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dimanche 13 octobre 2019

Dimanche 13 octobre, Lectures & Méditation du jour "Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu !"

Première lecture

« Naaman retourna chez l’homme de Dieu et déclara : Il n’y a pas d’autre Dieu que celui d’Israël » (2 R 5, 14-17)
Lecture du deuxième livre des Rois

En ces jours-là,
le général syrien Naaman, qui était lépreux,
    descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois,
pour obéir à la parole d’Élisée, l’homme de Dieu ;
alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant :
il était purifié !
    Il retourna chez l’homme de Dieu avec toute son escorte ;
il entra, se présenta devant lui et déclara :
« Désormais, je le sais :
il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël !
Je t’en prie, accepte un présent de ton serviteur. »
    Mais Élisée répondit :
« Par la vie du Seigneur que je sers,
je n’accepterai rien. »
Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa.
    Naaman dit alors :
« Puisque c’est ainsi,
permets que ton serviteur emporte de la terre de ce pays
autant que deux mulets peuvent en transporter,
car je ne veux plus offrir ni holocauste ni sacrifice
à d’autres dieux qu’au Seigneur Dieu d’Israël. »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 97 (98), 1, 2-3ab,3cd-4)
R/ Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations.
(Ps 97, 2)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

Deuxième lecture

« Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons » (2 Tm 2, 8-13)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    souviens-toi de Jésus Christ,
ressuscité d’entre les morts,
le descendant de David :
voilà mon évangile.
    C’est pour lui que j’endure la souffrance,
jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur.
Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu !
    C’est pourquoi je supporte tout
pour ceux que Dieu a choisis,
afin qu’ils obtiennent, eux aussi,
le salut qui est dans le Christ Jésus,
avec la gloire éternelle.
    Voici une parole digne de foi :
Si nous sommes morts avec lui,
avec lui nous vivrons.
    Si nous supportons l’épreuve,
avec lui nous régnerons.
Si nous le rejetons,
lui aussi nous rejettera.
    Si nous manquons de foi,
lui reste fidèle à sa parole,
car il ne peut se rejeter lui-même.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » (Lc 17, 11-19)
Alléluia. Alléluia.
Rendez grâce à Dieu en toute circonstance :
c’est la volonté de Dieu à votre égard
dans le Christ Jésus.
Alléluia. (1 Th 5, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus, marchant vers Jérusalem,
traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.
    Comme il entrait dans un village,
dix lépreux vinrent à sa rencontre.
Ils s’arrêtèrent à distance
    et lui crièrent :
« Jésus, maître,
prends pitié de nous. »
    À cette vue, Jésus leur dit :
« Allez vous montrer aux prêtres. »
En cours de route, ils furent purifiés.
    L’un d’eux, voyant qu’il était guéri,
revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
    Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus
en lui rendant grâce.
Or, c’était un Samaritain.
    Alors Jésus prit la parole en disant :
« Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ?
Les neuf autres, où sont-ils ?
    Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger
pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! »
    Jésus lui dit :
« Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

Ce passage nous invite à demander la guérison de notre lèpre, ce péché qui nous habite et risque de contaminer ceux que nous rencontrons si nous ne demandons pas à être purifiés. Ici, Jésus se rend à Jérusalem pour y souffrir sa Passion. Il traverse les villages et rencontre une grande quantité de gens indifférents tandis qu’un petit nombre se tient à l’écart à cause de la lèpre qui touche chacun. Ces personnes le reconnaissent et lui demandent d’être guéris de cette maladie qui les tient à l’écart.

1. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
Jésus les entend et leur dit d’aller se montrer au prêtre : la Loi demandait, en effet, aux lépreux d’aller faire constater leur guérison à l’autorité spirituelle du Temple de Jérusalem. Au moment où ils s’adressent au Seigneur, ils demandent leur guérison et celle-ci ne les touchera qu’en cours de route. Quand ils constatent cette guérison, ils continuent leur chemin alors que le Samaritain, l’étranger écarté de la Loi juive, revient sur ses pas et glorifie Dieu à pleine voix. Cet homme constate sa guérison et vient remercier Jésus en rendant grâce.

2. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? (…) Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! »
Cet « étranger » faisait bel et bien partie du groupe des dix mis à l’écart pour éviter la contamination et la contagion et à l’instant la dynamique de sa vie, son avenir prend une tout autre couleur. Sa vie n’est plus centrée sur une contagion possible mais va lui permettre de glorifier Dieu et de propager le message de l’amour que Dieu manifeste à chacun de ceux qui s’approchent de lui. Lui, il n’est pas seulement guéri, mais reconnaissant cet amour de Dieu, il est reconnaissant, il remercie. Il est sauvé !

3. Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »
Le passage d’Évangile se termine sur cette confirmation de guérison. Ici, le lépreux constate sa guérison, celle qu’il avait demandée et qu’il attendait ; mais que s’est-il passé pour les autres ? Le passage d’Évangile ne le précise pas mais, nous aussi, nous devons demander la grâce d’être guéris de notre lèpre, de notre péché. Et cette guérison n’est autre que notre conversion d’où naîtra la résolution de se confier totalement à la générosité et à l’amour de Dieu manifestés par son Fils Jésus, le Verbe incarné. Nous savons que nous serons guéris de notre lèpre à chaque fois que nous nous approcherons du sacrement du pardon en nous reconnaissant pécheurs. Et le Seigneur nous sauvera de cette lèpre si nous le lui demandons avec foi. 





dimanche 11 novembre 2018

Dimanche 11 novembre, Lectures & Méditation de jour : "Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres"

Première lecture

« Avec sa farine la veuve fit une petite galette et l’apporta à Élie » (1 R 17, 10-16)
Lecture du premier livre des Rois

En ces jours-là,
    le prophète Élie partit pour Sarepta,
et il parvint à l’entrée de la ville.
Une veuve ramassait du bois ;
il l’appela et lui dit :
« Veux-tu me puiser, avec ta cruche,
un peu d’eau pour que je boive ? »
    Elle alla en puiser.
Il lui dit encore :
« Apporte-moi aussi un morceau de pain. »
    Elle répondit :
« Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu :
je n’ai pas de pain.
J’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine,
et un peu d’huile dans un vase.
Je ramasse deux morceaux de bois,
je rentre préparer pour moi et pour mon fils ce qui nous reste.
Nous le mangerons,
et puis nous mourrons. »
    Élie lui dit alors :
« N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit.
Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi ;
ensuite tu en feras pour toi et ton fils.
    Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël :
Jarre de farine point ne s’épuisera,
vase d’huile point ne se videra,
jusqu’au jour où le Seigneur
donnera la pluie pour arroser la terre. »
    La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé,
et pendant longtemps, le prophète, elle-même et son fils
eurent à manger.
    Et la jarre de farine ne s’épuisa pas,
et le vase d’huile ne se vida pas,
ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par l’intermédiaire d’Élie.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 145 (146), 6c.7, 8-9a, 9bc-10)
R/ Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! (Ps 145, 1b)
Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.
Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

Deuxième lecture

« Le Christ s’est offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude » (He 9, 24-28)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Le Christ n’est pas entré
dans un sanctuaire fait de main d’homme,
figure du sanctuaire véritable ;
il est entré dans le ciel même,
afin de se tenir maintenant pour nous
devant la face de Dieu.
    Il n’a pas à s’offrir lui-même plusieurs fois,
comme le grand prêtre qui, tous les ans,
entrait dans le sanctuaire
en offrant un sang qui n’était pas le sien ;
    car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion
depuis la fondation du monde.
Mais en fait, c’est une fois pour toutes,
à la fin des temps,
qu’il s’est manifesté
pour détruire le péché par son sacrifice.
    Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois
et puis d’être jugés,
    ainsi le Christ s’est-il offert une seule fois
pour enlever les péchés de la multitude ;
il apparaîtra une seconde fois,
non plus à cause du péché,
mais pour le salut de ceux qui l’attendent.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres » (Mc 12, 38-44)
Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    dans son enseignement, Jésus disait aux foules :
« Méfiez-vous des scribes,
qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat
et qui aiment les salutations sur les places publiques,
    les sièges d’honneur dans les synagogues,
et les places d’honneur dans les dîners.
    Ils dévorent les biens des veuves
et, pour l’apparence, ils font de longues prières :
ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »
    Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor,
et regardait comment la foule y mettait de l’argent.
Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
    Une pauvre veuve s’avança
et mit deux petites pièces de monnaie.
    Jésus appela ses disciples et leur déclara :
« Amen, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis dans le Trésor
plus que tous les autres.
    Car tous, ils ont pris sur leur superflu,
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle possédait,
tout ce qu’elle avait pour vivre. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père Roger Villegas, LC
regnumchristi.fr

   Nous vivons dans une culture qui a complétement bouleversé le rapport entre le tout et le rien. « Plus on se protège de tout, plus on s’expose à des riens. » écrit F. Hadjadj. Plus notre monde fait du bien-être matériel son tout, plus il a peur de rien du tout. Nous voulons avoir tout et dans cette course pour le tout nous nous retrouvons sans rien, parce qu’il manquera toujours quelque chose. En ce dimanche, le Seigneur veut nous rappeler qu’il est le Tout, et que si nous lui donnons notre rien, il nous donnera le nécessaire.

   Dans la première lecture Dieu, par l’intermédiaire du prophète Élie, demande tout, la totalité de ses biens à la veuve de Sarepta. En échange, Dieu lui donne son besoin. Nous donnons notre tout au Seigneur, il nous rend notre besoin. Son pauvre, tout au service du Seigneur, est devenu la réponse à son grand besoin, son besoin de vivre. Le geste de donner son tout est devenu l’humble déclaration de sa totale dépendance et appartenance au Seigneur. Un des grands problèmes de notre vie et de notre société est le renfermement dans notre tout qui nous fait oublier ce qui est vraiment nécessaire. J’ai connu un lycéen, par exemple, qui venait tous les dimanches à la messe. Au mois de septembre, à la rentrée, il a disparu. Un jour je le croise dans le métro et je lui ai dit :
- Tiens, je ne te vois plus le dimanche à la messe !
- Mon père, je n’ai plus le temps, mes études me prennent trop de temps, mais tout se passe bien et j’en suis sûr, j’aurai un bon job et quand j’aurai beaucoup d’argent je vais aider l’Église, je vous le promets.
En vertu d’une logique terrible, un aspect de notre vie devient notre tout, devient notre idole, et Dieu devient le mendiant de notre temps, de nos talents.

   La veuve de l’Évangile nous invite en ce dimanche à cultiver cette attitude d’une totale dépendance de Dieu. Ces deux petites pièces de monnaie représentaient tout son bien vital, tout ce qu’elle avait pour vivre, mais elle n’a pas hésité à mettre son indigence dans le trésor de Dieu et son indigence est devenue précieuse aux yeux du Seigneur. Qui est ce Dieu qui aime et donne une valeur à mon indigence ? Il est ce Père de miséricorde qui a donné toute sa richesse, son Fils bien-aimé pour nous, pour nous dire que nous sommes son trésor.


" cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres " † 


dimanche 12 août 2018

Dimanche 12 août : "Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel"

Première lecture

« Fortifié par cette nourriture, il marcha jusqu’à la montagne de Dieu » (1 R 19, 4-8)
Lecture du premier livre des Rois

En ces jours-là,
le prophète Élie, fuyant l’hostilité de la reine Jézabel,
    marcha toute une journée dans le désert.
Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buisson,
et demanda la mort en disant :
« Maintenant, Seigneur, c’en est trop !
Reprends ma vie :
je ne vaux pas mieux que mes pères. »
    Puis il s’étendit sous le buisson, et s’endormit.
Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit :
« Lève-toi, et mange ! »
    Il regarda, et il y avait près de sa tête
une galette cuite sur des pierres brûlantes et une cruche d’eau.
Il mangea, il but, et se rendormit.
    Une seconde fois, l’ange du Seigneur le toucha et lui dit :
« Lève-toi, et mange,
car il est long, le chemin qui te reste. »
    Élie se leva, mangea et but.
Puis, fortifié par cette nourriture,
il marcha quarante jours et quarante nuits
jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9)
R/ Goûtez et voyez
comme est bon le Seigneur !
(Ps 33, 9a)
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
L’ange du Seigneur campe alentour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !

Deuxième lecture

« Vivez dans l’amour, comme le Christ » (Ep 4, 30 – 5, 2)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu,
qui vous a marqués de son sceau
en vue du jour de votre délivrance.
    Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes,
tout cela doit être éliminé de votre vie,
ainsi que toute espèce de méchanceté.
    Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse.
Pardonnez-vous les uns aux autres,
comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.
Oui, cherchez à imiter Dieu,
puisque vous êtes ses enfants bien-aimés.
    Vivez dans l’amour,
comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous,
s’offrant en sacrifice à Dieu,
comme un parfum d’agréable odeur.

    – Parole du Seigneur.


Évangile

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 41-51)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    les Juifs récriminaient contre Jésus
parce qu’il avait déclaré :
« Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »
    Ils disaient :
« Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ?
Nous connaissons bien son père et sa mère.
Alors comment peut-il dire maintenant :
‘Je suis descendu du ciel’ ? »
    Jésus reprit la parole :
« Ne récriminez pas entre vous.
    Personne ne peut venir à moi,
si le Père qui m’a envoyé ne l’attire,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
    Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement
vient à moi.
    Certes, personne n’a jamais vu le Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui-là seul a vu le Père.
    Amen, amen, je vous le dis :
il a la vie éternelle, celui qui croit.
    Moi, je suis le pain de la vie.
    Au désert, vos pères ont mangé la manne,
et ils sont morts ;
    mais le pain qui descend du ciel est tel
que celui qui en mange ne mourra pas.
    Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444) évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 22

Comment l'homme, qui demeurait rivé à la terre et restait soumis à la mort, pouvait-il avoir accès de nouveau à l'immortalité ?
 
Il fallait que sa chair soit rendue participante de la puissance vivifiante qui est en Dieu. Or, la puissance vivifiante de Dieu le Père, c'est sa Parole, c'est le Fils Unique ; c'est donc lui qu'il nous a envoyé comme Sauveur et Rédempteur... Si tu jettes un petit morceau de pain dans l'huile, de l'eau ou du vin, il va tout de suite s'imprégner de leurs propriétés. Si tu mets du fer au contact du feu, il sera bientôt rempli de son énergie, et, bien qu'il ne soit par nature que du fer, il deviendra semblable au feu.
Ainsi donc, le Verbe vivifiant de Dieu, en s'unissant à la chair qu'il s'est appropriée, l'a rendue vivifiante. Il a dit en effet : « Celui qui croit en moi a la vie éternelle. Je suis le pain de la vie ». Et encore : « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c'est ma chair. En vérité, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous ».
Ainsi donc, en mangeant la chair du Christ, notre Sauveur à tous, et en buvant son sang, nous avons la vie en nous, nous devenons comme un avec lui, nous demeurons en lui et lui demeure en nous. Il fallait donc qu'il vienne en nous de la manière qui convient à Dieu, par l'Esprit Saint, et qu'il se mêle en quelque sorte à nos corps par sa sainte chair et par son sang précieux que nous recevons en bénédiction vivifiante comme dans du pain et du vin. En effet..., Dieu a usé de condescendance envers notre faiblesse et a mis toute la puissance de sa vie dans les éléments du pain et du vin qui sont ainsi dotés de l'énergie de sa propre vie.
N'hésite donc pas à le croire, puisque le Seigneur lui-même a dit clairement : « Ceci est mon corps » et « Ceci est mon sang ».


" Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde "

jeudi 28 juin 2018

Jeudi 28 juin : "La maison construite sur le roc et la maison construite sur le sable"

Première lecture

« Le roi Jékonias et tous les soldats furent déportés à Babylone par le roi Nabucodonosor » (2 R 24, 8-17)
Lecture du deuxième livre des Rois

Jékonias avait dix-huit ans lorsqu’il devint roi,
et il régna trois mois à Jérusalem.
Sa mère s’appelait Nehoushta, fille d’Elnatane ;
elle était de Jérusalem.
    Il fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur,
tout comme avait fait son père.
    En ce temps-là, les troupes de Nabucodonosor, roi de Babylone,
montèrent contre Jérusalem, et la ville fut assiégée.
    Le roi de Babylone vint en personne attaquer la ville
que son armée assiégeait.
    Alors, Jékonias, roi de Juda,
avec sa mère, ses serviteurs, ses officiers et ses dignitaires,
se rendit au roi de Babylone, qui les fit prisonniers.
C’était en la huitième année du règne de Nabucodonosor.
    Celui-ci emporta tous les trésors de la maison du Seigneur
avec ceux de la maison du roi.
Il brisa tous les objets en or
que Salomon, roi d’Israël, avait fait faire pour le Temple.
Tout cela, le Seigneur l’avait annoncé.
    Nabucodonosor déporta tout Jérusalem,
tous les officiers et tous les vaillants guerriers,
soit dix mille hommes,
sans compter tous les artisans et forgerons :
on ne laissa sur place que la population la plus pauvre.
    Le roi Jékonias fut déporté à Babylone
avec la reine mère, les épouses royales,
les dignitaires, l’élite du pays :
tous partirent en exil de Jérusalem à Babylone.
    Tous les soldats, au nombre de sept mille,
les artisans et les forgerons au nombre de mille,
tous ceux qui pouvaient combattre,
furent déportés à Babylone par le roi Nabucodonosor.
    Celui-ci fit roi, à la place de Jékonias, son oncle Mattanya,
dont il changea le nom en celui de Sédécias.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 78 (79), 1, 2, 3, 4-5, 8, 9)
R/ Pour la gloire de ton nom,
Seigneur, délivre-nous !
(Cf. Ps 78, 9bc)
Dieu, les païens ont envahi ton domaine ;
ils ont souillé ton temple sacré
et mis Jérusalem en ruines.
Ils ont livré les cadavres de tes serviteurs
en pâture aux rapaces du ciel
et la chair de tes fidèles, aux bêtes de la terre.
Ils ont versé le sang comme l’eau
aux alentours de Jérusalem :
les morts restaient sans sépulture.
Nous sommes la risée des voisins,
    la fable et le jouet de l’entourage.
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère
et brûlera le feu de ta jalousie ?
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres :
que nous vienne bientôt ta tendresse,
car nous sommes à bout de force !
Aide-nous, Dieu notre Sauveur,
    pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la cause de ton nom !

 

 

Évangile

La maison construite sur le roc et la maison construite sur le sable (Mt 7, 21-29)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux,
mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
    Ce jour-là, beaucoup me diront :
“Seigneur, Seigneur,
n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé,
en ton nom que nous avons expulsé les démons,
en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”
     Alors je leur déclarerai :
“Je ne vous ai jamais connus.
Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”
     Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là
et les met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a construit sa maison sur le roc.
    La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;
la maison ne s’est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
    Et celui qui entend de moi ces paroles
sans les mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a construit sa maison sur le sable.
    La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée,
et son écroulement a été complet. »
    Lorsque Jésus eut terminé ce discours,
les foules restèrent frappées de son enseignement,
    car il les enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme leurs scribes.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Aujourd'hui, Jésus nous invite à réfléchir sur notre façon de vivre notre foi. Plus encore, comme une mise en garde, il attire notre attention sur le fait que les paroles ne suffisent pas si elles ne sont pas suivies d'actes. Il ne suffit pas d'accomplir des miracles en son nom, mais bien de suivre sa Parole, ses enseignements, et de les mettre en application dans notre quotidien.

Et pour nous guider sur cette voie, Jésus nous livre la parabole de la maison construite sur le roc et celle construite sur le sable. Le message est clair : nous devons ancrer notre foi sur le roc en nous appuyant sur la Parole qu'il nous a transmise à-travers les Evangiles. Ainsi, nous pourrons associer la paroles aux actes et vivre selon la volonté de Dieu. Saint-Pierre n'a-t-il pas dit à Jésus : "Toi-seul a les paroles de la vie éternelle" ?


" la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc "

mercredi 27 juin 2018

Mercredi 27 juin : "C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez"

Première lecture

« Le roi lut devant eux toutes les paroles du livre de l’Alliance retrouvé dans la maison du Seigneur et il conclut l’Alliance en présence du Seigneur » (2 R 22, 8-13 ; 23, 1-3)
Lecture du deuxième livre des Rois

En ces jours-là,
    le grand prêtre Helcias dit au secrétaire Shafane :
« J’ai trouvé le livre de la Loi
dans la maison du Seigneur. »
Et Helcias donna le livre à Shafane.
Celui-ci le lut.
    Puis, le secrétaire Shafane alla chez le roi Josias
et lui rendit compte de ce qui s’était passé.
Il déclara :
« L’argent trouvé dans la Maison,
tes serviteurs l’ont versé et remis
entre les mains des maîtres d’œuvre,
préposés à la maison du Seigneur. »
    Alors Shafane, le secrétaire, annonça au roi :
« Le prêtre Helcias m’a donné un livre. »
Et Shafane fit au roi la lecture de ce livre.
    Après avoir entendu les paroles du livre de la Loi,
le roi déchira ses vêtements.
    Il donna cet ordre au prêtre Helcias,
à son secrétaire et à ses serviteurs :
    « Allez consulter le Seigneur
pour moi, pour le peuple et pour tout Juda
au sujet des paroles de ce livre qu’on vient de retrouver.
La fureur du Seigneur est grande :
elle s’est enflammée contre nous
parce que nos pères n’ont pas obéi aux paroles de ce livre
et n’ont pas pratiqué tout ce qui s’y trouve. »
    Le roi fit convoquer auprès de lui
tous les anciens de Juda et de Jérusalem.
    Il monta à la maison du Seigneur avec tous les gens de Juda,
tous les habitants de Jérusalem,
les prêtres et les prophètes,
et tout le peuple, du plus petit au plus grand.
Il lut devant eux toutes les paroles du livre de l’Alliance
retrouvé dans la maison du Seigneur.
    Debout sur l’estrade,
le roi conclut l’Alliance en présence du Seigneur.
Il s’engageait à suivre le Seigneur
en observant ses commandements, ses édits et ses décrets,
de tout son cœur et de toute son âme,
accomplissant ainsi les paroles de l’Alliance
inscrites dans ce livre.
Et tout le peuple s’engagea dans l’Alliance.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 33-34, 35-36, 37.40)
R/ Enseigne-moi, Seigneur,
le chemin de tes ordres.
(Ps 118, 33a)
Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres ;
à les garder, j’aurai ma récompense.
Montre-moi comment garder ta loi,
que je l’observe de tout cœur.
Guide-moi sur la voie de tes volontés,
là, je me plais.
Incline mon cœur vers tes exigences,
non pas vers le profit.
Détourne mes yeux des idoles :
que tes chemins me fassent vivre.
Vois, j’ai désiré tes préceptes :
par ta justice fais-moi vivre.

Évangile

« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)
Alléluia. Alléluia.
Demeurez en moi, comme moi en vous, dit le Seigneur ;
celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit.
Alléluia. (Jn 15, 4a.5b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Méfiez-vous des faux prophètes
qui viennent à vous déguisés en brebis,
alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces.
    C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Va-t-on cueillir du raisin sur des épines,
ou des figues sur des chardons ?
    C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits,
et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.
    Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais,
ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.
    Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits
est coupé et jeté au feu.
    Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Pape François (Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » § 169, 171)

Dans une civilisation paradoxalement blessée par l’anonymat et, en même temps, obsédée par les détails de la vie des autres, malade de curiosité morbide, l’Église a besoin d’un regard de proximité pour contempler, s’émouvoir et s’arrêter devant l’autre chaque fois que cela est nécessaire. En ce monde, les ministres ordonnés et les autres agents pastoraux peuvent rendre présent le parfum de la présence proche de Jésus et son regard personnel. L’Église devra initier ses membres — prêtres, personnes consacrées et laïcs — à cet « art de l’accompagnement », pour que tous apprennent toujours à ôter leurs sandales devant la terre sacrée de l’autre (Ex 3,5). Nous devons donner à notre chemin le rythme salutaire de la proximité, avec un regard respectueux et plein de compassion mais qui en même temps guérit, libère et encourage à mûrir dans la vie chrétienne…

Plus que jamais, nous avons besoin d’hommes et de femmes qui, à partir de leur expérience d’accompagnement, connaissent la manière de procéder, où ressortent la prudence, la capacité de compréhension, l’art d’attendre, la docilité à l’Esprit, pour protéger tous ensemble les brebis qui se confient à nous des loups qui tentent de disperser le troupeau. Nous avons besoin de nous exercer à l’art de l’écoute, qui est plus que le fait d’entendre. Dans la communication avec l’autre, la première chose est la capacité du cœur qui rend possible la proximité, sans laquelle il n’existe pas une véritable rencontre spirituelle. L’écoute nous aide à découvrir le geste et la parole opportune qui nous secouent de la tranquille condition de spectateurs. C’est seulement à partir de cette écoute respectueuse et capable de compatir qu’on peut trouver les chemins pour une croissance authentique, qu’on peut réveiller le désir de l’idéal chrétien, l’impatience de répondre pleinement à l’amour de Dieu et la soif de développer le meilleur de ce que Dieu a semé dans sa propre vie.


" Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais " †

mardi 26 juin 2018

Mardi 26 juin : "Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux"

Première lecture

« Je protégerai cette ville, je la sauverai à cause de moi-même et à cause de David » (2 R 19, 9b-11.14-21.31-35a.36)
Lecture du deuxième livre des Rois

En ces jours-là,
    Sennakérib, roi d’Assour, envoya des messagers dire à Ézékias :
    « Vous parlerez à Ézékias, roi de Juda, en ces termes :
Ne te laisse pas tromper par ton Dieu,
en qui tu mets ta confiance,
et ne dis pas :
“Jérusalem ne sera pas livrée
aux mains du roi d’Assour !”
     Tu sais bien ce que les rois d’Assour
ont fait à tous les pays :
ils les ont voués à l’anathème.
Et toi seul, tu serais délivré ? »
    Ézékias prit la lettre de la main des messagers ;
il la lut.
Puis il monta à la maison du Seigneur,
déplia la lettre devant le Seigneur,
    et, devant lui, pria en disant :
« Seigneur, Dieu d’Israël, toi qui sièges sur les Kéroubim,
tu es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre,
c’est toi qui as fait le ciel et la terre.
    Prête l’oreille, Seigneur, et entends,
ouvre les yeux, Seigneur, et vois !
Écoute le message envoyé par Sennakérib
pour insulter le Dieu vivant.
    Il est vrai, Seigneur, que les rois d’Assour
ont ravagé les nations et leur territoire,
    et brûlé leurs dieux :
en réalité, ce n’étaient pas des dieux,
mais un ouvrage de mains d’hommes,
fait avec du bois et de la pierre ;
c’est pourquoi ils ont pu les faire disparaître.
    Maintenant, je t’en supplie, Seigneur notre Dieu,
sauve-nous de la main de Sennakérib,
et tous les royaumes de la terre
sauront que tu es, Seigneur, le seul Dieu ! »
    Alors le prophète Isaïe, fils d’Amots, envoya dire à Ézékias :
« Ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël :
J’ai entendu la prière que tu m’as adressée
au sujet de Sennakérib, roi d’Assour.
    Voici la parole que le Seigneur a prononcée contre lui :
Elle te méprise, elle te nargue,
la vierge, la fille de Sion.
Elle hoche la tête pour se moquer de toi,
la fille de Jérusalem.
    Oui, un reste sortira de Jérusalem,
et des survivants, de la montagne de Sion.
Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur !
    Et voici ce que dit le Seigneur au sujet du roi d’Assour :
Il n’entrera pas dans cette ville,
il ne lui lancera pas une seule flèche,
il ne lui opposera pas un seul bouclier,
il n’élèvera pas un seul remblai :
    il retournera par le chemin
par lequel il est venu.
Non, il n’entrera pas dans cette ville,
– oracle du Seigneur.
    Je protégerai cette ville, je la sauverai
à cause de moi-même
et à cause de David mon serviteur. »
    La nuit même, l’ange du Seigneur sortit
et frappa 185 000 hommes dans le camp assyrien.
Le matin, quand on se leva, ce n’était que des cadavres.
    Sennakérib, roi d’Assour, plia bagage et s’en alla.
Il revint à Ninive et y demeura.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 47 (48), 2-3ab, 3cd-4, 10.11cd)
R/ La ville du Seigneur,
Dieu l’affermira pour toujours.
(cf. Ps 47, 9)
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
dans la ville de notre Dieu,
sa sainte montagne, altière et belle,
joie de toute la terre.
La montagne de Sion, c’est le pôle du monde,
la cité du grand roi ;
Dieu se révèle, en ses palais,
vraie citadelle.
Dieu, nous revivons ton amour
au milieu de ton temple.
Ta main droite qui donne la victoire
réjouit la montagne de Sion.

Évangile

« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 7, 6.12-14)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (Jn 8, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ;
ne jetez pas vos perles aux pourceaux,
de peur qu’ils ne les piétinent,
puis se retournent pour vous déchirer.
    Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi :
voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.
    Entrez par la porte étroite.
Elle est grande, la porte,
il est large, le chemin
qui conduit à la perdition ;
et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent.
    Mais elle est étroite, la porte,
il est resserré, le chemin
qui conduit à la vie ;
et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Jean-Paul II (1920-2005). Discours à Paris le 30 mai 1980 (DC 1788 du 15/6/80)

   Je suis venu vous encourager dans la voie de l'Évangile, une voie étroite certes, mais la voie royale, sûre, éprouvée par des générations de chrétiens, enseignée par les saints... C'est la voie sur laquelle, tout comme vous, vos frères dans l'Église universelle s'efforcent de cheminer. Cette voie ne passe pas par la résignation, par les renoncements ou par les abandons. Elle ne se résout pas à l'affadissement du sens moral, et elle souhaiterait que la loi civile elle-même aide à élever l'homme. Elle ne cherche pas à s'enterrer, à demeurer inaperçue, mais elle requiert au contraire l'audace joyeuse des apôtres. Elle bannit donc la pusillanimité, tout en se montrant parfaitement respectueuse à l'égard de ceux qui ne partagent pas le même idéal...

   « Reconnais, ô chrétien, ta dignité ! » disait le grand pape St Léon. Et moi, son indigne successeur, je vous dis à vous, mes frères et mes sœurs : Reconnaissez votre dignité ! Soyez fiers de votre foi, du don de l'Esprit que le Père vous a fait. Je viens parmi vous comme un pauvre, avec la seule richesse de la foi, pèlerin de l'Évangile. Donnez à l'Église et au monde l'exemple de votre fidélité sans faille et de votre zèle missionnaire. Ma visite chez vous veut être...un appel à un élan nouveau devant les tâches nombreuses qui s'offrent à vous.

" il est resserré, le chemin qui conduit à la vie "


lundi 25 juin 2018

Lundi 25 juin : "Enlève d’abord la poutre de ton œil"

Première lecture

« Le Seigneur a écarté les tribus d’Israël loin de sa face. Il n’est resté que la seule tribu de Juda » (2 R 17, 5-8.13-15a.18)
Lecture du deuxième livre des Rois

En ces jours-là,
    Salmanasar, roi d’Assour, lança des attaques
à travers tout le pays d’Israël,
et monta contre Samarie,
qu’il assiégea pendant trois ans.
    La neuvième année du règne d’Osée,
il s’empara de Samarie
et déporta les gens d’Israël au pays d’Assour.
    Cela arriva
parce que les fils d’Israël avaient péché contre le Seigneur leur Dieu,
lui qui les avait fait monter du pays d’Égypte
et les avait arrachés au pouvoir de Pharaon, roi d’Égypte.
Ils avaient adoré d’autres dieux
    et suivi les coutumes des nations
que le Seigneur avait dépossédées devant eux.
Voilà ce qu’avaient fait les rois d’Israël.
    Or, le Seigneur avait donné cet avertissement
à Israël et à Juda,
par l’intermédiaire de tous les prophètes et de tous les voyants :
« Détournez-vous de votre conduite mauvaise.
Observez mes commandements et mes décrets,
selon toute la Loi que j’ai prescrite à vos pères
et que je leur ai fait parvenir
par l’intermédiaire de mes serviteurs les prophètes. »
    Mais ils n’ont pas obéi et ils ont raidi leur nuque
comme l’avaient fait leurs pères,
qui n’avaient pas fait confiance au Seigneur leur Dieu.
    Ils ont méprisé ses lois,
ainsi que l’Alliance qu’il avait conclue avec leurs pères
et les avertissements qu’il leur avait donnés.
    Alors le Seigneur s’est mis dans une grande colère
contre les tribus d’Israël
et les a écartées loin de sa face.
Il n’est resté que la seule tribu de Juda.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 59, 3-4, 5-6, 13-14)
R/ Sauve-nous par ta droite,
Seigneur, réponds-nous !
(Ps 59, 7)
Dieu, tu nous as rejetés, brisés ;
tu étais en colère, reviens-nous !
Tu as secoué, disloqué le pays ;
répare ses brèches : il s’effondre.
Tu mets à dure épreuve ton peuple,
tu nous fais boire un vin de vertige.
Tu as donné un étendard à tes fidèles,
était-ce pour qu’ils fuient devant l’arc ?
Porte-nous secours dans l’épreuve :
néant, le salut qui vient des hommes !
Avec Dieu nous ferons des prouesses,
et lui piétinera nos oppresseurs !

Évangile

« Enlève d’abord la poutre de ton œil » (Mt 7, 1-5)
Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Ne jugez pas,
pour ne pas être jugés ;
    de la manière dont vous jugez,
vous serez jugés ;
de la mesure dont vous mesurez,
on vous mesurera.
    Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ;
et la poutre qui est dans ton œil,
tu ne la remarques pas ?
    Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère :
“Laisse-moi enlever la paille de ton œil”,
alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
    Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte, 10ème degré (trad. Bellefontaine 1978, coll. SO 24, p. 138 rev.)
 
« Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère ? »
 
      J'ai entendu certains parler en mal de leur prochain, et je les ai repris. Pour se défendre, ces ouvriers du mal ont répliqué : « C'est par charité et par sollicitude que nous parlons ainsi ! » Mais je leur ai répondu : Cessez de pratiquer une pareille charité, sinon vous accuseriez de mensonge celui qui dit : « Qui dénigre en secret son prochain, celui-là je le repousse » (Ps 100,5). Si tu l'aimes, comme tu le dis, prie en secret pour lui, et ne te moque pas de cet homme. C'est cette manière d'aimer qui plaît au Seigneur ; ne perds pas cela de vue, et tu veilleras très soigneusement à ne pas juger les pécheurs. Judas était du nombre des apôtres et le larron faisait partie des malfaiteurs, mais quel changement étonnant en un instant ! .

      Réponds donc à celui qui te dit du mal de son prochain : « Arrête, frère ! Je tombe moi-même chaque jour dans des fautes plus graves ; dès lors, comment pourrais-je condamner celui-ci ? » Tu obtiendras ainsi un double profit : tu te guériras toi-même et tu guériras ton prochain. Ne pas juger est un raccourci qui conduit au pardon des péchés si cette parole est vraie : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés »... Certains ont commis de grandes fautes à la vue de tous, mais ils ont accompli en secret de plus grands actes de vertu. Ainsi leurs détracteurs se sont-ils trompés en ne s'attachant qu'à la fumée sans voir le soleil.

       
" de la manière dont vous jugez, vous serez jugés "

vendredi 22 juin 2018

Vendredi 22 juin : "Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur"

Première lecture

« On donna l’onction à Joas et on l’acclama en criant : “Vive le roi !” » (2 R 11, 1-4.9-18.20)
Lecture du deuxième livre des Rois

En ces jours-là,
    lorsque Athalie, mère d’Ocozias,
apprit que son fils était mort,
elle entreprit de faire périr toute la descendance royale.
    Mais Josabeth, fille du roi Joram et sœur d’Ocozias,
prit Joas, un des fils du roi Ocozias,
pour le soustraire au massacre.
Elle le cacha, lui et sa nourrice,
dans une chambre de la maison du Seigneur,
pour le dissimuler aux regards d’Athalie ;
c’est ainsi qu’il évita la mort.
    Il demeura avec Josabeth pendant six ans,
caché dans la maison du Seigneur,
tandis qu’Athalie régnait sur le pays.
    Au bout de sept ans,
le prêtre Joad envoya chercher
les officiers des mercenaires et des gardes,
et les fit venir près de lui dans la maison du Seigneur.
Il conclut une alliance avec eux,
leur fit prêter serment dans la maison du Seigneur,
et leur montra le fils du roi.
    Les officiers exécutèrent tous les ordres du prêtre Joad.
Chacun prit ses hommes,
ceux qui entraient en service le jour du sabbat,
et ceux qui en sortaient ce jour-là,
et tous rejoignirent le prêtre Joad.
    Celui-ci leur remit les lances et les carquois du roi David,
qui étaient conservés dans la maison du Seigneur.
    Les gardes se postèrent, les armes à la main, devant l’autel,
du côté sud et du côté nord de la Maison,
afin d’entourer le futur roi.
    Alors Joad fit avancer le fils du roi,
lui remit le diadème et la charte de l’Alliance,
et on le fit roi.
On lui donna l’onction,
on l’acclama en battant des mains et en criant :
« Vive le roi ! »
    Athalie entendit cette clameur des gardes et du peuple,
et elle accourut vers le peuple à la maison du Seigneur.
    Et voilà ce qu’elle vit :
le roi debout sur l’estrade, selon le rituel ;
auprès de lui les officiers et les trompettes,
et tout le peuple du pays criant sa joie
tandis que les trompettes sonnaient.
Alors, elle déchira ses vêtements et s’écria :
« Trahison ! Trahison ! »
    Le prêtre Joad donna cet ordre aux officiers :
« Faites-la sortir de la Maison, à travers vos rangs.
Si quelqu’un veut la suivre, frappez-le par l’épée. »
En effet, le prêtre Joad avait interdit
de la mettre à mort dans la maison du Seigneur.
    On mit la main sur elle,
et elle arriva au palais par la porte des Chevaux.
C’est là qu’elle fut mise à mort.
    Joad conclut une alliance
entre le Seigneur, le roi et le peuple,
pour que le peuple soit le peuple du Seigneur ;
il conclut l’alliance entre le roi et le peuple.
    Alors, tous les gens du pays entrèrent dans le temple de Baal
et le démolirent.
Ils mirent en pièces ses autels et ses statues
et, devant les autels, ils tuèrent Matane, prêtre de Baal.
Le prêtre Joad posta ensuite des gardes
devant la maison du Seigneur.
    Tous les gens du pays étaient dans la joie,
et la ville retrouva le calme.
Quant à Athalie,
on l’avait mise à mort par l’épée dans la maison du roi.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 131 (132), 11, 12, 13-14, 17-18)
R/ Le Seigneur a fait choix de Sion ;
elle est le séjour qu’il désire.
(Ps 131, 13)
Le Seigneur l’a juré à David,
et jamais il ne reprendra sa parole :
« C’est un homme issu de toi
que je placerai sur ton trône.
« Si tes fils gardent mon alliance,
les volontés que je leur fais connaître,
leurs fils, eux aussi, à tout jamais,
siégeront sur le trône dressé pour toi. »
Car le Seigneur a fait choix de Sion ;
elle est le séjour qu’il désire :
« Voilà mon repos à tout jamais,
c’est le séjour que j’avais désiré.
« Là, je ferai germer la force de David ;
pour mon messie, j’ai allumé une lampe.
Je vêtirai ses ennemis de honte,
mais, sur lui, la couronne fleurira. »

 

 

Évangile

« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 19-23)
Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Ne vous faites pas de trésors sur la terre,
là où les mites et les vers les dévorent,
où les voleurs percent les murs pour voler.
    Mais faites-vous des trésors dans le ciel,
là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent,
pas de voleurs qui percent les murs pour voler.
    Car là où est ton trésor,
là aussi sera ton cœur.
    La lampe du corps, c’est l’œil.
Donc, si ton œil est limpide,
ton corps tout entier sera dans la lumière ;
    mais si ton œil est mauvais,
ton corps tout entier sera dans les ténèbres.
Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres,
comme elles seront grandes, les ténèbres ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Je souhaite vous partager aujourd'hui le commentaire de l'Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (source evangeli.net)

"Aujourd'hui, le Seigneur nous dit que «la lampe du corps, c'est l'œil» (Mt 6,22). Saint-Thomas interprète qu'en parlant de l'œil, Jésus se réfère à l'intention de l'homme. Lorsque son intention est droite, lucide, dirigée vers Dieu, toutes nos actions sont brillantes et resplendissante; par contre lorsque l'intention n'est pas droite, «qu'elles ténèbres y aura-t-il!» (cf. Mt 6, 23).

Notre intention peut manquer de droiture par malice, par méchanceté, mais normalement c'est par manque de sagesse. Nous vivons comme si nous étions venu au monde pour accumuler les richesses et nous ne pensons à rien d'autre. Gagner de l'argent, acheter, jeter, avoir. Nous voulons susciter l'admiration des autres, ou peut-être l'envie. Nous trompons, souffrons, nous nous chargeons de préoccupations et de déceptions et nous ne trouvons pas le bonheur que nous cherchons. Jésus nous fait cette offre: «Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler» (Mt 6, 20). Le ciel est le grenier des bonnes actions qui constituent un trésor pour toujours.

Soyons sincères avec nous-mêmes, en quoi employons-nous nos efforts, qu'est-ce qui nous motive? Certainement, le propre d'un bon chrétien est d'étudier et de travailler honnêtement pour se faire une place dans ce monde, pour élever dignement la famille, assurer le futur des siens et la tranquillité de sa vieillesse, travailler aussi pour aider les autres… Oui, tout ceci est propre d'un bon chrétien. Mais si ce que tu cherches est d'avoir chaque fois plus, plaçant ainsi le cœur dans ces richesse, oubliant les bonnes actions, oubliant que nous sommes de passage en ce monde, que notre vie est une ombre qui passe, n'est-il pas vrai alors que nous avons l'œil plongé dans les ténèbres? Et si le sens commun s'embrouille «quelles ténèbres y aura-t-il!» (Mt 6, 23)."
 Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés
(Tarragona, Espagne)

" si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière "


mercredi 20 juin 2018

Mercredi 20 juin : "Ton Père qui voit dans le secret te le rendra"

Première lecture

« Un char de feu les sépara. Alors, Élie monta au ciel » (2 R 2, 1.6-14)
Lecture du deuxième livre des Rois

Voici comment le Seigneur enleva Élie au ciel dans un ouragan.
Ce jour-là, Élie et Élisée étaient partis de Guilgal.
    Arrivés à Jéricho, Élie dit à Élisée :
« Arrête-toi ici ;
et moi, le Seigneur m’envoie au Jourdain. »
Mais Élisée répliqua :
« Par le Seigneur qui est vivant,
et par ta vie,
je ne te quitterai pas. »
Ils continuèrent donc tous les deux.
    Cinquante frères-prophètes, qui les avaient suivis,
s’arrêtèrent à distance,
pendant que tous deux se tenaient au bord du Jourdain.
    Élie prit son manteau, le roula et en frappa les eaux,
qui s’écartèrent de part et d’autre.
Ils traversèrent tous deux à pied sec.
    Pendant qu’ils passaient, Élie dit à Élisée :
« Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi
avant d’être enlevé loin de toi. »
Élisée répondit :
« Que je reçoive une double part
de l’esprit que tu as reçu ! »
    Élie reprit :
« Tu demandes quelque chose de difficile :
tu l’obtiendras
si tu me vois lorsque je serai enlevé loin de toi.
Sinon, tu ne l’obtiendras pas. »
    Ils étaient en train de marcher tout en parlant
lorsqu’un char de feu, avec des chevaux de feu, les sépara.
Alors, Élie monta au ciel dans un ouragan.
    Élisée le vit et se mit à crier :
« Mon père !…Mon père !…
Char d’Israël et ses cavaliers ! »
Puis il cessa de le voir.
Il saisit ses vêtements et les déchira en deux.
    Il ramassa le manteau qu’Élie avait laissé tomber,
il revint et s’arrêta sur la rive du Jourdain.
    Avec le manteau d’Élie, il frappa les eaux,
mais elles ne s’écartèrent pas.
Élisée dit alors :
« Où est donc le Seigneur, le Dieu d’Élie ? »
Il frappa encore une fois,
les eaux s’écartèrent,
et il traversa.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 30 (31), 20, 21, 24)
R/ Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !
(Ps 30, 25)
Qu’ils sont grands, tes bienfaits !
Tu les réserves à ceux qui te craignent.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.
Tu les caches au plus secret de ta face,
loin des intrigues des hommes.
Tu leur réserves un lieu sûr,
loin des langues méchantes.
Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles :
le Seigneur veille sur les siens ;
mais il rétribue avec rigueur
qui se montre arrogant.


Évangile

« Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6, 1-6.16-18)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Ce que vous faites pour devenir des justes,
évitez de l’accomplir devant les hommes
pour vous faire remarquer.
Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.
    Ainsi, quand tu fais l’aumône,
ne fais pas sonner la trompette devant toi,
comme les hypocrites qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
    Mais toi, quand tu fais l’aumône,
que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
    afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.
    Et quand vous priez,
ne soyez pas comme les hypocrites :
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et aux carrefours
pour bien se montrer aux hommes quand ils prient.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
    Mais toi, quand tu pries,
retire-toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.
    Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites :
ils prennent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
    Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
    ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ;
ton Père qui voit au plus secret
te le rendra. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Aujourd'hui, je souhaite partager le commentaire de Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église (Explication du Sermon sur la montagne, 3, 11 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 94 rev.))
« Prie ton Père dans le secret »
 
      Jésus dit : « Quand tu pries, entre dans ta chambre ». Quelle est cette chambre sinon le cœur, comme l'indique le psaume où il est écrit : « Ce que vous dites dans votre cœur, regrettez-le dans votre chambre » (Ps 4,5 Vulg). Et, dit-il, « après avoir fermé la porte, prie ton Père dans le secret ». Il ne suffit pas d'entrer dans sa chambre, si la porte reste ouverte aux gens indiscrets : les futilités du dehors s'introduisent furtivement par cette porte et envahissent l'intérieur. Les faits passagers et tangibles pénètrent par la porte, dans nos pensées ; c'est-à-dire une foule de vains fantasmes entre par nos sens et troublent notre prière. Il faut donc fermer la porte, ce qui veut dire résister aux sens, afin qu'une prière toute spirituelle monte jusqu'au Père, jaillie du creux de notre cœur où nous prions le Père dans le secret. « Et votre Père, qui voit dans le secret, te le revaudra »…

      Le Seigneur n'a pas l'intention de nous recommander de prier mais de nous apprendre comment prier. De même plus haut il ne nous recommandait pas l'aumône, mais l'esprit dans lequel il faut faire l'aumône. Il exige la pureté du cœur que l'on peut obtenir seulement par une intention unique et simple, orientée sur la vie éternelle par un amour de la sagesse unique et pur.

" ton Père qui voit au plus secret te le rendra "

mardi 19 juin 2018

Mardi 19 juin : "Aimez vos ennemis"

Première lecture

« Tu as fait pécher Israël » (1 R 21, 17-29)
Lecture du premier livre des Rois

Après la mort de Naboth,
    la parole du Seigneur fut adressée au prophète Élie de Tishbé :
    « Lève-toi, va trouver Acab,
qui règne sur Israël à Samarie.
Il est en ce moment dans la vigne de Naboth,
où il s’est rendu pour en prendre possession.
    Tu lui diras :
“Ainsi parle le Seigneur :
Tu as commis un meurtre,
et maintenant tu prends possession.
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur :
À l’endroit même où les chiens ont lapé le sang de Naboth,
les chiens laperont ton sang à toi aussi.” »
    Acab dit à Élie :
« Tu m’as donc retrouvé, toi, mon ennemi ! »
Élie répondit :
« Oui, je t’ai retrouvé.
Puisque tu t’es déshonoré
en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur,
    je vais faire venir sur toi le malheur :
je supprimerai ta descendance,
j’exterminerai tous les mâles de ta maison,
esclaves ou hommes libres en Israël.
    Je ferai à ta maison ce que j’ai fait à celle de Jéroboam, fils de Nebath,
et à celle de Baasa, fils d’Ahias, tes prédécesseurs,
car tu as provoqué ma colère et fait pécher Israël.
    Et le Seigneur a encore cette parole contre Jézabel :
“Les chiens dévoreront Jézabel
sous les murs de la ville de Yizréel !”
     Celui de la maison d’Acab qui mourra dans la ville
sera dévoré par les chiens ;
celui qui mourra dans la campagne
sera dévoré par les oiseaux du ciel. »
    On n’a jamais vu personne se déshonorer comme Acab
en faisant comme lui ce qui est mal aux yeux du Seigneur,
sous l’influence de sa femme Jézabel.
    Il s’est conduit d’une manière abominable
en s’attachant aux idoles, comme faisaient les Amorites
que le Seigneur avait chassés devant les Israélites.
    Quand Acab entendit les paroles prononcées par Élie,
il déchira ses habits,
se couvrit le corps d’une toile à sac – un vêtement de pénitence – ;
et il jeûnait, il gardait la toile à sac pour dormir,
et il marchait lentement.
    Alors la parole du Seigneur fut adressée à Élie :
    « Tu vois comment Acab s’est humilié devant moi !
Puisqu’il s’est humilié devant moi,
je ne ferai pas venir le malheur de son vivant ;
c’est sous le règne de son fils
que je ferai venir le malheur sur sa maison. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 50 (51), 3-4, 5-6ab, 11.16)
R/ Pitié, Seigneur, car nous avons péché ! (Cf. Ps 50,3)
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.
Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.


 Évangile

« Aimez vos ennemis » (Mt 5, 43-48)
Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Vous avez appris qu’il a été dit :
Tu aimeras ton prochain
et tu haïras ton ennemi.
    Eh bien ! moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent,
    afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
    En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense méritez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
    Et si vous ne saluez que vos frères,
que faites-vous d’extraordinaire ?
Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
    Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père céleste est parfait. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Aujourd'hui, je souhaite partager le commentaire de Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église Sur Matthieu, IV, 27 (trad. SC 254, p. 149 rev.)
« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »
 
      « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi... » La Loi, en effet, exigeait l'amour du prochain et laissait la liberté de haïr l'ennemi. La foi prescrit d'aimer ses ennemis. Par le sentiment universel de la charité elle brise les mouvements de violence qui sont dans l'esprit de l'homme, non seulement en empêchant la colère de se venger, mais encore en l'apaisant jusqu'à nous faire aimer celui qui a tort. Aimer ceux qui vous aiment appartient aux païens, et tout le monde a de l'affection pour ceux qui nous en donnent. Le Christ nous appelle donc à vivre en enfants de Dieu, et à imiter Celui qui, par l'avènement de son Christ, accorde aux bons comme aux coupables le soleil et la pluie dans les sacrements du baptême et de l'Esprit. Ainsi il nous forme à la vie parfaite par ce lien d'une bonté envers tous, en nous appelant à imiter un Père dans le ciel qui est parfait. »


" vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait "

lundi 18 juin 2018

Lundi 18 juin : "Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant"

Première lecture

« Naboth a été lapidé et il est mort » (1 R 21, 1-16)
Lecture du premier livre des Rois

En ce temps-là,
    Naboth, de la ville de Yizréel, possédait une vigne
à côté du palais d’Acab, roi de Samarie.
    Acab dit un jour à Naboth :
« Cède-moi ta vigne ;
elle me servira de jardin potager,
car elle est juste à côté de ma maison ;
je te donnerai en échange une vigne meilleure,
ou, si tu préfères,
je te donnerai l’argent qu’elle vaut. »
    Naboth répondit à Acab :
« Que le Seigneur me préserve
de te céder l’héritage de mes pères ! »
    Acab retourna chez lui sombre et irrité,
parce que Naboth lui avait dit :
« Je ne te céderai pas l’héritage de mes pères. »
Il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur,
et refusa de manger.
    Sa femme Jézabel vint lui dire :
« Pourquoi es-tu de mauvaise humeur ?
Pourquoi ne veux-tu pas manger ? »
    Il répondit :
« J’ai parlé à Naboth de Yizréel.
Je lui ai dit :
“Cède-moi ta vigne pour de l’argent,
ou, si tu préfères,
pour une autre vigne en échange.”
Mais il a répondu :
“Je ne te céderai pas ma vigne !” »
     Alors sa femme Jézabel lui dit :
« Est-ce que tu es le roi d’Israël, oui ou non ?
Lève-toi, mange, et retrouve ta bonne humeur :
moi, je vais te donner la vigne de Naboth. »
    Elle écrivit des lettres au nom d’Acab,
elle les scella du sceau royal,
et elle les adressa aux anciens et aux notables
de la ville où habitait Naboth.
    Elle avait écrit dans ces lettres :
« Proclamez un jeûne,
faites comparaître Naboth devant le peuple.
    Placez en face de lui deux vauriens,
qui témoigneront contre lui :
“Tu as maudit Dieu et le roi !”
Ensuite, faites-le sortir de la ville,
lapidez-le, et qu’il meure ! »
    Les anciens et les notables qui habitaient la ville de Naboth
firent ce que Jézabel avait ordonné dans ses lettres.
    Ils proclamèrent un jeûne
et firent comparaître Naboth devant le peuple.
    Alors arrivèrent les deux individus
qui se placèrent en face de lui
et portèrent contre lui ce témoignage :
« Naboth a maudit Dieu et le roi. »
On fit sortir Naboth de la ville,
on le lapida, et il mourut.
    Puis on envoya dire à Jézabel :
« Naboth a été lapidé et il est mort. »
    Lorsque Jézabel en fut informée, elle dit à Acab :
« Va, prends possession de la vigne de ce Naboth
qui a refusé de la céder pour de l’argent,
car il n’y a plus de Naboth : il est mort. »
    Quand Acab apprit que Naboth était mort,
il se rendit à la vigne de Naboth
et en prit possession.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 5, 2-3, 5-6ab, 6c-7)
R/ Comprends ma plainte, Seigneur. (Ps 5, 2b)
Écoute mes paroles, Seigneur,
comprends ma plainte ;
entends ma voix qui t’appelle,
ô mon Roi et mon Dieu !
Tu n’es pas un Dieu ami du mal,
chez toi, le méchant n’est pas reçu.
Non, l’insensé ne tient pas
devant ton regard.
Tu détestes tous les malfaisants,
tu extermines les menteurs ;
l’homme de ruse et de sang,
le Seigneur le hait.

Évangile

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » (Mt 5, 38-42)
Alléluia. Alléluia.
Ta parole est la lumière de mes pas,
la lampe de ma route.
Alléluia. (Ps 118, 105)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Vous avez appris qu’il a été dit :
Œil pour œil, et dent pour dent.
    Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ;
mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite,
tends-lui encore l’autre.
    Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice
et prendre ta tunique,
laisse-lui encore ton manteau.
    Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas,
fais-en deux mille avec lui.
    À qui te demande, donne ;
à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

A l'époque où elle a été énoncée, la loi du talion était une évolution dans la justice des hommes. En effet, le droit à la vengeance restait en somme mesuré car limité à ce que l'autre avait fait à son prochain. On ne pouvait donc que lui rende la pareille, et pas plus sous peine d'être à son tour coupable d'injustice... Aujourd'hui, Jésus va plus loin : Il nous invite à aller au-delà de la loi du talion, au-delà de la simple vengeance.
Bien sûr, il est facile de mal interpréter les paroles de Jésus et de se demander si cette demande est légitime, pourquoi devrait-on se laisser faire, tendre l'autre joue à quelqu'un qui nous frappe ou se laisser déposséder sans rien dire. Mais en fait, ce n'est pas là la teneur des paroles de Jésus. La vraie réflexion ne porte pas sur l'acceptation ou le refus, mais sur la manière de répondre. Il est évident que Jésus a toujours lutté contre le mal, mais jamais en utilisant les mêmes armes.
Ainsi, n'avons-nous jamais expérimenté - malgré quelques difficultés parfois - des moments où l'emportement et la vengeance n'ont été d'aucun secours, n'ont apporté aucune satisfaction, là où au contraire ouverture et discussion ont eu bien plus d'effet ?
Vu sous cet éclairage, "tendre l'autre joue" n'est pas synonyme d'abandon de tout droit, mais au contraire d'ouverture et de paix.

" si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui "



samedi 16 juin 2018

Samedi 16 juin : "Moi, je vous dis de ne pas jurer du tout"

Première lecture

« Élisée se leva et partit à la suite d’Élie » (1 R 19, 19-21)
Lecture du premier livre des Rois

 En ces jours-là,
  Élie descendit de la montagne.
Il trouva Élisée, fils de Shafath, en train de labourer.
Il avait à labourer douze arpents,
et il en était au douzième.
Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau.
  Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie,
et lui dit :
« Laisse-moi embrasser mon père et ma mère,
puis je te suivrai. »
Élie répondit :
« Va-t’en, retourne là-bas !
Je n’ai rien fait. »
  Alors Élisée s’en retourna ;
mais il prit la paire de bœufs pour les immoler,
les fit cuire avec le bois de l’attelage,
et les donna à manger aux gens.
Puis il se leva, partit à la suite d’Élie
et se mit à son service.

                        – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10)
R/ Seigneur, mon partage et ma coupe ! (Ps 15, 5a)
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.


Évangile

« Moi, je vous dis de ne pas jurer du tout » (Mt 5, 33-37)
Alléluia. Alléluia.
Incline mon cœur vers tes exigences ;
fais-moi la grâce de ta loi, Seigneur.
Alléluia. (Ps 118, 36a.29b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne manqueras pas à tes serments,
mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.

    Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout,
ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu,
    ni par la terre, car elle est son marchepied,
ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
    Et ne jure pas non plus sur ta tête,
parce que tu ne peux pas
rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
    Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”,
“non”, si c’est “non”.
Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Je souhaite partager aujourd'hui la réflexion de l'Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne) (source evangeli.net : «Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’»)

"Aujourd'hui, Jésus continue à nous instruire sur les commandements. Les israélites avaient le plus grand respect envers le Nom de Dieu, une vénération sacrée, car ils savaient que le nom se rapporte à la personne, et Dieu mérite tout le respect, tout honneur et toute gloire, par la pensée, par la parole et par les actes. Pour cette raison, sachant que jurer c'est avoir Dieu comme témoin de la vérité que nous disons, la loi commandait: «Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur» (Mt 5,33) Mais Jésus vient pour perfectionner la loi (et en ce faisant pour nous perfectionner-nous dans l'accomplissement de la loi) et va plus loin: «Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi» (Mt 5,34). Cela ne veut pas dire que jurer en soi soit mauvais, mais il est nécessaire d'imposer des conditions pour que le serment soit légitime, comme par exemple, qu'il y ait une cause grave, juste et sérieuse (un procès, par exemple) et que l'on jure soit vrai et bon.

Mais le Seigneur nous dit encore: «Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’» (Mt 5,37). C'est à dire, qu'il nous invite à vivre dans la vérité dans toutes les occasions, à adapter notre pensée, nos actes et nos paroles à la vérité. Et, la vérité, c'est quoi? C'est la grande question que nous entendons dans l'évangile, posée par Pilate, pendant le jugement de Jésus et à laquelle beaucoup de penseurs au cours des siècles ont voulu donner une réponse. Dieu est la Vérité. Celui qui vit sa vie en étant agréable à Dieu, en respectant ses commandements, vit dans la Vérité. Le Saint Curé d'Ars disait: «La raison pour laquelle si peu de chrétiens agissent avec la seule intention d'être agréables à Dieu, c'est parce que la plupart d'entre eux sont soumis à la plus grande ignorance. Mon Dieu, combien de bonnes œuvres pour le ciel sont gâchées!».

Nous devons nous former, lire l'Évangile et le catéchisme. Ensuite, vivre selon ce que nous avons appris."

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells
" Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non” "

vendredi 15 juin 2018

Vendredi 15 juin : "Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère"

Première lecture

« Tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur » (1 R 19, 9a.11-16)
Lecture du premier livre des Rois

En ces jours-là,
lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu,
    il entra dans une caverne
et y passa la nuit.
Et voici que la parole du Seigneur lui fut adressée.
Il lui dit :
    « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur,
car il va passer. »
À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan,
si fort et si violent
qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers,
mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ;
et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre,
mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ;
    et après ce tremblement de terre, un feu,
mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ;
et après ce feu, le murmure d’une brise légère.
    Aussitôt qu’il l’entendit,
Élie se couvrit le visage avec son manteau,
il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.
Alors il entendit une voix qui disait :
« Que fais-tu là, Élie ? »
    Il répondit :
« J’éprouve une ardeur jalouse
pour toi, Seigneur, Dieu de l’univers.
Les fils d’Israël ont abandonné ton Alliance,
renversé tes autels,
et tué tes prophètes par l’épée ;
moi, je suis le seul à être resté
et ils cherchent à prendre ma vie. »
    Le Seigneur lui dit :
« Repars vers Damas,
par le chemin du désert.
Arrivé là, tu consacreras par l’onction Hazaël
comme roi de Syrie ;
    puis tu consacreras Jéhu, fils de Namsi,
comme roi d’Israël ;
et tu consacreras Élisée, fils de Shafath, d’Abel-Mehola,
comme prophète pour te succéder. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 26 (27), 7-8ab, 8c-9abc, 13-14)
R/ C’est ta face, Seigneur, que je cherche. (Ps 26, 9a)
Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N’écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.
Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

Évangile

« Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère » (Mt 5, 27-32)
Alléluia. Alléluia.
Vous brillez comme des astres dans l’univers
en tenant ferme la parole de vie.
Alléluia. (Ph 2, 15d.16a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Vous avez appris qu’il a été dit :
Tu ne commettras pas d’adultère.
    Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui regarde une femme avec convoitise
a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.
    Si ton œil droit entraîne ta chute,
arrache-le et jette-le loin de toi,
car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres
que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne.
    Et si ta main droite entraîne ta chute,
coupe-la et jette-la loin de toi,
car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres
que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne.
    Il a été dit également :
Si quelqu’un renvoie sa femme,
qu’il lui donne un acte de répudiation.

    Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui renvoie sa femme,
sauf en cas d’union illégitime,
la pousse à l’adultère ;
et si quelqu’un épouse une femme renvoyée,
il est adultère. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Aujourd'hui, je souhaite partager le Discours aux jeunes des Pays-Bas de Saint Jean-Paul II du 14 mai 1985 :

    "Chers jeunes, vous m'avez fait savoir que vous considérez souvent l'Église comme une institution qui ne fait que promulguer des règlements et des lois... Et vous en concluez qu'il y a un profond hiatus entre la joie qui émane de la parole du Christ et le sens d'oppression que suscite en vous la rigidité de l'Église... Mais l'Évangile nous présente un Christ très exigeant qui invite à une radicale conversion du cœur, au détachement des biens de la terre, au pardon des offenses, à l'amour envers l'ennemi, à la patiente acceptation des persécutions et même au sacrifice de sa propre vie par amour du prochain. En ce qui concerne le domaine particulier de la sexualité, on connaît la ferme position qu'il a prise en défense de l'indissolubilité du mariage et à la condamnation prononcée même à l'égard du simple adultère commis dans le cœur. Et pourrait-on ne pas être impressionné face au précepte de « s'arracher l'œil » ou de « se tailler la main » si ces membres sont une occasion de « scandale » ? ...

      La licence morale ne rend pas les hommes heureux. De même la société de consommation n'apporte pas la joie du cœur. L'être humain ne se réalise que dans la mesure où il sait accepter les exigences qui proviennent de sa dignité d'être créé « à l'image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,27). C'est pourquoi, si aujourd'hui l'Église dit des choses qui ne plaisent pas, c'est qu'elle se sent obligée de le faire. Elle le fait par devoir de loyauté...

      Ne serait-ce donc pas vrai que le message évangélique est un message de joie ? Au contraire, c'est absolument vrai ! Et comment est-ce possible ? La réponse se trouve dans un mot, un seul mot, un mot bref, mais au contenu vaste comme la mer. Et ce mot est : amour. La rigueur du précepte et la joie du cœur peuvent parfaitement se concilier. Qui aime ne craint pas le sacrifice. Et même, il cherche dans le sacrifice la preuve plus convaincante de l'authenticité de son amour."

" Tu ne commettras pas d’adultère "