Bienvenue

Bienvenue sur le site de JeCroisRadio.

Vous trouverez ici de la musique (via le player ci-dessous à droite de cette page) qui vous permettra d'accompagner vos moments de louanges.

Vous pourrez aussi lire les textes et les lectures du jour suivies d'une réflexion ou d'un commentaire lié aux textes.

Avec une volonté de partage d'une foi commune en Notre Seigneur et Père qui nous accompagne et nous suit.

N'hésitez pas à partager et à commenter.

mardi 4 septembre 2018

Mardi 4 septembre : "Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu"

Première lecture

« L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu. Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen » (1 Co 2, 10b-16)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
    l’Esprit scrute le fond de toutes choses,
même les profondeurs de Dieu.
    Qui donc, parmi les hommes, sait ce qu’il y a dans l’homme,
sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ?
De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu,
sinon l’Esprit de Dieu.
    Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu,
mais l’Esprit qui vient de Dieu,
et ainsi nous avons conscience
des dons que Dieu nous a accordés.
    Nous disons cela avec un langage
que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine,
mais que nous apprenons de l’Esprit ;
nous comparons entre elles les réalités spirituelles.
    L’homme, par ses seules capacités,
n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ;
pour lui ce n’est que folie,
et il ne peut pas comprendre,
car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose.
    Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen,
mais lui, personne ne peut l’y soumettre.
    Car il est écrit :
Qui a connu la pensée du Seigneur
et qui pourra l’instruire ?

Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 144 (145), 8-9, 10-11, 12-13ab, 13cd-14)
R/ Le Seigneur est juste en toutes ses voies. (Ps 144, 17a)
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.


Évangile

« Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu » (Lc 4, 31-37)
Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée,
et il y enseignait, le jour du sabbat.
    On était frappé par son enseignement
car sa parole était pleine d’autorité.
    Or, il y avait dans la synagogue
un homme possédé par l’esprit d’un démon impur,
qui se mit à crier d’une voix forte :
    « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
    Jésus le menaça :
« Silence ! Sors de cet homme. »
Alors le démon projeta l’homme en plein milieu
et sortit de lui sans lui faire aucun mal.
    Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux :
« Quelle est cette parole ?
Il commande avec autorité et puissance
aux esprits impurs,
et ils sortent ! »
    Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Anne-Pauline Jarry (regnumchristi.fr) :

   « Il commande avec autorité et puissance (…) »
Le mot autorité ainsi que des synonymes de ce terme reviennent plusieurs fois dans ce texte : puissance, autorité, le ton de la menace, l’impératif ainsi que l’effroi que cela suscite, tout cela montre que, dans cet épisode, Jésus se montre en maître et même en chef de guerre. Il inspire la crainte. Cette démonstration est assez exceptionnelle. Les nombreux miracles de Jésus suscitent davantage le sentiment d’admiration ou sont associés à la compassion et la miséricorde. Il faut donc souligner que Jésus emploie rarement ce ton, seulement lorsqu’il est face au mal, c’est-à-dire à Satan. Il n’y a pas de complaisance possible, pas de miséricorde, pas de nuance dans cette condamnation sans appel et tout de suite mise à exécution.

   « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
L’autorité vient du nom du Christ. Avant sa mort, peu le reconnaissent comme fils de Dieu et, hormis saint Pierre (Cf. Mt 16, 16), seuls d’autres possédés le nomment ainsi (Cf. Mt 8, 29). Ne minimisons pas le poids du nom de Dieu et de son Fils. C’est en son nom que les apôtres guérissent. N’oublions pas de chérir le nom du Christ, et croyons en la puissance de son invocation. L’invoquer, c’est convoquer son regard sur notre vie, sa puissance sur le mal que nous voulons combattre. Puissions-nous avoir son nom sur nos lèvres et dans notre âme pendant notre journée.

   « Silence ! »
Le Christ impose le silence aux démons parce qu’ils appartiennent au prince du mensonge. Et aussi parce que c’est dans le silence que la vérité apparaît, que le discernement du bien et du mal se révèle. Le silence intérieur est un besoin impérieux de notre âme. Il faut faire taire, et non pas à moitié, les voix du tentateur, faire preuve d’autant d’autorité que le Christ face à elles. Et ne pas céder à la complaisance des voix des sirènes est parfois si dur ! L’exigence du silence se comprend aussi parce que faire silence est aussi le moyen pour nous de faire un examen de conscience juste, de discerner dans la paix le chemin qui mène au Christ et le visage du mal, qui a parfois toute l’apparence du bien.

Anne-Pauline Jarry (regnumchristi.fr)



lundi 3 septembre 2018

Lundi 3 septembre : "Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays"

Première lecture

« Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié » (1 Co 2, 1-5)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

    Frères,
quand je suis venu chez vous,
je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu
avec le prestige du langage ou de la sagesse.
    Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre
que Jésus Christ, ce Messie crucifié.
    Et c’est dans la faiblesse,
craintif et tout tremblant,
que je me suis présenté à vous.
    Mon langage, ma proclamation de l’Évangile,
n’avaient rien d’un langage
de sagesse qui veut convaincre ;
mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient,
    pour que votre foi repose, non pas sur la sagesse des hommes,
mais sur la puissance de Dieu.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 97-98, 99-100, 101-102)
R/ De quel amour, Seigneur, j’aime ta loi ! (Ps 118, 97a)
De quel amour j’aime ta loi :
tout le jour je la médite !
Je surpasse en habileté mes ennemis,
car je fais miennes pour toujours tes volontés.
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,
car je médite tes exigences.
Je surpasse en intelligence les anciens,
car je garde tes préceptes.
Des chemins du mal, je détourne mes pas,
afin d’observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux pas m’écarter,
car c’est toi qui m’enseignes.

Évangile

« Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays » (Lc 4, 16-30)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit du Seigneur est sur moi ;
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Alléluia. (Lc 4, 18ac)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

          En ce temps-là,
   Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude,
il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
  On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
  L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par
l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,

  annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
  Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
  Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit
ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »
  Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
  Mais il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
“Médecin, guéris-toi toi-même”,
et me dire :
“Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” »
   Puis il ajouta :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
  En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi
le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
  pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
  Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
          À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
         Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
         Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.

           – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé David AMADO i Fernández
(Barcelona, Espagne)
source evangeli.net

Aujourd'hui, «cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit» (Lc 4,21). Avec ces paroles Jésus commente dans la synagogue de Nazareth le texte d'Isaïe: «L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction» (Lc 4,18) Ces paroles ont une signification qui dépasse le moment exact auquel elles furent prononcées. L'Esprit Saint habite dans la plénitude à l'intérieur du Christ et c'est Lui qui le transmet aux croyants.

Mais, en plus, toutes les paroles de l'Évangile ont une actualité qui est éternelle. Elles sont éternelles car elles ont été prononcées par l'Éternel, et elles sont toujours d'actualité car Dieu fait qu'elles s'accomplissent à toute époque. Quand nous écoutons la Parole de Dieu nous devons la recevoir non pas comme un discours humain, mais comme une parole qui a le pouvoir de nous transformer. Dieu ne parle pas à nos oreilles, il parle à notre cœur. Tout ce qu'Il dit est profondément rempli de sagesse et d'amour. La parole de Dieu est une source inépuisable de vie: «Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source» (Saint Ephrem). Ses paroles sortent du cœur de Dieu. Et, de ce même cœur, du sein de la Trinité Jésus, Verbe du Père, est venu aux hommes.

C'est pour cela que chaque jour, quand nous entendons l'évangile, nous devons nous dire ce que disait Marie: «qu'il me soit fait selon votre parole» (Lc 1,38) et là Dieu nous répondra: Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. Mais, pour que cette Parole soit efficace sur nous, il faut nous détacher de tout préjugé. Les contemporains de Jésus ne l'ont pas compris parce qu'ils le regardaient avec les yeux humains: «N'est-ce pas là le fils de Joseph?» (Mc 4,22). Ils voyaient l'humanité du Christ mais ils n'ont jamais constaté sa divinité. A chaque fois que nous écoutons la Parole de Dieu, au-delà du style littéraire, de la beauté du texte ou de la particularité de la situation, nous devons savoir que c'est Dieu Lui-même qui nous parle.
 
Abbé David AMADO i Fernández
(Barcelona, Espagne)
 
" Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre "

dimanche 2 septembre 2018

Dimanche 2 septembre : "Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes"

Première lecture

« Vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne… vous garderez les commandements du Seigneur » (Dt 4, 1-2.6-8)
Lecture du livre du Deutéronome

Moïse disait au peuple :
    « Maintenant, Israël, écoute les décrets et les ordonnances
que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique.
Ainsi vous vivrez, vous entrerez, pour en prendre possession,
dans le pays que vous donne le Seigneur, le Dieu de vos pères.
    Vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne,
et vous n’y enlèverez rien,
mais vous garderez les commandements du Seigneur votre Dieu
tels que je vous les prescris.
    Vous les garderez, vous les mettrez en pratique ;
ils seront votre sagesse et votre intelligence
aux yeux de tous les peuples.
Quand ceux-ci entendront parler de tous ces décrets,
ils s’écrieront :
‘Il n’y a pas un peuple sage et intelligent
comme cette grande nation !’
    Quelle est en effet la grande nation
dont les dieux soient aussi proches
que le Seigneur notre Dieu est proche de nous
chaque fois que nous l’invoquons ?
    Et quelle est la grande nation
dont les décrets et les ordonnances soient aussi justes
que toute cette Loi que je vous donne aujourd’hui ? »
    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5)
R/ Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? (Ps 14, 1a)
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Deuxième lecture

« Mettez la Parole en pratique » (Jc 1, 17-18.21b-22.27)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Mes frères bien-aimés,
    les présents les meilleurs, les dons parfaits,
proviennent tous d’en haut,
ils descendent d’auprès du Père des lumières,
lui qui n’est pas, comme les astres,
sujet au mouvement périodique ni aux éclipses.
    Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.
    Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ;
c’est elle qui peut sauver vos âmes.
    Mettez la Parole en pratique,
ne vous contentez pas de l’écouter :
ce serait vous faire illusion.
    Devant Dieu notre Père,
un comportement religieux pur et sans souillure,
c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse,
et de se garder sans tache au milieu du monde.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-8.14-15.21-23)
Alléluia. Alléluia.
Le Père a voulu nous engendrer par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.
Alléluia. (Jc 1, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem,
se réunissent auprès de Jésus,
    et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas
avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.
    – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs,
se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger,
par attachement à la tradition des anciens ;
    et au retour du marché,
ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau,
et ils sont attachés encore par tradition
à beaucoup d’autres pratiques :
lavage de coupes, de carafes et de plats.
    Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus :
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas
la tradition des anciens ?
Ils prennent leurs repas avec des mains impures. »
    Jésus leur répondit :
« Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites,
ainsi qu’il est écrit :
Ce peuple m’honore des lèvres,
mais son cœur est loin de moi.
    C’est en vain qu’ils me rendent un culte ;
les doctrines qu’ils enseignent
ne sont que des préceptes humains.

    Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu,
pour vous attacher à la tradition des hommes. »
    Appelant de nouveau la foule, il lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
    Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
    Il disait encore à ses disciples, à l’écart de la foule :
« C’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
    adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
    Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Maximilien Kolbe (1894-1941)
franciscain, martyr
Entretiens spirituels inédits (trad. Eds. Lethielleux)

   La vie intérieure est une chose primordiale... La vie active est la conséquence de la vie intérieure et n'a de valeur que si elle en dépend. On voudrait tout faire le mieux possible, avec perfection. Mais si ce n'est pas relié à la vie intérieure, cela ne sert de rien. Toute la valeur de notre vie et de notre activité relève de la vie intérieure, la vie de l'amour de Dieu et de la Vierge Marie, l'Immaculée, pas de théories ni de douceurs, mais la pratique d'un amour qui consiste dans l'union de notre volonté à la volonté de l'Immaculée.

   Avant tout et par-dessus tout, nous devons approfondir cette vie intérieure. S'il s'agit vraiment de la vie spirituelle, les moyens surnaturels sont nécessaires. La prière, la prière et seulement la prière est nécessaire pour entretenir la vie intérieure et son épanouissement ; le recueillement intérieur est nécessaire.
   Ne soyons pas inquiets pour des choses sans nécessité, mais doucement et dans la paix, essayons de garder le recueillement de l'esprit et d'être prêts à la grâce de Dieu. Voilà pourquoi le silence nous aide.


" Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur "

samedi 1 septembre 2018

Pour éviter la prison, il accepte de faire les chemins de Compostelle


Âgé de 22 ans, un jeune italien avait été arrêté après avoir commis quelques délits sous l’effet de drogues. Fait rare voire unique, le juge n’a pas envoyé ce jeune homme derrière les barreaux… « Au lieu de t’envoyer en prison, je préfère que tu ailles en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle », a proposé le juge de Venise au jeune délinquant, quelques mois avant qu’il ne comparaisse devant un tribunal.

L’accusé a accepté et a pris la route. Résultat : parce qu’il a effectué un pèlerinage à pied de 1.500 kilomètres au sanctuaire espagnol de Saint-Jacques de Compostelle, le juge a considéré que le jeune homme avait fidèlement appliqué une peine de réinsertion originale et unique. Une étonnante histoire de réinsertion et de cheminement personnel.

Lire l'intégralité de l'article

Samedi 1er septembre : "Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie de ton seigneur"

Première lecture

« Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi » (1 Co 1, 26-31)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien :
parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes,
ni de gens puissants ou de haute naissance.
    Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi,
pour couvrir de confusion les sages ;
ce qu’il y a de faible dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi,
pour couvrir de confusion ce qui est fort ;
    ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde,
ce qui n’est pas,
voilà ce que Dieu a choisi,
pour réduire à rien ce qui est ;
    ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu.
    C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus,
lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu,
justice, sanctification, rédemption.
    Ainsi, comme il est écrit :
Celui qui veut être fier,
qu’il mette sa fierté dans le Seigneur.


            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 32 (33), 12-13, 18-19, 20-21)
R/ Heureux le peuple
que le Seigneur s’est choisi pour domaine.
(cf. Ps 32, 12)
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.


Évangile

« Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie de ton seigneur » (Mt 25, 14-30)
Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Un homme qui partait en voyage
appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
    À l’un il remit une somme de cinq talents,
à un autre deux talents,
au troisième un seul talent,
à chacun selon ses capacités.
Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents
s’en alla pour les faire valoir
et en gagna cinq autres.
    De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.
    Mais celui qui n’en avait reçu qu’un
alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
    Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint
et il leur demanda des comptes.
    Celui qui avait reçu cinq talents
s’approcha, présenta cinq autres talents
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié cinq talents ;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”
    Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié deux talents ;
voilà, j’en ai gagné deux autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”
    Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
je savais que tu es un homme dur :
tu moissonnes là où tu n’as pas semé,
tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
    J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
    Son maître lui répliqua :
“Serviteur mauvais et paresseux,
tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
    Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
    Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix.
    À celui qui a, on donnera encore,
et il sera dans l’abondance ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »
            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Albert SOLS i Lúcia
(Barcelona, Espagne)
source evangeli.net

Aujourd'hui, nous contemplons la parabole des talents. Nous constatons un changement de style dans le message de Jésus: l'annonce du Royaume ne se limite plus à nous signaler son approche mais plutôt à nous raconter ce qu'il contient par des descriptions: c'est l'heure des paraboles!

Un grand homme décide d'entreprendre un long voyage, et confie tout son patrimoine à ses serviteurs. Il aurait pu en effet le répartir en parties égales, mais ne l'a pas fait ainsi. Il donne à chacun selon ses capacités (cinq, deux et un talent). Avec cet argent chaque serviteur peut capitaliser le début d'un commerce. Les deux premiers se lancent dans l'administration de leurs dépôts, mais le troisième, par crainte ou par paresse, préfère le garder en évitant tout investissement: il s'est enfermé dans le confort de sa pauvreté.

Le Seigneur revient et exige qu'on lui rende des comptes (cf. Mt 25,19). Il récompense le courage des deux premiers qui avaient doublé les sommes qu'il leur avait confiées. Sa réaction envers le serviteur “prudent” fut tout autre.

Deux mille ans après, le message de cette parabole est toujours d'actualité. Les démocraties modernes se dirigent vers une séparation progressive entre l'Église et l'État. Cela n'est pas mauvais, au contraire. Néanmoins, cette mentalité globale et progressive cache un effet secondaire, dangereux pour les chrétiens: devenir l'image vivante du troisième serviteur qui se fait réprimander sévèrement par son Maître (figure biblique de Dieu le Père). Sans aucune malice, par confort ou par crainte, nous courons le risque de cacher et réduire notre foi chrétienne aux membres de notre famille et amis intimes. On ne peut pas se contenter d'une simple lecture et d'une contemplation stérile de l'Évangile. Nous devons gérer avec courage, et en prenant des risques, notre vocation chrétienne dans notre milieu social et professionnel, en proclamant le Christ par des paroles et par des témoignages.

Saint Augustin dit: «Nous qui prêchons la parole de Dieu aux peuples nous ne sommes pas si éloignés de la condition humaine et de la réflexion appuyée sur la foi au point de ne plus voir nos dangers. Mais cela nous console de savoir que là où il y a des dangers à cause de notre ministère, là aussi nous avons l'aide de vos prières».

Abbé Albert SOLS i Lúcia
(Barcelona, Espagne)

" tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup "