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jeudi 31 mai 2018

Jeudi 31 mai : "D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?"

Première lecture

« Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi » (So 3, 14-18)
Lecture du livre du prophète Sophonie

    Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
    Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
    Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
    Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
    comme aux jours de fête. »
J’ai écarté de toi le malheur,
pour que tu ne subisses plus l’humiliation.

    – Parole du Seigneur.

OU BIEN

Première lecture

« Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, pratiquez l’hospitalité avec empressement » (Rm 12, 9-16b)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    que votre amour soit sans hypocrisie.
Fuyez le mal avec horreur,
attachez-vous au bien.
    Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle,
rivalisez de respect les uns pour les autres.
    Ne ralentissez pas votre élan,
restez dans la ferveur de l’Esprit,
servez le Seigneur,
    ayez la joie de l’espérance,
tenez bon dans l’épreuve,
soyez assidus à la prière.
    Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin,
pratiquez l’hospitalité avec empressement.
    Bénissez ceux qui vous persécutent ;
souhaitez-leur du bien, et non pas du mal.
    Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie,
pleurez avec ceux qui pleurent.
    Soyez bien d’accord les uns avec les autres ;
n’ayez pas le goût des grandeurs,
mais laissez-vous attirer par ce qui est humble.

     – Parole du Seigneur.

Cantique

(Isaïe 12, 2, 3, 4abcd, 4e-5, 6)
R/ Il est grand au milieu de toi,
le Dieu Saint d’Israël.
(cf. Is 12, 6b)
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie,
vous puiserez les eaux
aux sources du salut.
Ce jour-là, vous direz :
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur,
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie,
habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !

 

Évangile

« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-56)
Alléluia. Alléluia.
Heureuse es-tu, Vierge Marie,
toi qui as cru que s’accompliraient pour toi
les paroles du Seigneur.
Alléluia. (cf. Lc 1, 45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
    Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
    Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
    et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
    D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
    Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
    Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
    Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
        exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !  
    Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
    Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
    Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
    Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
    Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
    Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
    Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
    de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
    Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.

     – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Après l'annonce de l'ange Gabriel, Marie part visiter sa cousine Elisabeth enceinte de Jean. Son arrivée dans la demeure de cette dernière nous vaut le chant d'exaltation du Magnificat.

Je souhaite aujourd'hui vous partager l'homélie d'Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
(7ème homélie sur St Luc ; PG 13, 1817s) (trad. coll. Pères dans la foi, vol. 34, p. 45 ; SC 87, p.159)

"Tu es bénie entre les femmes et le fruit de tes entrailles est béni. D'où me vient cette faveur que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? » Ces mots : « D'où me vient cette faveur ? » ne sont pas un signe d'ignorance, comme si Élisabeth toute remplie du Saint Esprit ne savait pas que la Mère du Seigneur était venue à elle selon la volonté de Dieu. Voici le sens de ses paroles : « Qu'ai-je fait de bien ? En quoi mes oeuvres sont-elles assez importantes pour que la Mère du Seigneur vienne me voir ? Suis-je une sainte ? Quelle perfection, quelle fidélité intérieure m'ont mérité cette faveur, une visite de la Mère du Seigneur ? » « Car ta voix n'a pas plutôt frappé mes oreilles que mon enfant a exulté de joie dans mon sein. » Il avait senti que le Seigneur était venu pour sanctifier son serviteur même avant sa naissance.

Puisse-t-il m'arriver d'être traité de fou par ceux qui n'ont pas la foi, pour avoir cru en de tels mystères !… Car ce qui est tenu pour folie par ces gens-là est pour moi occasion de salut. En effet, si la naissance du Sauveur n'avait pas été céleste et bienheureuse, si elle n'avait rien eu de divin et de supérieur à la nature humaine, jamais sa doctrine n'aurait gagné toute la terre. Si dans le sein de Marie, il n'y avait eu qu'un homme et non le Fils de Dieu, comment aurait-il pu se faire qu'en ce temps-là, et aujourd'hui encore, soient guéries toutes sortes de maladies, non seulement du corps, mais aussi de l'âme ?..."


" Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. "



mercredi 30 mai 2018

Mercredi 30 mai : "Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré"

Première lecture

« Vous avez été rachetés par un sang précieux, celui d’un agneau sans tache, le Christ » (1 P 1, 18-25)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Bien-aimés,
    vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles,
l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés
de la conduite superficielle héritée de vos pères ;
    mais c’est par un sang précieux,
celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ.
    Dès avant la fondation du monde,
Dieu l’avait désigné d’avance
et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous.
    C’est bien par lui que vous croyez en Dieu,
qui l’a ressuscité d’entre les morts
et qui lui a donné la gloire ;
ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.
    En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes
pour vous aimer sincèrement comme des frères ;
aussi, d’un cœur pur,
aimez-vous intensément les uns les autres,
    car Dieu vous a fait renaître,
non pas d’une semence périssable,
mais d’une semence impérissable :
sa parole vivante qui demeure.
    C’est pourquoi il est écrit :
Toute chair est comme l’herbe,
toute sa gloire, comme l’herbe en fleur ;
l’herbe se dessèche et la fleur tombe,
    mais la parole du Seigneur demeure pour toujours.

Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 147 (147b), 12-13, 14-15, 19-20)
R/ Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
ou : Alléluia !
(Ps 147, 12a)
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il fait régner la paix à tes frontières,
et d’un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.


Évangile

« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré » (Mc 10, 32-45)
Alléluia. Alléluia.
Le Fils de l’homme est venu pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Alléluia. (cf. Mt 10, 45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ;
Jésus marchait devant eux ;
ils étaient saisis de frayeur,
et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte.
Prenant de nouveau les Douze auprès de lui,
il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
    « Voici que nous montons à Jérusalem.
Le Fils de l’homme sera livré
aux grands prêtres et aux scribes ;
ils le condamneront à mort,
ils le livreront aux nations païennes,
    qui se moqueront de lui, cracheront sur lui,
le flagelleront et le tueront,
et trois jours après, il ressuscitera. »
    Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée,
s’approchent de Jésus et lui disent :
« Maître, ce que nous allons te demander,
nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
    Il leur dit :
« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
    Ils lui répondirent :
« Donne-nous de siéger,
l’un à ta droite et l’autre à ta gauche,
dans ta gloire. »
    Jésus leur dit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire,
être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
    Ils lui dirent :
« Nous le pouvons. »
Jésus leur dit :
« La coupe que je vais boire, vous la boirez ;
et vous serez baptisés du baptême
dans lequel je vais être plongé.
    Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder ;
il y a ceux pour qui cela est préparé. »
    Les dix autres, qui avaient entendu,
se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
    Jésus les appela et leur dit :
« Vous le savez :
ceux que l’on regarde comme chefs des nations
les commandent en maîtres ;
les grands leur font sentir leur pouvoir.
    Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur.
    Celui qui veut être parmi vous le premier
sera l’esclave de tous :
    car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Jésus annonce une nouvelle fois sa Passion aux disciples. Il leur annonce sa souffrance, les moqueries, les humiliations prochaines, pourtant il "marchait devant eux", il les conduit, sachant depuis toujours quelle serait l'issue. Alors, lorsqu'arrive la question de Jacques et Jean, Jésus, dans son extrême bienveillance, les écoute. Il sait bien qu'aucun d'entre eux n'a encore pris la mesure de tout ce qu'il leur a révélé.
Oui la requête des deux disciples peut paraître indigne et surprenante si elle ne concerne que la recherche d'honneur et de puissance, mais "siéger l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire." c'est aussi une manière pour les apôtres de demander à rester avec Jésus, à ne jamais le quitter, à garder cette intimité avec leur maître..
Et Jésus ne s'y trompe pas, lui qui connaît ses disciples. Alors, sans les blâmer, il va purifier leur désir en les questionnant, puis en leur confirmant que oui, ils vont partager sa coupe et qu'ils seront baptisés, pas pour "siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder", mais pour servir, en toute humilité et en renonçant à toute forme de domination. Jésus l'a maintes fois répété, le Père ne s'est jamais fait homme pour régner. Jésus a été envoyé pour servir... Servir toute personne quelle que soit son origine, son statut, et ce jusqu'à "donner sa vie en rançon pour la multitude". 


" le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir "

mardi 29 mai 2018

Mardi 29 mai : "Vous recevrez, en ce temps déjà, le centuple, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle"

Première lecture

« Ils ont prophétisé pour annoncer la grâce qui vous est destinée. C’est pourquoi mettez toute votre espérance en elle » (1 P 1, 10-16)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Bien-aimés,
    sur le salut, les prophètes ont fait porter
leurs interrogations et leurs recherches,
eux qui ont prophétisé
pour annoncer la grâce qui vous est destinée.
    Ils cherchaient quel temps et quelles circonstances
voulait indiquer l’Esprit du Christ, présent en eux,
quand il attestait par avance les souffrances du Christ
et la gloire qui s’ensuivrait.
    Il leur fut révélé
que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous,
qu’ils étaient au service de ce message,
annoncé maintenant par ceux qui vous ont évangélisés
dans l’Esprit Saint envoyé du ciel ;
même des anges désirent se pencher
pour scruter ce message.
    C’est pourquoi, après avoir disposé votre intelligence pour le service,
restez sobres,
mettez toute votre espérance
dans la grâce que vous apporte la révélation de Jésus Christ.
    Comme des enfants qui obéissent,
cessez de vous conformer aux convoitises d’autrefois,
quand vous étiez dans l’ignorance,
    mais, à l’exemple du Dieu saint qui vous a appelés,
devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite,
    puisqu’il est écrit :
Vous serez saints, car moi, je suis saint.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4)
R/ Le Seigneur a fait connaître son salut. (cf. Ps 97, 2a)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

Évangile

« Vous recevrez, en ce temps déjà, le centuple, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle » (Mc 10, 28-31)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Pierre se mit à dire à Jésus :
« Voici que nous avons tout quitté
pour te suivre. »
    Jésus déclara :
« Amen, je vous le dis :
nul n’aura quitté,
à cause de moi et de l’Évangile,
une maison, des frères, des sœurs,
une mère, un père, des enfants ou une terre
    sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple :
maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres,
avec des persécutions,
et, dans le monde à venir,
la vie éternelle.
    Beaucoup de premiers seront derniers,
et les derniers seront les premiers. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Hier, nous avons parcouru le passage de l'homme riche et l'avons vu partir, triste de ne pouvoir se détacher du matériel et de ne pouvoir concilier le ciel et la terre. Jésus aurait pu le retenir, le rappeler, mais il ne l'a pas fait, laissant comme toujours l'Homme libre de ses actes et de ses choix. Peu après cet événement et après la réflexion de Jésus sur le fait qu'il sera difficile à l'homme riche d'accéder à ce détachement, les disciples - dont Pierre - s'interrogent à leur tour, eux qui ont tout quitté. Alors Jésus leur fait une promesse : oui ils seront récompensés. Et non seulement ils auront une compensation, mais plus encore : ils recevront le centuple ! Cependant, Jésus est réaliste et ne leur dit pas que ce sera facile, il leur promet aussi des persécutions "en ce temps déjà" mais de nos jours aussi, nous ne le savons que trop bien...
Ce passage d'Evangile est tellement actuel : regardons au plus profond de nous, à la place de cet homme, serions-nous capable de tout abandonner pour suivre Jésus ? Occupés que nous sommes à rechercher notre bien-être matériel, nous omettons parfois d'être tournés vers les autres et à être généreux, pas uniquement en don matériel, mais aussi parfois en acte ou en parole. Comme il a un jour invité ses disciples à le suivre ("Venez, je vous ferai devenir pécheurs d'hommes") Jésus nous invite à notre tour à le suivre par amour, sans nous préoccuper de récompense car elle nous sera acquise le moment venu.

" Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers "



lundi 28 mai 2018

Lundi 28 mai : "Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi"

Première lecture

« Le Christ, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable » (1 P 1, 3-9)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ :
dans sa grande miséricorde,
il nous a fait renaître pour une vivante espérance
grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts,
    pour un héritage qui ne connaîtra
ni corruption, ni souillure, ni flétrissure.
Cet héritage vous est réservé dans les cieux,
    à vous que la puissance de Dieu garde par la foi,
pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps.
    Aussi vous exultez de joie,
même s’il faut que vous soyez affligés,
pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ;
    elles vérifieront la valeur de votre foi
qui a bien plus de prix que l’or
– cet or voué à disparaître
et pourtant vérifié par le feu – ,
afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur
quand se révélera Jésus Christ.
    Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ;
en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi,
vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire,
    car vous allez obtenir le salut des âmes
qui est l’aboutissement de votre foi.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 110 (111), 1-2, 5-6, 9.10c)
R/ Le Seigneur garde toujours mémoire de son alliance.
ou : Alléluia !
(cf. Ps 110,5b)
De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l’assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur ;
tous ceux qui les aiment s’en instruisent.
Il a donné des vivres à ses fidèles,
gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple,
lui donnant le domaine des nations.
Il apporte la délivrance à son peuple ;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.
À jamais se maintiendra sa louange.



Évangile

« Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi » (Mc 10, 17-27)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche,
pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.
Alléluia. (cf. 2 Co 8, 9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus se mettait en route
quand un homme accourut
et, tombant à ses genoux, lui demanda :
« Bon Maître, que dois-je faire
pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
    Jésus lui dit :
« Pourquoi dire que je suis bon ?
Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
    Tu connais les commandements :
Ne commets pas de meurtre,
ne commets pas d’adultère,
ne commets pas de vol,
ne porte pas de faux témoignage,
ne fais de tort à personne,
honore ton père et ta mère. 
»
    L’homme répondit :
« Maître, tout cela, je l’ai observé
depuis ma jeunesse. »
    Jésus posa son regard sur lui,
et il l’aima.
Il lui dit :
« Une seule chose te manque :
va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres ;
alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi. »
    Mais lui, à ces mots, devint sombre
et s’en alla tout triste,
car il avait de grands biens.
    Alors Jésus regarda autour de lui
et dit à ses disciples :
« Comme il sera difficile
à ceux qui possèdent des richesses
d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
    Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.
Jésus reprenant la parole leur dit :
« Mes enfants, comme il est difficile
d’entrer dans le royaume de Dieu !
    Il est plus facile à un chameau
de passer par le trou d’une aiguille
qu’à un riche
d’entrer dans le royaume de Dieu. »
    De plus en plus déconcertés,
les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? »
    Jésus les regarde et dit :
« Pour les hommes, c’est impossible,
mais pas pour Dieu ;
car tout est possible à Dieu. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Pour méditer sur le passage d'aujourd'hui, j'aimerais vous partager le commentaire de l'Abbé Joaquim PETIT Llimona, L.C. (Barcelone, Espagne) (source http://evangeli.net/evangile/jour/2018-05-28)

"Aujourd'hui, la liturgie nous offre un Évangile qui ne peut laisser indifférent si on l'aborde avec un cœur sincère.

Personne ne doutera des bonnes intentions de ce jeune homme qui s'approcha de Jésus pour lui demander: «Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?» (Mc 10,17). Si l'on s'en tient à ce que nous conte saint Marc, il est clair que dans ce cœur nichait le besoin de quelque chose de plus, car il est facile de supposer que —comme tout bon israélite— il connaissait très bien ce que la Loi disait à ce sujet, mais en son for intérieur, il était désireux d'aller plus loin; voilà pourquoi il s'adresse à Jésus.

Dans notre vie intérieure, nous devons apprendre à dépasser cette vision qui réduit la foi à un pur accomplissement. La foi, c'est bien davantage. C'est une adhésion du cœur à Quelqu'un, qui est Dieu. Quand nous mettons notre cœur dans quelque chose, nous y mettons aussi notre vie et, dans le cas de la foi, nous surmontons alors le conformisme qui paraît aujourd'hui tenailler l'existence de tant de croyants. Celui qui aime ne se contente pas de donner n'importe quoi; il cherche une relation personnelle, intime; il profite du moindre détail et sait découvrir en tout une occasion de grandir en amour. Celui qui aime se donne.

En réalité, la réponse de Jésus à la question du jeune homme est une porte ouverte sur ce don total par amour: «Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel; puis viens et suis-moi» (Mc 10,21). Ce n'est pas le simple abandon de ce que l'on a, mais un abandon qui est don de soi, expression authentique de l'amour. Ouvrons donc notre cœur à cet amour-donation. Vivons sur ce registre notre relation avec Dieu. Prier, servir, travailler, se dépasser, se sacrifier: chemins du don de soi, chemins d'amour. Que le Seigneur trouve en nous non seulement un cœur sincère, mais aussi un cœur généreux et ouvert aux exigences de l'amour. Car, selon les mots de Jean-Paul II, «l'amour qui vient de Dieu, amour tendre et esponsal, est source d'exigences profondes et radicales»."


"tout est possible à Dieu"

dimanche 27 mai 2018

Dimanche 27 mai : "Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit"

Première lecture

« C’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre » (Dt 4, 32-34.39-40)
Lecture du livre du Deutéronome

Moïse disait au peuple :
« Interroge donc les temps anciens qui t’ont précédé,
depuis le jour où Dieu créa l’homme sur la terre :
d’un bout du monde à l’autre,
est-il arrivé quelque chose d’aussi grand,
a-t-on jamais connu rien de pareil ?
Est-il un peuple qui ait entendu comme toi
la voix de Dieu parlant du milieu du feu,
et qui soit resté en vie ?
Est-il un dieu qui ait entrepris de se choisir une nation,
de venir la prendre au milieu d’une autre,
à travers des épreuves, des signes, des prodiges et des combats,
à main forte et à bras étendu,
et par des exploits terrifiants
– comme tu as vu le Seigneur ton Dieu
le faire pour toi en Égypte ?
Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur :
c’est le Seigneur qui est Dieu,
là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ;
il n’y en a pas d’autre.
Tu garderas les décrets et les commandements du Seigneur
que je te donne aujourd’hui,
afin d’avoir, toi et tes fils, bonheur et longue vie
sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu, tous les jours. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(32 (33), 4-5, 6.9, 18-19, 20.22)
R/ Heureux le peuple
dont le Seigneur est le Dieu.
(32, 12a)
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l’univers, par le souffle de sa bouche.
Il parla, et ce qu’il dit exista ;
il commanda, et ce qu’il dit survint.
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

Deuxième lecture

« Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; en lui nous crions “Abba !”, Père ! » (Rm 8, 14-17)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu,
ceux-là sont fils de Dieu.
Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves
et vous ramène à la peur ;
mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;
et c’est en lui que nous crions « Abba ! »,
c’est-à-dire : Père !
C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit
que nous sommes enfants de Dieu.
Puisque nous sommes ses enfants,
nous sommes aussi ses héritiers :
héritiers de Dieu,
héritiers avec le Christ,
si du moins nous souffrons avec lui
pour être avec lui dans la gloire.

– Parole du Seigneur.

 Évangile

« Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28, 16-20)
Alléluia. Alléluia.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit :
au Dieu qui est, qui était et qui vient !
Alléluia. (cf. Ap 1, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
les onze disciples s’en allèrent en Galilée,
à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent,
mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer
tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

En cette célébration de la Sainte Trinité, nous cheminons aujourd'hui avec Matthieu, qui nous relate les dernières paroles de Jésus. Les disciples se retrouvent en Galilée, comme Jésus l'a demandé à Marie-Madeleine après sa résurrection.
"Mais certains eurent des doutes" ; nous sommes déjà revenus plusieurs fois sur combien les Apôtres ont dû se sentir bien démunis face à la mission que leur confiait Jésus ! Jésus lui-même leur avait évoqué les difficultés auxquelles ils seront confrontés, sachant qu'ils n'étaient pas tout à fait prêts...
Mais qu'importe ! "Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre"... Jésus leur rappelle ici qu'ils peuvent avoir confiance, que le moment est maintenant arrivé de répondre à l'appel et à la mission qui leur a été confiée.
"Allez !" Ce simple mot résonne comme un ordre, un signal, un "go", mais est aussi empreint d'une forme d'urgence. "baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit", voilà ici formulé le mystère de la Sainte-Trinité, l'un des trois mystères de notre foi chrétienne.
Le Père, ce seul Dieu, que personne n'avait jamais vu, mais qui dans son amour s'est incarné en son Fils. Le Fils ensuite, qui procède du Père tout en faisant sans cesse référence à ce dernier : "la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé." (Jean 14) ou encore "faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé" (Jean 6) ; " le Père est plus grand que moi" (Jean 14)... Et le Saint-Esprit, celui qui "fait de nous des fils et qui nous fait crier Abba, Père !" et que nous avons reçu par le sacrement du baptême.
"Nous saisissons un seul Dieu : Père, de qui nous sommes, Fils, par qui nous sommes, Esprit Saint, en qui nous sommes." (Saint-Antoine de Padoue)

Ainsi, le pouvoir dont parle Jésus est maintenant en chacun de nous, car Père, fils et Saint-Esprit, dans leur essentialité, dans leur unité, accompagnent chacun de nous afin que nous soyions des vignes porteuses de fruits et que nous aussi nous partagions cet amour avec quiconque croisera notre route.     


" De toutes les nations faites des disciples "

samedi 26 mai 2018

Samedi 26 mai : "Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas"

Première lecture

« La supplication du juste agit avec beaucoup de force » (Jc 5, 13-20)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Bien-aimés,
    l’un de vous se porte mal ?
Qu’il prie.
Un autre va bien ?
Qu’il chante le Seigneur.
    L’un de vous est malade ?
Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église :
ils prieront sur lui,
après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur.
    Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade :
le Seigneur le relèvera
et, s’il a commis des péchés,
il recevra le pardon.
    Confessez donc vos péchés les uns aux autres,
et priez les uns pour les autres afin d’être guéris.
La supplication du juste agit avec beaucoup de force.
    Le prophète Élie n’était qu’un homme pareil à nous ;
pourtant, lorsqu’il a prié avec insistance
pour qu’il ne pleuve pas,
il n’est pas tombé de pluie sur la terre
pendant trois ans et demi ;
    puis il a prié de nouveau,
et le ciel a donné la pluie,
et la terre a fait germer son fruit.
    Mes frères, si l’un de vous s’égare loin de la vérité
et qu’un autre l’y ramène,
    alors, sachez-le :
celui qui ramène un pécheur du chemin où il s’égarait
sauvera sa vie de la mort
et couvrira une multitude de péchés.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 140 (141), 1-2, 3.8)
R/ Que ma prière devant toi
s’élève comme un encens.
(Ps 140, 2a)
Seigneur, je t’appelle : accours vers moi !
Écoute mon appel quand je crie vers toi !
Que ma prière devant toi s’élève comme un encens,
et mes mains, comme l’offrande du soir.
Mets une garde à mes lèvres, Seigneur,
veille au seuil de ma bouche.
Je regarde vers toi, Seigneur, mon Maître ;
tu es mon refuge : épargne ma vie !



Évangile

« Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas » (Mc 10, 13-16)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
    Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
    Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
    Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Aujourd'hui, j'aimerais partager avec vous un texte de Isaac le Syrien qui fut quelque temps Evêque de Ninive au VIIème siècle.

"Toi le plus petit des hommes, veux-tu trouver le vie ? Garde en toi la foi et l'humilité, et tu trouveras en elles la compassion, le secours, les paroles que Dieu dira dans ton coeur... et Celui qui te garde et demeure secrètement et visiblement près de toi.
Veux-tu découvrir ce que donne la vie ?
Marche sur la voie de la simplicité... Ne prétends rien connaître devant Dieu...
La foi suit la simplicité... Mais la présomption suit la subtilité de la connaissance et les détours de la pensée... Elle éloigne de Dieu.

Quand tu viens devant Dieu par la prière, sois dans ta pensée comme la fourmi, comme ce qui rampe sur la terre, comme un ver, comme un enfant qui balbutie.
Et ne dis rien devant Lui que tu prétendes savoir...Mais approche Dieu avec un coeur d'enfant.
Va devant Lui pour recevoir cette sollicitude avec laquelle les pères veillent sur leurs tout petits enfants...

On l'a dit :  Le Seigneur garde les petits enfants. 
Celui qui est comme le petit enfant approche le serpent, le prend par le cou, et le serpent ne lui fait pas de mal.
Celui qui est comme le petit enfant va nu tout l'hiver, quand les autres sont revêtus et couverts.... Le froid entre dans tous ses membres... Il est assis, nu, dans la froidure, quand tout est pris par la glace et le givre.... et il ne souffre pas... Car son corps est tel dans son innocence qu'il est couvert d'un autre vêtement invisible par cette providence cachée qui garde ses membres fragiles, pour que rien ne puisse leur faire du mal."

Isaac le Syrien, Discours ascétiques

" Laissez les enfants venir à moi [...] car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent "

vendredi 25 mai 2018

Vendredi 25 mai : "Ce que Dieu a uni, que personne ne le sépare"

Première lecture

« Voyez : le Juge est à notre porte » (Jc 5, 9-12)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres,
ainsi vous ne serez pas jugés.
Voyez : le Juge est à notre porte.
    Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience
les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
    Voyez : nous proclamons heureux ceux qui tiennent bon.
Vous avez entendu dire comment Job a tenu bon,
et vous avez vu ce qu’à la fin le Seigneur a fait pour lui,
car le Seigneur est tendre et miséricordieux.
    Et avant tout, mes frères,
ne faites pas de serment :
ne jurez ni par le ciel ni par la terre,
ni d’aucune autre manière ;
que votre « oui » soit un « oui »,
que votre « non » soit un « non » ;
ainsi vous ne tomberez pas sous le jugement.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 102 (103), 1-2, 3-4, 8-9, 11-12)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié. (Ps 102, 8a)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés.

Évangile

« Ce que Dieu a uni, que personne ne le sépare ! » (Mc 10, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus arriva dans le territoire de la Judée,
au-delà du Jourdain.
De nouveau, des foules s’assemblèrent près de lui,
et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.
    Des pharisiens l’abordèrent
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
    Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
    Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
    Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cUnionœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
        Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
    il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.

Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
    Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare ! »
    De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
    Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Ajourd'hui, j'aimerais partager avec vous la réflexion du pape Saint Jean-Paul II (1920-2005) Audience générale du 02/04/1980 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Au commencement de la création, il les fit homme et femme »
 
      Parce que le Verbe de Dieu s'est fait chair, le corps est entré, dirais-je, par la grande porte dans la théologie… L'incarnation, et la rédemption qui en découle, est devenue la source définitive de la sacramentalité du mariage… Beaucoup d'hommes et de chrétiens cherchent dans le mariage l'accomplissement de leur vocation ; il y en a tant qui veulent trouver en lui la voie du salut et de la sainteté.

      Pour eux, la réponse donnée par le Christ aux pharisiens, défenseurs de l'Ancien Testament, est particulièrement importante… En effet, sur la route de cette vocation, combien la conscience approfondie de la signification du corps dans sa masculinité et dans sa féminité est indispensable ! Combien est nécessaire une conscience précise de la signification sponsale du corps, de sa signification procréatrice — étant donné que tout ce qui forme le contenu de la vie des époux doit constamment trouver sa signification pleine et personnelle dans la convivence, dans le comportement, dans les sentiments. Cela est d'autant plus nécessaire sur le fond d'une civilisation qui demeure sous la pression d'une manière de penser et d'évaluer matérialiste et utilitaire…

      Comme il est significatif que le Christ, dans la réponse à toutes ces questions, ordonne à l'homme de retourner… au seuil de son histoire théologique. Il lui ordonne de se mettre à la frontière entre l'innocence, ce bonheur originel, et l'héritage de la première chute. Ne veut-il pas lui dire… que la voie sur laquelle il conduit l'être humain, homme ou femme, dans le sacrement du mariage, c'est-à-dire la voie de la rédemption du corps, doit consister dans la récupération de cette dignité, dans laquelle s'accomplit en même temps la vraie signification du corps humain, sa signification personnelle et sa signification « de communion » ?


 † " tous deux deviendront une seule chair "

jeudi 24 mai 2018

Jeudi 24 mai : "Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains"

Première lecture

« Le salaire dont vous avez frustré les ouvriers, le voici qui crie, et leurs clameurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur » (Jc 5, 1-6)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Vous autres, maintenant, les riches !
Pleurez, lamentez-vous
sur les malheurs qui vous attendent.
    Vos richesses sont pourries,
vos vêtements sont mangés des mites,
    votre or et votre argent sont rouillés.
Cette rouille sera un témoignage contre vous,
elle dévorera votre chair comme un feu.
Vous avez amassé des richesses,
alors que nous sommes dans les derniers jours !
    Le salaire dont vous avez frustré les ouvriers
qui ont moissonné vos champs,
le voici qui crie,
et les clameurs des moissonneurs sont parvenues
aux oreilles du Seigneur de l’univers.
    Vous avez mené sur terre une vie de luxe et de délices,
et vous vous êtes rassasiés au jour du massacre.
    Vous avez condamné le juste et vous l’avez tué,
sans qu’il vous oppose de résistance.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 48 (49), 14-15ab, 15de-16, 17-18, 19-20)
R/ Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
(Mt 5, 3)
Voici le destin des insensés
et l’avenir de qui aime les entendre :
troupeau parqué pour les enfers
et que la mort mène paître.
Dans la mort, s’effaceront leurs visages :
pour eux, plus de palais !
Mais Dieu rachètera ma vie aux griffes de la mort :
c’est lui qui me prendra.
Ne crains pas l’homme qui s’enrichit,
qui accroît le luxe de sa maison :
aux enfers il n’emporte rien ;
sa gloire ne descend pas avec lui.
De son vivant, il s’est béni lui-même :
« On t’applaudit car tout va bien pour toi ! »
Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres
qui ne verront jamais plus la lumière.

Évangile

« Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains » (Mc 9, 41-50)
Alléluia. Alléluia.
Accueillez la parole de Dieu
pour ce qu’elle est réellement :
non pas une parole d’hommes,
mais la parole de Dieu.
Alléluia. (cf. 1 Th 2, 13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Celui qui vous donnera un verre d’eau
au nom de votre appartenance au Christ,
amen, je vous le dis,
il ne restera pas sans récompense.
    Celui qui est un scandale, une occasion de chute,
pour un seul de ces petits qui croient en moi,
mieux vaudrait pour lui
qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes,
et qu’on le jette à la mer.
    Et si ta main est pour toi une occasion de chute,
coupe-la.
Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains,
là où le feu ne s’éteint pas.
    Si ton pied est pour toi une occasion de chute,
coupe-le.
Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
    Si ton œil est pour toi une occasion de chute,
arrache-le.
Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
    là où le ver ne meurt pas
et où le feu ne s’éteint pas.
    Chacun sera salé au feu.
    C’est une bonne chose que le sel ;
mais s’il cesse d’être du sel,
avec quoi allez-vous lui rendre de la saveur ?
Ayez du sel en vous-mêmes,
et vivez en paix entre vous. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Le scandale... d'après le Catéchisme de l'Eglise Catholique, c'est "l’attitude ou le comportement qui portent autrui à faire le mal [...]". Ainsi Jésus condamne lourdement et fermement tous ceux qui seraient cause de scandale pour autrui. Ce passage de l'Evangile de Marc peut paraître sinon difficile à comprendre, du moins en total décalage avec les enseignements de Jésus et sa profonde miséricorde. Et pourtant... Si l'on prend le temps de relire et de bien réfléchir à ces paroles de Jésus, nous pouvons facilement en saisir la signification et le projet. Il nous propose juste de nous séparer de tout ce qui peut nous faire du mal, nous causer du tort, nous pousser à être une cause de scandale.
Ce passage fait écho à un autre passage d'Evangile : "Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève, tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage." (Jn 15,1-2) C'est justement de cette purification dont il est question lorsque Jésus parle de se séparer de certaines parties du corps plutôt que de risquer de tomber dans le péché. Nous devons nous laisser guider par l'Esprit Saint dans notre cheminement quotidien afin d'être capable de reconnaître et d'aider quiconque serait dans le besoin, ne serait-ce que par un simple verre d'eau, mais aussi afin d'être le sel qui donne la saveur à nos âmes.
J'aimerais conclure sur ces quelques mots du Pape : "Avec quoi donnerons-nous de la saveur à la vie ? Comment faire pour que le sel ne perde pas sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix entre vous. Oui, le sel donne de la saveur aux choses, mais d’où vient la saveur de notre sel ? C’est la certitude de la foi, de l’espérance et de la charité ! Cette certitude est là pour être communiquée, reçue et retransmise aux générations suivantes : le sel que nous avons reçu est fait pour être donné, il est fait pour donner de la saveur, pour être offert ; autrement il devient insipide et ne sert pas."


"Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous."


mercredi 23 mai 2018

Mercredi 23 mai : "Celui qui n’est pas contre nous est pour nous"

Première lecture

« Vous ne savez même pas ce que sera votre vie demain ! Vous devriez dire : “Si le Seigneur le veut bien”. » (Jc 4, 13-17)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Bien-aimés,
    vous autres, maintenant, vous dites :
« Aujourd’hui ou demain
nous irons dans telle ou telle ville,
nous y passerons l’année,
nous ferons du commerce
et nous gagnerons de l’argent »,
    alors que vous ne savez même pas
ce que sera votre vie demain !
Vous n’êtes qu’un peu de brume,
qui paraît un instant puis disparaît.
    Vous devriez dire au contraire :
« Si le Seigneur le veut bien,
nous serons en vie et nous ferons ceci ou cela. »
    Et voilà que vous mettez votre fierté dans vos vantardises.
Toute fierté de ce genre est mauvaise !
    Être en mesure de faire le bien et ne pas le faire,
c’est un péché.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 48 (49), 2-3, 6-7, 8-9, 10-11)
R/ Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
(Mt 5, 3)
Écoutez ceci, tous les peuples,
entendez bien, habitants de l’univers,
gens illustres, gens obscurs,
riches et pauvres, tous ensemble.
Pourquoi craindre aux jours de malheur
ces fourbes qui me talonnent pour m’encercler,
ceux qui s’appuient sur leur fortune
et se vantent de leurs grandes richesses ?
Nul ne peut racheter son frère
ni payer à Dieu sa rançon :
aussi cher qu’il puisse payer,
toute vie doit finir.
Peut-on vivre indéfiniment
sans jamais voir la fosse ?
Vous voyez les sages mourir :
comme le fou et l’insensé ils périssent,
     laissant à d’autres leur fortune.

Évangile

« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 38-40)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

    En ce temps-là,
    Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser les démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
    Jésus répondit :
« Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom
ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
    celui qui n’est pas contre nous
est pour nous. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Dans ce passage de l'Evangile de Marc où Jean rapporte qu'ils n'ont pas laissé quelqu'un faire le bien car il n'appartenait pas à leur groupe, nous découvrons la tentation qu'ont les Apôtres de se refermer sur eux-même, au risque de faire preuve d'intolérance. Et la réponse de Jésus est sans équivoque : "Ne l’en empêchez pas". Marc rapportera un peu plus loin dans son Evangile une autre parole de Jésus ressuscité : "ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons" (Mc 16, 17).
Jésus s'est toujours montré soucieux du plus petit d'entre tous, il a toujours enseigné l'accueil de prochain, l'ouverture, l'humilité, en toutes choses et en tout temps. Le message de Jésus n'est pas "une marque", une méthode, une "recette" qui serait réservée à ceux qui l'accompagnent mais bien un message d'amour, d'espoir.
Et, en ces temps difficiles où lui et ses disciples étaient rejetés par le plus grand nombre "celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi". Celui qui fait un miracle au nom de Jésus, même s'il ne fait pas partie du groupe, partage en vérité sa foi en lui et ce lien commun qui unit tous les croyants dans leur cheminement vers la vérité.

"celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi"

mardi 22 mai 2018

Mardi 22 mai : "Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous"

Première lecture

« Vous demandez, mais vous ne recevez rien ; en effet, vos demandes sont mauvaises » (Jc 4, 1-10)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Bien-aimés,
    d’où viennent les guerres,
d’où viennent les conflits entre vous ?
N’est-ce pas justement de tous ces désirs
qui mènent leur combat en vous-mêmes ?
    Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien,
alors vous tuez ;
vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins,
alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n’obtenez rien
parce que vous ne demandez pas ;
    vous demandez, mais vous ne recevez rien ;
en effet, vos demandes sont mauvaises,
puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs.
    Adultères que vous êtes !
Ne savez-vous pas que l’amour pour le monde
rend ennemi de Dieu ?
Donc celui qui veut être ami du monde
se pose en ennemi de Dieu.
    Ou bien pensez-vous que l’Écriture parle pour rien
quand elle dit :
Dieu veille jalousement
sur l’Esprit qu’il a fait habiter en nous ?

    Dieu ne nous donne-t-il pas une grâce plus grande encore ?
C’est ce que dit l’Écriture :
Dieu s’oppose aux orgueilleux,
aux humbles il accorde sa grâce.

    Soumettez-vous donc à Dieu,
et résistez au diable : il s’enfuira loin de vous.
    Approchez-vous de Dieu,
et lui s’approchera de vous.
Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ;
esprits doubles, purifiez vos cœurs.
    Reconnaissez votre misère,
prenez le deuil et pleurez ;
que votre rire se change en deuil
et votre joie en accablement.
    Abaissez-vous devant le Seigneur,
et il vous élèvera.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 54 (55), 7-8, 9-10ab, 10cd-11ab, 23)
R/ Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi.
(Ps 54, 23ab)
J’ai dit : « Qui me donnera des ailes de colombe ?
Je volerais en lieu sûr ;
loin, très loin, je m’enfuirais
pour chercher asile au désert. »
J’ai hâte d’avoir un abri
contre ce grand vent de tempête !
Divise-les, Seigneur,
mets la confusion dans leur langage !
Car je vois dans la ville
discorde et violence :
de jour et de nuit, elles tournent
en haut de ses remparts.
Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi.
Jamais il ne permettra
que le juste s’écroule.

Évangile

« Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous » (Mc 9, 30-37)
Alléluia. Alléluia.
Que la croix du Seigneur soit ma seule fierté !
Par elle, le monde est crucifié pour moi,
et moi pour le monde.
Alléluia. (Ga 6, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
    car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
    Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.
    Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
    Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
    S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
    Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
    « Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il m’accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion




"celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il m’accueille, mais Celui qui m’a envoyé"

lundi 21 mai 2018

Lundi 21 mai : "Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi !"

Première lecture

« Si vous avez dans le cœur l’esprit de rivalité, ne vous en vantez pas » (Jc 3, 13-18)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Bien-aimés,
    quelqu’un, parmi vous, a-t-il la sagesse et le savoir ?
Qu’il montre par sa vie exemplaire
que la douceur de la sagesse inspire ses actes.
    Mais si vous avez dans le cœur
la jalousie amère et l’esprit de rivalité,
ne vous en vantez pas, ne mentez pas,
n’allez pas contre la vérité.
    Cette prétendue sagesse ne vient pas d’en haut ;
au contraire, elle est terrestre, purement humaine, démoniaque.
    Car la jalousie et les rivalités mènent au désordre
et à toutes sortes d’actions malfaisantes.
    Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure,
puis pacifique, bienveillante, conciliante,
pleine de miséricorde et féconde en bons fruits,
sans parti pris, sans hypocrisie.
    C’est dans la paix qu’est semée la justice,
qui donne son fruit aux artisans de la paix.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 18b (19), 8, 9, 10, 15)
R/ Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur.
(Ps 18b, 9ab)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables;
Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu’ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

 

 Évangile

« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9, 14-29)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean,
descendirent de la montagne ;
    en rejoignant les autres disciples,
ils virent une grande foule qui les entourait,
et des scribes qui discutaient avec eux.
    Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite,
et les gens accouraient pour le saluer.
    Il leur demanda :
« De quoi discutez-vous avec eux ? »
    Quelqu’un dans la foule lui répondit :
« Maître, je t’ai amené mon fils,
il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
    cet esprit s’empare de lui n’importe où,
il le jette par terre,
l’enfant écume, grince des dents
et devient tout raide.
J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit,
mais ils n’en ont pas été capables. »
    Prenant la parole, Jésus leur dit :
« Génération incroyante,
combien de temps resterai-je auprès de vous ?
Combien de temps devrai-je vous supporter ?
Amenez-le-moi. »
    On le lui amena.
Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ;
l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.
    Jésus interrogea le père :
« Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? »
Il répondit :
« Depuis sa petite enfance.
    Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau
pour le faire périr.
Mais si tu peux quelque chose,
viens à notre secours, par compassion envers nous ! »
    Jésus lui déclara :
« Pourquoi dire : “Si tu peux”… ?
Tout est possible pour celui qui croit. »
    Aussitôt le père de l’enfant s’écria :
« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »
    Jésus vit que la foule s’attroupait ;
il menaça l’esprit impur, en lui disant :
« Esprit qui rends muet et sourd,
je te l’ordonne, sors de cet enfant
et n’y rentre plus jamais ! »
    Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions,
l’esprit sortit.
L’enfant devint comme un cadavre,
de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
    Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva,
et il se mit debout.
    Quand Jésus fut rentré à la maison,
ses disciples l’interrogèrent en particulier :
« Pourquoi est-ce que nous,
nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
    Jésus leur répondit :
« Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir,
sauf la prière. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

 Attardons-nous aujourd'hui sur le catéchisme de l'Eglise Catholique §153-155 :

      La foi est une grâce : Lorsque Saint Pierre confesse que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, Jésus lui déclare que cette révélation ne lui est pas venue « de la chair et du sang, mais de son Père qui est dans les cieux » (Mt 16,17). La foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par lui. « Pour prêter cette foi, l'homme a besoin de la grâce prévenante et aidante de Dieu, ainsi que des secours intérieurs du Saint Esprit. Celui-ci touche le cœur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de l'esprit et donne à tous la douceur de consentir et de croire à la vérité » (Vatican II, DV).

      La foi est un acte humain : Croire n'est possible que par la grâce et les secours intérieurs du Saint Esprit. Il n'en est pas moins vrai que croire est un acte authentiquement humain. Il n'est contraire ni à la liberté ni à l'intelligence de l'homme de faire confiance à Dieu et d'adhérer aux vérités par lui révélées. Déjà dans les relations humaines il n'est pas contraire à notre propre dignité de croire ce que d'autres personnes nous disent sur elles-mêmes et sur leurs intentions, et de faire confiance à leurs promesses (comme, par exemple, lorsqu'un homme et une femme se marient), pour entrer ainsi en communion mutuelle. Dès lors, il est encore moins contraire à notre dignité de « présenter par la foi la soumission plénière de notre intelligence et de notre volonté au Dieu qui révèle » (Vatican I) et d'entrer ainsi en communion intime avec lui.

      Dans la foi, l'intelligence et la volonté humaines coopèrent avec la grâce divine : « Croire est un acte de l'intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce » (St Thomas d'Aquin).

"Tout est possible pour celui qui croit"

dimanche 20 mai 2018

Dimanche 20 mai : "L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière"

Première lecture

« Tous furent remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler » (Ac 2, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

Quand arriva le jour de la Pentecôte,
au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel
comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu,
qui se partageaient,
et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d’autres langues,
et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem,
des Juifs religieux,
venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait,
ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion
parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte
ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent
ne sont-ils pas tous galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
de la province du Pont et de celle d’Asie,
de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène,
Romains de passage,
Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes,
tous nous les entendons
parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(103 (104), 1ab.24ac, 29bc-30, 31.34)
R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit
qui renouvelle la face de la terre !
ou : Alléluia !
(cf. 103, 30)
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes oeuvres, Seigneur !
La terre s’emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.

Deuxième lecture

« Le fruit de l’Esprit » (Ga 5,16-25)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates

Frères,
je vous le dis :
marchez sous la conduite de l’Esprit Saint,
et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair.
Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit,
et les tendances de l’Esprit s’opposent à la chair.
En effet, il y a là un affrontement
qui vous empêche de faire tout ce que vous voudriez.
Mais si vous vous laissez conduire par l’Esprit,
vous n’êtes pas soumis à la Loi.
On sait bien à quelles actions mène la chair :
inconduite, impureté, débauche,
idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité,
jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme,
envie, beuveries, orgies
et autres choses du même genre.
Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait :
ceux qui commettent de telles actions
ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu.
Mais voici le fruit de l’Esprit :
amour, joie, paix, patience,
bonté, bienveillance, fidélité,
douceur et maîtrise de soi.
En ces domaines, la Loi n’intervient pas.
Ceux qui sont au Christ Jésus
ont crucifié en eux la chair,
avec ses passions et ses convoitises.
Puisque l’Esprit nous fait vivre,
marchons sous la conduite de l’Esprit.
– Parole du Seigneur.

Séquence

()
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous les fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen.

 

Évangile

« L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15)
Alléluia. Alléluia.
Viens, Esprit Saint !
Emplis le cœur de tes fidèles !
Allume en eux le feu de ton amour !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d’auprès du Père,
lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage,
car vous êtes avec moi depuis le commencement.
J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

J'aimerais partager aujourd'hui le commentaire de Mgr. Josep Àngel SAIZ i Meneses, Evêque de Terrassa (source : «Recevez l'Esprit Saint»)

Aujourd'hui le jour de la Pentecôte, se mène à bien l'accomplissement de la promesse faite par le Christ aux Apôtres. Le même soir du jour de Pâques Il répandit sur eux son souffle et leur dit: «Recevez l'Esprit Saint» (Jn 20:22). La venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte renouvelle et apporte à sa plénitude ce don de façon solennelle et avec des manifestations externes. Ainsi culmine le mystère pascal.

L'Esprit que Jésus transmet crée dans le disciple une nouvelle condition humaine et un sens d'unité. Lorsque l'orgueil de l'homme s'élève jusqu'à se dresser contre Dieu en voulant édifier la tour de Babel, Dieu confonde les langages et ils ne peuvent plus se faire comprendre les uns aux autres.

À la Pentecôte il arrive juste le contraire: par la grâce de l'Esprit Saint, les Apôtres sont compris par des gens d'origine et langages le plus divers.

L'Esprit Saint est le Maître intérieur qui amène le disciple vers la vérité, qui le pousse à faire le bien, qui le console dans sa douleur, qui le transforme intérieurement, et lui donne une nouvelle force et capacité.

Le premier jour de la Pentecôte de l'ère chrétienne, les Apôtres étaient réunis en compagnie de Marie, et ils priaient. Le recueillement, l'attitude priante est tout à fait indispensable pour recevoir l'Esprit Saint. «Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de vent: toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux» (Ac 2:2-3).

Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint, et se mirent à prêcher courageusement. Ces hommes effrayés s'étaient transformés en courageux prédicateurs qui ne craignaient prison, ni torture, ni martyre. C'est normal; la force de l'Esprit Saint était avec eux.

L'Esprit Saint, troisième Personne de la Très Sainte Trinité, c'est l'âme de mon âme, la vie de ma vie, l'être de mon être; c'est mon sanctificateur, l'hôte de mon intérieur le plus profonde. Pour arriver à la maturité dans la vie de foi il faut que notre rapport avec Lui soit chaque fois plus conscient, plus personnel. Dans cette célébration de la Pentecôte ouvrons à deux battants les portes de notre intérieur.

" L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître."


samedi 19 mai 2018

Samedi 19 mai : "C’est ce disciple qui a écrit ces choses ; son témoignage est vrai"

Première lecture

« Paul demeura à Rome ; il annonçait le règne de Dieu » (Ac 28, 16-20.30-31)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

À notre arrivée à Rome,
Paul a reçu l’autorisation d’habiter en ville
avec le soldat qui le gardait.
Trois jours après,
il fit appeler les notables des Juifs.
Quand ils arrivèrent,
il leur dit :
« Frères, moi qui n’ai rien fait contre notre peuple
et les coutumes reçues de nos pères,
je suis prisonnier depuis Jérusalem
où j’ai été livré aux mains des Romains.
Après m’avoir interrogé,
ceux-ci voulaient me relâcher,
puisque, dans mon cas,
il n’y avait aucun motif de condamnation à mort.
Mais, devant l’opposition des Juifs,
j’ai été obligé de faire appel à l’empereur,
sans vouloir pour autant accuser ma nation.
C’est donc pour ce motif
que j’ai demandé à vous voir et à vous parler,
car c’est à cause de l’espérance d’Israël
que je porte ces chaînes. »
Paul demeura deux années entières
dans le logement qu’il avait loué ;
il accueillait tous ceux qui venaient chez lui ;
il annonçait le règne de Dieu
et il enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ
avec une entière assurance et sans obstacle.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(10 (11), 4, 5.7)
R/ Les hommes droits te verront face à face,
Seigneur.
ou : Alléluia !
(cf. 10, 7c)
Le Seigneur, dans son temple saint,
le Seigneur, dans les cieux où il trône,
garde les yeux ouverts sur le monde.
Il voit, il scrute les hommes.
Le Seigneur a scruté le juste et le méchant :
l’ami de la violence, il le hait.
Vraiment, le Seigneur est juste ; il aime toute justice :
les hommes droits le verront face à face.

Évangile

« C’est ce disciple qui a écrit ces choses ; son témoignage est vrai » (Jn 21, 20-25)
Alléluia. Alléluia.
Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur ;
il vous conduira dans la vérité tout entière.
Alléluia. (cf. Jn 16, 7.13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. »
S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite,
le disciple que Jésus aimait.
C’est lui qui, pendant le repas,
s’était penché sur la poitrine de Jésus
pour lui dire :
« Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? »
Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus :
« Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond :
« Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ?
Toi, suis-moi. »
Le bruit courut donc parmi les frères
que ce disciple ne mourrait pas.
Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas,
mais :
« Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ? »
C’est ce disciple qui témoigne de ces choses
et qui les a écrites,
et nous savons que son témoignage est vrai.
Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ;
et s’il fallait écrire chacune d’elles,
je pense que le monde entier ne suffirait pas
pour contenir les livres que l’on écrirait.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Nous parcourons l'ultime partie de l'Evangile de Jean. Après avoir été relevé par Jésus et été confirmé dans sa mission, Pierre commence à suivre Jésus lorsque, se retournant, il aperçoit Jean "le disciple que Jésus aimait", et demande ce qu'il va advenir de lui. Le Seigneur ne lui répond pas, car Pierre n'a nuellement besoin de s'en préoccuper, chacun devant suivre un chemin propre selon les desseins du Père. Cependant, et comme cela peut être le cas pour nombre d'écritures, la parole de Jésus semble ici mal interprétée par les frères : "Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? »"

Ainsi, là ou Pierre devra témoigner jusqu'au martyre, la mission de Jean sera de transmettre le message d'amour de Jésus aux générations, il en atteste d'ailleurs à la fin de son Evangile "C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai." avant de conclure sur l'impossibilité de consigner tous les témoignages de la richesse de l'amour et des actions de Jésus.
Dans son audience du 20 février 1974, le Pape Paul 6 a médité sur cette conclusion de l'Evangile de Jean : "une fois qu’on commence à s’intéresser au Christ, son intérêt ne cesse jamais. Il y a toujours quelque chose de plus à connaître connue, à dire - infiniment plus. Saint Jean l’évangéliste termine son évangile avec cette même remarque. Tout ce qui concerne le Christ est si riche, il y a de telles profondeurs à explorer ; une telle lumière, force, joie, désir ont leur source en lui... que c’ est inconvenable, non scientifique et irrévérencieux de ne jamais penser que nous n’avons pas besoin et ne pouvons pas avancer plus loin dans la contemplation de Jésus Christ".

" Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites "


vendredi 18 mai 2018

Vendredi 18 mai : "Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis"

Première lecture

« Un certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirme être en vie » (Ac 25, 13-21)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
le roi Agrippa et Bérénice
vinrent à Césarée saluer le gouverneur Festus.
Comme ils passaient là plusieurs jours,
Festus exposa au roi la situation de Paul en disant :
« Il y a ici un homme
que mon prédécesseur Félix a laissé en prison.
Quand je me suis trouvé à Jérusalem,
les grands prêtres et les anciens des Juifs
ont exposé leurs griefs contre lui
en réclamant sa condamnation.
J’ai répondu que les Romains
n’ont pas coutume de faire la faveur
de livrer qui que ce soit lorsqu’il est accusé,
avant qu’il soit confronté avec ses accusateurs
et puisse se défendre du chef d’accusation.
Ils se sont donc retrouvés ici,
et sans aucun délai, le lendemain même,
j’ai siégé au tribunal
et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme.
Quand ils se levèrent, les accusateurs n’ont mis à sa charge
aucun des méfaits que, pour ma part, j’aurais supposés.
Ils avaient seulement avec lui certains débats
au sujet de leur propre religion,
et au sujet d’un certain Jésus qui est mort,
mais que Paul affirmait être en vie.
Quant à moi, embarrassé devant la suite à donner à l’instruction,
j’ai demandé à Paul s’il voulait aller à Jérusalem
pour y être jugé sur cette affaire.
Mais Paul a fait appel
pour être gardé en prison jusqu’à la décision impériale.
J’ai donc ordonné de le garder en prison
jusqu’au renvoi de sa cause devant l’empereur. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 102 (103), 1-2, 11-12, 19-20ab)
R/ Le Seigneur a son trône dans les cieux.
ou : Alléluia !
(Ps 102, 19a)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés.
Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s’étend sur l’univers.
Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres !

Évangile

« Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21, 15-19)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit Saint vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade.
Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Aujourd'hui, j'aimerais vous partager l'homélie du Père Maurice Fourmond (source blog du Père Maurice Fourmond - M'aimes-tu)
"Au-delà du dialogue entre Jésus et Pierre, cet évangile nous éclaire sur le sens de notre vie chrétienne et sur notre relation avec Dieu.
Après sa résurrection, Jésus s’est manifesté à quelques uns de ses apôtres au bord du lac, puis il prend à part son apôtre Pierre. Il va lui confier une mission : “Sois le berger de mes brebis”. Tâche importante mais aussi difficile. Quels sont les critères qui ont guidés le choix de Jésus sur Pierre ? On aurait pu penser que Jésus aie interrogé Pierre sur son enseignement : “Est-ce que tu te rappelles bien tout ce que j’ai dit au cours de ces trois années de vie publique ? Est-ce que tu as bien interprété mes paroles ? Est-ce que tu as compris ce que je voulais faire ? Jésus ne l’interroge ni sur son orthodoxie, ni sur ses projets. Jésus pose une seule question : “M’aimes-tu ?” il va la répéter trois fois et même la première fois, il nous explique d’une certaine manière son choix : “M’aimes-tu plus que ceux-ci ?” C’est donc la relation aimante avec lui qui est le critère essentiel du choix de Jésus.
 
Pierre avait bien conscience  de sa faiblesse. Il n’a pas oublié que quelques jours avant, il avait renié Jésus trois fois dans la cour du grand prêtre. Sa réponse n’a plus rien à voir avec sa réaction présomptueuse lors du dernier repas avec Jésus : “Même s’il faut que je meure avec toi, non, je ne te renierai pas” Mt 26, 35. Ou encore en Saint Jean : “Seigneur, pourquoi ne puis-je te suivre tout de suite ? Je donnerai ma vie pour toi !” Jn 13, 37. Pierre ne peut que répondre humblement : “Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime”. Il me semble que chacun de nous ne peut que reprendre humblement la réponse de Pierre tant nous avons conscience de la faiblesse de notre amour pour Dieu.
Nous remarquons que Jésus ne donne aucune consigne concernant la tâche confiée à Pierre. Il ajoute simplement deux choses. La première c’est que la mission qu’il lui a confiée est éprouvante : aimer en vérité risque fort d’entraîner des refus, des incompréhensions voire de la haine et, derrière l’image de ceux qui conduisent Pierre là où il ne voudrait pas aller, se dessine la persécution que Jésus lui-même a subi : “S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi” Jn 15, 20.
 
L’autre parole qui termine ce passage de l’évangile est “Suis-moi”. C’est une parole que nous retrouvons souvent à travers les évangiles. Elle est à l’origine de toutes les vocations comme la vocation des disciples de Jésus au début de sa vie publique, au bord de ce même lac. S’adressant aux pêcheurs qui jetaient les filets : “Il leur dit : Venez à ma suite”. C’est aussi l’appel que Jésus a dressait au jeune homme riche : “Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes... Puis viens, suis-moi” Mt 19, 21.
 
Ainsi ce dialogue entre Jésus et Pierre, nous pouvons l’entendre pour nous-mêmes. Certes, nous n’avons pas la même mission que Pierre, mais à chacun est confiée une mission avec la double condition : aimer et suivre Jésus."

†  " Suis-moi  "