresseurs,R/

Évangile

« C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi » (Mt 19, 3-12)
Alléluia. Alléluia.
Accueillez la parole de Dieu :
pour ce qu’elle est réellement :
non pas une parole d’hommes,
mais la parole de Dieu.
Alléluia. (cf. 1 Th 2, 13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve ;
ils lui demandèrent :
« Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme
pour n’importe quel motif ? »
    Il répondit :
« N’avez-vous pas lu ceci ?
Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme ?
    et dit :
“À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.

    Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
    Les pharisiens lui répliquent :
« Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit
la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? »
    Jésus leur répond :
« C’est en raison de la dureté de votre cœur
que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes.
Mais au commencement, il n’en était pas ainsi.
    Or je vous le dis :
si quelqu’un renvoie sa femme
– sauf en cas d’union illégitime –
et qu’il en épouse une autre,
il est adultère. »
    Ses disciples lui disent :
« Si telle est la situation de l’homme
par rapport à sa femme,
mieux vaut ne pas se marier. »
    Il leur répondit :
« Tous ne comprennent pas cette parole,
mais seulement ceux à qui cela est donné.
    Il y a des gens qui ne se marient pas
car, de naissance, ils en sont incapables ;
il y en a qui ne peuvent pas se marier
car ils ont été mutilés par les hommes ;
il y en a qui ont choisi de ne pas se marier
à cause du royaume des Cieux.
Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
regnumchristi.fr


1. La question qui, aujourd'hui, est posée à Jésus, est aussi ancienne que l'humanité : peut-on répudier sa femme (ou, aujourd'hui, une femme son mari) ? Peut-on révoquer légitimement le mariage ? Si techniquement et légalement cela est possible, pourquoi cela ne serait-il pas permis ?

S'il y a des mécanismes légaux – dans l'ancienne loi (celle de Moïse), comme dans la nouvelle (le droit de l'Église) – pour déclarer invalide un mariage, c'est pour des raisons objectives, qui découvrent que l'alliance entre l'homme et la femme avait été impossible, déjà avant qu'elle fût contractée. Mais cela ne change en rien le projet de Dieu sur le mariage : on ne peut pas « annuler un mariage valide ». « Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas. »

Cette disposition n'est pas une invention humaine pour rendre la vie plus amère ; il s'agit d'un « mode d'emploi » inscrit dans notre cœur et révélé dans la Sainte Écriture. Un cœur volubile, qui n'est pas capable de persévérer dans les épreuves, qui accompagnent son engagement d'amour, est comparable à un arbre, dont les fruits ne mûrissent jamais, mais passent directement de l'état immature à l'état « macéré » : il n'accomplit pas sa vocation à une vie féconde dans l'amour.

2. La question « légaliste » du groupe de pharisiens porte sur la nature de l'amour. Dans sa première lettre encyclique, le pape Benoît XVI faisait remarquer que l'amour trouve, dans l'homme, une des expressions les plus complètes dans l'union conjugale. L'homme, fait à l'image de Dieu, représente son auteur dans ce qu'il a de plus spécifique : Dieu est amour.

Cette union est donc image de la communion de vie trinitaire, dont l'amour déborde en création ; et avec celle-ci Dieu établit une alliance. De même que la création est soumise à des lois de la nature, l'amour aussi se soumet à des « lois » : la fidélité et l'indissolubilité. Dieu est le premier à se soumettre et à accomplir cette loi. Dans ses rapports avec « l'épouse », c’est-à-dire son peuple de l'alliance, Dieu s'est montré indéfectible, toujours fidèle à sa Parole, qu'il n'a jamais révoquée malgré notre infidélité.

3. La vie conjugale, comme la virginité pour le Royaume, sont deux expressions complémentaires de la vocation à l'amour. Les deux impliquent la croix : à chacune la sienne. Cela est difficile à comprendre pour les disciples, et encore plus difficile à accepter et à vivre. Jésus seul peut en donner les motivations nécessaires : tandis que l'indissolubilité conjugale est un sacrifice pour la première création, la virginité pour le Royaume édifie, par l'immolation du corps et des désirs d'affectivité humaine, la nouvelle création. La virginité pour le Royaume, précise Jésus, diffère des causes involontaires de virginité : un défaut depuis la naissance ou une mutilation subie.

Amour et croix vont de pair : la croix purifie l'amour, et l'amour rend la croix moralement plus supportable. La croix corrige les fautes et purifie les péchés, l'amour sauve le monde et donne la vie.
La croix nous élève vers Dieu et, par l'amour, Dieu s'abaisse à nous. La vie conjugale est une image de Dieu sur la terre, la virginité pour le Royaume est une ressemblance de l'état céleste dans ce monde. Prions afin que Dieu nous donne la force de la persévérance.




mardi 13 août 2019

Mardi 13 aout, Lectures & Méditation du jour : "Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits"

Première lecture

« Sois fort et courageux : c’est toi qui vas entrer avec ce peuple dans le pays » (Dt 31, 1-8)
Lecture du livre du Deutéronome

Moïse prononça ces paroles devant tout Israël :
    « Maintenant que j’ai cent vingt ans,
je ne peux plus être votre chef.
Le Seigneur m’a dit :
“Ce Jourdain, tu ne le passeras pas !”
     C’est le Seigneur votre Dieu qui passera devant vous ;
il anéantira les nations que vous rencontrerez,
et vous donnera leur territoire.
Et c’est Josué qui passera le Jourdain à votre tête,
comme l’a dit le Seigneur.
    Le Seigneur traitera les nations
comme il a traité les rois des Amorites,
Séhone et Og, et leur pays,
tous ceux qu’il a exterminés.
    Le Seigneur vous les livrera,
et vous les traiterez exactement comme je vous l’ai ordonné.
    Soyez forts et courageux,
ne craignez pas, n’ayez pas peur devant eux :
le Seigneur votre Dieu marche lui-même avec vous ;
il ne vous lâchera pas, il ne vous abandonnera pas. »
    Alors Moïse appela Josué,
et lui dit en présence de tout Israël :
« Sois fort et courageux :
c’est toi qui vas entrer avec ce peuple dans le pays
que le Seigneur a promis par serment à ses pères,
c’est toi qui vas remettre au peuple son héritage.
    C’est le Seigneur qui marchera devant toi,
c’est lui qui sera avec toi ;
il ne te lâchera pas, il ne t’abandonnera pas.
Ne crains pas, ne t’effraie pas ! »

            – Parole du Seigneur.

Cantique

(Dt 32, 3-4ab, 7, 8, 9.12)
R/ Le lot du Seigneur, c’est son peuple. (Dt 32, 9a)
C’est le nom du Seigneur que j’invoque ;
à notre Dieu, reportez la grandeur.
Il est le Rocher : son œuvre est parfaite ;
tous ses chemins ne sont que justice.
Rappelle-toi les jours de jadis,
pénètre le cours des âges.
Interroge ton père, il t’instruira ;
les anciens te le diront.
Quand le Très-Haut dota les nations,
quand il sépara les fils d’Adam,
il fixa les frontières des peuples
d’après le nombre des fils de Dieu.
Mais le lot du Seigneur, ce fut son peuple,
Jacob, sa part d’héritage.
Le Seigneur seul l’a conduit :
pas de dieu étranger auprès de lui.

Évangile

« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits » (Mt 18, 1-5.10.12-14)
Alléluia. Alléluia.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples, dit le Seigneur,
car je suis doux et humble de cœur.
Alléluia. (cf. Mt 11, 29ab)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? »
    Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d’eux,
    et il déclara :
« Amen, je vous le dis :
si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
    Mais celui qui se fera petit comme cet enfant,
celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
    Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi.
    Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux
voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
    Quel est votre avis ?
Si un homme possède cent brebis
et que l’une d’entre elles s’égare,
ne va-t-il pas laisser les 99 autres
dans la montagne
pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
    Et, s’il arrive à la retrouver,
amen, je vous le dis :
il se réjouit pour elle
plus que pour les 99
qui ne se sont pas égarées.
    Ainsi, votre Père qui est aux cieux
ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Valentí ALONSO i Roig
(Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui, l'Évangile nous révèle à nouveau le Cœur de Dieu. Ce passage nous fait comprendre les sentiments de notre Père des Cieux dans sa façon d'agir envers ses enfants. Son empressement le plus fervent va vers les plus petits, ceux à qui personne ne fait attention, ceux qui n'arrivent pas là où arrivent les autres. Nous savions déjà que le Père, étant un bon Père, a une prédilection particulière pour les plus petits de ses fils, mais aujourd'hui Il nous fait part également d'un autre désir qui doit se transformer pour nous en obligation: «Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux» (Mt 18,3)

En effet, nous comprenons par cela que ce qui a le plus de valeur pour notre Père n'est pas tant le fait d'être petit mais plutôt de le devenir: «Celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux» (Mt 18,4) Par ces paroles, nous pouvons comprendre que telle est notre responsabilité de "devenir petit". Il ne s'agit pas d'être de nature petite ou simple, limité ou non dans ses capacités, mais plutôt de renoncer à la grandeur acquise pour rester au niveau des humbles et des simples. L'important pour chacun de nous est de chercher à ressembler aux petits que Jésus lui-même nous présente.

Pour terminer, l'Évangile va plus loin dans la leçon d'aujourd'hui. Il nous dit qu'il y a parmi nous, et cela même dans notre proche entourage, des "petits" que nous avons abandonné plus que d'autres, ceux qui sont comme les brebis qui se sont égarées et que le Père cherche et quand Il les retrouve, Il est ravi car elles rentrent au bercail et ne s'égarent plus. Peut-être si nous voyions ceux qui nous entourent comme des brebis égarées et retrouvées par le Père et non pas tout simplement comme des brebis égarées, nous serions en mesure de voir plus souvent et de plus près le visage de Dieu. Comme dit saint Astierius d'Amasée: «La parabole du Bon pasteur et de la brebis égarée nous enseigne que nous ne devons pas nous méfier précipitamment des hommes ni nous lasser d'aider ceux qui sont en danger».


" Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits "