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jeudi 31 janvier 2019

Jeudi 31 janvier, Lectures & Méditation du jour : "La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire. La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous"

Première lecture

« Dans la plénitude de la foi, continuons d’affirmer notre espérance. Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à vivre dans l’amour » (He 10, 19-25)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
c’est avec assurance
que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire
grâce au sang de Jésus :
  nous avons là un chemin nouveau et vivant
qu’il a inauguré en franchissant le rideau du Sanctuaire ;
or, ce rideau est sa chair.
  Et nous avons le prêtre par excellence,
celui qui est établi sur la maison de Dieu.
  Avançons-nous donc vers Dieu
avec un cœur sincère
et dans la plénitude de la foi,
le cœur purifié de ce qui souille notre conscience,
le corps lavé par une eau pure.
  Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance,
car il est fidèle, celui qui a promis.
  Soyons attentifs les uns aux autres
pour nous stimuler à vivre dans l’amour et à bien agir.
  Ne délaissons pas nos assemblées,
comme certains en ont pris l’habitude,
mais encourageons-nous,
d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour du Seigneur.

                        – Parole du Seigneur.

Psaume

(23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ Voici le peuple
de ceux qui cherchent ta face, Seigneur.
(cf. 23, 6)
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

Évangile

« La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire. La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous » (Mc 4, 21-25)
Alléluia. Alléluia. Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. Alléluia. (Ps 118, 105)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
« Est-ce que la lampe est apportée
pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ?
N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
Car rien n’est caché,
sinon pour être manifesté ;
rien n’a été gardé secret,
sinon pour venir à la clarté.
Si quelqu’un a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »
Il leur disait encore :
« Faites attention à ce que vous entendez !
La mesure que vous utilisez
sera utilisée aussi pour vous,
et il vous sera donné encore plus.
Car celui qui a,
on lui donnera ;
celui qui n’a pas,
on lui enlèvera même ce qu’il a. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Àngel CALDAS i Bosch
(Salt, Girona, Espagne)
 
Aujourd'hui, Jésus nous explique le secret du Royaume. Il utilise même une certaine ironie afin de nous montrer que l'énergie interne de la Parole de Dieu -la même que la sienne, la force qui doit se répandre à travers le monde, est comme une lumière, et que l'on ne peut pas la mettre «sous le boisseau ou sous le lit» (Mc 4,21).

Est-ce que nous pouvons imaginer quelle serait la stupidité humaine de mettre une bougie allumée sous le lit? Chrétiens avec la lumière éteinte ou avec une lumière allumée et avec interdiction d'éclairer! C'est ce qui arrive quand nous ne mettons pas toutes nos connaissances et notre amour au service de la foi. C'est tellement contre nature de se replier égoïstement sur soi en réduisant notre vie au domaine de nos intérêts personnels! Vivre sous le lit! Absurdement et tragiquement immobiles: "absents" de l'esprit.

L'Évangile -au contraire- est une sainte extase d'amour passionné qui a besoin de s'exprimer, qui a besoin de "se révéler", qui porte en soi une exigence propre de croissance personnelle, de maturité intérieure, et de services aux autres. «Si tu dis: Assez!, Tu meurs», nous dit Saint Augustin. Et Saint Joseph-Marie nous dit: «Seigneur: Faites que j'aie un poids et une mesure pour tout sauf pour l'Amour!».

«‘Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende!’. Il leur disait également: ‘Faites attention à ce que vous entendez!’ (Mc 4,23-24). Mais qu'est-ce que cela veut dire entendre? Voilà la grande question que nous devons nous poser. C'est l'acte sincère envers Dieu qui exige de savoir réellement ce que nous voulons faire. Et pour le savoir il faut savoir écouter: il faut être attentif aux suggestions de Dieu. Il faut entamer le dialogue avec Lui. Et la conversation met fin aux "mathématiques de la mesure": «La mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous, et vous en aurez encore plus. Car celui qui a recevra encore; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a» (Mc 4,24-25). Les intérêts accumulés par Dieu notre Seigneur, sont imprévisibles et extraordinaires. Voilà la manière d'inciter notre générosité.


" La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous "

mercredi 30 janvier 2019

Mercredi 30 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Voici que le semeur sortit pour semer"

Première lecture

« Il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie » (He 10, 11-18)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Dans l’ancienne Alliance,
tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint
pour le service liturgique,
et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices,
qui ne peuvent jamais enlever les péchés.
Jésus Christ, au contraire,
après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice,
s’est assis pour toujours à la droite de Dieu.
Il attend désormais
que ses ennemis soient mis sous ses pieds.
Par son unique offrande,
il a mené pour toujours à leur perfection
ceux qu’il sanctifie.
L’Esprit Saint, lui aussi,
nous l’atteste dans l’Écriture,
car, après avoir dit :
Voici quelle sera l’Alliance
que j’établirai avec eux
quand ces jours- là seront passés,

le Seigneur dit :
Quand je leur donnerai mes lois,
je les inscrirai sur leurs cœurs et dans leur pensée
et je ne me rappellerai plus leurs péchés ni leurs fautes.

Or, quand le pardon est accordé,
on n’offre plus le sacrifice pour le péché.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(109 (110), 1, 2, 3, 4)
R/ Tu es prêtre à jamais
selon l’ordre de Melkisédek.
(cf. 109, 4)
Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »
De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu’au cœur de l’ennemi. »
Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l’aurore,
je t’ai engendré. »
Le Seigneur l’a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l’ordre du roi Melkisédek. »

Évangile

« Voici que le semeur sortit pour semer » (Mc 4, 1-20)
Alléluia. Alléluia. La semence est la parole de Dieu ; le semeur est le Christ, celui qui le trouve demeure pour toujours. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée.
Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui,
si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit.
Il était sur la mer,
et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles,
et dans son enseignement il leur disait :
« Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait,
du grain est tombé au bord du chemin ;
les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux,
où il n’avait pas beaucoup de terre ;
il a levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde ;
et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé
et, faute de racines, il a séché.
Du grain est tombé aussi dans les ronces,
les ronces ont poussé, l’ont étouffé,
et il n’a pas donné de fruit.
Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ;
ils ont donné du fruit
en poussant et en se développant,
et ils ont produit
trente, soixante, cent, pour un. »
Et Jésus disait :
« Celui qui a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »
Quand il resta seul,
ceux qui étaient autour de lui avec les Douze
l’interrogeaient sur les paraboles.
Il leur disait :
« C’est à vous qu’est donné
le mystère du royaume de Dieu ;
mais à ceux qui sont dehors,
tout se présente sous forme de paraboles.
Et ainsi, comme dit le prophète :
Ils auront beau regarder de tous leurs yeux,
ils ne verront pas ;
ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles,
ils ne comprendront pas ;
sinon ils se convertiraient
et recevraient le pardon.
»
Il leur dit encore :
« Vous ne saisissez pas cette parabole ?
Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?
Le semeur sème la Parole.
Il y a ceux qui sont au bord du chemin
où la Parole est semée :
quand ils l’entendent,
Satan vient aussitôt
et enlève la Parole semée en eux.
Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence
dans les endroits pierreux :
ceux-là, quand ils entendent la Parole,
ils la reçoivent aussitôt avec joie ;
mais ils n’ont pas en eux de racine,
ce sont les gens d’un moment ;
que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole,
ils trébuchent aussitôt.
Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces :
ceux-ci entendent la Parole,
mais les soucis du monde, la séduction de la richesse
et toutes les autres convoitises
les envahissent et étouffent la Parole,
qui ne donne pas de fruit.
Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre :
ceux- là entendent la Parole, ils l’accueillent,
et ils portent du fruit :
trente, soixante, cent, pour un. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Prière du P. Gérard Guirauden, missionnaire d'Afrique, en souvenir de son ami, Yohane, le paysan du Malawi qui lui a fait partager ses prières. (http://www.peresblancs.org/semeur.htm)

Seigneur, je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ton histoire de semeur. D'après ce qui est écrit dans ton Évangile, à première vue, tu es un mauvais semeur, un gaspilleur de semence, pardonne mon audace.

Moi, je sais ce que c'est que semer. Il le faut bien, car mes enfants et toute ma famille ne mangeront que le fruit de ce que j'aurai semé. Lorsque les nuages à l'Est annoncent la fin de la saison sèche et promettent des pluies, je prépare bien le terrain, j'enlève les pierres, j'arrache les épineux, je plante un épouvantail pour tenir les oiseaux à distance. Et quand je pars pour semer, je prépare un panier sans trou, solide et large. Je fais bien attention que rien ne tombe sur le chemin : je ne suis pas là pour nourrir les oiseaux. Mon champ est un très beau champ, la terre est rouge, presque comme du sang ; les sillons sont réguliers, suivant la pente de la colline. Dans ma main, la semence est douce, tiède, presque amoureuse. Je la jette lentement, largement ; je l'entends chanter lorsqu'elle vole en cercle dans l'air du matin avant de tomber dans la terre.

Et toi, Seigneur, tu sembles la jeter n'importe où, dans la pierraille, les buissons, le chemin. Explique-moi, Jésus, toi le Maître semeur…
Jésus, Maître semeur, ta Parole est semence, et tu n'exclus personne. Les bons et les mauvais, les riches et les pauvres, les distraits et les attentifs : tu ne les juges pas, tu envoies seulement ta parole, largement, généreusement, à pleine main.

Vas-y, Seigneur ! Envoie ta semence à tous mes frères. Ne regarde pas trop les soucis, les peines, les fausses joies qui jonchent mon propre cœur et le monde. Sème, Seigneur ! Tu es patient : alors, donne à chacun la chance de porter du fruit, pour pousser, grandir et porter du fruit au grand soleil de la vie.


" ceux- là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit "


mardi 29 janvier 2019

Mardi 29 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère"

Première lecture

« Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté » (He 10, 1-10)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
la loi de Moïse
ne présente que l’ébauche des biens à venir,
et non pas l’expression même des réalités.
Elle n’est donc jamais capable,
par ses sacrifices qui sont toujours les mêmes,
offerts indéfiniment chaque année,
de mener à la perfection ceux qui viennent y prendre part.
Si ce culte les avait purifiés une fois pour toutes,
ils n’auraient plus aucun péché sur la conscience
et, dans ce cas, n’aurait-on pas cessé d’offrir les sacrifices ?
Mais ceux-ci, au contraire,
comportent chaque année un rappel des péchés.
Il est impossible, en effet,
que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés.
Aussi, en entrant dans le monde,
le Christ dit :
Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande,
mais tu m’as formé un corps.
Tu n’as pas agréé les holocaustes
ni les sacrifices pour le péché ;
alors, j’ai dit :
Me voici,
je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté,

ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre.
Le Christ commence donc par dire :
Tu n’as pas voulu ni agréé
les sacrifices et les offrandes,
les holocaustes et les sacrifices pour le péché,

ceux que la Loi prescrit d’offrir.
Puis il déclare :
Me voici, je suis venu pour faire ta volonté.
Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second.
Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés,
par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps,
une fois pour toutes.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 39 (40), 2abc.4ab, 7-8a, 10, 11)
R/ Me voici, Seigneur,
je viens faire ta volonté.
(cf. Ps 39, 8a.9a)
D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur :
il s’est penché vers moi.
Dans ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens. »
J’annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
Je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur,
je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j’ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.

Évangile

« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère » (Mc 3, 31-35)
Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume ! Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
comme Jésus était dans une maison,
arrivent sa mère et ses frères.
Restant au-dehors, ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ;
et on lui dit :
« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :
ils te cherchent. »
Mais il leur répond :
« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard
ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,
il dit :
« Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint François de Sales (1567-1622) évêque de Genève et docteur de l'Église
De la volonté de Dieu – Entretiens spirituels (Sur le sujet de la condescendance - Entretiens publiés par la Visitation d’Annecy ; édition 1933 ; français modernisé ; rev.)

   La détermination de suivre la volonté de Dieu en toutes choses sans exception est contenue dans l’Oraison dominicale, en ces paroles que nous disons tous les jours : « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. » Au Ciel, il n’y a nulle résistance à la divine volonté, tout lui est soumis et lui obéit ; ainsi promettons-nous à Notre Seigneur de faire, n’y apportant jamais nulle résistance, mais demeurant toujours très soumis en toutes circonstances à cette divine volonté. Or la volonté de Dieu se peut entendre en deux façons : il y a la volonté de Dieu signifiée, et la volonté de son bon plaisir.

   La volonté signifiée comporte quatre parties : ses Commandements, ses conseils, les commandements de l’Église et les inspirations. Pour les commandements de Dieu et de son Église, il faut que chacun plie la nuque et se soumette à l’obéissance, parce qu’en cela la volonté de Dieu est absolue, voulant que nous obéissions si nous voulons être sauvés.

   Les conseils, Il veut que nous les observions par désir, et non pas d’une manière absolue  ; car certains sont tellement opposés les uns aux autres qu’il serait tout-à-fait impossible d’embrasser la pratique de l’un sans s’ôter le moyen de pratiquer l’autre. Par exemple, c’est un conseil de quitter tout ce que l’on a, pour suivre, dénué de toutes choses, Notre Seigneur ; et c’est un conseil de prêter et de donner l’aumône : mais dites-moi, celui qui a quitté tout d’un coup ce qu’il avait, que peut-il prêter ou comment fera-t-il l’aumône, puisqu’il n’a rien ? Il faut donc suivre les conseils que Dieu veut que nous suivions, et ne pas croire qu’Il les ait tous donnés afin que nous les embrassions tous.

   Il y a de plus la volonté du bon plaisir de Dieu, laquelle nous devons regarder en tous les événements, je veux dire en tout ce qui nous arrive : en la maladie, en la mort, en l’affliction, en la consolation, dans les choses adverses et prospères, bref en toutes les choses qui ne sont pas prévues. Et à cette volonté de Dieu, nous devons toujours être prêts à nous soumettre en toutes occurrences, dans les choses agréables comme dans les choses désagréables, en l’affliction comme en la consolation, en la mort comme en la vie, et en tout ce qui n’est pas manifestement contre la volonté de Dieu signifiée, car celle-là prime toujours.


" Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. "

lundi 28 janvier 2019

Lundi 28 janvier, Lectures & Méditation du jour : "C’en est fini de Satan"

Première lecture

« Il s’est offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude ; il apparaîtra une seconde fois, pour le salut de ceux qui l’attendent » (He 9, 15.24-28)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
le Christ est le médiateur d’une alliance nouvelle,
d’un testament nouveau :
puisque sa mort a permis le rachat
des transgressions commises sous le premier Testament,
ceux qui sont appelés
peuvent recevoir l’héritage éternel jadis promis.
Car le Christ n’est pas entré
dans un sanctuaire fait de main d’homme,
figure du sanctuaire véritable ;
il est entré dans le ciel même,
afin de se tenir maintenant pour nous
devant la face de Dieu.
Il n’a pas à s’offrir lui-même plusieurs fois,
comme le grand prêtre qui, tous les ans,
entrait dans le sanctuaire
en offrant un sang qui n’était pas le sien ;
car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion
depuis la fondation du monde.
Mais en fait, c’est une fois pour toutes,
à la fin des temps,
qu’il s’est manifesté
pour détruire le péché par son sacrifice.
Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois
et puis d’être jugés,
ainsi le Christ s’est- il offert une seule fois
pour enlever les péchés de la multitude ;
il apparaîtra une seconde fois,
non plus à cause du péché,
mais pour le salut de ceux qui l’attendent.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4, 5-6)
R/ Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles.
(97, 1ab)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !
Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !

Évangile

« C’en est fini de Satan » (Mc 3, 22-30)
Alléluia. Alléluia. Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ; il a fait resplendir la vie par l’Évangile. Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :
« Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ;
c’est par le chef des démons
qu’il expulse les démons. »
Les appelant près de lui,
Jésus leur dit en parabole :
« Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume est divisé contre lui-même,
ce royaume ne peut pas tenir.
Si les gens d’une même maison se divisent entre eux,
ces gens ne pourront pas tenir.
Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé,
il ne peut pas tenir ;
c’en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort
et piller ses biens,
s’il ne l’a d’abord ligoté.
Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis :
Tout sera pardonné aux enfants des hommes :
leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
il n’aura jamais de pardon.
Il est coupable d’un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit :
« Il est possédé par un esprit impur. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Saint Jean-Paul II
encyclique Dominum et vivificantem 

   Pourquoi le blasphème contre l'Esprit Saint est-il impardonnable ? En quel sens entendre ce blasphème ? Saint Thomas d'Aquin répond qu'il s'agit d'un péché « irrémissible de par sa nature, parce qu'il exclut les éléments grâce auxquels est accordée la rémission des péchés » (2).

   Selon une telle exégèse, le «blasphème» ne consiste pas à proprement parler à offenser en paroles l'Esprit Saint; mais il consiste à refuser de recevoir le salut que Dieu offre à l'homme par l'Esprit Saint agissant en vertu du sacrifice de la Croix. Si l'homme refuse la «manifestation du péché», qui vient de l'Esprit Saint et qui a un caractère salvifique, il refuse en même temps la «venue» du Paraclet, cette «venue» qui s'est effectuée dans le mystère de Pâques, en union avec la puissance rédemptrice du Sang du Christ, le Sang qui «purifie la conscience des œuvres mortes».

   Nous savons que le fruit d'une telle purification est la rémission des péchés. En conséquence, celui qui refuse l'Esprit et le Sang demeure dans les «œuvres mortes», dans le péché. Et le blasphème contre l'Esprit Saint consiste précisément dans le refus radical de cette rémission dont Il est le dispensateur intime et qui présuppose la conversion véritable qu'il opère dans la conscience. Si Jésus dit que le péché contre l'Esprit Saint ne peut être remis ni en ce monde ni dans l'autre, c'est parce que cette «non-rémission» est liée, comme à sa cause, à la «non-pénitence», c'est-à-dire au refus radical de se convertir.

" Tout sera pardonné aux enfants des hommes "

dimanche 27 janvier 2019

Dimanche 27 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture"

Première lecture

« Tout le peuple écoutait la lecture de la Loi » (Ne 8, 2-4a.5-6.8-10)
Lecture du livre de Néhémie

En ces jours-là,
    le prêtre Esdras apporta le livre de la Loi
en présence de l’assemblée,
composée des hommes, des femmes,
et de tous les enfants en âge de comprendre.
C’était le premier jour du septième mois.
    Esdras, tourné vers la place de la porte des Eaux,
fit la lecture dans le livre,
depuis le lever du jour jusqu’à midi,
en présence des hommes, des femmes,
et de tous les enfants en âge de comprendre :
tout le peuple écoutait la lecture de la Loi.
    Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois,
construite tout exprès.
    Esdras ouvrit le livre ;
tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée.
Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout.
    Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand,
et tout le peuple, levant les mains, répondit :
« Amen ! Amen ! »
Puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur,
le visage contre terre.
    Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu,
puis les Lévites traduisaient, donnaient le sens,
et l’on pouvait comprendre.
    Néhémie le gouverneur,
Esdras qui était prêtre et scribe,
et les Lévites qui donnaient les explications,
dirent à tout le peuple :
« Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu !
Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! »
Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi.
    Esdras leur dit encore :
« Allez, mangez des viandes savoureuses,
buvez des boissons aromatisées,
et envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt.
Car ce jour est consacré à notre Dieu !
Ne vous affligez pas :
la joie du Seigneur est votre rempart ! »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 18 (19), 8, 9, 10, 15)
R/ Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.
(cf. Jn 6, 63c)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.
Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu’ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

Deuxième lecture

« Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 12-30)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères,
    prenons une comparaison :
notre corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
    C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous,
Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
    Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
    Le pied aurait beau dire :
« Je ne suis pas la main,
donc je ne fais pas partie du corps »,
il fait cependant partie du corps.
    L’oreille aurait beau dire :
« Je ne suis pas l’œil,
donc je ne fais pas partie du corps »,
elle fait cependant partie du corps.
    Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux,
comment pourrait-on entendre ?
S’il n’y avait que les oreilles,
comment pourrait-on sentir les odeurs ?
    Mais, dans le corps,
Dieu a disposé les différents membres
comme il l’a voulu.
    S’il n’y avait en tout qu’un seul membre,
comment cela ferait-il un corps ?
    En fait, il y a plusieurs membres,
et un seul corps.
    L’œil ne peut pas dire à la main :
« Je n’ai pas besoin de toi » ;
la tête ne peut pas dire aux pieds :
« Je n’ai pas besoin de vous ».
    Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates
sont indispensables.
    Et celles qui passent pour moins honorables,
ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ;
celles qui sont moins décentes,
nous les traitons plus décemment ;
    pour celles qui sont décentes,
ce n’est pas nécessaire.
Mais en organisant le corps,
Dieu a accordé plus d’honneur
à ce qui en est dépourvu.
    Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps,
mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres.
    Si un seul membre souffre,
tous les membres partagent sa souffrance ;
si un membre est à l’honneur,
tous partagent sa joie.
    Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part,
vous êtes membres de ce corps.
    Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église,
il y a premièrement des apôtres,
deuxièmement des prophètes,
troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ;
ensuite, il y a les miracles,
puis les dons de guérison,
d’assistance, de gouvernement,
le don de parler diverses langues mystérieuses.
    Tout le monde évidemment n’est pas apôtre,
tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ;
tout le monde n’a pas à faire des miracles,
    à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.
    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture » (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)
Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé,
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18cd)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Beaucoup ont entrepris de composer un récit
des événements qui se sont accomplis parmi nous,
    d’après ce que nous ont transmis
ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires
et serviteurs de la Parole.
    C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi,
après avoir recueilli avec précision des informations
concernant tout ce qui s’est passé depuis le début,
d’écrire pour toi, excellent Théophile,
un exposé suivi,
    afin que tu te rendes bien compte
de la solidité des enseignements que tu as entendus.
    En ce temps-là,
lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit,
revint en Galilée,
sa renommée se répandit dans toute la région.
    Il enseignait dans les synagogues,
et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
    On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
    L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
    annoncer une année favorable
accordée par le Seigneur.

    Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
    Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Bernat GIMENO i Capín
(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, nous commençons à entendre le voix de Jésus à travers l'évangéliste qui nous accompagnera tout au long du temps ordinaire du cycle "C": Saint Luc. «Afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus» (Lc 1,4) écrit Lucas à son ami Théophile. Si le but de son récit est celui-ci, nous devons prendre conscience de l'importance de méditer l'Evangile du Seigneur —parole vivante, et par conséquent, toujours nouvelle— tous les jours.

Etant la Parole de Dieu, Jésus est représenté, aujourd'hui, comme un Maître, puisqu'«Il enseignait dans les synagogues» (Lc 4,15). Jésus débute comme n'importe quel prêcheur: en lisant un texte des Ecritures, qui s'accomplit à ce moment précis… la parole du prophète Isaïe est en train de s'accomplir, par ailleurs, toute la parole, tout le contenu des Ecritures, tout ce que les prophètes avaient annoncé se concrétise et s'accomplit avec Jésus. Il n'est pas indifférent de croire ou non en Jésus, car c'est l'"Esprit du Seigneur" même qui l'a consacré et envoyé.

Le message que Dieu veut transmettre à l'humanité à travers sa Parole est une bonne nouvelle pour les handicapés, c'est une annonce de liberté pour les prisonniers et opprimés, c'est une promesse de salut. Un message qui remplit d'espérance l'humanité toute entière. Nous, les enfants de Dieu dans le Christ par le baptême, nous aussi nous avons reçu cette onction et nous participons à sa mission: porter ce message d'espérance à l'humanité entière.

En méditant l'Evangile qui donne de la fermeté à notre foi, nous nous rendons compte que Jésus prêchait d'une manière différente à celle des autres maîtres: il prêchait comme celui qui possède l'autorité (cf. Lc 4,32). C'est ainsi car il prêchait à travers ses œuvres, par son exemple, en rendant témoignage, et même en donnant sa propre vie. Nous, nous devons faire de même, nous ne pouvons pas nous contenter des paroles: nous devons concrétiser notre amour de Dieu et de nos frères par des actes. Les Œuvres de Miséricorde —sept spirituelles et sept corporelles— que nous propose l'Eglise peuvent nous aider, comme une mère qui guide notre chemin, à atteindre ce but.


" Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre "

vendredi 25 janvier 2019

Vendredi 25 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Allez dans le monde entier, proclamez l’Évangile"

Première lecture

« Lève-toi et reçois le baptême, sois lavé de tes péchés en invoquant le nom de Jésus » (Ac 22, 3-16)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul dit au peuple :
    « Je suis Juif,
né à Tarse en Cilicie,
mais élevé ici dans cette ville,
où, à l’école de Gamaliel,
j’ai reçu une éducation strictement conforme à la Loi de nos pères ;
j’avais pour Dieu une ardeur jalouse,
comme vous tous aujourd’hui.
    J’ai persécuté à mort ceux qui suivent le Chemin du Seigneur Jésus ;
j’arrêtais hommes et femmes, et les jetais en prison ;
    le grand prêtre et tout le collège des anciens
peuvent en témoigner.
Ces derniers m’avaient donné des lettres pour nos frères de Damas
où je me rendais :
je devais ramener à Jérusalem,
ceux de là-bas, enchaînés, pour qu’ils subissent leur châtiment.
    Donc, comme j’étais en route et que j’approchais de Damas,
soudain vers midi, une grande lumière venant du ciel
m’enveloppa de sa clarté.
    Je tombai sur le sol,
et j’entendis une voix me dire :
‘ Saul, Saul,
pourquoi me persécuter ?’
    Et moi je répondis :
‘Qui es-tu, Seigneur ?
– Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes.’
    Ceux qui étaient avec moi virent la lumière,
mais n’entendirent pas la voix de celui qui me parlait.
    Alors je dis :
‘Que dois-je faire, Seigneur ?’
Le Seigneur me répondit :
‘Relève-toi, va jusqu’à Damas,
et là on te dira tout ce qu’il t’est prescrit de faire.’
    Comme je n’y voyais plus rien,
à cause de l’éclat de cette lumière,
je me rendis à Damas,
conduit par la main de mes compagnons.
    Or, Ananie, un homme religieux selon la Loi,
à qui tous les Juifs résidant là rendaient un bon témoignage,
    vint se placer près de moi
et me dit :
‘Saul, mon frère,
retrouve la vue.’
Et moi, au même instant, je retrouvai la vue,
et je le vis.
    Il me dit encore :
‘Le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté,
à voir celui qui est le Juste
et à entendre la voix qui sort de sa bouche.
    Car tu seras pour lui, devant tous les hommes,
le témoin de ce que tu as vu et entendu.
    Et maintenant, pourquoi tarder ?
Lève-toi et reçois le baptême,
sois lavé de tes péchés en invoquant son nom.’

    – Parole du Seigneur.

OU BIEN

Première lecture

« On te dira ce que tu dois faire » (Ac 9, 1-22)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
    Saul était toujours animé d’une rage meurtrière
contre les disciples du Seigneur.
Il alla trouver le grand prêtre
    et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas,
afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes
qui suivaient le Chemin du Seigneur,
il les amène enchaînés à Jérusalem.
    Comme il était en route et approchait de Damas,
soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté.
    Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait :
« , Saul, Saul,
pourquoi me persécuter ? »
    Il demanda :
« Qui es-tu, Seigneur ? »
La voix répondit :
« Je suis Jésus, celui que tu persécutes.
    Relève-toi et entre dans la ville :
on te dira ce que tu dois faire. »
    Ses compagnons de route s’étaient arrêtés,
muets de stupeur :
ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne.
    Saul se releva de terre
et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien.
Ils le prirent par la main
pour le faire entrer à Damas.
    Pendant trois jours, il fut privé de la vue
et il resta sans manger ni boire.
    Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie.
Dans une vision, le Seigneur lui dit :
« Ananie ! »
Il répondit :
« Me voici, Seigneur. »
    Le Seigneur reprit :
« Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude :
tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul.
Il est en prière,
    et il a eu cette vision :
un homme, du nom d’Ananie,
entrait et lui imposait les mains
pour lui rendre la vue. »
    Ananie répondit :
« Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme,
et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem.
    Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres
le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. »
    Mais le Seigneur lui dit :
« Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi
pour faire parvenir mon nom
auprès des nations, des rois
et des fils d’Israël.
    Et moi, je lui montrerai
tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »
    Ananie partit donc
et entra dans la maison.
Il imposa les mains à Saul, en disant :
« Saul, mon frère,
celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur,
c’est Jésus qui t’est apparu
sur le chemin par lequel tu venais.
Ainsi, tu vas retrouver la vue,
et tu seras rempli d’Esprit Saint. »
    Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles,
et il retrouva la vue.
Il se leva, puis il fut baptisé.
    Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent.
Il passa quelques jours à Damas avec les disciples
    et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues,
affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu.
    Tous ceux qui écoutaient étaient stupéfaits
et disaient :
« N’est-ce pas lui qui, à Jérusalem,
s’acharnait contre ceux qui invoquent ce nom-là,
et n’est-il pas venu ici
afin de les ramener enchaînés chez les grands prêtres ? »
    Mais Saul, avec une force de plus en plus grande,
réfutait les Juifs qui habitaient Damas,
en démontrant que Jésus est le Christ.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 116 (117), 1, 2)
R/ Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile.
ou :
Alléluia.
(Mc 16, 15)
Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !
Son amour envers nous s'est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !

Évangile

« Allez dans le monde entier, proclamez l’Évangile » (Mc 16, 15-18)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres :
    « Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
    Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
    Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
    ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale 10 (trad. Bouvet, Soleil Levant 1961, p. 201s)

   « Nous ne nous annonçons pas nous-mêmes, mais nous annonçons Jésus Christ ; nous sommes vos serviteurs à cause de Jésus » (2Co 4,5). Qui donc est ce témoin qui annonce le Christ ? Celui qui auparavant le persécutait. Grande merveille ! Le persécuteur de naguère, le voilà qui annonce le Christ. Pourquoi ? Est-ce qu'il aurait été acheté ? Mais il n'est personne qui aurait pu le persuader de cette manière. Est-ce la vue du Christ sur cette terre qui l'avait aveuglé ? Jésus avait déjà été enlevé au ciel. Saul était sorti de Jérusalem pour persécuter l'Église du Christ, et trois jours plus tard, à Damas, le persécuteur s'était transformé en prédicateur. Sous quelle influence ? D'autres citent comme témoins en faveur de leurs amis des gens de leur parti. Moi, au contraire, je t'ai produit comme témoin un ancien ennemi.
 
   Tu doutes encore ? Grand est le témoignage de Pierre et de Jean, mais... c'étaient des gens de la maison. Quand le témoin c'est l'ancien ennemi, un homme qui plus tard mourra pour la cause du Christ, qui pourrait encore douter de la valeur de son témoignage ? Je suis dans l'admiration du plan de l'Esprit Saint... : il accorde à Paul l'ancien persécuteur d'écrire ses quatorze épîtres... Comme on ne pourrait pas contester son enseignement, il a accordé à celui qui était auparavant l'ennemi et le persécuteur d'écrire davantage que Pierre et Jean ; c'est ainsi que notre foi à tous peut être bien affermie. Au sujet de Paul, en effet, tous étaient dans la stupéfaction : « N'est-ce pas celui qui nous persécutait ? N'est-il pas venu ici pour nous emmener dans les chaînes ? » (Ac 9,21). Ne soyez pas stupéfaits, dit Paul. Je le sais bien ; pour moi « il est dur de regimber contre l'aiguillon » (Ac 26,14). « Je ne suis pas digne d'être appelé apôtre parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu » (1Co 15,9) ; « il m'a été fait miséricorde : ce que je faisais, c'était par ignorance »... « La grâce de Dieu a surabondé en moi. » (1Tm 1,13-14)


" Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. "

jeudi 24 janvier 2019

Jeudi 24 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Les esprits impurs criaient : “Toi, tu es le Fils de Dieu !” Mais il leur défendait vivement de le faire connaître"

Première lecture

« Il a offert des sacrifices une fois pour toutes en s’offrant lui-même » (He 7, 25 – 8, 6)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
Jésus est capable de sauver d’une manière définitive
ceux qui par lui s’avancent vers Dieu,
car il est toujours vivant
pour intercéder en leur faveur.
C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait :
saint, innocent, immaculé ;
séparé maintenant des pécheurs,
il est désormais plus haut que les cieux.
Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres,
d’offrir chaque jour des sacrifices,
d’abord pour ses péchés personnels,
puis pour ceux du peuple ;
cela, il l’a fait une fois pour toutes
en s’offrant lui-même.
La loi de Moïse établit comme grands prêtres
des hommes remplis de faiblesse ;
mais la parole du serment divin, qui vient après la Loi,
établit comme grand prêtre le Fils,
conduit pour l’éternité à sa perfection.
Et voici l’essentiel de ce que nous voulons dire :
c’est bien ce grand prêtre-là que nous avons,
lui qui s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les cieux,
après avoir accompli le service du véritable Sanctuaire
et de la véritable Tente,
celle qui a été dressée par le Seigneur et non par un homme.
Tout grand prêtre est établi pour offrir
des dons et des sacrifices ;
il était donc nécessaire que notre grand prêtre
ait, lui aussi, quelque chose à offrir.
À vrai dire, s’il était sur la terre, il ne serait même pas prêtre,
puisqu’il y a déjà les prêtres
qui offrent les dons conformément à la Loi :
ceux-ci rendent leur culte dans un sanctuaire
qui est une image et une ébauche des réalités célestes,
comme en témoigne l’oracle reçu par Moïse
au moment où il allait construire la Tente :
Regarde, dit le Seigneur, tu exécuteras tout
selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne.

Quant au grand prêtre que nous avons,
le service qui lui revient se distingue d’autant plus
que lui est médiateur d’une alliance meilleure,
reposant sur de meilleures promesses.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(39 (40), 7-8a, 8b- 9, 10, 17)
R/ Me voici, Seigneur,
je viens faire ta volonté.
(cf. 39, 8a.9a)
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens.
« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
J’annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
Mais tu seras l’allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.

Évangile

« Les esprits impurs criaient : “Toi, tu es le Fils de Dieu !” Mais il leur défendait vivement de le faire connaître » (Mc 3, 7-12)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus se retira avec ses disciples près de la mer,
et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent.
De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie,
et de la région de Tyr et de Sidon
vinrent aussi à lui une multitude de gens
qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition
pour que la foule ne l’écrase pas.
Car il avait fait beaucoup de guérisons,
si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal
se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits impurs le voyaient,
ils se jetaient à ses pieds et criaient :
« Toi, tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Benoît Terrenoir, LC
regnumchristi.fr

   Dans ce passage de l’Évangile, je vois Jésus pressé par la foule. Celle-ci se jette sur lui, à tel point qu’il a besoin de demander à ses apôtres de lui préparer une barque en guise d’estrade pour éviter d’être écrasé pendant qu’il parle à la multitude. Si les gens pressent tellement le Christ, c’est qu’ils sont bien conscients qu’une force de guérison émane de son corps. Comme l’hémorroïsse, dont saint Marc parlera deux chapitres plus loin, cette foule devine qu’il lui suffit de toucher ne serait-ce que les vêtements du Seigneur pour être guérie. C’est pourquoi elle tombe littéralement sur Jésus. Il est intéressant de constater que l’Évangile de saint Luc emploie le même verbe (epipiptô en grec) pour décrire le geste du père qui « tombe sur » le cou du Fils prodigue, qui se jette à son cou en l’embrassant (cf. Lc 15, 20). Et moi ? Est-ce que je désire toucher le Christ ? Est-ce que j’aspire de toutes mes forces au contact physique avec lui dans la communion ? Ou bien est-ce que, par indifférence ou par mépris, je reste froidement loin de lui ? Seigneur, fais grandir en moi le désir de te toucher !

   La présence de Jésus au bord du lac de Tibériade attirait les multitudes. Actuellement, en 2019, on ne peut pas dire que les foules se pressent pour aller à la messe. Pourquoi nos églises sont-elles parfois tellement vides ? Pourquoi le désir de rencontrer le Christ semble-t-il cruellement absent chez tant de monde ? Eh bien, la réponse se trouve peut-être dans le passage évangélique d’aujourd’hui. Si cette foule s’agglutine autour du Seigneur, ce n’est par hasard. C’est parce qu’ils ont « entendu parler de ce qu’il faisait ». C’est parce qu’on leur a raconté les miracles que Jésus accomplissait et les paroles qu’il prononçait. Aujourd’hui encore, entendre parler du Christ ne peut laisser personne indifférent. Et moi ? Est-ce que j’ose parler du Christ aux personnes qui m’entourent ? Certes, il ne s’agit pas de l’annoncer de façon artificielle ou forcée. Il s’agit plutôt, comme le dit saint François de Sales, de parler de Dieu « révéremment et dévotement, non point faisant la suffisante ni la prêcheuse, mais avec l’esprit de douceur, de charité et d’humilité, distillant autant que vous savez […] le miel délicieux de la dévotion et des choses divines, goutte à goutte, tantôt dedans l’oreille de l’un, tantôt dedans l’oreille de l’autre, priant Dieu au secret de votre âme qu’il lui plaise de faire passer cette sainte rosée jusque dans le cœur de ceux qui vous écoutent » (Introduction à la vie dévote, III, 26).
Seigneur, fais grandir en moi le désir de t’annoncer !

   Il y a en Jésus quelque chose d’irrésistible. Non seulement les foules sont attirées par lui comme par un aimant, mais même les démons ne peuvent s’empêcher de reconnaître son autorité. Au lieu de l’insulter ou de blasphémer, ils lui donnent le titre de « Fils de Dieu ». Cela ne veut pas forcément dire qu’ils reconnaissent dans ce faiseur de miracles le Fils unique du Père. En fait, le titre de « Fils de Dieu » est ambigu. Dans l’Ancien Testament, il est couramment utilisé pour désigner les anges, les rois d’Israël, les membres du peuple de Dieu ou, tout simplement, les hommes justes. Les démons doivent bien soupçonner que ce Jésus de Nazareth a une relation toute particulière avec Dieu, et c’est probablement ce qu’ils veulent dire en l’appelant « Fils de Dieu ». Mais de là à savoir qu’il ne fait qu’un avec Dieu… C’est seulement petit à petit que les disciples eux-mêmes prendront conscience que leur maître n’est pas simplement un homme. Il faudra attendre la mort du Christ sur la croix pour dire : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Mc 15, 39). C’est la croix qui nous donne la clé du mystère du Christ. C’est en contemplant l’amour du Christ crucifié que je me rends compte que cet homme qui se donne totalement pour moi n’est autre que Dieu. Et c’est là que je peux dire avec saint François de Sales : «Vive Jésus, duquel la mort montra combien l’amour est fort ! » ( Traité de l’Amour de Dieu, XII, 13).



" lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! » "


mercredi 23 janvier 2019

Mercredi 23 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ?"

Première lecture

« Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité » (He 7, 1-3.15-17)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
Melkisédek était roi de Salem,
prêtre du Dieu très-haut ;
il vint à la rencontre d’Abraham
quand celui-ci rentrait de son expédition contre les rois ;
il le bénit,
et Abraham lui remit le dixième de tout ce qu’il avait pris.
D’abord, Melkisédek porte un nom
qui veut dire « roi de justice » ;
ensuite, il est roi de Salem, c’est-à-dire roi « de paix »,
et à son sujet on ne parle
ni de père ni de mère, ni d’ancêtres,
ni d’un commencement d’existence ni d’une fin de vie ;
cela le fait ressembler au Fils de Dieu :
il demeure prêtre pour toujours.
Les choses sont encore beaucoup plus claires
si un autre prêtre se lève à la ressemblance de Melkisédek
et devient prêtre,
non pas selon une exigence légale de filiation humaine,
mais par la puissance d’une vie indestructible.
Car voici le témoignage de l’Écriture :
Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek
pour l’éternité.


– Parole du Seigneur.

Psaume

(109 (110), 1, 2, 3, 4)
R/ Tu es prêtre à jamais
selon l’ordre de Melkisédek.
(cf. 109, 4)
Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »
De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu’au cœur de l’ennemi. »
Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l’aurore,
je t’ai engendré. »
Le Seigneur l’a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l’ordre du roi Melkisédek. »


Évangile

« Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ? » (Mc 3, 1-6)
Alléluia. Alléluia.
Jésus proclamait l’Évangile du Royaume
et guérissait toute infirmité dans le peuple.
Alléluia. (cf. Mt 4, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps- là,
Jésus entra de nouveau dans une synagogue ;
il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
On observait Jésus
pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat.
C’était afin de pouvoir l’accuser.
Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée :
« Lève-toi, viens au milieu. »
Et s’adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de tuer ? »
Mais eux se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère,
navré de l’endurcissement de leurs cœurs,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il l’étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis,
les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode
contre Jésus,
pour voir comment le faire périr.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Gaëtane Auger, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

1. « Ils l’épiaient pour voir s’il allait le guérir, le jour du sabbat. »

Dès le début de sa vie publique, Jésus est confronté aux accusations des pharisiens. Ils viennent de lui reprocher d’avoir arraché des épis le jour du sabbat et maintenant ils observent ce que Jésus va faire avec cet homme qui a la main desséchée. Dans cet Évangile, on peut faire un parallélisme entre cette main desséchée et l’endurcissement du cœur des pharisiens. « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que de faire du mal ? De sauver une vie plutôt que de la tuer ? » Il leur adresse cette question parce qu'ils s'imaginaient que le jour du sabbat il fallait s'abstenir même des bonnes actions, bien que la loi n'interdisait que les mauvaises : «Vous ne ferez en ce jour-là aucune œuvre servile » (Lv 23, 25), c'est-à-dire aucun péché, puisque celui qui fait le péché est esclave du péché.

2. « Il y avait là un homme qui avait la main desséchée. »

Les Pères de l’Église voient plusieurs significations. « Dans le sens mystique, cet homme dont la main est desséchée, c'est le genre humain, incapable de produire aucune bonne œuvre, mais qui est guéri par la miséricorde du Seigneur. Oui, c'est le genre humain, dont la main s'est desséchée pour avoir cueilli le fruit défendu, dans la personne de notre premier père ; mais la grâce du Rédempteur, étendant sur l'arbre de la croix ses mains innocentes, lui a rendu la sève des bonnes œuvres, sa vigueur première . » (Bède) Ou bien encore : «Celui qui a la main desséchée est l'homme qui néglige d'opérer le bien ; car dès lors que notre main ne s'exerce plus qu'à des œuvres coupables, elle se dessèche et devient impuissante à opérer le bien, mais elle retrouvera sa force, quand cet homme coupable voudra se tenir ferme dans la vertu. Voilà pourquoi Jésus-Christ dit : 'Levez-vous', c'est-à-dire sortez du péché. » (Théophile)

3. « Lève-toi ! », « Étends la main. »

Nous aussi, nous avons quelque fois une main un peu desséchée qui oublie de faire le bien, ou un cœur qui s’endurcit dans ses jugements. Jésus veut nous guérir mais il faut tendre cette main, ouvrir notre cœur. Quand il demande aux pharisiens si on peut faire le bien et sauver le jour du sabbat, il signifie que cette guérison corporelle a un effet encore plus grand sur l’âme. Elle est elle-même guérie et sauvée par ce geste d’amour qui pénètre au plus profond. Il l’a fait un jour de sabbat, il n’y a pas de limites pour faire le bien, ne mettons pas de limites non plus à l’action que Jésus veut faire en nous.


" Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? "

mardi 22 janvier 2019

Mardi 22 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat"

Première lecture

« Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide » (He 6, 10-20)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
Dieu n’est pas injuste :
il n’oublie pas votre action
ni l’amour que vous avez manifesté à son égard,
en vous mettant au service des fidèles
et en vous y tenant.
Notre désir est que chacun d’entre vous
manifeste le même empressement jusqu’à la fin,
pour que votre espérance se réalise pleinement ;
ne devenez pas paresseux,
imitez plutôt ceux qui, par la foi et la persévérance,
obtiennent l’héritage promis.
Quand Dieu fit la promesse à Abraham,
comme il ne pouvait prêter serment par quelqu’un de plus grand que lui,
il prêta serment par lui- même,
et il dit :
Je te comblerai de bénédictions
et je multiplierai ta descendance.

Et ainsi, par sa persévérance,
Abraham a obtenu ce que Dieu lui avait promis.
Les hommes prêtent serment par un plus grand qu’eux,
et le serment est entre eux une garantie
qui met fin à toute discussion ;
Dieu a donc pris le moyen du serment
quand il a voulu montrer aux héritiers de la promesse,
de manière encore plus claire,
que sa décision était irrévocable.
Dieu s’est ainsi engagé doublement de façon irrévocable,
et il est impossible que Dieu ait menti.
Cela nous encourage fortement,
nous qui avons cherché refuge dans l’espérance
qui nous était proposée et que nous avons saisie.
Cette espérance,
nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ;
elle entre au-delà du rideau,
dans le Sanctuaire
où Jésus est entré pour nous en précurseur,
lui qui est devenu grand prêtre de l’ordre de Melkisédek
pour l’éternité.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(110 (111), 1-2, 4-5, 9.10c)
R/ Le Seigneur garde toujours
mémoire de son alliance.
ou : Alléluia !
(cf. 110, 5b)
De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l’assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur ;
tous ceux qui les aiment s’en instruisent.
De ses merveilles il a laissé un mémorial ;
le Seigneur est tendresse et pitié.
Il a donné des vivres à ses fidèles,
gardant toujours mémoire de son alliance.
Il apporte la délivrance à son peuple ;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.
À jamais se maintiendra sa louange.

Évangile

« Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28)
Alléluia. Alléluia.
Que le Père de notre Seigneur Jésus Christ
ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur,
pour que nous percevions l’espérance que donne son appel.
Alléluia. (cf. Ep 1, 17-18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Un jour de sabbat,
Jésus marchait à travers les champs de blé ;
et ses disciples, chemin faisant,
se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient :
« Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat !
Cela n’est pas permis. »
Et Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu ce que fit David,
lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim,
lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Au temps du grand prêtre Abiatar,
il entra dans la maison de Dieu
et mangea les pains de l’offrande
que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres,
et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
Il leur disait encore :
« Le sabbat a été fait pour l’homme,
et non pas l’homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l’homme
est maître, même du sabbat. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Jean Chrysostome (v. 345-407) prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n°39

   « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat »… La loi du sabbat était à son début de la plus haute importance : elle apprenait aux juifs à être doux et pleins d'humanité pour leurs proches ; elle leur enseignait à croire en la sagesse et en la providence de Dieu le créateur… Quand Dieu leur a donné la loi du sabbat, il leur a fait comprendre qu'il voulait seulement qu'ils s'abstiennent de tout mal : « Vous ne ferez rien en ce jour, sauf les œuvres qui concernent l'âme » (Ex 12,16 LXX). Dans le Temple on travaillait en ce saint jour plus que d'ordinaire… Ainsi l'ombre de la Loi préparait la lumière de la pleine vérité (cf Col 2,17).

   Le Christ a-t-il donc aboli une loi si utile ? Pas du tout : il l'a étendue plus loin encore… Il n'était plus nécessaire d'enseigner de cette façon que Dieu était le créateur de tout ce qui existe, ni de les former à la douceur envers les autres, puisqu'ils étaient invités à imiter l'amour de Dieu pour les hommes, selon cette parole : « Soyez miséricordieux, comme votre Père aux cieux est miséricordieux » (Lc 6,36). Il n'était pas nécessaire de fixer un jour de fête à ceux qui étaient invités à faire de leur vie entière une fête : « Célébrons la fête, écrit l'apôtre Paul, non pas avec de vieux ferments, la perversité et le vice, mais avec du pain non fermenté : la droiture et la vérité » (1Co 5,8)… Quelle nécessité d'une loi du sabbat pour le chrétien qui passe sa vie dans une célébration continuelle et pense toujours au ciel ? Oui, frères, célébrons ce sabbat céleste et continuel.


" Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. "

lundi 21 janvier 2019

Lundi 21 janvier, Lectures & Méditation du jour : "L’Époux est avec eux"

Première lecture

« Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance » (He 5, 1-10)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Tout grand prêtre est pris parmi les hommes ;
il est établi pour intervenir en faveur des hommes
dans leurs relations avec Dieu ;
il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés.
Il est capable de compréhension
envers ceux qui commettent des fautes
par ignorance ou par égarement,
car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ;
et, à cause de cette faiblesse,
il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés
comme pour ceux du peuple.
On ne s’attribue pas cet honneur à soi-même,
on est appelé par Dieu,
comme Aaron.
Il en est bien ainsi pour le Christ :
il ne s’est pas donné à lui-même
la gloire de devenir grand prêtre ;
il l’a reçue de Dieu, qui lui a dit :
Tu es mon Fils,
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré,

car il lui dit aussi dans un autre psaume :
Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek
pour l’éternité.

Pendant les jours de sa vie dans la chair,
il offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
des prières et des supplications
à Dieu qui pouvait le sauver de la mort,
et il fut exaucé
en raison de son grand respect.
Bien qu’il soit le Fils,
il apprit par ses souffrances l’obéissance
et, conduit à sa perfection,
il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent
la cause du salut éternel,
car Dieu l’a proclamé grand prêtre
de l’ordre de Melkisédek.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(109 (110), 1, 2, 3, 4)
R/ Tu es prêtre à jamais,
selon l’ordre de Melkisédek.
(cf. 109, 4)
Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »
De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu’au cœur de l’ennemi. »
Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l’aurore,
je t’ai engendré. »
Le Seigneur l’a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l’ordre du roi Melkisédek. »

Évangile

« L’Époux est avec eux » (Mc 2, 18-22)
Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Alléluia. (cf. He 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient,
on vint demander à Jésus :
« Pourquoi,
alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur dit :
« Les invités de la noce pourraient-ils jeûner,
pendant que l’Époux est avec eux ?
Tant qu’ils ont l’Époux avec eux,
ils ne peuvent pas jeûner.
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors, ce jour-là, ils jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement
avec une pièce d’étoffe neuve ;
autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu
et la déchirure s’agrandit.
Ou encore, personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
car alors, le vin fera éclater les outres,
et l’on perd à la fois le vin et les outres.
À vin nouveau, outres neuves. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Joaquim VILLANUEVA i Poll
(Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui, nous constatons comment les juifs, au-delà du jeûne prescrit par Dieu le Jour de l'Expiation (cf. Lev 16,29-34) observaient plusieurs autres jeûnes, autant publics que privés. Ils étaient l'expression de deuil, de pénitence, de purification, de préparation pour une fête ou une mission, de pétition de grâce à Dieu, etc. Les juifs pieux appréciaient le jeûne comme un acte propre de la vertu de la religion et plaisant à Dieu: celui qui jeûne se dirige à Dieu en attitude d'humilité, lui demande pardon en se privant de ces choses qui, le satisfaisant, l'auraient éloignées de Lui.

Que Jésus n'inculque pas cette pratique à ces disciples et à ceux qui l'écoutaient, surprend les disciples de Jean et les pharisiens. Ils pensent qu'il s'agit d'une omission importante dans ses enseignements. Et Jésus leur donne une raison fondamentale: «Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux?» (Mc 2,19). L'époux, selon l'expression des prophètes d'Israël, est Dieu, et est manifestation de l'amour divin envers les hommes (Israël est l'épouse, qui n'est pas toujours fidèle, objet de l'amour fidèle de l'époux, Yahvé). C'est-à-dire, Jésus se compare à Yahvé. Il est ici, déclarant sa divinité: il appelle ses disciples "les amis de la noce", ceux qui sont avec Lui, et donc qui n’ont pas besoin de jeûner car ils ne sont pas séparés de Lui.

L'Église est demeurée fidèle à cet enseignement qui vient des prophètes et constitue une pratique naturelle et spontanée dans plusieurs religions. Jésus-Christ la confirme et lui donne en sens nouveau: Il jeûne dans le désert comme préparation à sa vie publique, Il nous dit que la prière est fortifiée par le jeûne, etc.

Parmi ceux qui écoutaient le Seigneur, la majorité devait être pauvre et savoir de vêtements raccommodés; il devait aussi y avoir des vendangeurs qui savaient ce qui se passe lorsqu'on met du vin nouveau dans de vieilles outres. Jésus leur rappelle qu'ils doivent recevoir son message avec un esprit nouveau, qui rompt avec le conformisme et la routine des âmes vieillies prématurément, que ce qu'Il leur propose, n'est pas une interprétation de la Loi, sinon une vie nouvelle. 

" Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? "


dimanche 20 janvier 2019

Dimanche 20 janvier, Lecture & Méditation du jour : "Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée"

Première lecture

« Comme la jeune mariée fait la joie de son mari » (Is 62, 1-5)
Lecture du livre du prophète Isaïe

Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas,
et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse
que sa justice ne paraisse dans la clarté,
et son salut comme une torche qui brûle.
    Et les nations verront ta justice ;
tous les rois verront ta gloire.
On te nommera d’un nom nouveau
que la bouche du Seigneur dictera.
    Tu seras une couronne brillante
dans la main du Seigneur,
un diadème royal
entre les doigts de ton Dieu.
    On ne te dira plus : « Délaissée ! »
À ton pays, nul ne dira : « Désolation ! »
Toi, tu seras appelée « Ma Préférence »,
cette terre se nommera « L’Épousée ».
Car le Seigneur t’a préférée,
et cette terre deviendra « L’Épousée ».
    Comme un jeune homme épouse une vierge,
ton Bâtisseur t’épousera.
Comme la jeune mariée fait la joie de son mari,
tu seras la joie de ton Dieu.

   – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 95 (96), 1-2a, 2b-3, 7-8a, 9a.10ac)
R/ Racontez à tous les peuples
les merveilles du Seigneur !
(Ps 95, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur, la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Allez dire aux nations : Le Seigneur est roi !
Il gouverne les peuples avec droiture.

Deuxième lecture

« L’unique et même Esprit distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier » (1 Co 12, 4-11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
    les dons de la grâce sont variés,
mais c’est le même Esprit.
    Les services sont variés,
mais c’est le même Seigneur.
    Les activités sont variées,
mais c’est le même Dieu
qui agit en tout et en tous.
    À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit
en vue du bien.
    À celui-ci est donnée, par l’Esprit,
une parole de sagesse ;
à un autre,
une parole de connaissance,
selon le même Esprit ;
    un autre reçoit, dans le même Esprit,
un don de foi ;
un autre encore, dans l’unique Esprit,
des dons de guérison ;
    à un autre est donné d’opérer des miracles,
à un autre de prophétiser,
à un autre de discerner les inspirations ;
à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ;
à l’autre, de les interpréter.
    Mais celui qui agit en tout cela,
c’est l’unique et même Esprit :
il distribue ses dons, comme il le veut,
à chacun en particulier.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée » (Jn 2, 1-11)
Alléluia. Alléluia.
Dieu nous a appelés par l’Évangile
à entrer en possession de la gloire
de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    En ce temps-là,
    il y eut un mariage à Cana de Galilée.
La mère de Jésus était là.
    Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
    Or, on manqua de vin.
La mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
    Jésus lui répond :
« Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
    Sa mère dit à ceux qui servaient :
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
    Or, il y avait là six jarres de pierre
pour les purifications rituelles des Juifs ;
chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres).
    Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. »
Et ils les remplirent jusqu’au bord.
    Il leur dit :
« Maintenant, puisez,
et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
    Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin,
mais ceux qui servaient le savaient bien,
eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié
    et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier
et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon.
Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
    Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Augustin (354-430) évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°8,1 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p.75 rev.)

   Le miracle par lequel notre Seigneur Jésus Christ a changé l'eau en vin n'a rien d'étonnant pour ceux qui savent que Dieu en est l'auteur. En effet, c'est bien le même qui, à ce jour de noces, produit du vin dans ces six jarres... et qui, tous les ans, renouvelle cette transformation dans les vignes. Ce que les serviteurs ont versé dans les jarres a été changé en vin par l'action du Seigneur ; de même, la pluie qui tombe des nuages est changée en vin par la même action du Seigneur. Cependant, nous ne l'admirons pas, parce que cela recommence tous les ans. L'habitude a fait disparaître l'émerveillement. Mais cela est beaucoup plus digne de notre attention que ce qui s'est passé dans les jarres remplies d'eau.
 
   En effet, qui songe à considérer l'œuvre de Dieu qui conduit et gouverne le monde entier ? N'est-on pas alors saisi d'étonnement et comme écrasé sous le poids de ces miracles ? Si l'on considère la puissance renfermée dans une seule graine de la première espèce venue, on y découvre une très grande réalité qui éblouit l'observateur. Mais les hommes, occupés ailleurs, sont devenus insensibles au spectacle des œuvres de Dieu, qui leur donnerait à louer le Créateur chaque jour. C'est pourquoi Dieu s'est réservé d'opérer certains prodiges inhabituels pour réveiller les hommes de leur assoupissement et les amener à le louer.
 
 
" C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui "

samedi 19 janvier 2019

Samedi 19 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs"

Première lecture

Avançons-nous avec assurance vers le Trône de la grâce (He 4, 12-16)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
elle est vivante, la parole de Dieu,
énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ;
elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit,
des jointures et des moelles ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Pas une créature n’échappe à ses yeux,
tout est nu devant elle, soumis à son regard ;
nous aurons à lui rendre des comptes.
En Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prêtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre
incapable de compatir à nos faiblesses,
mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance
vers le Trône de la grâce,
pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(18B (19), 8, 9, 10, 15)
R/ Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.
(cf. Jn 6, 63c)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu’ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

Évangile

Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs (Mc 2, 13-17)
Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus sortit de nouveau le long de la mer ;
toute la foule venait à lui,
et il les enseignait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée,
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi,
beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples,
car ils étaient nombreux à le suivre.
Les scribes du groupe des pharisiens,
voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
disaient à ses disciples :
« Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 30 ; PL 52, 285 (trad. cf En Calcat, Orval et Matthieu commenté, DDB 1985, p.77)

   « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Dieu est accusé de se pencher vers l’homme, de s’asseoir près du pécheur, d’avoir faim de sa conversion et soif de son retour, d’accepter de manger les aliments de la miséricorde et de boire à la coupe de la bonté. Mais le Christ, mes frères, est venu à ce repas : la Vie est venue parmi ces convives pour faire vivre avec lui, de la même vie que lui, ceux qui allaient mourir. La Résurrection s’est allongée à cette table pour que ceux qui gisaient dans la mort se lèvent de leurs tombeaux ; la Grace s’est abaissée pour élever les pécheurs jusqu’au pardon ; Dieu est venu à l’homme pour que l’homme parvienne à Dieu ; le juge est venu au repas des coupables pour soustraire l’humanité à la sentence de condamnation ; le médecin est venu chez les malades pour rétablir leurs forces épuisées en mangeant avec eux ; le Bon Pasteur a penché l’épaule pour rapporter la brebis perdue au bercail du salut (Lc 15,3s)…

   « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Mais qui est pécheur, sinon celui qui refuse de se voir pécheur ? N’est-ce pas s’enfoncer dans son péché, et à vrai dire s’identifier au péché, que cesser de se reconnaître pécheur ? Et qui est injuste, sinon celui qui s’estime juste ?… Allons, pharisien, confesse ton péché, et tu pourras venir à la table du Christ. Le Christ pour toi se fera pain, ce pain qui sera rompu pour le pardon de tes péchés. Le Christ deviendra pour toi la coupe, cette coupe qui sera versée pour la rémission de tes fautes. Allons, pharisien, partage le repas des pécheurs, pour que tu puisses prendre ton repas avec le Christ. Reconnais-toi pécheur, et le Christ mangera avec toi. Entre avec les pécheurs au festin de ton Seigneur, et tu pourras ne plus être pécheur. Entre avec le pardon du Christ dans la maison de la miséricorde.


" Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs "

vendredi 18 janvier 2019

Vendredi 18 janvier, Lectures & Méditation du jour : "Le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre"

Première lecture

« Empressons-nous d’entrer dans ce repos-là » (He 4, 1-5.11)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
craignons,
tant que demeure la promesse d’entrer dans le repos de Dieu,
craignons que l’un d’entre vous n’arrive,
en quelque sorte, trop tard.
Certes, nous avons reçu une Bonne Nouvelle, comme ces gens-là ;
cependant, la parole entendue ne leur servit à rien,
parce qu’elle ne fut pas accueillie avec foi par ses auditeurs.
Mais nous qui sommes venus à la foi,
nous entrons dans le repos dont il est dit :
Dans ma colère, j’en ai fait le serment :
On verra bien s’ils entreront dans mon repos !

Le travail de Dieu, assurément, était accompli
depuis la fondation du monde,
comme l’Écriture le dit à propos du septième jour :
Et Dieu se reposa le septième jour
de tout son travail.

Et dans le psaume, de nouveau :
On verra bien s’ils entreront dans mon repos !
Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là,
afin que plus personne ne tombe
en suivant l’exemple de ceux qui ont refusé de croire.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(77 (78), 3.4cd, 6ab.7bc, 8)
R/ N’oubliez pas les exploits du Seigneur ! (cf. 77, 7b)
Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté ;
les titres de gloire du Seigneur,
sa puissance et les merveilles qu’il a faites.
Pour que l’âge suivant les connaisse,
et leur descendance à venir,
qu’ils n’oublient pas les exploits du Seigneur
mais observent ses commandements.
Qu’ils ne soient pas, comme leurs pères,
une génération indocile et rebelle,
génération de cœurs inconstants
et d’esprits infidèles à Dieu.

Évangile

« Le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre » (Mc 2, 1-12)
Alléluia. Alléluia. Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Quelques jours après la guérison d’un lépreux,
Jésus revint à Capharnaüm,
et l’on apprit qu’il était à la maison.
Tant de monde s’y rassembla
qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte,
et il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé,
porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule,
ils découvrent le toit au-dessus de lui,
ils font une ouverture,
et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi,
Jésus dit au paralysé :
« Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait quelques scribes, assis là,
qui raisonnaient en eux-mêmes :
« Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ?
Il blasphème.
Qui donc peut pardonner les péchés,
sinon Dieu seul ? »
Percevant aussitôt dans son esprit
les raisonnements qu’ils se faisaient,
Jésus leur dit :
« Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?
Qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire à ce paralysé :
“Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien lui dire :
“Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a autorité pour pardonner les péchés sur la terre…
– Jésus s’adressa au paralysé –
je te le dis, lève-toi,
prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »
Il se leva, prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde.
Tous étaient frappés de stupeur
et rendaient gloire à Dieu, en disant :
« Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Matthieu, 8,5 (trad. SC 254, p. 199 rev.)

   Dans ce paralytique, c'est la totalité des païens qui est présentée au Christ pour être guérie. Mais les termes même de la guérison doivent être étudiés : ce qu'il dit au paralytique n'est pas : « Sois guéri », ni : « Lève-toi et marche », mais : « Sois ferme, mon fils, tes péchés te sont remis » (Mt 9,2). En un seul homme, Adam, les péchés avaient été transmis à toutes les nations. C'est pourquoi celui qui est appelé fils est présenté pour être guéri..., parce qu'il est la première œuvre de Dieu...; maintenant il reçoit la miséricorde qui vient du pardon de la première désobéissance. Nous ne voyons pas en effet que ce paralytique ait commis de péché ; et ailleurs le Seigneur a dit que la cécité de naissance n'avait pas été contractée à la suite d'un péché personnel ou héréditaire (Jn 9,3)...
 
   Nul ne peut remettre les péchés hormis Dieu seul, donc celui qui les a remis est Dieu... Et pour que l'on puisse comprendre qu'il avait pris notre chair pour remettre aux âmes leurs péchés et pour procurer aux corps la résurrection, il dit : « Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre, dit-il au paralytique : Lève-toi et prends ton lit ». Il aurait suffi de dire : « Lève-toi », mais...il a ajouté : « Prends ton lit et va-t-en chez toi ». D'abord, il a accordé la rémission des péchés, ensuite il a montré le pouvoir de la résurrection, puis il a enseigné, en faisant enlever le lit, que la faiblesse et la douleur n'atteindront plus les corps. Enfin, en renvoyant cet homme guéri à sa propre maison, il a montré que les croyants doivent retrouver le chemin conduisant au paradis, ce chemin qu'Adam, père de tous les hommes, avait quitté quand il a été brisé par la souillure du péché.

" Mon enfant, tes péchés sont pardonnés "