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jeudi 9 avril 2020

Jeudi 9 avril, Jeudi Saint, Messe du soir : "Il les aima jusqu’au bout"

MESSE DU SOIR

PREMIÈRE LECTURE

Prescriptions concernant le repas pascal (Ex 12, 1-8.11-14)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là, dans le pays d’Égypte,
le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
« Ce mois-ci
sera pour vous le premier des mois,
il marquera pour vous le commencement de l’année.
Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël :
le dix de ce mois,
que l’on prenne un agneau par famille,
un agneau par maison.
Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau,
elle le prendra avec son voisin le plus proche,
selon le nombre des personnes.
Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger.
Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année.
Vous prendrez un agneau ou un chevreau.
Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois.
Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël,
on l’immolera au coucher du soleil.
On prendra du sang,
que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau
des maisons où on le mangera.
On mangera sa chair cette nuit-là,
on la mangera rôtie au feu,
avec des pains sans levain et des herbes amères.
Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins,
les sandales aux pieds,
le bâton à la main.
Vous mangerez en toute hâte :
c’est la Pâque du Seigneur.
Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ;
je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte,
depuis les hommes jusqu’au bétail.
Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements :
Je suis le Seigneur.
Le sang sera pour vous un signe,
sur les maisons où vous serez.
Je verrai le sang, et je passerai :
vous ne serez pas atteints par le fléau
dont je frapperai le pays d’Égypte.
Ce jour-là
sera pour vous un mémorial.
Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage.
C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »
– Parole du Seigneur.

PSAUME

(115 (116b), 12-13, 15-16ac, 17-18)
R/ La coupe de bénédiction
est communion au sang du Christ.
 (cf. 1 Co 10, 16)
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.

DEUXIÈME LECTURE

« Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur » (1 Co 11, 23-26)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne.
– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

« Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1-15)
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés. »
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (cf. Jn 13, 34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Avant la fête de la Pâque,
sachant que l’heure était venue pour lui
de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas,
alors que le diable
a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote,
l’intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains,
qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement,
et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin.
Alors il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre,
qui lui dit :
« C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Jésus lui répondit :
« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ;
plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit :
« Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »
Jésus lui répondit :
« Si je ne te lave pas,
tu n’auras pas de part avec moi. »
Simon-Pierre
lui dit :
« Alors, Seigneur, pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit :
« Quand on vient de prendre un bain,
on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds :
on est pur tout entier.
Vous-mêmes,
vous êtes purs,
mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ;
et c’est pourquoi il disait :
« Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds,
il reprit son vêtement, se remit à table
et leur dit :
« Comprenez-vous
ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”,
et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître,
je vous ai lavé les pieds,
vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné
afin que vous fassiez, vous aussi,
comme j’ai fait pour vous. »
– Acclamons la Parole de Dieu.

† " que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous " †

Jeudi 9 avril, Jeudi Saint, Messe Chrismale, Lectures & Méditation : "L’Esprit du Seigneur est sur moi ; il m’a consacré par l’onction"

MESSE CHRISMALE

PREMIÈRE LECTURE

Le Seigneur m’a consacré par l’onction, il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, et leur donner l’huile de joie (Is 61, 1-3a.6a.8b-9)
Lecture du livre du prophète Isaïe
L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles,
guérir ceux qui ont le cœur brisé,
proclamer aux captifs leur délivrance,
aux prisonniers leur libération,
proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur,
et un jour de vengeance pour notre Dieu,
consoler tous ceux qui sont en deuil,
ceux qui sont en deuil dans Sion,
mettre le diadème sur leur tête au lieu de la cendre,
l’huile de joie au lieu du deuil,
un habit de fête au lieu d’un esprit abattu.
Vous serez appelés « Prêtres du Seigneur » ;
on vous dira « Servants de notre Dieu ».
Loyalement, je vous donnerai la récompense,
je conclurai avec vous une alliance éternelle.
Vos descendants seront connus parmi les nations,
et votre postérité, au milieu des peuples.
Qui les verra pourra reconnaître
la descendance bénie du Seigneur.
– Parole du Seigneur.

PSAUME

(88 (89), 20ab.21, 22.25, 27.29)
R/ Ton amour, Seigneur,
sans fin je le chante !
 (cf. 88, 2a)
Autrefois, tu as parlé à tes amis,
dans une vision tu leur as dit :
« J’ai trouvé David, mon serviteur,
je l’ai sacré avec mon huile sainte.
« Ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.
Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
mon nom accroît sa vigueur.
« Il me dira : “Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !”
Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle. »

DEUXIÈME LECTURE

« Il a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père » (Ap 1, 5-8)
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean
Que la grâce et la paix vous soient données
de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle,
le premier-né des morts,
le prince des rois de la terre.
À lui qui nous aime,
qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
qui a fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu et Père,
à lui, la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. Amen.
Voici qu’il vient avec les nuées,
tout œil le verra,
ils le verront, ceux qui l’ont transpercé ;
et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre.
Oui ! Amen !
Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga,
dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient,
le Souverain de l’univers.
– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

« L’Esprit du Seigneur est sur moi ; il m’a consacré par l’onction » (Lc 4, 16-21)
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
L’Esprit du Seigneur est sur moi :
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (cf. Is 61, 1)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude,
il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre. »
– Acclamons la Parole de Dieu.

REFLEXION

Patricia Freisz, membre de regnumchristi
regnumchristi.fr

1. C’est une mission d’une ampleur énorme qui est confiée à Jésus ! Pas moins que « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés ». Chacun des prophètes ou élus par Dieu, quand Dieu les choisissait pour une mission, commençait par dire : « Je ne sais pas parler », « Choisis quelqu’un d’autre », « Je ne suis qu’un bouvier ». Rien de tout cela chez Jésus. Ses peurs humaines, s’il y en a, sont offertes. Il reste calme et tranquille, s’assied et prend sa mission à bras-le-corps, fort de l’Esprit de Dieu, sans attendre ni tergiverser. « Aujourd’hui .... »

2. « Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. »
Il n’y a pas d’autre secret pour mener notre vie et aller vers la Vie que de fixer les yeux sur Jésus. Les yeux fixés sur toi, Seigneur, nous passons par de nombreux sentiments, de questions, peut-être aussi de doutes : « Qui es-tu, Seigneur ? », « Comment t’aimer, te servir ? » Mais, à travers nos chemins remplis d’impuissances, d’infidélités, fais que notre dernier jour nous trouve, pleins d’amour et d’humilité, en toi, fixés en toi ! Que notre vie, par toi, rende ainsi gloire au Père !

3. La parole de Jésus est efficace et ce qu’il dit s’accomplit à l’instant même donc l’aujourd’hui qu’il proclame est ... pour aujourd’hui !


" Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre "


mercredi 8 avril 2020

Mercredi 8 avril, Mercredi Saint, Lectures & Méditation du jour : "Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit ; mais malheureux celui par qui il est livré !"

Première lecture

« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages » (Is 50, 4-9a)
Lecture du livre du prophète Isaïe

          Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
          Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
          J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
          Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
          Il est proche, Celui qui me justifie.
Quelqu’un veut-il plaider contre moi ?
Comparaissons ensemble !
Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ?
Qu’il s’avance vers moi !
          Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ;
qui donc me condamnera ?

                        – Parole du Seigneur.

Psaume

(68 (69), 8-10, 21-22, 31.33-34)
R/ Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi ;
c’est l’heure de ta grâce.
(68, 14cb)
C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.
L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.
Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.

Évangile

« Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit ; mais malheureux celui par qui il est livré ! » (Mt 26, 14-25)
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Salut, ô Christ notre Roi :
obéissant au Père,
comme l’agneau vers l’abattoir
tu te laisses conduire à la croix.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
          l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
          et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
          Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.
          Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
          Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
          Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.
          Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
          Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
          Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
          Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
                   Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
          Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »

                 – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

1. « Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. »

Judas, l’un des douze, se laissa entraîner à trahir celui qu’il avait suivi. Mais qu’avait-il compris de ce mystérieux personnage et jusqu’à quelle profondeur ? Trésorier, il avait accès à l’argent du groupe et pouvait facilement en détourner quelque chose. Satan guidait ses pensées et ses gestes et ce trésorier était devenu l’esclave de l’argent malhonnête. Marc nous le décrit comme quelqu’un qui cherche à tirer de l’argent de tout et s’indigne face à ce qu’il trouve être du gaspillage (cf. Mc 14, 4).
Apparemment, Judas n’avait pas compris – ou pas voulu comprendre – que « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et servira l’autre ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. » (Lc 16, 13)

2. « Jésus se trouvait à table avec les Douze. »

Ce soir-là Jésus dit qu’il avait ardemment désiré manger ce repas « avant de souffrir » : il savait qu’il allait être livré et souffrirait beaucoup. Il dit alors : « l’un de vous va me livrer ».
Depuis le début, il savait et connaissait celui qui le livrerait. Pendant toutes ces années, il avait vécu à ses côtés et supporté ses incartades. Judas n’avait jamais pu se débarrasser de cet amour de l’argent. Il avait suivi Jésus, il avait participé à de nombreuses rencontres et assisté à de nombreuses guérisons avec expulsions d’esprits mauvais qui torturaient les malades mais l’esprit qui l’habitait, lui, le rendait aveugle et sourd face à ce qu’il voyait et entendait.
Ce soir-là, Jésus institue l’Eucharistie et demande à ses disciples d’y être fidèles jusqu’à son retour.

3. « Profondément attristés, ils se mirent à lui demander chacun à leur tour : ‘’Serait-ce moi, Seigneur ? ’’ »

Chacun des apôtres cherche à savoir qui est visé : chacun pose personnellement la question jusqu’au moment où Judas demande à son tour : « Rabbi, serait-ce moi ? » « Je ne vous appelle plus serviteurs (…) mais mes amis (…) » (Jn 15, 15) avait dit Jésus à ses apôtres ce même soir.
Moi aussi, je suis l’ami du Seigneur. « Bons ou pas, généreux et fidèles ou pas, les apôtres sont toujours ses amis. Nous pouvons trahir l’amitié de Jésus. Devant ses yeux et son cœur, nous sommes toujours ses amis. Comprenez-vous, mes frères, le mystère du mal ? Pouvez-vous me dire comment nous sommes devenus mauvais ? » (Don Primo Mazzarelli, Homélie du Jeudi Saint, 1958)
Sans même savoir pourquoi, nous nous sommes abandonnés au mal et nous vendons souvent Jésus pour une quelconque satisfaction personnelle. Toi, Seigneur, tu t’es livré pour me sauver ! Tu as même accepté la crucifixion.

" Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! "

mardi 7 avril 2020

Mardi 7 avril, Mardi Saint, Lectures & Méditation du jour : "L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois"

Première lecture

« Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » (Is 49, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe

Écoutez-moi, îles lointaines !
Peuples éloignés, soyez attentifs !
J’étais encore dans le sein maternel
quand le Seigneur m’a appelé ;
j’étais encore dans les entrailles de ma mère
quand il a prononcé mon nom.
          Il a fait de ma bouche une épée tranchante,
il m’a protégé par l’ombre de sa main ;
il a fait de moi une flèche acérée,
il m’a caché dans son carquois.
          Il m’a dit :
« Tu es mon serviteur, Israël,
en toi je manifesterai ma splendeur. »
          Et moi, je disais :
« Je me suis fatigué pour rien,
c’est pour le néant, c’est en pure perte
que j’ai usé mes forces. »
Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur,
ma récompense, auprès de mon Dieu.
          Maintenant le Seigneur parle,
lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère
pour que je sois son serviteur,
que je lui ramène Jacob,
que je lui rassemble Israël.
Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur,
c’est mon Dieu qui est ma force.
          Et il dit :
« C’est trop peu que tu sois mon serviteur
pour relever les tribus de Jacob,
ramener les rescapés d’Israël :
je fais de toi la lumière des nations,
pour que mon salut parvienne
jusqu’aux extrémités de la terre. »

                        – Parole du Seigneur.

Psaume

(70 (71), 1-2, 3, 5a.6, 15ab.17)
R/ Ma bouche annonce ton salut, Seigneur. (cf. 70, 15ab)
En toi, Seigneur, j’ai mon refuge :
garde-moi d’être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.
Sois le rocher qui m’accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c’est toi !
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !
Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

Évangile

« L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois » (Jn 13, 21-33.36-38)
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Salut, ô Christ, notre Roi :
obéissant au Père ;
comme l’agneau vers l’abattoir,
tu te laisses conduire à la croix.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples,
          il fut bouleversé en son esprit,
et il rendit ce témoignage :
« Amen, amen, je vous le dis :
l’un de vous me livrera. »
          Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras,
ne sachant pas de qui Jésus parlait.
          Il y avait à table, appuyé contre Jésus,
l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
          Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus
de qui il veut parler.
          Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus
et lui dit :
« Seigneur, qui est-ce ? »
          Jésus lui répond :
« C’est celui à qui je donnerai la bouchée
que je vais tremper dans le plat. »
Il trempe la bouchée,
et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
          Et, quand Judas eut pris la bouchée,
Satan entra en lui.
Jésus lui dit alors :
« Ce que tu fais, fais-le vite. »
          Mais aucun des convives ne comprit
pourquoi il lui avait dit cela.
          Comme Judas tenait la bourse commune,
certains pensèrent que Jésus voulait lui dire
d’acheter ce qu’il fallait pour la fête,
ou de donner quelque chose aux pauvres.
          Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt.
Or il faisait nuit.
          Quand il fut sorti, Jésus déclara :
« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
                   Si Dieu est glorifié en lui,
Dieu aussi le glorifiera ;
et il le glorifiera bientôt.
                   Petits enfants,
c’est pour peu de temps encore
que je suis avec vous.
Vous me chercherez,
et, comme je l’ai dit aux Juifs :
“Là où je vais,
vous ne pouvez pas aller”,
je vous le dis maintenant à vous aussi. »
          Simon-Pierre lui dit :
« Seigneur, où vas-tu ? »
Jésus lui répondit :
« Là où je vais,
tu ne peux pas me suivre maintenant ;
tu me suivras plus tard. »
          Pierre lui dit :
« Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ?
Je donnerai ma vie pour toi ! »
          Jésus réplique :
« Tu donneras ta vie pour moi ?
Amen, amen, je te le dis :
le coq ne chantera pas
avant que tu m’aies renié trois fois. »

                        – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Jean Carpathios (VIIe s.), moine et évêque
Chapitres d’exhortation n° 29, 62 , 85 (Philocalie des Pères neptiques ; trad. J. Touraille, Ed. DDB-Lattès)

   Si l’on est vaincu après avoir vaillamment lutté, qu’on ne se décourage absolument pas, qu’on ne renonce pas, mais qu’on se redresse, qu’on reprenne confiance en écoutant les paroles d’Isaïe, et qu’on les chante :  « Vous qui étiez forts, vous avez été vaincus, ô malins démons. Et si de nouveaux vous revenez en force, de nouveau vous serez vaincus. Si vous avez des projets, le Seigneur les dispersera. Car Dieu est avec nous » (cf. Is 8,10), Dieu qui relève ceux qui sont renversés (cf. Ps 144(145),14 LXX) et qui est toujours prêt à briser nos ennemis dès que nous nous repentons. (…)
 
   Pierre reçoit d’abord les clefs (cf. Mt 16,19). Puis Dieu permet qu’il tombe dans le reniement (cf. Mt 26,70), pour que cette chute lui soit une leçon de prudence. Donc si toi aussi, après avoir reçu les clefs de la connaissance, tu tombes en toutes sortes de pensées, ne soit pas surpris. Mais glorifie le seul sage, notre Seigneur, lequel par ces accidents met un frein à la présomption qui veut s’ajouter à la connaissance divine. Car les tentations sont un frein. Elles peuvent réfréner l’orgueil humain, par la providence de Dieu. (…)
 
   Désespérer est plus funeste que pécher. Ainsi Judas le traître était faible et n’avait pas l’expérience du combat. L’ennemi se jeta sur lui qui désespérait, et lui passa la corde au cou (cf. Mt 27,5). Mais Pierre, cette pierre solide, renversé après une terrible chute, ne se laissa pas aller ni ne s’abandonna au désespoir, car il avait l’expérience du combat. Il se reprit. D’un cœur affligé et humilié, il versa des larmes fort amères (cf. Mt 26,75). Voyant cela, notre ennemi, les yeux brûlés comme des flammes très vives, recula aussitôt et s’enfuit au loin en poussant de grands cris.
" Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera "