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dimanche 30 septembre 2018

Dimanche 30 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la"

Première lecture

« Serais-tu jaloux pour moi ? Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! » (Nb 11, 25-29)
Lecture du livre des Nombres

En ces jours-là,
    le Seigneur descendit dans la nuée
pour parler avec Moïse.
Il prit une part de l’esprit qui reposait sur celui-ci,
et le mit sur les 70 anciens.
Dès que l’esprit reposa sur eux, ils se mirent à prophétiser,
mais cela ne dura pas.
    Or, deux hommes étaient restés dans le camp ;
l’un s’appelait Eldad, et l’autre Médad.
L’esprit reposa sur eux ;
eux aussi avaient été choisis,
mais ils ne s’étaient pas rendus à la Tente,
et c’est dans le camp qu’ils se mirent à prophétiser.
    Un jeune homme courut annoncer à Moïse :
« Eldad et Médad prophétisent dans le camp ! »
    Josué, fils de Noun, auxiliaire de Moïse depuis sa jeunesse,
prit la parole :
« Moïse, mon maître, arrête-les ! »
    Mais Moïse lui dit :
« Serais-tu jaloux pour moi ?
Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple
un peuple de prophètes !
Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux ! »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 18 (19), 8, 10, 12-13, 14)
R/ Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur.
(Ps 18, 9ab)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.
Aussi ton serviteur en est illuminé ;
à les garder, il trouve son profit.
Qui peut discerner ses erreurs ?
Purifie-moi de celles qui m’échappent.
Préserve aussi ton serviteur de l’orgueil :
qu’il n’ait sur moi aucune emprise.
Alors je serai sans reproche,
pur d’un grand péché.

Deuxième lecture

« Vos richesses sont pourries » (Jc 5, 1-6)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Vous autres, maintenant, les riches !
Pleurez, lamentez-vous
sur les malheurs qui vous attendent.
    Vos richesses sont pourries,
vos vêtements sont mangés des mites,
    votre or et votre argent sont rouillés.
Cette rouille sera un témoignage contre vous,
elle dévorera votre chair comme un feu.
Vous avez amassé des richesses,
alors que nous sommes dans les derniers jours !
    Le salaire dont vous avez frustré les ouvriers
qui ont moissonné vos champs,
le voici qui crie,
et les clameurs des moissonneurs
sont parvenues aux oreilles du Seigneur de l’univers.
    Vous avez mené sur terre une vie de luxe et de délices,
et vous vous êtes rassasiés
au jour du massacre.
    Vous avez condamné le juste et vous l’avez tué,
sans qu’il vous oppose de résistance.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la » (Mc 9, 38-43.45.47-48)
Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser les démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
    Jésus répondit :
« Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom
ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
    celui qui n’est pas contre nous
est pour nous.
    Et celui qui vous donnera un verre d’eau
au nom de votre appartenance au Christ,
amen, je vous le dis,
il ne restera pas sans récompense.
    Celui qui est un scandale, une occasion de chute,
pour un seul de ces petits qui croient en moi,
mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou
une de ces meules que tournent les ânes,
et qu’on le jette à la mer.
    Et si ta main est pour toi une occasion de chute,
coupe-la.
Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains,
là où le feu ne s’éteint pas.
    Si ton pied est pour toi une occasion de chute,
coupe-le.
Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
    Si ton œil est pour toi une occasion de chute,
arrache-le.
Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
    là où le ver ne meurt pas
et où le feu ne s’éteint pas. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Valentí ALONSO i Roig
(Barcelona, Espagne)
evangeli.net

Aujourd'hui, selon le modèle du réalisateur de télévision le plus d'actualité, nous contemplons Jésus en train de mettre des vers et du feu là où nous devons éviter d'aller: l'enfer, «là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas» (Mc 9,48). C'est une description de l'état dans lequel se retrouve une personne dont sa vie ne l'a pas conduit là où il aurait voulu aller. Nous pouvons comparer cela au conducteur qui se trompe de route et qui arrive à un endroit qu'il ne connaît pas, où il ne sait pas où il est et se retrouve là où il ne voulait pas aller. Il faut éviter d'y aller, coûte que coûte, même si en ce faisant nous devons laisser des choses qui nous semblent indispensables: "manchot" (cf. Mc 9,43), "estropié" cf. Mc 9,45), "borgne" (cf. Mc 9,47). Il est nécessaire de vouloir rentrer dans la vie, c'est à dire le Royaume de Dieu, même si cela veut dire perdre une partie de nous-mêmes.

Probablement ce texte de l'Evangile nous amènera à réfléchir et découvrir ce que nous avons qui nous empêche d'aller vers Dieu et pire encore qui nous éloigne de Lui.

Jésus lui-même nous oriente pour nous dire quel est le péché dans lequel nous font tomber ces parties de nous-mêmes (pieds, mains, yeux). Jésus parle de ceux qui entraînent «la chute d'un seul de ces petits qui croient en moi» (Mc 9,42). "Entraîner la chute de quelqu'un" veut dire l'éloigner de Dieu. C'est à dire, il faut que nous prenions en compte chez ceux qui nous entourent leur proximité de Jésus et leur foi.

Jésus nous enseigne qu'il n'est pas nécessaire d'être l'un des Douze ou l'un de ses disciples les plus intimes pour être avec Lui: «Celui qui n'est pas contre nous est pour nous» (Mc 9,40). On peut comprendre que Jésus sauve tout. C'est une leçon de l'Evangile d'aujourd'hui: beaucoup de gens sont plus proches du Royaume des Cieux que ce que nous croyons, parce qu'ils font des miracles au nom de Jésus. Comme témoignait Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus: «Le Seigneur ne pourra pas me récompenser selon mes actes (…). Mais j'ai confiance qu'Il me récompensera selon les siennes».


" celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi "

samedi 29 septembre 2018

Samedi 29 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme"

Première lecture

« Des millions d’êtres le servaient » (Dn 7, 9-10.13-14)
Lecture du livre du prophète Daniel

La nuit, au cours d’une vision,
    moi, Daniel, je regardais :
des trônes furent disposés,
et un Vieillard prit place ;
son habit était blanc comme la neige,
et les cheveux de sa tête, comme de la laine immaculée ;
son trône était fait de flammes de feu,
avec des roues de feu ardent.
    Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui.
Des milliers de milliers le servaient,
des myriades de myriades se tenaient devant lui.
Le tribunal prit place et l’on ouvrit des livres.
    Je regardais, au cours des visions de la nuit,
et je voyais venir, avec les nuées du ciel,
comme un Fils d’homme ;
il parvint jusqu’au Vieillard,
et on le fit avancer devant lui.
    Et il lui fut donné
domination, gloire et royauté ;
tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues
le servirent.
Sa domination est une domination éternelle,
qui ne passera pas,
et sa royauté,
une royauté qui ne sera pas détruite.

     – Parole du Seigneur.

OU BIEN

Première lecture

« Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon » (Ap 12, 7-12a)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Il y eut un combat dans le ciel :
Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon.
Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges,
    mais il ne fut pas le plus fort ;
pour eux désormais, nulle place dans le ciel.
    Oui, il fut rejeté, le grand Dragon,
le Serpent des origines,
celui qu’on nomme Diable et Satan,
le séducteur du monde entier.
Il fut jeté sur la terre,
et ses anges furent jetés avec lui.
    Alors j’entendis dans le ciel une voix forte,
qui proclamait :
« Maintenant voici le salut,
la puissance et le règne de notre Dieu,
voici le pouvoir de son Christ !
Car il est rejeté, l’accusateur de nos frères,
lui qui les accusait, jour et nuit,
    devant notre Dieu.
    Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau,
par la parole dont ils furent les témoins ;
détachés de leur propre vie,
ils sont allés jusqu’à mourir.
    Cieux, soyez donc dans la joie,
et vous qui avez aux cieux votre demeure ! »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 137 (138), 1-2a, 2bc-3, 4-5)
R/ Je chanterai le Seigneur, en présence des anges. (cf. 137, 1)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Tous les rois de la terre te rendent grâce
quand ils entendent les paroles de ta bouche.
Ils chantent les chemins du Seigneur :
« Qu'elle est grande, la gloire du Seigneur ! »



Évangile

« Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme » (Jn 1, 47-51)
Alléluia. Alléluia.
Tous les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur :
à lui, haute gloire, louange éternelle !
Alléluia. (Dn 3, 58)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    lorsque Jésus vit Nathanaël venir à lui,
il déclara à son sujet :
« Voici vraiment un Israélite :
il n’y a pas de ruse en lui. »
    Nathanaël lui demande :
« D’où me connais-tu ? »
Jésus lui répond :
« Avant que Philippe t’appelle,
quand tu étais sous le figuier,
je t’ai vu. »
    Nathanaël lui dit :
« Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu !
C’est toi le roi d’Israël ! »
    Jésus reprend :
« Je te dis que je t’ai vu sous le figuier,
et c’est pour cela que tu crois !
Tu verras des choses plus grandes encore. »
    Et il ajoute :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous verrez le ciel ouvert,
et les anges de Dieu monter et descendre
au-dessus du Fils de l’homme. »

     – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Catéchisme de l'Église catholique
§ 328-332

   « Je crois en un seul Dieu..., créateur de ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible. » L'existence des êtres spirituels, non corporels, que l'Écriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité de foi. Le témoignage de l'Écriture est aussi net que l'unanimité de la Tradition. St Augustin dit à leur sujet : « Ange désigne la fonction non pas la nature. Tu demandes comment s'appelle cette nature ? — Esprit. Tu demandes la fonction ? –- Ange. D'après ce qu'il est, c'est un esprit, d'après ce qu'il fait, c'est un ange. » De tout leur être, les anges sont serviteurs et messagers de Dieu. Parce qu'ils contemplent « constamment la face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18,10), ils sont « les ouvriers de sa parole, attentifs au son de sa parole » (Ps 103,20). En tant que créatures purement spirituelles, ils ont intelligence et volonté ; ils sont des créatures personnelles et immortelles. Ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles. L'éclat de leur gloire en témoigne (cf Dn 10,9).

   Le Christ est le centre du monde angélique. Ce sont ses anges à lui : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges » (Mt 25,31). Ils sont à lui parce que créés par et pour lui : « Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles : trônes, seigneuries, principautés, puissances ; tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1,16). Ils sont à lui plus encore parce qu'il les a faits messagers de son dessein de salut : « Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d'un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter le salut ? » (He 1,14)

   Ils sont là, dès la création et tout au long de l'histoire du salut, annonçant de loin ou de près ce salut et servant le dessein divin de sa réalisation.


" vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. "


vendredi 28 septembre 2018

Vendredi 28 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Tu es le Christ, le Messie de Dieu. – Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup"

Première lecture

« Il y a un temps pour chaque chose sous le ciel » (Qo 3, 1-11)
Lecture du livre de Qohèleth

    Il y a un moment pour tout,
et un temps pour chaque chose sous le ciel :
    un temps pour donner la vie,
et un temps pour mourir ;
un temps pour planter,
et un temps pour arracher.
    Un temps pour tuer,
et un temps pour guérir ;
un temps pour détruire
et un temps pour construire.
    Un temps pour pleurer,
et un temps pour rire ;
un temps pour gémir,
et un temps pour danser.
    Un temps pour jeter des pierres,
et un temps pour les amasser ;
un temps pour s’étreindre,
et un temps pour s’abstenir.
    Un temps pour chercher,
et un temps pour perdre ;
un temps pour garder,
et un temps pour jeter.
    Un temps pour déchirer,
et un temps pour coudre ;
un temps pour se taire,
et un temps pour parler.
    Un temps pour aimer,
et un temps pour ne pas aimer ;
un temps pour la guerre,
et un temps pour la paix.
    Quel profit le travailleur retire-t-il
de toute la peine qu’il prend ?
    J’ai vu la besogne que Dieu impose aux fils d’Adam
pour les tenir en haleine.
    Toutes les choses que Dieu a faites
sont bonnes en leur temps.
Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme,
mais celui-ci est incapable
d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite
du début jusqu’à la fin.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 143 (144), 1a.2abc, 3-4)
R/ Béni soit le Seigneur, mon rocher ! (Ps 143, 1a)
Béni soit le Seigneur, mon rocher !
Il est mon allié, ma forteresse,
ma citadelle, celui qui me libère ;
il est le bouclier qui m’abrite,
Qu’est-ce que l’homme, pour que tu le connaisses, Seigneur,
le fils d’un homme, pour que tu comptes avec lui ?
L’homme est semblable à un souffle,
ses jours sont une ombre qui passe.

Évangile

« Tu es le Christ, le Messie de Dieu. – Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Lc 9, 18-22)
Alléluia. Alléluia.
Le Fils de l’homme est venu pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Alléluia. (cf. Mc 10, 45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart.
Comme ses disciples étaient là,
il les interrogea :
« Au dire des foules, qui suis-je ? »
    Ils répondirent :
« Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ;
et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »
    Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Pierre prit la parole et dit :
« Le Christ, le Messie de Dieu. »
    Mais Jésus, avec autorité,
leur défendit vivement de le dire à personne,
    et déclara :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Bienheureux Paul VI, homélie à Manille 29/11/1970

Le Christ ! Je sens la nécessité de l’annoncer, je ne puis pas le taire : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Cor 9, 16) Je suis envoyé par Lui, par le Christ lui-même, pour cela. Je suis apôtre, je suis témoin. Plus le but est éloigné, plus la mission est difficile, plus est urgent l’amour qui nous pousse (2 Cor 5, 14). Je dois proclamer son nom : Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. C'est Lui qui nous a révélé le Dieu invisible; c'est Lui qui est le Premier Né de toute créature; Il est le fondement de toute chose. Il est le maître de l'humanité et son rédempteur; il est né, il est mort, Il est ressuscité pour nous; Il est le centre de l’histoire et du monde; Il est Celui qui nous connaît et qui nous aime ; il est le compagnon et l'ami de notre vie, l'homme de la douleur et de l'espérance; c'est Lui qui doit venir, qui sera finalement notre juge et aussi, nous l’espérons, la plénitude éternelle de notre existence, notre félicité.


Je n'en finirais jamais de parler de lui ; il est la lumière, il est la vérité ; bien plus, il est le chemin, la vérité et la vie. Il est le pain, la source d'eau vive qui comble notre faim et notre soif. Il est notre berger, notre chef, notre modèle, notre réconfort, notre frère. Comme nous et plus que nous, il a été petit, pauvre, humilié, travailleur, opprimé, souffrant. C'est pour nous qu'il a parlé, accompli ses miracles, fondé un royaume nouveau où les pauvres sont bienheureux, où la paix est le principe de la vie commune, où ceux qui ont le coeur pur et ceux qui pleurent sont relevés et consolés, où les affamés de justice sont rassasiés, où les pécheurs peuvent obtenir le pardon, où tous découvrent qu'ils sont frères.

" Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. "

jeudi 27 septembre 2018

Jeudi 27 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ?"

Première lecture

« Rien de nouveau sous le soleil » (Qo 1, 2-11)
Lecture du livre de Qohèleth

    Vanité des vanités, disait Qohèleth.
Vanité des vanités, tout est vanité !
    Quel profit l’homme retire-t-il
de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ?
    Une génération s’en va, une génération s’en vient,
et la terre subsiste toujours.
    Le soleil se lève, le soleil se couche ;
il se hâte de retourner à sa place,
et de nouveau il se lèvera.
    Le vent part vers le sud, il tourne vers le nord ;
il tourne et il tourne,
et recommence à tournoyer.
    Tous les fleuves vont à la mer,
et la mer n’est pas remplie ;
dans le sens où vont les fleuves,
les fleuves continuent de couler.
    Tout discours est fatigant,
on ne peut jamais tout dire.
L’œil n’a jamais fini de voir,
ni l’oreille d’entendre.
    Ce qui a existé, c’est cela qui existera ;
ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera ;
rien de nouveau sous le soleil.
    Y a-t-il une seule chose dont on dise :
« Voilà enfin du nouveau ! »
– Non, cela existait déjà dans les siècles passés.
    Mais, il ne reste pas de souvenir d’autrefois ;
de même, les événements futurs
ne laisseront pas de souvenir après eux.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 89 (90), 3-4, 5-6, 12-13, 14.17abc)
R/ D’âge en âge, Seigneur,
tu as été notre refuge !
(Ps 89, 1)
Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d’Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.
Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ;
dès le matin, c’est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.


Évangile

« Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » (Lc 9, 7-9)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
entendit parler de tout ce qui se passait
et il ne savait que penser.
En effet, certains disaient que Jean le Baptiste
était ressuscité d’entre les morts.
    D’autres disaient :
« C’est le prophète Élie qui est apparu. »
D’autres encore :
« C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. »
    Quant à Hérode, il disait :
« Jean, je l’ai fait décapiter.
Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? »
Et il cherchait à le voir.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Abbé Jorge R. BURGOS Rivera SBD
(Cataño, Porto Rico)
Aujourd'hui, le texte de l'Évangile nous raconte qu'Hérode voulait rencontrer Jésus (cf. Lc 9,9). Son désir de voir Jésus est inspiré par la curiosité. On parlait beaucoup de Jésus à cause des miracles qu'Il effectuait sur son passage. Beaucoup de personnes parlaient de Lui. La façon de se comporter de Jésus rappelait au peuple la façon de se comporter des prophètes: Elie, Jean le Baptiste, etc. Mais en étant simple curiosité, ce désir ne transcende pas. A un tel point que lorsque Hérode le rencontre Il ne l'impressionne pas (cf. Lc 23,8-11). Son désir s'évanouit quand il se trouve face à face avec Lui, car Jésus refuse de répondre à ses questions. Le silence de Jésus confirme Hérode comme corrompu et dépravé.

Comme Hérode, nous avons sûrement senti, à un moment donné, le désir de voir Jésus. Mais nous ne comptons plus sur Jésus en chair et en os comme Hérode, et pourtant nous comptons sur la présence de Jésus de plusieurs façons. Je veux vous parler de deux d'entre elles.

En premier lieu la tradition de l'Église a fait que le jeudi soit un jour par excellence pour voir Jésus dans l'Eucharistie. Beaucoup d'endroits exposent Jésus-Eucharistie. «L'adoration eucharistique est une manière essentielle d'être avec le Seigneur. Dans l'ostensoir est présent le vrai trésor, et Il nous attend toujours: Il n'est pas là pour Lui mais pour nous» (Benoît XVI). —Approche-toi de Lui afin que tu sois ébloui par sa présence.

En second lieu nous pouvons faire référence à la chanson populaire qui dit «Il est avec nous et nous ne le connaissons pas». Jésus est présent dans tant et tant de nos frères qui se trouvent marginalisés, qui souffrent et qui n'ont personne qui veuille d'eux. Dans son encyclique Dieu est amour, le pape Benoît XVI nous dit: «L'amour du prochain ancré dans l'amour de Dieu est avant tout une tâche pour chacun des fidèles, mais elle en est une également pour toute la communauté ecclésiastique». Ainsi donc, Jésus t'attend, avec ses bras grands ouverts dans les deux cas. Approche-toi !
" qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? "




mercredi 26 septembre 2018

Mercredi 26 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades"

Première lecture

« Ne me donne ni pauvreté ni richesse mais accorde-moi ma part de pain » (Pr 30, 5-9)
Lecture du livre des Proverbes

Toute parole de Dieu est éprouvée au feu ;
il est un bouclier pour qui s’abrite en lui.
    N’ajoute rien à ce qu’il dit :
il te le reprocherait comme un mensonge.
    Seigneur, je n’ai que deux choses à te demander,
ne me les refuse pas avant que je meure !
    Éloigne de moi mensonge et fausseté,
ne me donne ni pauvreté ni richesse
accorde-moi seulement ma part de pain.
    Car, dans l’abondance, je pourrais te renier
en disant : « Le Seigneur, qui est-ce ? »
Ou alors, la misère ferait de moi un voleur,
et je profanerais le nom de mon Dieu !

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 29.72, 89.101, 104.163)
R/ Ta parole, Seigneur, est la lumière de mes pas. (Ps 118, 105a)
Détourne-moi de la voie du mensonge,
fais-moi la grâce de ta loi.
Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,
plus qu’un monceau d’or ou d’argent.
Pour toujours, ta parole, Seigneur,
se dresse dans les cieux.
Des chemins du mal, je détourne mes pas,
afin d’observer ta parole.
Tes préceptes m’ont donné l’intelligence :
je hais tout chemin de mensonge.
Je hais, je déteste le mensonge ;
ta loi, je l’aime.

Évangile

« Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9, 1-6)
Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus rassembla les Douze ;
il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons,
et de même pour faire des guérisons ;
    il les envoya proclamer le règne de Dieu
et guérir les malades.
    Il leur dit :
« Ne prenez rien pour la route,
ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ;
n’ayez pas chacun une tunique de rechange.
    Quand vous serez reçus dans une maison,
restez-y ; c’est de là que vous repartirez.
    Et si les gens ne vous accueillent pas,
sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera un témoignage contre eux. »
    Ils partirent
et ils allaient de village en village,
annonçant la Bonne Nouvelle
et faisant partout des guérisons.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Xavier Kerrand, LC
regnumchristi.fr

1. Avant le passage que nous venons de lire, le Seigneur a préparé ses disciples. En effet, nous avons eu le discours des Béatitudes (Lc 6, 20-49), la guérison du serviteur du centurion (Lc 7, 1-10), la résurrection du fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11-17), le témoignage de Jésus sur lui-même pour Jean le Baptiste (« Es-tu celui qui doit venir ? ») (Lc 7, 18-30), un jugement sur cette génération d’hommes, le pardon pour la pécheresse qui a su aimer (Lc 7, 36-50), la parabole du semeur et son explication (Lc 8, 4-15), la vraie parenté de Jésus qui a su faire la volonté du Père, la tempête apaisée, le démoniaque gérasénien, la guérison d’une hémorroïsse et la résurrection du fils de Jaïre (Lc 8, 16-56). Les événements qui nous sont transmis ne sont pas dus au hasard mais réellement voulus et réalisés par le Christ. Ces événements nous enseignent un point très important que le Seigneur s’est efforcé que ses disciples comprennent, assimilent et vivent : qui est-il ? Il est le Seigneur de la vie et de la mort, il ordonne aux démons et ceux-là lui obéissent, il est maître de la vie selon le plan originel de la création de l’homme, il commande aux réalités matérielles de ce monde, il est bon, il aime et il veut notre bien. Il veut que ses disciples gardent de lui cette image qu’il est Dieu, et qu’en lui seul se trouve la félicité.

2. Jésus m’envoie
Un deuxième point essentiel de cet Évangile est le fait que le Seigneur envoie. Après s’être assuré que ses disciples aient compris et assimilé qui il était, il les envoie pour qu’ils soient ses pieds, ses mains, ses yeux, sa bouche, ses oreilles. Il leur demande de proclamer le Royaume de Dieu et de guérir. Il leur demande d’apporter la libération aux captifs.
Le chrétien n’est pas quelqu’un d’inerte. En effet, être catholique n’est pas le fruit d’une décision morale, bien plus, c’est le fait d’avoir rencontré une personne, le Christ. C’est ce que nous explique le pape émérite, Benoît XVI, au début de son encyclique Deus Caritas Est. L’on devient chrétien parce qu’on a une relation avec une personne. Si au départ nous avons reçu notre foi par tradition ou éducation, tôt ou tard, le Christ changera notre conception de la foi pour la rendre vivante. Cette rencontre nous encourage à un devoir intrinsèque, spontané et naturel qui est celui de transmettre le Christ, cette personne que chacun de nous a rencontrée. Le chrétien ne peut pas rester inerte, comme nous l’avons dit. Il doit agir, faire en sorte que les autres connaissent le Christ. Un chrétien sans apostolat a perdu quelque chose en route. Saint Jacques nous dit dans son épitre : « Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? (…) Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. » (Jc 2, 14.18) Transmettre le Christ, dans la famille, au travail, à l’école, partout : c’est notre façon de vivre, donnons un témoignage cohérent à toutes ces personnes qui n’attendent qu’une seule chose : connaître le Christ.

3. Accomplir sa part des choses, Dieu agit

Dieu m’a appelé et il m’envoie. C’est la mission de tous. Nous sommes tous appelés à transmettre le Christ parce que nous le connaissons, nous en avons fait l’expérience. Le Christ nous demande d’accomplir quelque chose : c’est une vérité exceptionnelle qu’il nous faut comprendre. Ce n’est pas beaucoup, mais il faut le faire. Comme le disait saint Augustin : « Je t’ai créé sans toi, et je ne te sauverai pas sans toi. » Nous devons apporter notre contribution. Nous nous sentirions un peu déçus si le Christ ne nous confiait pas une part de sa mission. Nous agissons et le Christ œuvre. Pas à notre manière : regardons la croix. Du point de vue humain, Jésus a été un fracas. Pour Dieu, il a rempli sa mission à la perfection. Ne cherchons pas la perfection mais accomplissons ce qui nous est demandé. Ensuite Dieu agit. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il veut que j’apporte mon grain de sable pour le salut du monde. Faisons comme les disciples : recevons cet appel du Christ et collaborons avec lui. Soyons ses apôtres.


" ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle "



lundi 24 septembre 2018

Mardi 25 septembre : "Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique"

Première lecture

Maximes diverses pour une vie droite (Pr 21, 1-6.10-13)
Lecture du livre des Proverbes

    Le Seigneur dispose du cœur du roi
comme d’un canal d’irrigation,
il le dirige où il veut.
    La conduite d’un homme est toujours droite à ses yeux,
mais c’est le Seigneur qui pèse les cœurs.
    Accomplir la justice et le droit
plaît au Seigneur plus que le sacrifice.
    Regarder de haut, se rengorger :
ainsi brillent les méchants, mais ce n’est que péché.
    Les plans de l’homme actif lui assurent du profit ;
mais la précipitation conduit à l’indigence.
    Une fortune acquise par le mensonge :
illusion fugitive de qui cherche la mort.
    Le méchant ne désire que le mal ;
il n’a pas un regard de pitié pour son prochain.
    Quand on punit l’insolent, l’étourdi devient sage ;
le sage, il suffit de le raisonner pour qu’il comprenne.
    Le juste considère le clan du méchant :
le méchant pervertit les autres pour leur malheur.
    Qui fait la sourde oreille à la clameur des faibles
criera lui-même sans obtenir de réponse.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 1.27, 30.34, 35.44)
R/ Guide-moi, Seigneur,
sur la voie de tes volontés.
(Ps 118, 35a)
Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Montre-moi la voie de tes préceptes,
que je médite sur tes merveilles.
J’ai choisi la voie de la fidélité,
je m’ajuste à tes décisions.
Montre-moi comment garder ta loi,
que je l’observe de tout cœur.
Guide-moi sur la voie de tes volontés,
là, je me plais.
J’observerai sans relâche ta loi,
toujours et à jamais.


Évangile

« Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 19-21)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu,
et qui la gardent !
Alléluia. (Lc 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver,
mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui
à cause de la foule.
    On le lui fit savoir :
« Ta mère et tes frères sont là dehors,
qui veulent te voir. »
    Il leur répondit :
« Ma mère et mes frères
sont ceux qui écoutent la parole de Dieu,
et qui la mettent en pratique. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Augustin (354-430) , évêque d’Hippone et docteur de l’Église
Sur la Sainte Virginité, 5

Celui qui est le fruit d’une seule Vierge sainte est la gloire et l’honneur de toutes les autres saintes vierges ; car elles sont elles-mêmes, comme Marie, les mères du Christ, si elles font la volonté de son Père. La gloire et le bonheur de Marie d’être la mère de Jésus Christ éclatent surtout dans les paroles du Seigneur : « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. » (Mt 12,50)

Il indique ainsi les parentés spirituelles qui le rattachent au peuple qu’il a racheté.

Ses frères et ses sœurs sont les saints hommes et les saintes femmes qui ont part avec lui à l’héritage céleste. Sa mère est l’Église tout entière, parce que c’est elle qui, par la grâce de Dieu, enfante les membres de Jésus Christ, c’est-à-dire ceux qui lui sont fidèles. Sa mère est encore toute âme sainte qui fait la volonté de son Père et dont la charité féconde se manifeste dans ceux qu’elle enfante pour lui, jusqu’à ce que lui-même soit formé en eux (Ga 4,19) …

Marie est certainement la mère des membres du Corps du Christ, c’est à dire de nous-mêmes, parce que par sa charité elle a coopéré à enfanter dans l’Église les fidèles, qui sont les membres de ce divin chef, dont elle est véritablement la mère selon la chair.
 
 
"Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique"

Lundi 24 septembre : "On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière"

Première lecture

« Le Seigneur a horreur des gens tortueux » (Pr 3, 27-34)
Lecture du livre des Proverbes

Mon fils,
    ne refuse pas un bienfait à qui tu le dois,
quand ce geste est à ta portée.
    Ne dis pas à ton prochain : « Va-t’en, tu reviendras,
je donnerai demain ! », alors que tu as de quoi.
    Ne travaille pas au malheur de ton prochain,
alors qu’il vit sans méfiance auprès de toi.
    Ne cherche pas de vaine querelle
à qui ne t’a pas fait de mal.
    N’envie pas l’homme violent,
n’adopte pas ses procédés.
    Car le Seigneur a horreur des gens tortueux ;
il ne s’attache qu’aux hommes droits.
    Malédiction du Seigneur sur la maison du méchant,
bénédiction sur la demeure des justes.
    Il se moque des moqueurs,
aux humbles il accorde sa grâce.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 14 (15), 1a.2, 3bc-4ab, 4d-5)
R/ Le juste habitera ta sainte montagne, Seigneur. (cf. Ps 14, 1b)
Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Évangile

« On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière » (Lc 8, 16-18)
Alléluia. Alléluia.
Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père.
Alléluia. (Mt 5, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Personne, après avoir allumé une lampe,
ne la couvre d’un vase
ou ne la met sous le lit ;
on la met sur le lampadaire
pour que ceux qui entrent voient la lumière.
    Car rien n’est caché
qui ne doive paraître au grand jour ;
rien n’est secret
qui ne doive être connu
et venir au grand jour.
    Faites attention à la manière dont vous écoutez.
Car à celui qui a,
on donnera ;
et à celui qui n’a pas,
même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

« Que chacun soit toujours prêt à écouter, mais lent à parler » (Jc 1,19). Oui, frères, je vous le dis franchement…, moi qui vous parle fréquemment sur votre propre demande : ma joie est sans mélange quand je suis au rang des auditeurs ; ma joie est sans mélange quand j’écoute, et non quand je parle. C’est alors que je goûte la parole en toute sûreté ; ma satisfaction n’est pas menacée par la vaine gloire. Quand on est assis sur la pierre solide de la vérité, comment redouterait-on le précipice de l’orgueil ? « J’écouterai, dit le psalmiste, et tu me rempliras de joie et d’allégresse » (Ps 50,10). Je ne suis donc jamais plus joyeux que lorsque j’écoute ; c’est notre rôle d’auditeur qui nous maintient dans une attitude d’humilité.
Au contraire, si nous prenons la parole… nous avons besoin d’une certaine retenue ; même si je ne cède pas à l’orgueil, j’ai peur de le faire. Si j’écoute par contre, personne ne peut enlever ma joie (Jn 16,22), car personne n’en est témoin. C’est bien la joie de l’ami de l’époux dont saint Jean dit « qu’il se tient debout et qu’il écoute » (Jn 3,29). Il se tient debout parce qu’il écoute. Le premier homme, lui aussi, parce qu’il écoutait Dieu, se tenait debout ; dès qu’il a écouté le serpent, il est tombé. L’ami de l’époux est donc « ravi de joie à la voix de l’Époux » ; ce qui fait sa joie, ce n’est pas sa propre voix de prédicateur, de prophète, mais la voix de l’Époux lui-même.


" rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour "

dimanche 23 septembre 2018

Dimanche 23 septembre : "Le Fils de l’homme est livré…Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous"

Première lecture

« Condamnons-le à une mort infâme » (Sg 2, 12.17-20)
Lecture du livre de la Sagesse

Ceux qui méditent le mal se disent en eux-mêmes :
    « Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie,
il s’oppose à nos entreprises,
il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu,
et nous accuse d’infidélités à notre éducation.
    Voyons si ses paroles sont vraies,
regardons comment il en sortira.
    Si le juste est fils de Dieu,
Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires.
    Soumettons-le à des outrages et à des tourments ;
nous saurons ce que vaut sa douceur,
nous éprouverons sa patience.
    Condamnons-le à une mort infâme,
puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui. »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 53 (54), 3-4, 5, 6.8)
R/ Le Seigneur est mon appui entre tous. (Ps 53, 6b)
Par ton nom, Dieu, sauve-moi,
par ta puissance rends-moi justice ;
Dieu, entends ma prière,
écoute les paroles de ma bouche.
Des étrangers se sont levés contre moi,
des puissants cherchent ma perte :
ils n’ont pas souci de Dieu.
Mais voici que Dieu vient à mon aide,
le Seigneur est mon appui entre tous.
De grand cœur, je t’offrirai le sacrifice,
je rendrai grâce à ton nom, car il est bon !

Deuxième lecture

« C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de paix » (Jc 3, 16 – 4, 3)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Bien-aimés,
    la jalousie et les rivalités mènent au désordre
et à toutes sortes d’actions malfaisantes.
    Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut
est d’abord pure,
puis pacifique, bienveillante, conciliante,
pleine de miséricorde et féconde en bons fruits,
sans parti pris, sans hypocrisie.
    C’est dans la paix qu’est semée la justice,
qui donne son fruit aux artisans de la paix.
     D’où viennent les guerres,
d’où viennent les conflits entre vous ?
N’est-ce pas justement de tous ces désirs
qui mènent leur combat en vous-mêmes ?
    Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien,
alors vous tuez ;
vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins,
alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n’obtenez rien
parce que vous ne demandez pas ;
    vous demandez, mais vous ne recevez rien ;
en effet, vos demandes sont mauvaises,
puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs.

    – Parole du Seigneur.


Évangile

« Le Fils de l’homme est livré…Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous » (Mc 9, 30-37)
Alléluia. Alléluia.
Par l’annonce de l’Évangile,
Dieu nous appelle à partager
la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
    car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
    Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.
    Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
    Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
    S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
    Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
    « Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »
    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère George de La Cotardière, LC
regnumchristi.fr

« Les disciples ne comprenaient pas. »
Ils avaient beau essayer de comprendre et de mettre en pratique les enseignements de Jésus, ils avaient encore besoin de la venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte afin de pouvoir devenir les apôtres que nous connaissons aujourd’hui. En effet, après plus de deux ans passés avec Jésus, ils ne comprenaient toujours pas. Dans le passage qui précède l’Évangile d’aujourd’hui, nous retrouvons les disciples qui se retrouvent incapables d’expulser un démon, et aujourd’hui, nous écoutons Jésus qui leur dit clairement ce qui va se produire à Jérusalem, sur sa mort et sa Résurrection, mais eux ne comprennent pas, et cela nous rappelle les paroles de Jésus aux disciples d’Emmaüs : «Comme votre cœur est lent à comprendre. » Dans ce passage de l’Évangile, Jésus annonce pour la deuxième fois à ses disciples sa Passion prochaine. Dans notre vie aussi, la croix est une réalité quotidienne, et nous aussi sommes lents à comprendre et à accepter cette croix dans notre vie. Quelle est ma croix ? Est-ce que je l’accepte et est-ce que je l’offre avec amour ? Ou bien est-ce que je ne cesse de me plaindre et de refuser cette croix ? Bien souvent, les chemins de Dieu seront incompréhensibles pour moi et viendront des moments de grande difficulté. Jésus m’enseigne que je dois m’abandonner entre ses mains et ne pas toujours chercher à comprendre, mais plutôt à aimer. Jésus lui-même au jardin des Oliviers a demandé à son Père d’éloigner de lui le calice de la Passion, « mais que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne ! »

Les disciples font donc tout le contraire de l’enseignement de Jésus. Celui-ci leur parle de la croix et de la souffrance et eux discutent pour savoir qui sera le plus grand. Tant de fois nous recherchons l’honneur et la gloire alors que Jésus nous enseigne tout le contraire : « Celui qui veut venir à ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » En fin de compte la vie spirituelle est très simple, le Seigneur nous appelle à devenir comme des petits enfants et à lui faire confiance en acceptant de prendre notre croix et de le suivre. Cependant, comme nous le dit Jésus, le chemin de croix ne s’arrête pas à la croix mais trouve tout son sens dans la Résurrection. Dans les moments de difficultés, nous avons souvent de mal à comprendre et à accepter ce paradoxe dans notre vie, mais la clef se trouve dans la confiance, et pour le savoir, il faut en faire l’expérience, l’expérience du don de soi, l’expérience qu’il y plus de joie à donner qu’à recevoir.

Frère George de La Cotardière, LC



samedi 22 septembre 2018

Samedi 22 septembre : "Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui retiennent la Parole et portent du fruit par leur persévérance"

Première lecture

« Ce qui est semé périssable ressuscite impérissable » (1 Co 15, 35-37.42-49)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
    quelqu’un pourrait dire :
« Comment les morts ressuscitent-ils ?
avec quelle sorte de corps reviennent-ils ? »
    – Réfléchis donc !
Ce que tu sèmes
ne peut reprendre vie sans mourir d’abord ;
    et ce que tu sèmes,
ce n’est pas le corps de la plante qui va pousser,
mais c’est une simple graine :
du blé, par exemple, ou autre chose.
    Ainsi en est-il de la résurrection des morts.
Ce qui est semé périssable
ressuscite impérissable ;
    ce qui est semé sans honneur
ressuscite dans la gloire ;
ce qui est semé faible
ressuscite dans la puissance ;
    ce qui est semé corps physique
ressuscite corps spirituel ;
car s’il existe un corps physique,
il existe aussi un corps spirituel.
    L’Écriture dit :
Le premier homme, Adam,
devint un être vivant ;

le dernier Adam – le Christ –
est devenu l’être spirituel qui donne la vie.
    Ce qui vient d’abord, ce n’est pas le spirituel,
mais le physique ;
ensuite seulement vient le spirituel.
    Pétri d’argile, le premier homme vient de la terre ;
le deuxième homme, lui, vient du ciel.
    Comme Adam est fait d’argile,
ainsi les hommes sont faits d’argile ;
comme le Christ est du ciel,
ainsi les hommes seront du ciel.
    Et de même que nous aurons été à l’image
de celui qui est fait d’argile,
de même nous serons à l’image
de celui qui vient du ciel.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 55 (56), 4.5b.10, 11a.12, 13-14ab)
R/ Je marcherai à la face de Dieu
dans la lumière des vivants.
(cf. Ps 55, 14c)
Le jour où j’ai peur, je prends appui sur toi.
sur Dieu, je prends appui :
Le jour où j’appellerai, mes ennemis reculeront ;
je le sais, Dieu est pour moi.
Sur Dieu dont j’exalte la parole,
sur Dieu, je prends appui :
plus rien ne me fait peur !
Que peuvent sur moi des humains ?
Mon Dieu, je tiendrai ma promesse,
je t’offrirai des sacrifices d’action de grâce ;
car tu m’as délivré de la mort
et tu préserves mes pieds de la chute.



Évangile

« Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui retiennent la Parole et portent du fruit par leur persévérance » (Lc 8, 4-15)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Alléluia. (cf. Lc 8, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme une grande foule se rassemblait,
et que de chaque ville on venait vers Jésus,
il dit dans une parabole :
    « Le semeur sortit pour semer la semence,
et comme il semait, il en tomba au bord du chemin.
Les passants la piétinèrent,
et les oiseaux du ciel mangèrent tout.
    Il en tomba aussi dans les pierres,
elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité.
    Il en tomba aussi au milieu des ronces,
et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent.
    Il en tomba enfin dans la bonne terre,
elle poussa et elle donna du fruit au centuple. »
Disant cela, il éleva la voix :
« Celui qui a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »
    Ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole.
    Il leur déclara :
« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu,
mais les autres n’ont que les paraboles.
Ainsi, comme il est écrit :
Ils regardent sans regarder,
ils entendent sans comprendre.

    Voici ce que signifie la parabole.
La semence, c’est la parole de Dieu.
    Il y a ceux qui sont au bord du chemin :
ceux-là ont entendu ;
puis le diable survient
et il enlève de leur cœur la Parole,
pour les empêcher de croire et d’être sauvés.
    Il y a ceux qui sont dans les pierres :
lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ;
mais ils n’ont pas de racines,
ils croient pour un moment
et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent.
    Ce qui est tombé dans les ronces,
ce sont les gens qui ont entendu,
mais qui sont étouffés, chemin faisant,
par les soucis, la richesse
et les plaisirs de la vie,
et ne parviennent pas à maturité.
    Et ce qui est tombé dans la bonne terre,
ce sont les gens qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent
et portent du fruit par leur persévérance. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés
(Tarragona, Espagne)
source evangeli.net

Aujourd'hui, Jésus nous parle du semeur qui «sorti pour semer la semence» (Lc 8,5) et cette semence était précisément «la Parole de Dieu». Mais, «en poussant, les ronces l'ont étouffé» (Lc 8,7).

Il existe une grande variété de ronces. «Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité» (Lc 8,14).

—Seigneur, suis-je le coupable pour avoir autant de soucis? J'aimerais ne pas les avoir, mais ils me viennent de partout! Je ne comprends pas pourquoi ils doivent me priver de ta Parole, s' ils ne sont pas péchés, ni vices, ni défauts.

—Pourquoi oublies-tu que Je suis ton Père et te laisses-tu rendre esclave d'un matin qui n'arrivera peut-être pas jamais!

«Si nous vivions confiants de la Providence divine, certains —avec une foi très ferme!— de cette protection quotidienne qui ne nous manque jamais, combien de soucis et inquiétudes nous nous épargnerions! Foule de chimères disparaîtraient qui, de la bouche de Jésus, sont propres des païens, des hommes mondains (cf. Lc 12,30), des personnes qui n'ont pas le sens surnaturels (…). J'aimerais graver à feu dans vos cœurs —nous disait Saint Josemaría— que nous avons tous les motifs pour continuer avec optimisme sur cette terre, avec l'âme complètement détaché de tant de choses qui nous semblent indispensables, étant donné que votre père sait très bien ce qui vous est nécessaire! (cf. Lc 12,30), et il y pourvoira». David dit: «Met ton destin dans les mains du Seigneur, et Il te maintiendra» (Ps 54,23). Ainsi le fit Saint Joseph lorsque le Seigneur le mit à épreuve: il pensa, consulta, pria, pris une résolution et laissa tout dans les mains de Dieu. Lorsque vint l'Ange —commente l'Abbé Ballarín— il n'osa pas le réveiller et lui parla dans un rêve. Enfin, «Je ne doit pas avoir autre soucis que ta Gloire…, en un mot, ton Amour» (Saint Josemaría).


Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés
(Tarragona, Espagne)

" Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui retiennent la Parole et portent du fruit par leur persévérance "

vendredi 21 septembre 2018

Vendredi 21 septembre : "Suis-moi. L’homme se leva et le suivit"

Première lecture

« Les dons qu’il a faits, ce sont les Apôtres et aussi les évangélisateurs » (Ep 4, 1-7.11-13)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens

Frères,
    moi qui suis en prison à cause du Seigneur,
je vous exhorte à vous conduire
d’une manière digne de votre vocation :
    ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres avec amour ;
    ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit
par le lien de la paix.
    Comme votre vocation vous a tous appelés
à une seule espérance,
de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
    Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
    un seul Dieu et Père de tous,
au-dessus de tous,
par tous, et en tous.
    À chacun d’entre nous, la grâce a été donnée
selon la mesure du don fait par le Christ.
    Et les dons qu’il a faits,
ce sont les Apôtres,
et aussi les prophètes, les évangélisateurs,
les pasteurs et ceux qui enseignent.
    De cette manière, les fidèles sont organisés
pour que les tâches du ministère soient accomplies
et que se construise le corps du Christ,
    jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble
à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu,
à l’état de l’Homme parfait,
à la stature du Christ dans sa plénitude.

     – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 18 (19), 2-3, 4-5ab)
R/ Par toute la terre s'en va leur message. (Ps 18, 5)
 Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.



Évangile

« Suis-moi. L’homme se leva et le suivit » (Mt 9, 9-13)
Alléluia. Alléluia.
À toi, Dieu, notre louange !
Toi que les Apôtres glorifient,
nous t’acclamons : tu es Seigneur !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus sortit de Capharnaüm
et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu,
assis à son bureau de collecteur d’impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.
    Comme Jésus était à table à la maison,
voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
    Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples :
« Pourquoi votre maître mange-t-il
avec les publicains et les pécheurs ? »
    Jésus, qui avait entendu, déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
    Allez apprendre ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice.
En effet, je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »

     – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Mélanie Duriez, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

Jésus voit, entend, passe, mange, appelle.

Jésus, je ne te vois pas, mais toi tu me vois à chaque instant, même lorsque je pense être oublié, invisible, rejeté, indigne d’être regardé, renfermé sur moi-même, comme Matthieu. Et ton regard est un regard d’amour, non pas de juge cynique, un regard qui accueille, qui illumine, qui relève. Tu entends tout également. Mêmes les pensées ou les murmures des pharisiens. Tu entends mes gémissements, mes plaintes, mes critiques, mes désirs, mes appels au secours, mes envies, mes mots doux, etc.
Jésus, tu es le Fils de Dieu fait homme, et tu fais tout comme un homme. Tu passes près de nous, tu manges à notre table, à toutes les tables, tu es avec tes amis, tu appelles. Aide-moi à te voir proche de moi, de mon monde. Tu n’es étranger à rien, ni à personne. Rien ni personne ne t’est étranger, et moi non plus ! Tu me connais par mon nom, tous mes sentiers te sont familiers.

« Suis-moi. »

D’ailleurs, tu dis à Matthieu : « Suis-moi. » Et de ce que je comprends grâce à la suite du texte, tu te rends dans la maison de Matthieu ! Pourquoi ? S’il connaissait le chemin ?! Pourquoi l’emmènes-tu là où il connaît ? Est-ce parce que tu souhaites d’abord lui montrer que tu veux entrer dans son monde, avant de l’inviter à tout laisser et aller au bout du monde avec toi ? Est-ce parce que tu l’as fait passer par un autre chemin ? Quelle a été votre conversation ? As-tu invité au passage ses amis ou ennemis ? Marchons, nous aussi, avec Jésus, de notre travail à la maison, parcourons notre trajet habituel avec lui. Et demandons lui ce qu’il voit, qui il voit, ce qu’il me dit et les paroles qu’il destine aux personnes sur le chemin, s’il fait un détour, …

Jésus Sauveur
Jésus, je me reconnais dans ce collecteur d’impôts. Je « collecte » moi aussi des impôts aux autres, je leur exige ce qu’ils « me doivent » et plus encore ! Fais-moi sortir de cette attitude qui m’enferme et asphyxie mon cœur. Je ne veux pas réclamer aux autres. De plus, à l’inverse des pharisiens, j’aimerais me réjouir des joies des autres. Comme c’est difficile pour moi ! Comme si l’attention que Jésus donnait aux publicains était au détriment de l’amour qu’il a pour les pharisiens ! Son amour est infini et inconditionnel, il y en a pour tout le monde ! Les réussites, les joies des autres, lorsqu’ils accueillent l’amour de Dieu, cela ne m’enlève rien, au contraire !

De plus, qui suis-je pour juger les autres indignes de l’amour de Dieu ? Je suis moi aussi pécheur, et c’est ce qui fait que Jésus (« Dieu sauve ») m’appelle et vienne me guérir. J’ai une place à sa table, où d’ailleurs les prostituées et les pécheurs sont invités ! (« Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. » Mt 21, 31)


" je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. "
 

jeudi 20 septembre 2018

Jeudi 20 septembre : "Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour"

Première lecture

« Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez » (1 Co 15, 1-11)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
je vous rappelle la Bonne Nouvelle
que je vous ai annoncée ;
cet Évangile, vous l’avez reçu ;
c’est en lui que vous tenez bon,
    c’est par lui que vous serez sauvés
si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ;
autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants.
    Avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
    et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
    il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
    ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
    ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
    Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
    Car moi, je suis le plus petit des Apôtres,
je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre,
puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
    Mais ce que je suis,
je le suis par la grâce de Dieu,
et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile.
Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ;
à vrai dire, ce n’est pas moi,
c’est la grâce de Dieu avec moi.
    Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 117 (118), 1-2, 16-17, 28.21)
R/ Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
ou : Alléluia !
(Ps 117, 1a)
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les actions du Seigneur.
Tu es mon Dieu, je te rends grâce,
mon Dieu, je t’exalte !
Je te rends grâce car tu m’as exaucé :
tu es pour moi le salut.


Évangile

« Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour » (Lc 7, 36-50)
Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
  un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui.
Jésus entra chez lui
et prit place à table.
  Survint une femme de la ville, une pécheresse.
Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien,
elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
  Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds,
et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux,
les couvrait de baisers
et répandait sur eux le parfum.
  En voyant cela,
le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même :
« Si cet homme était prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu’elle est : une pécheresse. »
  Jésus, prenant la parole, lui dit :
« Simon, j’ai quelque chose à te dire.
– Parle, Maître. »
  Jésus reprit :
« Un créancier avait deux débiteurs ;
le premier lui devait cinq cents pièces d’argent,
l’autre cinquante.
  Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser,
il en fit grâce à tous deux.
Lequel des deux l’aimera davantage ? »
  Simon répondit :
« Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce
de la plus grande dette.
– Tu as raison », lui dit Jésus.
  Il se tourna vers la femme et dit à Simon :
« Tu vois cette femme ?
Je suis entré dans ta maison,
et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ;
elle, elle les a mouillés de ses larmes
et essuyés avec ses cheveux.
  Tu ne m’as pas embrassé ;
elle, depuis qu’elle est entrée,
n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
  Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ;
elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
  Voilà pourquoi je te le dis :
ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés,
puisqu’elle a montré beaucoup d’amour.
Mais celui à qui on pardonne peu
montre peu d’amour. »
  Il dit alors à la femme :
« Tes péchés sont pardonnés. »
  Les convives se mirent à dire en eux-mêmes :
« Qui est cet homme,
qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
  Jésus dit alors à la femme :
« Ta foi t’a sauvée.
Va en paix ! »

        – Acclamons la Parole de Dieu.

Rélexion



Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
source : regnumchristi.fr


« Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui. »
La pècheresse représente à la fois l’individu et le peuple élu, qui se sont montrés, chacun à sa manière, infidèles à l’alliance avec Dieu. Sa repentance décrit la noblesse d’âme et la délicatesse de conscience que notre Seigneur mérite. C’est la porte étroite du cœur aimant, qui ne se permet ni de justifier « de petits péchés », ni de se mesurer sur la base de scrupules qui masquent un esprit orgueilleux. Avec quelle attitude approchons-nous Jésus ?

« Simon, j’ai quelque chose à te dire. »
Cette interpellation s’abat comme une flèche sur ce cœur endurci. Celui qui doute de la présence prophétique de Jésus se voit surpris dans ses propres pensées. Comme le prophète Nathan à l’égard du roi David, Jésus introduit Simon – dont le nom signifie « écoute » – avec beaucoup de délicatesse à son état spirituel. Le flacon d’albâtre de son cœur est fermé, l’amour de Dieu qu’il a reçu ne peut s’épancher en parfum de charité.

« Tes péchés sont pardonnés. »
Jésus est venu pour la rémission des péchés. Son cœur connaît la fragilité de l’homme, y compris lorsque celui-ci s’obstine. Que ce soit auprès de Simon, que ce soit auprès de la pécheresse, Jésus veut susciter une réponse d’amour. Le plus sublime message d’amour de Jésus sera sa mort sur la croix : l’amour jusqu’à la plénitude. Alors, le Père pardonnera aux hommes leurs nombreux péchés, parce que l’un d’eux, le Fils de l’homme, aura montré beaucoup d’amour. Comment ne pas aimer Jésus en retour ?

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
source : regnumchristi.fr


 
 
" Tes péchés sont pardonnés. "

mercredi 19 septembre 2018

Mercredi 19 septembre : "Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré"

Première lecture

« Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité » (1 Co 12, 31 – 13, 13)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
    recherchez avec ardeur les dons les plus grands.
Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence.
    J’aurais beau parler toutes les langues
des hommes et des anges,
si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour,
je ne suis qu’un cuivre qui résonne,
une cymbale retentissante.
    J’aurais beau être prophète,
avoir toute la science des mystères
et toute la connaissance de Dieu,
j’aurais beau avoir toute la foi
jusqu’à transporter les montagnes,
s’il me manque l’amour,
je ne suis rien.
    J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés,
j’aurais beau me faire brûler vif,
s’il me manque l’amour,
cela ne me sert à rien.
    L’amour prend patience ;
l’amour rend service ;
l’amour ne jalouse pas ;
il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
    il ne fait rien d’inconvenant ;
il ne cherche pas son intérêt ;
il ne s’emporte pas ;
il n’entretient pas de rancune ;
    il ne se réjouit pas de ce qui est injuste,
mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
    il supporte tout, il fait confiance en tout,
il espère tout, il endure tout.
    L’amour ne passera jamais.
Les prophéties seront dépassées,
le don des langues cessera,
la connaissance actuelle sera dépassée.
    En effet, notre connaissance est partielle,
nos prophéties sont partielles.
    Quand viendra l’achèvement,
ce qui est partiel sera dépassé.
    Quand j’étais petit enfant,
je parlais comme un enfant,
je pensais comme un enfant,
je raisonnais comme un enfant.
Maintenant que je suis un homme,
j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant.
    Nous voyons actuellement de manière confuse,
comme dans un miroir ;
ce jour-là, nous verrons face à face.
Actuellement, ma connaissance est partielle ;
ce jour-là, je connaîtrai parfaitement,
comme j’ai été connu.
    Ce qui demeure aujourd’hui,
c’est la foi, l’espérance et la charité ;
mais la plus grande des trois,
c’est la charité.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 32 (33), 2-3, 4-5, 12.22)
R/ Heureux le peuple
que le Seigneur s’est choisi pour domaine.
(cf. Ps 32, 12)
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l’ovation.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

Évangile

« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré » (Lc 7, 31-35)
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie ;
tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (Jn 6, 63c.68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
    « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ?
À qui ressemblent-ils ?
    Ils ressemblent à des gamins assis sur la place,
qui s’interpellent en disant :
“Nous avons joué de la flûte,
et vous n’avez pas dansé.
Nous avons chanté des lamentations,
et vous n’avez pas pleuré.”
    Jean le Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin,
et vous dites : “C’est un possédé !”
    Le Fils de l’homme est venu ;
il mange et il boit,
et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.”
    Mais, par tous ses enfants,
la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Xavier SERRA i Permanyer
(Sabadell, Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui, Jésus constate la dureté de coeur des gens de son temps, au moins des pharisiens, si sûrs d'eux que nul ne peut les convertir. Ils ne bronchent pas. Ni devant Jean-Baptiste, «qui ne mange pas de pain et ne boit pas de vin» (Lc 7,33) et qu'ils accusent d'être un possédé. Ni devant le Fils de l'homme, «qui mange et boit» et qu'ils taxent de glouton et d'ivrogne, qui plus est d'être un ami des publicains et des pécheurs (Lc 7,34). Derrière ces accusations se cachent leur orgueil et leur superbe: personne ne doit leur donner de leçons; ils n'acceptent pas Dieu, mais se font leur propre Dieu, un Dieu qui ne leur ôte pas leur confort, leurs privilèges et leurs intérêts.

Nous aussi nous courrons ce danger. Que de fois nous critiquons tout: si l'Église a dit ceci ou cela, si elle a dit le contraire...; et de même pour Dieu et les autres. Au fond, peut-être inconsciemment, nous voulons justifier notre paresse et notre manque de désir d'une véritable conversion, notre commodité et notre manque de docilité. «Qu'y a-t-il de plus logique que de ne pas voir ses propres plaies, en particulier si on les a recouvertes pour ne pas les voir? Il en résulte que si, par la suite, quelqu'un les découvre, l'on s’entête à dire que ce ne sont pas des plaies, en laissant son coeur s'abandonner à des paroles trompeuses», a dit saint Bernard.

Nous devons laisser la Parole de Dieu toucher notre coeur et nous convertir, laisser sa force nous changer, nous transformer. Mais pour cela nous devons demander le don de l'humilité. Seuls les humbles peuvent accepter Dieu et, par conséquent, le laisser s'approcher d'eux qui, comme "publicains" et "pécheurs", ont besoin de guérison. Malheur à celui qui croit qu'il n'a pas besoin du médecin! Le pire, pour un malade, c'est de se croire en bonne santé, car alors le mal avancera et jamais il n'y mettra remède. Tous nous sommes malades à en mourir et seul le Christ peut nous sauver, que nous en soyons conscients ou non. Rendons grâce à notre Sauveur, en l'accueillant comme tel !

 " la sagesse de Dieu a été reconnue juste. "

mardi 18 septembre 2018

Mardi 18 septembre : "Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi"

Première lecture

« Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 12-14.27-31a)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
    prenons une comparaison :
le corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
    C’est dans un unique Esprit, en effet,
que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
    Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
    Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.
    Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église,
il y a premièrement des apôtres,
deuxièmement des prophètes,
troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ;
ensuite, il y a les miracles,
puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement,
le don de parler diverses langues mystérieuses.
    Tout le monde évidemment n’est pas apôtre,
tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ;
tout le monde n’a pas à faire des miracles,
    à guérir, à dire des paroles mystérieuses,
ou à les interpréter.
    Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 99 (100), 1-2, 3, 4, 5)
R/ Nous sommes son peuple, son troupeau. (cf. Ps 99, 3c)
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.



Évangile

« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 11-17)
Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm.
Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
    Il arriva près de la porte de la ville
au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ;
c’était un fils unique, et sa mère était veuve.
Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
    Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle
et lui dit :
« Ne pleure pas. »
    Il s’approcha et toucha le cercueil ;
les porteurs s’arrêtèrent,
et Jésus dit :
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
    Alors le mort se redressa
et se mit à parler.
Et Jésus le rendit à sa mère.
    La crainte s’empara de tous,
et ils rendaient gloire à Dieu en disant :
« Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple. »
    Et cette parole sur Jésus se répandit
dans la Judée entière et dans toute la région.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Loïc Chabut, LC
regnumchristi.fr

« Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. »
Quel a dû être le contraste entre la foule qui suivait Jésus et celle qui accompagnait la pauvre veuve ! La joie de suivre le Christ, d’être avec celui qui m’a rassasié en multipliant les pains, ou avec celui qui m’a libéré de sept démons, ou qui a guéri mon fils paralytique contrastait avec la tristesse de cette foule qui, il y a peu, enterrait le mari de celle qui maintenant pleure son fils. Contemplons Jésus, qui plein de compassion, se laisse toucher par le malheur de la veuve. Rien ne lui a été demandé, mais le cœur miséricordieux de notre Seigneur se soucie du malheur d’autrui. Est-ce que moi aussi je sais m’intéresser à mon prochain, lorsque je vois par exemple que mon collègue de travail a aujourd’hui une mine défaite ? Est-ce que je cherche à consoler ou simplement je préfère vivre ma vie ? Jusqu’où va ma compassion ?

« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Rien ne peut faire obstacle à la miséricorde. Il n’y a rien qui soit plus fort que l’amour inconditionnel. Pas même la mort. Le Christ nous proclame qu’il y a une issue à tout, qu’il est le chemin, la vérité et la vie. L’amour sur la croix a triomphé de la mort et le chemin qu’il nous indique pour atteindre la vie éternelle est ce même amour. L’amour d’une mère est ainsi, inconditionnel. La mère aime son fils. Pourquoi ? Parce que c’est son fils. Sans limites ni conditions autres que celle-ci. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Pensons-nous à prier pour ceux que nous rencontrons ? Sommes-nous indifférents quand nous passons devant une église où s’est rassemblée une famille pour des funérailles ? Est-ce que je prie pour les morts ? Est-ce que je cherche à vivre le commandement de l’amour, à aimer vraiment mon prochain, conscient que c’est le chemin que le Seigneur nous donne pour lui ressembler davantage, en somme pour le rejoindre au ciel ? Ou bien est-ce que j’attends que l’autre fasse le premier pas pour faire un geste d’amour ou pour pardonner une rancœur ?


" Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. "