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lundi 30 septembre 2019

Lundi 30 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand"

Première lecture

« Voici que je sauve mon peuple, en le ramenant du pays de l’orient et du pays de l’occident » (Za 8, 1-8)
Lecture du livre du prophète Zacharie

Parole du Seigneur de l’univers :
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
J’éprouve pour Sion un amour jaloux,
j’ai pour elle une ardeur passionnée.
    Ainsi parle le Seigneur :
Je suis revenu vers Sion,
et je fixerai ma demeure au milieu de Jérusalem.
Jérusalem s’appellera : « Ville de la loyauté »,
et la montagne du Seigneur de l’univers :
« Montagne sainte ».
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Les vieux et les vieilles
reviendront s’asseoir sur les places de Jérusalem,
le bâton à la main, à cause de leur grand âge ;
    les places de la ville
seront pleines de petits garçons et de petites filles
qui viendront y jouer.
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Si tout cela paraît une merveille
aux yeux des survivants de ce temps-là,
ce sera aussi une merveille à mes yeux
– oracle du Seigneur de l’univers.
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Voici que je sauve mon peuple,
en le ramenant du pays de l’orient et du pays de l’occident.
    Je les ferai venir
pour qu’ils demeurent au milieu de Jérusalem.
Ils seront mon peuple,
et moi, je serai leur Dieu,
dans la loyauté et dans la justice.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 101 (102), 16-18, 19-21, 29.22-23)
R/ Le Seigneur rebâtira Sion,
il apparaîtra dans sa gloire.
(cf. Ps 101, 17)
Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
il se tournera vers la prière du spolié,
il n’aura pas méprisé sa prière.
Que cela soit écrit pour l’âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ;
du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »
Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.
On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.

Évangile

« Le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand » (Lc 9, 46-50)
Alléluia. Alléluia.
Le Fils de l’homme est venu pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Alléluia. (cf. Mc 10, 45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    une discussion survint entre les disciples
pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand.
    Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur,
prit un enfant, le plaça à côté de lui
    et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom cet enfant,
il m’accueille, moi.
Et celui qui m’accueille
accueille celui qui m’a envoyé.
En effet, le plus petit d’entre vous tous,
c’est celui-là qui est grand. »
    Jean, l’un des Douze, dit à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser des démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il ne marche pas à ta suite avec nous. »
    Jésus lui répondit :
« Ne l’en empêchez pas :
qui n’est pas contre vous est pour vous. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Prof. Dr. Mgr. Lluís CLAVELL
(Roma, Italie)
 
Aujourd'hui, sur la route de Jérusalem pour aller vers sa passion une discussion «s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux» (Lc 9,46). Tous les jours, les médias ainsi que nos conversations sont remplis de commentaires sur l'importance des personnes: des autres et de nous-mêmes également. Cette logique humaine provoque un désir de réussite, d'être reconnu, apprécié, remercié, et un manque de paix quand tout cela n'arrive pas.

La réponse de Jésus aux réflexions —et peut-être aussi aux commentaires— des disciples nous rappelle la façon d'agir des anciens prophètes. D'abord les gestes ensuite viennent les paroles. Jésus «prit un enfant, le plaça à côté de lui» (Lc 9,47). Ensuite vient l'enseignement «Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand» (Lc 9,48). —Jésus pourquoi est-ce que nous avons tant de mal à accepter que ceci n'est pas une Utopie pour ceux qui ne sont pas impliqués dans le trafic d'une tâche intense, où les coups des uns contre les autres ne manquent pas et qu'avec ta grâce nous pouvons tous vivre cela? Si nous le faisions nous aurions plus de paix intérieure et nous travaillerions avec plus de calme et de joie.

Cette attitude est aussi une source de joie, cela nous permet de constater que d'autres travaillent bien pour Dieu, avec un style différent du nôtre, mais toujours au nom de Jésus. Les disciples voulaient empêcher cela. En revanche, Jésus défend les autres. À nouveau, le fait de nous sentir fils de Dieu, petit fils de Dieu, nous permet d'ouvrir notre cœur vers les autres et de grandir dans la paix, la joie et la reconnaissance. Ces enseignements ont valu à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus le titre de Docteur de l'Église: dans son livre Histoire d'une âme, elle admire le beau jardin qu'est l'Église, et elle se contente d'être une petite fleur. A coté des grands saints –des roses et des lys– il y a les petites fleurs –les marguerites et les violettes— qui sont destinées à faire plaisir aux yeux de Dieu quand il tourne son regard vers la Terre.

dimanche 29 septembre 2019

Dimanche 29 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance"

Première lecture

« La bande des vautrés n’existera plus » (Am 6, 1a.4-7)
Lecture du livre du prophète Amos
Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
    Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Sion,
et à ceux qui se croient en sécurité
sur la montagne de Samarie.
    Couchés sur des lits d’ivoire,
vautrés sur leurs divans,
ils mangent les agneaux du troupeau,
les veaux les plus tendres de l’étable ;
    ils improvisent au son de la harpe,
ils inventent, comme David, des instruments de musique ;
    ils boivent le vin à même les amphores,
ils se frottent avec des parfums de luxe,
mais ils ne se tourmentent guère du désastre d’Israël !
    C’est pourquoi maintenant ils vont être déportés,
ils seront les premiers des déportés ;
et la bande des vautrés n’existera plus.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 145 (146), 6c.7, 8.9a, 9bc-10)
R/ Chante, ô mon âme,
la louange du Seigneur !
ou : Alléluia !
(Ps 145, 1b)
Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.
Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

Deuxième lecture

« Garde le commandement jusqu’à la Manifestation du Seigneur » (1 Tm 6, 11-16)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Toi, homme de Dieu,
recherche la justice, la piété, la foi, la charité,
la persévérance et la douceur.
    Mène le bon combat, celui de la foi,
empare-toi de la vie éternelle !
C’est à elle que tu as été appelé,
c’est pour elle que tu as prononcé ta belle profession de foi
devant de nombreux témoins.
    Et maintenant, en présence de Dieu qui donne vie à tous les êtres,
et en présence du Christ Jésus
qui a témoigné devant Ponce Pilate par une belle affirmation,
voici ce que je t’ordonne :
    garde le commandement du Seigneur,
en demeurant sans tache, irréprochable
jusqu’à la Manifestation de notre Seigneur Jésus Christ.
    Celui qui le fera paraître aux temps fixés, c’est Dieu,
Souverain unique et bienheureux,
Roi des rois et Seigneur des seigneurs,
    lui seul possède l’immortalité,
habite une lumière inaccessible ;
aucun homme ne l’a jamais vu,
et nul ne peut le voir.
À lui, honneur et puissance éternelle. Amen.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance » (Lc 16, 19-31)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche,
pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.
Alléluia. (cf. 2 Co 8, 9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait aux pharisiens :
    « Il y avait un homme riche,
vêtu de pourpre et de lin fin,
qui faisait chaque jour des festins somptueux.
    Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare,
qui était couvert d’ulcères.
    Il aurait bien voulu se rassasier
de ce qui tombait de la table du riche ;
mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.
    Or le pauvre mourut,
et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.
Le riche mourut aussi,
et on l’enterra.
    Au séjour des morts, il était en proie à la torture ;
levant les yeux, il vit Abraham de loin
et Lazare tout près de lui.
    Alors il cria :
‘Père Abraham, prends pitié de moi
et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau
pour me rafraîchir la langue,
car je souffre terriblement dans cette fournaise.
    – Mon enfant, répondit Abraham,
rappelle-toi :
tu as reçu le bonheur pendant ta vie,
et Lazare, le malheur pendant la sienne.
Maintenant, lui, il trouve ici la consolation,
et toi, la souffrance.
    Et en plus de tout cela, un grand abîme
a été établi entre vous et nous,
pour que ceux qui voudraient passer vers vous
ne le puissent pas,
et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.’
    Le riche répliqua :
‘Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare
dans la maison de mon père.
    En effet, j’ai cinq frères :
qu’il leur porte son témoignage,
de peur qu’eux aussi ne viennent
dans ce lieu de torture !’
    Abraham lui dit :
‘Ils ont Moïse et les Prophètes :
qu’ils les écoutent !
    – Non, père Abraham, dit-il,
mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver,
ils se convertiront.’
    Abraham répondit :
‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes,
quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts :
ils ne seront pas convaincus.’ »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Augustin (354-430) évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 85 ; CCL 39, 1178 (trad. Orval rev.)
« Dieu regarde le cœur » (1S 16,7)

Est-ce que ce pauvre a été reçu par les anges à cause du seul mérite de sa pauvreté ? Et le riche a-t-il été livré aux tourments par la seule faute de sa richesse ? Non : comprenons-le bien, c'est l'humilité qui a été honorée dans le pauvre, et l'orgueil condamné dans le riche.

   Voici, en bref, la preuve que ce ne sont pas les richesses mais l'orgueil qui a valu au riche son châtiment. Le pauvre a donc été porté dans le sein d'Abraham ; mais l'Écriture dit d'Abraham qu'il avait beaucoup d'or et d'argent et qu'il était riche sur terre (Gn 13,2). Si tout riche est envoyé dans les tourments, comment Abraham a-t-il pu devancer le pauvre pour le recevoir dans son sein ? C'est qu'Abraham, au milieu de ses richesses, était pauvre, humble, respectueux et obéissant à tous les ordres de Dieu. Il tenait ses richesses pour si peu de choses que, lorsque Dieu le lui a demandé, il a accepté d'offrir en sacrifice son fils à qui il destinait ces richesses (Gn 22,4).

   Apprenez donc à être pauvres et dans le besoin, soit que vous possédiez quelque chose en ce monde, soit que vous ne possédiez rien. Car on trouve des mendiants remplis d'orgueil et des riches qui confessent leurs péchés. « Dieu résiste aux orgueilleux », qu'ils soient couverts de soie ou de haillons, « mais il donne sa grâce aux humbles » (Jc 4,6), qu'ils possèdent ou non les biens de ce monde. Dieu regarde l'intérieur ; c'est là qu'il pèse, là qu'il examine.


samedi 28 septembre 2019

Samedi 28 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Les disciples avaient peur de l’interroger sur cette parole"

Première lecture

« Voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi » (Za 2, 5-9.14-15a)
Lecture du livre de Zacharie le prophète

Moi, Zacharie,
    je levai les yeux et voici ce que j’ai vu :
un homme qui tenait à la main une chaîne d’arpenteur.
    Je lui demandai :
« Où vas-tu ? »
Il me répondit :
« Je vais mesurer Jérusalem,
pour voir quelle est sa largeur
et quelle est sa longueur. »
    L’ange qui me parlait était en train de sortir,
lorsqu’un autre ange sortit le rejoindre
    et lui dit :
Cours, et dis à ce jeune homme :
Jérusalem doit rester une ville ouverte,
à cause de la quantité d’hommes et de bétail
qui la peupleront.
    Quant à moi, je serai pour elle
– oracle du Seigneur –
une muraille de feu qui l’entoure,
et je serai sa gloire au milieu d’elle.
    Chante et réjouis-toi, fille de Sion ;
voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi
– oracle du Seigneur.
    Ce jour-là, des nations nombreuses
s’attacheront au Seigneur ;
elles seront pour moi un peuple,
et j’habiterai au milieu de toi.
Alors tu sauras que le Seigneur de l’univers
m’a envoyé vers toi.

            – Parole du Seigneur.

Cantique

(Jr 31, 10, 11-12ab, 13)
R/ Le Seigneur nous garde,
comme un berger son troupeau.
(cf. Jr 31, 10d)
Écoutez, nations, la parole du Seigneur !
Annoncez dans les îles lointaines :
« Celui qui dispersa Israël le rassemble,
il le garde, comme un berger son troupeau.
« Le Seigneur a libéré Jacob,
l’a racheté des mains d’un plus fort.
Ils viennent, criant de joie, sur les hauteurs de Sion :
ils affluent vers les biens du Seigneur.
« La jeune fille se réjouit, elle danse ;
jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble !
Je change leur deuil en joie,
les réjouis, les console après la peine. »

Évangile

« Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Les disciples avaient peur de l’interroger sur cette parole » (Lc 9, 43b-45)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme tout le monde était dans l’admiration
devant tout ce qu’il faisait,
Jésus dit à ses disciples :
    « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant :
le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »
    Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole,
elle leur était voilée,
si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens,
et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Antoni CAROL i Hostench
(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui, après plus de deux mille ans, l'annonce de la passion de Jésus continue de nous provoquer. Que l'Auteur de la Vie annonce qu'Il sera livré entre les mains de ceux-là même pour qui Il est venu tout donner, voilà qui est clairement provocateur. L'on pourrait dire: ce n'était pas nécessaire, c'était exagéré. Nous négligeons toujours le poids qui accable le cœur du Christ, notre péché, le plus radical des maux, la cause et l'effet de ce que nous nous mettons à la place de Dieu. Plus encore, de ce que nous ne nous laissons pas aimer par Dieu et nous efforçons de demeurer dans nos courtes vues et l'immédiateté de notre présent. Il nous est aussi nécessaire de nous reconnaître pécheurs que d'admettre que Dieu nous aime dans son Fils Jésus-Christ. En fin de compte, nous sommes comme les disciples, qui «ne comprenaient pas cette parole; elle était voilée pour eux, afin qu'ils n'en eussent pas le sens; et ils craignaient de l'interroger à ce sujet» (Lc 9,45).

Disons-le avec une image: au Ciel, nous pourrons trouver tous les vices et tous les péchés sauf l'orgueil, car l'orgueilleux ne reconnaît jamais ses fautes et ne se laisse pas pardonner par un Dieu qui aime au point de mourir pour nous. Dans l'enfer, nous pourrons trouver toutes les vertus, moins l'humilité, car la personne humble se connaît vraiment et sait très bien que, sans la grâce de Dieu, elle ne peut pas ne pas L'offenser, ni correspondre à sa Bonté.

L'une des clés de la sagesse chrétienne est de reconnaître la grandeur et l'immensité de l'Amour de Dieu, tout en admettant notre petitesse et la vilénie de notre péché. Que nous sommes lents à comprendre! Le jour où nous découvrirons que l'Amour de Dieu nous était si proche, nous dirons comme saint Augustin, avec des larmes d’Amour: «Je t'ai aimé bien tard, mon Dieu!». Ce jour pourrait être aujourd'hui. Ce jour peut être aujourd'hui. Pourquoi pas?
 
" les disciples ne comprenaient pas cette parole "

vendredi 27 septembre 2019

Vendredi 27 septembre, Lectueres & Méditation du jour : "Tu es le Christ, le Messie de Dieu. – Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup"

Première lecture

« Encore un peu de temps, et j’emplirai de gloire cette Maison » (Ag 1, 15b – 2, 9)
Lecture du livre du prophète Aggée

La deuxième année du règne de Darius,
    le vingt et unième jour du septième mois,
la parole du Seigneur se fit entendre
par l’intermédiaire du prophète Aggée :
    « Va parler à Zorobabel, fils de Salathiel, gouverneur de Juda,
à Josué, fils de Josédeq, le grand prêtre, et au reste du peuple.
Tu leur diras :
    Reste-t-il encore parmi vous
quelqu’un qui ait vu cette Maison
dans sa gloire première ?
Eh bien ! Qu’est-ce que vous voyez maintenant ?
N’est-elle pas devant vous réduite à rien ?
    Mais à présent, courage, Zorobabel !
– oracle du Seigneur.
Courage, Josué fils de Josédeq, grand prêtre !
Courage, tout le peuple du pays !
– oracle du Seigneur.
Au travail ! Je suis avec vous
– oracle du Seigneur de l’univers –,
    selon l’engagement que j’ai pris envers vous
à votre sortie d’Égypte.
Mon esprit se tient au milieu de vous :
Ne craignez pas !
    Encore un peu de temps
– déclare le Seigneur de l’univers –,
et je vais ébranler le ciel et la terre,
la mer et la terre ferme.
    Je vais mettre en branle toutes les nations,
leurs trésors afflueront ici,
et j’emplirai de gloire cette Maison
– déclare le Seigneur de l’univers.
    L’argent est à moi, l’or est à moi
– oracle du Seigneur de l’univers.
    La gloire future de cette Maison
surpassera la première
et dans ce lieu, je vous ferai don de la paix,
– oracle du Seigneur de l’univers. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 42 (43), 1, 2, 3, 4)
R/ Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !
(Ps 42, 5bc)
Rends-moi justice, ô mon Dieu, défends ma cause
contre un peuple sans foi ;
de l’homme qui ruse et trahit,
libère-moi.
C’est toi, Dieu, ma forteresse :
pourquoi me rejeter ?
Pourquoi vais-je assombri,
pressé par l’ennemi ?
Envoie ta lumière et ta vérité :
qu’elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu’en ta demeure.
J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu !

Évangile

« Tu es le Christ, le Messie de Dieu. – Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Lc 9, 18-22)
Alléluia. Alléluia. 
Le Fils de l’homme est venu pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Alléluia. (cf. Mc 10, 45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart.
Comme ses disciples étaient là,
il les interrogea :
« Au dire des foules, qui suis-je ? »
    Ils répondirent :
« Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ;
et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »
    Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Pierre prit la parole et dit :
« Le Christ, le Messie de Dieu. »
    Mais Jésus, avec autorité,
leur défendit vivement de le dire à personne,
    et déclara :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Jeanne Mendras, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

1. À la différence de Marc et de Matthieu, Luc introduit ce passage par ce verset : « En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. » À deux autres moments dans son Évangile, Luc mentionne la prière de Jésus, il s’agit du baptême du Christ et de l’appel des douze apôtres. Nous savons que cette prière du Christ qu’il nous transmet dans le Notre Père est une communion de sa volonté à celle du Père et un cœur à cœur avec le Père. En mentionnant la prière de Jésus, Luc nous invite à reconnaître dans ce passage un moment fondamental dans la révélation que le Fils nous fait en intime union avec le Père, étant son Verbe, sa parole faite chair. Il s’agit de la Passion qu’il va devoir vivre.

2. Saint Pierre professe que Jésus est le Messie, il n’a pas encore vécu l’épreuve de la Passion. Sa foi, fruit du travail de l’Esprit en lui, n’a pas encore dû se confronter aux expériences humaines les plus dures, d’où son rejet de la Passion du Christ en Matthieu et en Marc et sa trahison au début de la Passion du Christ. À l’image de saint Pierre, nous aussi nous sommes interpellés par le Christ pour faire jaillir en nous le don de la foi. « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » C’est comme un appel à le reconnaître toujours plus dans notre vie comme celui qui est la vie et qui nous sauve, même si nous ne savons pas encore bien comment ni par quels chemins.

Comme saint Pierre, Jésus nous guide sur le chemin de la foi et nous prépare aux dénouements inconcevables selon les pensées humaines où débouchera notre foi. Luc nous fait entrevoir les combats auxquels notre foi en Dieu est confrontée au milieu des situations douloureuses, quand nous expérimentons l’abandon de Dieu, l’écroulement de nos certitudes, l’expérience de la force du mal par-delà celle du bien, la force du désespoir face à des situations de morts, etc. Notre foi est bien ébranlée et mise à rude épreuve. Ce passage correspond justement à cette articulation entre la foi et l’expérience de la Passion que tout chrétien, à l’image du Christ, traverse. L’expérience du Christ ressuscité ne passera que par cette confrontation dans notre propre chair.

Ces paroles du Christ sont donc une promesse, certes inquiétante, mais source d’espérance car elle annonce la Résurrection en même temps que la Passion. C’est de l’expérience du mystère pascal que nous sommes appelés à témoigner en son temps. Laissons le Christ nous dépouiller de nous-mêmes et nous amener à entrer dans ce mystère pascal pour en sortir revêtus de sa personne et là il ouvrira notre bouche pour témoigner qu’il est le Messie, le Fils du Dieu vivant qui est venu pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en plénitude !

" Tu es le Christ, le Messie de Dieu. "

mercredi 25 septembre 2019

Jeudi 26 septembre, Lectures & Méditaiton du jour : "Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ?"

Première lecture

« Rapportez du bois pour rebâtir la maison de Dieu. Je prendrai plaisir à y demeurer » (Ag 1, 1-8)
Lecture du livre du prophète Aggée

La deuxième année du règne de Darius,
le premier jour du sixième mois,
la parole du Seigneur fut adressée,
par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète,
à Zorobabel fils de Salathiel, gouverneur de Juda,
et à Josué fils de Josédeq, le grand prêtre :
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Ces gens-là disent :
« Le temps n’est pas encore venu
de rebâtir la maison du Seigneur ! »
    Or, voilà ce que dit le Seigneur
par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète :
    Et pour vous, est-ce bien le temps
d’être installés dans vos maisons luxueuses,
alors que ma Maison est en ruine ?
    Et maintenant, ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Rendez votre cœur attentif à vos chemins :
    Vous avez semé beaucoup, mais récolté peu ;
vous mangez, mais sans être rassasiés ;
vous buvez, mais sans être désaltérés ;
vous vous habillez, mais sans vous réchauffer ;
et le salarié met son salaire dans une bourse trouée.
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Rendez votre cœur attentif à vos chemins :
    Allez dans la montagne, rapportez du bois
pour rebâtir la maison de Dieu.
Je prendrai plaisir à y demeurer,
et j’y serai glorifié
– déclare le Seigneur.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 149, 1-2, 3-4, 5-6a.9b)
R/ Le Seigneur aime son peuple !
ou : Alléluia !
(Ps 149, 4a)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l’assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !
Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l’éclat de la victoire.
Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l’heure du triomphe.
Qu’ils proclament les éloges de Dieu,
c’est la fierté de ses fidèles.

Évangile

« Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » (Lc 9, 7-9)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
entendit parler de tout ce qui se passait
et il ne savait que penser.
En effet, certains disaient que Jean le Baptiste
était ressuscité d’entre les morts.
    D’autres disaient :
« C’est le prophète Élie qui est apparu. »
D’autres encore :
« C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. »
    Quant à Hérode, il disait :
« Jean, je l’ai fait décapiter.
Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? »
Et il cherchait à le voir.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Jorge R. BURGOS Rivera SBD
(Cataño, Porto Rico)
 
Aujourd'hui, le texte de l'Évangile nous raconte qu'Hérode voulait rencontrer Jésus (cf. Lc 9,9). Son désir de voir Jésus est inspiré par la curiosité. On parlait beaucoup de Jésus à cause des miracles qu'Il effectuait sur son passage. Beaucoup de personnes parlaient de Lui. La façon de se comporter de Jésus rappelait au peuple la façon de se comporter des prophètes: Elie, Jean le Baptiste, etc. Mais en étant simple curiosité, ce désir ne transcende pas. A un tel point que lorsque Hérode le rencontre Il ne l'impressionne pas (cf. Lc 23,8-11). Son désir s'évanouit quand il se trouve face à face avec Lui, car Jésus refuse de répondre à ses questions. Le silence de Jésus confirme Hérode comme corrompu et dépravé.

Comme Hérode, nous avons sûrement senti, à un moment donné, le désir de voir Jésus. Mais nous ne comptons plus sur Jésus en chair et en os comme Hérode, et pourtant nous comptons sur la présence de Jésus de plusieurs façons. Je veux vous parler de deux d'entre elles.

En premier lieu la tradition de l'Église a fait que le jeudi soit un jour par excellence pour voir Jésus dans l'Eucharistie. Beaucoup d'endroits exposent Jésus-Eucharistie. «L'adoration eucharistique est une manière essentielle d'être avec le Seigneur. Dans l'ostensoir est présent le vrai trésor, et Il nous attend toujours: Il n'est pas là pour Lui mais pour nous» (Benoît XVI). —Approche-toi de Lui afin que tu sois ébloui par sa présence.

En second lieu nous pouvons faire référence à la chanson populaire qui dit «Il est avec nous et nous ne le connaissons pas». Jésus est présent dans tant et tant de nos frères qui se trouvent marginalisés, qui souffrent et qui n'ont personne qui veuille d'eux. Dans son encyclique Dieu est amour, le pape Benoît XVI nous dit: «L'amour du prochain ancré dans l'amour de Dieu est avant tout une tâche pour chacun des fidèles, mais elle en est une également pour toute la communauté ecclésiastique». Ainsi donc, Jésus t'attend, avec ses bras grands ouverts dans les deux cas. Approche-toi!


mardi 24 septembre 2019

Mardi 24 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique"

Première lecture

« Ils achevèrent la construction de la maison de Dieu et les rapatriés célébrèrent la Pâque » (Esd 6, 7-8.12b.14-20)
Lecture du livre d’Esdras

En ces jours-là,
le roi de Perse, Darius, écrivit aux autorités
de la province située à l’ouest de l’Euphrate :
    « Laissez le gouverneur de Juda et les anciens des Juifs
travailler à cette maison de Dieu :
ils doivent la rebâtir sur son emplacement.
    Voici mes ordres concernant votre ligne de conduite
envers les anciens des Juifs
pour la reconstruction de cette maison de Dieu :
les dépenses de ces gens leur seront remboursées,
exactement et sans interruption,
sur les fonds royaux, c’est-à-dire sur l’impôt de la province.
    Moi, Darius, j’ai donné cet ordre.
Qu’il soit strictement exécuté ! »
    Les anciens des Juifs continuèrent avec succès
les travaux de construction,
encouragés par la parole des prophètes Aggée et Zacharie le fils d’Iddo.
Ils achevèrent la construction
conformément à l’ordre du Dieu d’Israël,
selon les décrets de Cyrus et de Darius.
    La maison de Dieu fut achevée le troisième jour du mois nommé Adar,
dans la sixième année du règne de Darius.
    Les fils d’Israël, les prêtres, les lévites et le reste des rapatriés
célébrèrent dans la joie la dédicace de cette maison de Dieu.
    Ils immolèrent, pour cette dédicace,
cent taureaux, deux cents béliers, quatre cents agneaux
et, en sacrifice pour le péché de tout Israël,
douze boucs, d’après le nombre des tribus d’Israël.
    Puis ils installèrent les prêtres selon leurs classes,
et les lévites selon leurs groupes,
pour le service de Dieu à Jérusalem,
suivant les prescriptions du livre de Moïse.
    Les rapatriés célébrèrent la Pâque
le quatorzième jour du premier mois.
    Tous les prêtres et tous les lévites, sans exception, s’étaient purifiés :
tous étaient purs.
Ils immolèrent donc la Pâque pour tous les rapatriés,
pour leurs frères les prêtres, et pour eux-mêmes.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur.
(cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.
C'est là qu'Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.

Évangile

« Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 19-21)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu,
et qui la gardent !
Alléluia. (Lc 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver,
mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui
à cause de la foule.
    On le lui fit savoir :
« Ta mère et tes frères sont là dehors,
qui veulent te voir. »
    Il leur répondit :
« Ma mère et mes frères
sont ceux qui écoutent la parole de Dieu,
et qui la mettent en pratique. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897) carmélite, docteur de l'Église
Derniers Entretiens, 21/08/1897 (OC, Cerf DDB 1996, p. 1102)
 
Elle vivait de foi comme nous

    Que j'aurais bien voulu être prêtre pour prêcher sur la Sainte Vierge ! Une seule fois m'aurait suffi pour dire tout ce que je pense à ce sujet.
 
   J'aurais d'abord fait comprendre à quel point on connaît peu sa vie. Il ne faudrait pas dire des choses invraisemblables ou qu'on ne sait pas ; par exemple que, toute petite, à trois ans, la Sainte Vierge est allée au Temple s'offrir à Dieu avec des sentiments brûlants d'amour et tout à fait extraordinaires ; tandis qu'elle y est peut-être allée tout simplement pour obéir à ses parents... Pour qu'un sermon sur la Sainte Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu'elle vivait de foi comme nous, en donner des preuves par l'Évangile où nous lisons : « Ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait » (Lc 2,50). Et cette autre, non moins mystérieuse : « Ses parents étaient dans l'admiration de ce qu'on disait de lui » (Lc 2,33). Cette admiration suppose un certain étonnement, ne trouvez-vous pas ?
 
   On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus mère que reine, et il ne faut pas dire à cause de ses prérogatives qu'elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu ! que cela est étrange ! Une mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi je pense tout le contraire, je crois qu'elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus. C'est bien de parler de ses prérogatives, mais il ne faut pas dire que cela... Qui sait si quelque âme n'irait pas même jusqu'à sentir alors un certain éloignement pour une créature tellement supérieure et ne se dirait pas : « Si c'est cela, autant aller briller comme on pourra dans un petit coin. »
 
   Ce que la Sainte Vierge a de plus que nous, c'est qu'elle ne pouvait pas pécher, qu'elle était exempte de la tache originelle, mais d'autre part, elle a eu bien moins de chance que nous, puisqu'elle n'a pas eu de Sainte Vierge à aimer, et c'est une telle douceur de plus pour nous.

lundi 23 septembre 2019

Lundi 23 septembre, Lectures & Méditation du jour : "On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière"

Première lecture

« Quiconque fait partie du peuple du Seigneur, qu’il monte à Jérusalem, et qu’il bâtisse la maison du Seigneur » (Esd 1, 1-6)
Lecture du livre d’Esdras

La première année du règne de Cyrus, roi de Perse,
pour que soit accomplie la parole du Seigneur
proclamée par Jérémie,
le Seigneur inspira Cyrus, roi de Perse.
Et celui-ci fit publier dans tout son royaume
– et même consigner par écrit – :
    « Ainsi parle Cyrus, roi de Perse :
Le Seigneur, le Dieu du ciel,
m’a donné tous les royaumes de la terre ;
et il m’a chargé de lui bâtir une maison
à Jérusalem, en Juda.
    Quiconque parmi vous fait partie de son peuple,
que son Dieu soit avec lui,
qu’il monte à Jérusalem, en Juda,
et qu’il bâtisse la maison du Seigneur, le Dieu d’Israël,
le Dieu qui est à Jérusalem.
    En tout lieu où résident ceux qui restent d’Israël,
que la population leur vienne en aide :
qu’on leur fournisse argent, or, dons en nature, bétail,
qu’on y joigne des offrandes volontaires
pour la maison de Dieu qui est à Jérusalem. »
    Alors les chefs de famille de Juda et de Benjamin,
les prêtres et les lévites,
bref, tous ceux à qui Dieu avait inspiré cette décision,
se mirent en route et montèrent à Jérusalem
pour bâtir la maison du Seigneur ;
    tous leurs voisins leur apportèrent de l’aide :
argent, or, dons en nature, bétail,
objets précieux en quantité,
sans compter toutes sortes d’offrandes volontaires.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)
R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous ! (Ps 125, 3a)
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.
il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

Évangile

« On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière » (Lc 8, 16-18)
Alléluia. Alléluia.
Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, en voyant vos œuvres bonnes,
ils rendront gloire à votre Père.
Alléluia. (Mt 5, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Personne, après avoir allumé une lampe,
ne la couvre d’un vase
ou ne la met sous le lit ;
on la met sur le lampadaire
pour que ceux qui entrent voient la lumière.
    Car rien n’est caché
qui ne doive paraître au grand jour ;
rien n’est secret
qui ne doive être connu
et venir au grand jour.
    Faites attention à la manière dont vous écoutez.
Car à celui qui a,
on donnera ;
et à celui qui n’a pas,
même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Joaquim FONT i Gassol
(Igualada, Barcelona, Espagne)
evangeli.net

Aujourd'hui, cet Évangile si bref est riche en thèmes qui attirent notre attention. En premier lieu, “faire la lumière”: tout est évident aux yeux de Dieu! Deuxième grand thème: les Grâces sont entrelacées, la fidélité à l'une attire les autres: «Gratia pro Gratia» (Jn 1,16). Enfin, voici un langage humain pour des choses divines et perdurables.

Lumière pour ceux qui entrent dans l'Église! Depuis des siècles, les mères chrétiennes ont enseigné dans l'intimité leurs enfants par des paroles expressives, mais surtout avec la “lumière” de leur bon exemple. Elles ont aussi semé avec cette franchise typique du peuple et de l'Évangile, recueillie dans nombre de dictons pleins de sagesse et de foi. L'un d'entre eux dit ceci: «Illuminer et non disséminer». Saint Matthieu nous dit: «(…) elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux» (Mt 5,15-16).

Notre examen de conscience en fin journée peut se comparer aux comptes de l'épicier qui fait sa caisse pour voir le produit de son travail. Il ne commence pas en se demandant: —Combien ai-je perdu? Mais plutôt: —Qu'est-ce que j'ai gagné? Puis: —Comment pourrais-je gagner davantage demain, que puis-je améliorer? La révision de notre journée finit dans l'action de grâces et, par contraste, en un acte d'amour douloureux. —Je souffre de ne pas avoir aimé plus et j'espère, plein d'ardeur, étrenner demain un nouveau jour pour plaire davantage à Notre Seigneur, qui toujours me voit, m'accompagne et m’aime tant. —Je veux apporter plus de lumière et diminuer la fumée du feu de mon amour.

Dans les soirées familiales, parents et grands-parents ont forgé —et forgent encore— la personnalité et la piété des enfants d'aujourd'hui et des hommes de demain. Ça en vaut la peine! C'est urgent! Marie, Étoile du matin, Vierge de l'aube qui précède Jésus, Lumière du Soleil, guide-nous et donne-nous la main. «Ô Vierge bienheureuse! Il est impossible que se perde celui sur qui tu as posé ton regard» (Saint Anselme).
 
" Faites attention à la manière dont vous écoutez "

dimanche 22 septembre 2019

Dimanche 22 Septembre, Lectures & Méditaiton du jour : "Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent"

Première lecture

Contre ceux qui « achètent le faible pour un peu d’argent » (Am 8, 4-7)
Lecture du livre du prophète Amos

Écoutez ceci, vous qui écrasez le malheureux
pour anéantir les humbles du pays,
    car vous dites :
« Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée,
pour que nous puissions vendre notre blé ?
Quand donc le sabbat sera-t-il fini,
pour que nous puissions écouler notre froment ?
Nous allons diminuer les mesures,
augmenter les prix et fausser les balances.
    Nous pourrons acheter le faible pour un peu d’argent,
le malheureux pour une paire de sandales.
Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment ! »
    Le Seigneur le jure par la Fierté de Jacob :
Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 112 (113), 1-2, 5-6, 7-8)
R/ Louez le nom du Seigneur :
de la poussière il relève le faible.
ou : Alléluia !
(Ps 112, 1b.7a)
Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Lui, il siège là-haut.
Mais il abaisse son regard
vers le ciel et vers la terre.
De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes,
parmi les princes de son peuple.

Deuxième lecture

« J’encourage à faire des prières pour tous les hommes à Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tm 2, 1-8)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    j’encourage, avant tout,
à faire des demandes, des prières,
des intercessions et des actions de grâce
pour tous les hommes,
    pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité,
afin que nous puissions mener notre vie
dans la tranquillité et le calme,
 en toute piété et dignité.
    Cette prière est bonne et agréable
à Dieu notre Sauveur,
    car il veut que tous les hommes soient sauvés
et parviennent à la pleine connaissance de la vérité.
    En effet, il n’y a qu’un seul Dieu,
il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes :
un homme, le Christ Jésus,
    qui s’est donné lui-même
en rançon pour tous.
Aux temps fixés, il a rendu ce témoignage,
    pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’apôtre
– je dis vrai, je ne mens pas –
moi qui enseigne aux nations la foi et la vérité.
    Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient
en élevant les mains,
saintement, sans colère ni dispute.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent » (Lc 16, 1-13)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche,
pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.
Alléluia. (cf. 2 Co 8, 9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples :
« Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
    Il le convoqua et lui dit :
‘Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car tu ne peux plus être mon gérant.’
    Le gérant se dit en lui-même :
‘Que vais-je faire,
puisque mon maître me retire la gestion ?
Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force.
Mendier ? J’aurais honte.
    Je sais ce que je vais faire,
pour qu’une fois renvoyé de ma gérance,
des gens m’accueillent chez eux.’
    Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier :
‘Combien dois-tu à mon maître ?’
    Il répondit :
‘Cent barils d’huile.’
Le gérant lui dit :
‘Voici ton reçu ;
vite, assieds-toi et écris cinquante.’
    Puis il demanda à un autre :
‘Et toi, combien dois-tu ?’
Il répondit :
‘Cent sacs de blé.’
Le gérant lui dit :
‘Voici ton reçu, écris 80.
    Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête
car il avait agi avec habileté ;
en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière.
    Eh bien moi, je vous le dis :
Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête,
afin que, le jour où il ne sera plus là,
ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
    Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose
est digne de confiance aussi dans une grande.
Celui qui est malhonnête dans la moindre chose
est malhonnête aussi dans une grande.
    Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête,
qui vous confiera le bien véritable ?
    Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance,
ce qui vous revient, qui vous le donnera ?
    Aucun domestique ne peut servir deux maîtres :
ou bien il haïra l’un et aimera l’autre,
ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
regnumchristi.fr

1. La parabole de Jésus décrit exactement l’histoire de l’alliance de Dieu avec les hommes. Depuis le début de la création, Dieu nous avait confié le monde pour le gérer et achever son œuvre. Dieu s’y complaisait et nous faisait prendre part à sa béatitude, du moment que nous restions attachés à lui.

Le péché nous a conduits à nous détourner de Dieu et à détourner les biens confiés de leur propriétaire. Nous nous sommes attachés à des créatures. En les accaparant, c’est elles qui ont fini par nous posséder. Alors, en nous retirant la gérance, le Maître nous délivre de l’asservissement. Ainsi, toute épreuve de vie est une chance qui nous libère des créatures passagères et nous unit à l’impérissable richesse de Dieu.

2. L’histoire de la gérance abusive va plus loin : il y a eu rupture d’alliance dans ce qu’il y a de plus précieux, la confiance. Non seulement l’homme a perdu la confiance de Dieu, mais il a cessé de faire confiance en Dieu et s’est mis à sa place, s’autoproclamant maître. Avide de profit, ledit gérant engendre sa perte.

Cependant, sous le regard de l’Éternel, le blanchiment des chiffres ne soustrait pas les biens à la primatie du Créateur. Qu’avons-nous en propre que nous n’ayons pas reçu, demande saint Paul (1 Cor 4, 7). Lorsque nous quitterons la gérance, par la maladie ou par la mort, nous remettrons tous les biens temporels. Autant alors en faire tout le bien possible à nos débiteurs, car ce qui subsiste éternellement ne sera ni un bien matériel, ni une propriété intellectuelle, mais tout acte de charité accompli dans la vérité.

3. En manipulant les billets de dette, le gérant renonce au pourcentage qu’il pouvait percevoir des débiteurs et se détache du gain en vue d’un avenir digne. Bien que l’argent tende souvent le piège d’une gestion malhonnête, il peut devenir facteur de rachat. C’est pour cela que Jésus fait l’éloge des « fils de ce monde ».

Jésus cependant nous montre encore un exemple radicalement différent : lui qui est Dieu, il s’est humilié devenant obéissant jusqu’à la mort sur la croix. Jésus a tout perdu en ce monde, pour nous racheter sans argent et nous préparer des demeures éternelles. Ai-je le réflexe de me faire des amis en vue du salut éternel – à commencer par être ami de Jésus ?



vendredi 20 septembre 2019

Vendredi 20 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur leurs ressources"

Première lecture

« Toi, homme de Dieu, recherche la justice » (1 Tm 6, 2c-12)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    voilà ce que tu dois enseigner et recommander.
    Si quelqu’un donne un enseignement différent,
et n’en vient pas aux paroles solides,
celles de notre Seigneur Jésus Christ,
et à l’enseignement qui est en accord avec la piété,
    un tel homme est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien,
c’est un malade de la discussion et des querelles de mots.
De tout cela, il ne sort que jalousie, rivalité,
blasphèmes, soupçons malveillants,
    disputes interminables de gens à l’intelligence corrompue,
qui sont coupés de la vérité
et ne voient dans la religion qu’une source de profit.
    Certes, il y a un grand profit dans la religion
si l’on se contente de ce que l’on a.
    De même que nous n’avons rien apporté dans ce monde,
nous n’en pourrons rien emporter.
    Si nous avons de quoi manger et nous habiller,
sachons nous en contenter.
    Ceux qui veulent s’enrichir tombent dans le piège de la tentation,
dans une foule de convoitises absurdes et dangereuses,
qui plongent les gens dans la ruine et la perdition.
    Car la racine de tous les maux,
c’est l’amour de l’argent.
Pour s’y être attachés, certains se sont égarés loin de la foi
et se sont infligé à eux-mêmes des tourments sans nombre.
    Mais toi, homme de Dieu, fuis tout cela ;
recherche la justice, la piété, la foi, la charité,
la persévérance et la douceur.
    Mène le bon combat, celui de la foi,
empare-toi de la vie éternelle !
C’est à elle que tu as été appelé,
c’est pour elle que tu as prononcé ta belle profession de foi
devant de nombreux témoins.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 48 (49), 6-7, 8-9, 17-18, 19-20)
R/ Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
(Mt 5, 3)
Pourquoi craindre aux jours de malheur
ces fourbes qui me talonnent pour m’encercler,
ceux qui s’appuient sur leur fortune
et se vantent de leurs grandes richesses ?
Nul ne peut racheter son frère
ni payer à Dieu sa rançon :
aussi cher qu’il puisse payer,
toute vie doit finir.
Ne crains pas l’homme qui s’enrichit,
qui accroît le luxe de sa maison :
aux enfers il n’emporte rien ;
sa gloire ne descend pas avec lui.
De son vivant, il s’est béni lui-même :
« On t’applaudit car tout va bien pour toi ! »
Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres
qui ne verront jamais plus la lumière.

Évangile

« Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur leurs ressources » (Lc 8, 1-3)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages,
proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.
Les Douze l’accompagnaient,
    ainsi que des femmes
qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais :
Marie, appelée Madeleine,
de laquelle étaient sortis sept démons,
    Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode,
Suzanne, et beaucoup d’autres,
qui les servaient en prenant sur leurs ressources.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Jean-Paul II (1920-2005) pape
Lettre apostolique « Mulieris dignitatem / La Dignité de la femme » § 31 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes »

   « Si tu savais le don de Dieu » (Jn 4,10), dit Jésus à la Samaritaine au cours d'un de ces dialogues admirables qui montrent toute son estime pour la dignité de chaque femme et pour la vocation qui permet à chacune de participer à sa mission de Messie. (…) L'Église désire remercier la très sainte Trinité pour le « mystère de la femme » et pour toute femme, pour ce qui constitue la dimension éternelle de sa dignité féminine, pour les « merveilles de Dieu » qui, dans l'histoire des générations humaines, se sont accomplies en elle et par elle. En définitive, n'est-ce pas en elle et par elle que s'est accompli ce qu'il y a de plus grand dans l'histoire de l'homme sur terre, l'événement que Dieu lui-même se soit fait homme ?

   C'est pourquoi l'Église rend grâce pour toutes les femmes et pour chacune d'elles : pour les mères, pour les sœurs, pour les épouses ; pour les femmes consacrées à Dieu dans la virginité ; pour les femmes dévouées à tant d'êtres humains qui attendent l'amour gratuit d'une autre personne ; pour les femmes qui veillent sur l'être humain dans la famille, ce signe fondamental de la communauté humaine ; pour les femmes qui exercent une profession, celles sur qui pèse parfois une grande responsabilité sociale. (…)

   L'Église rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l'histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations ; elle rend grâce pour tous les charismes dont l'Esprit Saint a doté les femmes dans l'histoire du Peuple de Dieu. (…) L'Église demande en même temps que ces « manifestations de l'Esprit » inestimables (1Co 12,4s) (…) soient attentivement reconnues, mises en valeur, afin qu'elles concourent au bien commun de l'Église et de l'humanité.

jeudi 19 septembre 2019

Jeudi 19 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour"

Première lecture

« Veille sur toi-même et sur ton enseignement : tu obtiendras le salut, et pour toi-même et pour ceux qui t’écoutent » (1 Tm 4, 12-16)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    que personne n’ait lieu de te mépriser parce que tu es jeune ;
au contraire, sois pour les croyants un modèle
par ta parole et ta conduite,
par ta charité, ta foi et ta pureté.
    En attendant que je vienne,
applique-toi à lire l’Écriture aux fidèles,
à les encourager et à les instruire.
    Ne néglige pas le don de la grâce en toi,
qui t’a été donné au moyen d’une parole prophétique,
quand le collège des Anciens a imposé les mains sur toi.
    Prends à cœur tout cela,
applique-toi, afin que tous voient tes progrès.
    Veille sur toi-même et sur ton enseignement.
Maintiens-toi dans ces dispositions.
En agissant ainsi, tu obtiendras le salut,
et pour toi-même et pour ceux qui t’écoutent.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 110 (111), 7-8, 9, 10)
R/ Grandes sont les œuvres du Seigneur !
ou : Alléluia !
(Ps 110, 2a)
Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains,
sécurité, toutes ses lois,
     établies pour toujours et à jamais,
accomplies avec droiture et sûreté !
Il apporte la délivrance à son peuple ;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.
La sagesse commence avec la crainte du Seigneur.
Qui accomplit sa volonté en est éclairé.
À jamais se maintiendra sa louange.

Évangile

« Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour » (Lc 7, 36-50)
Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui.
Jésus entra chez lui et prit place à table.
    Survint une femme de la ville, une pécheresse.
Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien,
elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
    Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds,
et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux,
les couvrait de baisers
et répandait sur eux le parfum.
    En voyant cela,
le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même :
« Si cet homme était prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu’elle est : une pécheresse. »
    Jésus, prenant la parole, lui dit :
« Simon, j’ai quelque chose à te dire.
– Parle, Maître. »
    Jésus reprit :
« Un créancier avait deux débiteurs ;
le premier lui devait cinq cents pièces d’argent,
l’autre cinquante.
    Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser,
il en fit grâce à tous deux.
Lequel des deux l’aimera davantage ? »
    Simon répondit :
« Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce
de la plus grande dette.
– Tu as raison », lui dit Jésus.
    Il se tourna vers la femme et dit à Simon :
« Tu vois cette femme ?
Je suis entré dans ta maison,
et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ;
elle, elle les a mouillés de ses larmes
et essuyés avec ses cheveux.
    Tu ne m’as pas embrassé ;
elle, depuis qu’elle est entrée,
n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
    Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ;
elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
    Voilà pourquoi je te le dis :
ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés,
puisqu’elle a montré beaucoup d’amour.
Mais celui à qui on pardonne peu
montre peu d’amour. »
    Il dit alors à la femme :
« Tes péchés sont pardonnés. »
    Les convives se mirent à dire en eux-mêmes :
« Qui est cet homme,
qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
    Jésus dit alors à la femme :
« Ta foi t’a sauvée.
Va en paix ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
 
1. « Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui. »
La pècheresse représente à la fois l’individu et le peuple élu, qui se sont montrés, chacun à sa manière, infidèles à l’alliance avec Dieu. Sa repentance décrit la noblesse d’âme et la délicatesse de conscience que notre Seigneur mérite. C’est la porte étroite du cœur aimant, qui ne se permet ni de justifier « de petits péchés », ni de se mesurer sur la base de scrupules qui masquent un esprit orgueilleux. Avec quelle attitude approchons-nous Jésus ?

2. « Simon, j’ai quelque chose à te dire. »
Cette interpellation s’abat comme une flèche sur ce cœur endurci. Celui qui doute de la présence prophétique de Jésus se voit surpris dans ses propres pensées. Comme le prophète Nathan à l’égard du roi David, Jésus introduit Simon – dont le nom signifie « écoute » – avec beaucoup de délicatesse à son état spirituel. Le flacon d’albâtre de son cœur est fermé, l’amour de Dieu qu’il a reçu ne peut s’épancher en parfum de charité.

3. « Tes péchés sont pardonnés. »
Jésus est venu pour la rémission des péchés. Son cœur connaît la fragilité de l’homme, y compris lorsque celui-ci s’obstine. Que ce soit auprès de Simon, que ce soit auprès de la pécheresse, Jésus veut susciter une réponse d’amour. Le plus sublime message d’amour de Jésus sera sa mort sur la croix : l’amour jusqu’à la plénitude. Alors, le Père pardonnera aux hommes leurs nombreux péchés, parce que l’un d’eux, le Fils de l’homme, aura montré beaucoup d’amour. Comment ne pas aimer Jésus en retour ?

" Tes péchés sont pardonnés "

mercredi 18 septembre 2019

Mercredi 18 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré"

Première lecture

« Il est grand, le mystère de notre religion » (1 Tm 3, 14-16)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    je t’écris avec l’espoir d’aller te voir bientôt.
    Mais au cas où je tarderais, je veux que tu saches
comment il faut se comporter dans la maison de Dieu,
c’est-à-dire la communauté, l’Église du Dieu vivant,
elle qui est le pilier et le soutien de la vérité.
    Assurément, il est grand, le mystère de notre religion :
c’est le Christ,
manifesté dans la chair,
justifié dans l’Esprit,
apparu aux anges,
proclamé dans les nations,
cru dans le monde,
enlevé dans la gloire !

           – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 110 (111), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Grandes sont les œuvres du Seigneur !
ou : Alléluia !
(Ps 110, 2a)
De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l’assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur ;
tous ceux qui les aiment s’en instruisent.
Noblesse et beauté dans ses actions :
à jamais se maintiendra sa justice.
De ses merveilles il a laissé un mémorial ;
le Seigneur est tendresse et pitié.
Il a donné des vivres à ses fidèles,
gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple,
lui donnant le domaine des nations.

Évangile

« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré » (Lc 7, 31-35)
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie ;
tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
 « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ?
À qui ressemblent-ils ?
    Ils ressemblent à des gamins assis sur la place,
qui s’interpellent en disant :
“Nous avons joué de la flûte,
et vous n’avez pas dansé.
Nous avons chanté des lamentations,
et vous n’avez pas pleuré.”
    Jean le Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin,
et vous dites : “C’est un possédé !”
    Le Fils de l’homme est venu ;
il mange et il boit,
et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.”
    Mais, par tous ses enfants,
la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi
regnumchristi.fr

1. « Nous avons joué de la flûte pour vous, et vous n'avez pas dansé ! Nous avons chanté des complaintes et vous n'avez pas pleuré ! »

Saint Paul nous donne le même enseignement en Romains 12, 15 : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. Pleins d'une égale complaisance pour tous, ne vous complaisez pas dans votre propre sagesse. » Oui, bien souvent, l’on se dit : « Ce n'est pas le moment de faire ceci. Cette personne m'importune. » Non, renonçons à notre propre sagesse ! Ne soyons pas des grognons, ne méprisons pas les joies et les tristesses de nos prochains ; partageons-les, soyons joyeux avec celui qui joue de la flûte pour nous, chantons des complaintes avec celui qui pleure.

2. « Jean le Baptiste est venu en effet, ne mangeant pas de pain ni ne buvant de vin, et vous dites : ‘Il est possédé !’ Le Fils de l'homme est venu mangeant et buvant, et vous dites : ‘Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs !’ »

Combien de fois l'homme se trompe dans ses jugements ! La parole de l'Évangile nous en donne ici un exemple frappant. Jean-Baptiste est considéré comme un possédé alors qu'il vient nous apprendre à préférer Dieu aux biens terrestres. Jésus est jugé comme un ivrogne alors qu'il vient chez les pécheurs les guérir. Nous voyons les choses avec la connaissance parcellaire que nous en avons, avec notre sensibilité qui forcément déforme un peu les faits et nous nous hâtons de porter un jugement, souvent contraire à la charité. Notre façon humaine de juger n'est jamais tout à fait dans la vérité.
Et combien est sage Jésus, qui sait ce qu'il y a dans le cœur de l'homme, lorsqu'il dit : « Ne jugez pas selon l'apparence, mais selon la justice. » (Jn 7, 24)

3. « La sagesse de Dieu se révèle juste en tout ce qu'elle fait. »

Malgré la mauvaise volonté des hommes, la providence conduit les évènements avec sagesse. « Mais contre la sagesse, le mal ne prévaut pas. Elle s'étend avec force d'un bout du monde à l'autre et elle gouverne l'univers avec bonté. (...) Elle est un esprit ami des hommes, (...), elle est un reflet de la lumière éternelle, un miroir sans tâche de l'activité de Dieu, une image de sa bonté. » (Sg 7, 23.26 ; Sg 8, 1)

En dépit de tout, Dieu gouverne le monde avec sagesse. Cette phrase de l'Évangile de saint Luc est un hymne à la providence, elle renforce notre confiance et nous donne force et consolation. La sagesse est plus forte que le mal.

mardi 17 septembre 2019

Mardi 17 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi "

Première lecture

« Le responsable doit être irréprochable, les diacres doivent garder le mystère de la foi dans une conscience pure » (1 Tm 3, 1-13)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    voici une parole digne de foi :
si quelqu’un aspire à la responsabilité d’une communauté,
c’est une belle tâche qu’il désire.
    Le responsable doit être irréprochable,
époux d’une seule femme,
un homme sobre, raisonnable, équilibré,
accueillant, capable d’enseigner,
    ni buveur ni brutal,
mais bienveillant, ni querelleur ni cupide.
    Il faut qu’il dirige bien les gens de sa propre maison,
qu’il obtienne de ses enfants l’obéissance et se fasse respecter.
    Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison,
comment pourrait-il prendre en charge une Église de Dieu ?
    Il ne doit pas être un nouveau converti ;
sinon, aveuglé par l’orgueil,
il pourrait tomber sous la même condamnation que le diable.
    Il faut aussi que les gens du dehors
portent sur lui un bon témoignage,
pour qu’il échappe au mépris des hommes
et au piège du diable.
    Les diacres, eux aussi, doivent être dignes de respect,
n’avoir qu’une parole,
ne pas s’adonner à la boisson,
refuser les profits malhonnêtes,
    garder le mystère de la foi dans une conscience pure.
    On les mettra d’abord à l’épreuve ;
ensuite, s’il n’y a rien à leur reprocher,
ils serviront comme diacres.
    Les femmes, elles aussi,
doivent être dignes de respect,
ne pas être médisantes,
mais sobres et fidèles en tout.
    Que le diacre soit l’époux d’une seule femme,
qu’il mène bien ses enfants et sa propre famille.
    Les diacres qui remplissent bien leur ministère
obtiennent ainsi une position estimable
et beaucoup d’assurance
grâce à leur foi au Christ Jésus.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 100 (101), 1-2ab, 2cd-3ab, 5, 6)
R/ Je marcherai d’un cœur parfait, Seigneur. (Ps 100, 2c)
Je chanterai justice et bonté :
à toi mes hymnes, Seigneur !
J’irai par le chemin le plus parfait ;
quand viendras-tu jusqu’à moi ?
Je marcherai d’un cœur parfait
avec ceux de ma maison ;
je n’aurai pas même un regard
pour les pratiques démoniaques.
Qui dénigre en secret son prochain,
je le réduirai au silence ;
le regard hautain, le cœur ambitieux,
je ne peux les tolérer.
Mes yeux distinguent les hommes sûrs du pays :
ils siégeront à mes côtés ;
qui se conduira parfaitement
celui-là me servira.

Évangile

« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 11-17)
Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm.
Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
    Il arriva près de la porte de la ville
au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ;
c’était un fils unique, et sa mère était veuve.
Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
    Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle
et lui dit :
« Ne pleure pas. »
    Il s’approcha et toucha le cercueil ;
les porteurs s’arrêtèrent,
et Jésus dit :
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
    Alors le mort se redressa
et se mit à parler.
Et Jésus le rendit à sa mère.
    La crainte s’empara de tous,
et ils rendaient gloire à Dieu en disant :
« Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple. »
    Et cette parole sur Jésus se répandit
dans la Judée entière et dans toute la région.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Ambroise (v. 340-397) évêque de Milan et docteur de l'Église
Traité sur l'évangile de S. Luc, V, 89 ; SC 45 (trad. trad. G. Tissot; Editions Cerf 1971, p. 214; rev.)
 
Les pleurs d'une mère

   La miséricorde de Dieu se laisse vite fléchir par les pleurs de cette mère. Elle est veuve ; les souffrances ou la mort de son fils unique l'ont brisée. (...) Il me semble que cette veuve, entourée de la foule du peuple, est plus qu'une simple femme méritant par ses larmes la résurrection d'un fils, jeune et unique. Elle est l'image même de la Sainte Église qui, par ses larmes, au milieu du cortège funèbre et jusque dans le tombeau, obtient de rappeler à la vie le jeune peuple du monde. (...) Car à la parole de Dieu les morts ressuscitent (Jn 5,28), ils retrouvent la voix et la mère recouvre son fils ; il est rappelé de la tombe, il est arraché au sépulcre.
 
   Quelle est cette tombe pour vous, sinon votre mauvaise conduite ? Votre tombeau c'est le manque de foi. (...) Le Christ vous libère de ce sépulcre ; vous sortirez du tombeau si vous écoutez la parole de Dieu. Et si votre péché est trop grave pour que les larmes de votre pénitence puissent le laver, qu'interviennent pour vous les pleurs de votre mère l'Église. (...) Elle intercède pour chacun de ses enfants, comme pour autant de fils uniques. En effet, elle est pleine de compassion et éprouve une douleur spirituelle toute maternelle lorsqu'elle voit ses enfants entraînés à la mort par le péché.
" Dieu a visité son peuple "

lundi 16 septembre 2019

Lundi 16 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi !"

Première lecture

« J’encourage à faire des prières pour tous les hommes à Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tm 2, 1-8)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    j’encourage, avant tout,
à faire des demandes, des prières,
des intercessions et des actions de grâce
pour tous les hommes,
    pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité,
afin que nous puissions mener notre vie
dans la tranquillité et le calme,
en toute piété et dignité.
    Cette prière est bonne et agréable
à Dieu notre Sauveur,
    car il veut que tous les hommes soient sauvés
et parviennent à la pleine connaissance de la vérité.
    En effet, il n’y a qu’un seul Dieu,
il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes :
un homme, le Christ Jésus,
    qui s’est donné lui-même
en rançon pour tous.
Aux temps fixés, il a rendu ce témoignage,
    pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’apôtre
– je dis vrai, je ne mens pas –
moi qui enseigne aux nations la foi et la vérité.
    Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient
en élevant les mains,
saintement, sans colère ni dispute.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 27 (28), 1ab.2, 7, 8-9)
R/ Béni soit le Seigneur
qui entend la voix de ma prière !
(Ps 27, 6)
Seigneur, mon rocher, c’est toi que j’appelle :
ne reste pas sans me répondre,
Entends la voix de ma prière quand je crie vers toi,
quand j’élève les mains vers le Saint des Saints !
Le Seigneur est ma force et mon rempart ;
à lui, mon cœur fait confiance :
il m’a guéri, ma chair a refleuri,
mes chants lui rendent grâce.
Le Seigneur est la force de son peuple,
le refuge et le salut de son messie.
Sauve ton peuple, bénis ton héritage,
veille sur lui, porte-le toujours.

Évangile

« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Alléluia. (Jn 3, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles,
il entra dans Capharnaüm.
    Il y avait un centurion
dont un esclave était malade et sur le point de mourir ;
or le centurion tenait beaucoup à lui.
    Ayant entendu parler de Jésus,
il lui envoya des notables juifs
pour lui demander de venir sauver son esclave.
    Arrivés près de Jésus,
ceux-ci le suppliaient instamment :
« Il mérite que tu lui accordes cela.
    Il aime notre nation :
c’est lui qui nous a construit la synagogue. »
    Jésus était en route avec eux,
et déjà il n’était plus loin de la maison,
quand le centurion envoya des amis lui dire :
« Seigneur, ne prends pas cette peine,
car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
    C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même,
à venir te trouver.
Mais dis une parole,
et que mon serviteur soit guéri !
    Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité,
mais j’ai des soldats sous mes ordres ;
à l’un, je dis : “Va”, et il va ;
à un autre : “Viens”, et il vient ;
et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
    Entendant cela,
Jésus fut en admiration devant lui.
Il se retourna et dit à la foule qui le suivait :
« Je vous le déclare,
même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »
    Revenus à la maison,
les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé John A. SISTARE
(Cumberland, Rhode Island, Etats-Unis)
Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une question intéressante. Pourquoi le centurion de l'Évangile n'alla-t-il pas trouver personnellement Jésus, mais envoya en ambassade quelques notables juifs, pour qu'ils Lui demandent de venir guérir son serviteur? Le centurion lui-même répond à notre place dans le passage évangélique: «Seigneur, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri» (Lc 7,7).

Ce centurion avait la vertu de foi, qui croyait que Jésus pourrait opérer le miracle —s'il le souhaitait— par le seul effet de sa divine volonté. Sa foi lui faisait croire que, quelque soit l'endroit où Jésus se trouvât, il serait capable de guérir le serviteur malade. Ce centurion était très convaincu de ce qu'aucune distance ne pouvait empêcher ou arrêter Jésus-Christ, s'il voulait mener à bien son œuvre de salut.

Nous aussi, nous sommes appelés à avoir la même foi dans nos vies. Parfois, nous pouvons être tentés de croire que Jésus est loin et qu'il n'écoute pas nos prières. Mais la foi éclaire nos esprits et nos cœurs en nous faisant croire que Jésus est toujours proche pour nous aider. De fait, la présence salvifique de Jésus dans l'Eucharistie doit nous rappeler en permanence que Jésus est toujours proche. Saint Augustin, avec les yeux de la foi, croyait en cette réalité: «Ce que nous voyons, c'est le pain et le calice; c'est là ce que tes yeux te disent. Mais ce que ta foi t'oblige à accepter, c'est que le pain est le Corps de Jésus-Christ et que dans le calice se trouve le Sang de Jésus-Christ».

La foi illumine nos esprits pour nous faire voir la présence de Jésus au milieu de nous. Et, comme le centurion, nous dirons: «Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit» (Lc 7,6). Lorsque nous nous humilions devant notre Seigneur et Sauveur, Il vient et s'approche pour nous guérir. Nous laissons ainsi Jésus pénétrer notre esprit, entrer dans notre maison, pour guérir et fortifier notre foi et nous amener jusqu'à la vie éternelle.

dimanche 15 septembre 2019

Dimanche 15 septembre, Lectures & Méditation du jour : "Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit"

Première lecture

« Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire » (Ex 32, 7-11.13-14)
Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là,
    le Seigneur parla à Moïse :
« Va, descends,
car ton peuple s’est corrompu,
lui que tu as fait monter du pays d’Égypte.
    Ils n’auront pas mis longtemps
à s’écarter du chemin que je leur avais ordonné de suivre !
Ils se sont fait un veau en métal fondu
et se sont prosternés devant lui.
Ils lui ont offert des sacrifices en proclamant :
‘Israël, voici tes dieux,
qui t’ont fait monter du pays d’Égypte.’ »
    Le Seigneur dit encore à Moïse :
« Je vois que ce peuple
est un peuple à la nuque raide.
    Maintenant, laisse-moi faire ;
ma colère va s’enflammer contre eux
et je vais les exterminer !
Mais, de toi, je ferai une grande nation. »
    Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu
en disant :
« Pourquoi, Seigneur,
ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple,
que tu as fait sortir du pays d’Égypte
par ta grande force et ta main puissante ?
    Souviens-toi de tes serviteurs,
Abraham, Isaac et Israël,
à qui tu as juré par toi-même :
‘Je multiplierai votre descendance
comme les étoiles du ciel ;
je donnerai, comme je l’ai dit,
tout ce pays à vos descendants,
et il sera pour toujours leur héritage.’ »
    Le Seigneur renonça
au mal qu’il avait voulu faire à son peuple.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 50 (51), 3-4, 12-13, 17.19)
R/ Oui, je me lèverai,
et j’irai vers mon Père.
(Lc 15, 18)
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Deuxième lecture

« Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1 Tm 1, 12-17)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    je suis plein de gratitude
envers celui qui me donne la force,
le Christ Jésus notre Seigneur,
car il m’a estimé digne de confiance lorsqu’il m’a chargé du ministère,
    moi qui étais autrefois blasphémateur, persécuteur, violent.
Mais il m’a été fait miséricorde,
car j’avais agi par ignorance,
n’ayant pas encore la foi ;
   la grâce de notre Seigneur a été encore plus abondante,
avec la foi, et avec l’amour qui est dans le Christ Jésus.
    Voici une parole digne de foi,
et qui mérite d’être accueillie sans réserve :
le Christ Jésus est venu dans le monde
pour sauver les pécheurs ;
et moi, je suis le premier des pécheurs.
    Mais s’il m’a été fait miséricorde,
c’est afin qu’en moi le premier,
le Christ Jésus montre toute sa patience,
pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui,
en vue de la vie éternelle.
    Au roi des siècles,
au Dieu immortel, invisible et unique,
honneur et gloire pour les siècles des siècles. Amen.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit » (Lc 15, 1-32)
Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui :
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
    les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
    Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
    Alors Jésus leur dit cette parabole :
    « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
    Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
    et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
‘Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !’
    Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion.
    Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une,
ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison,
et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
    Quand elle l’a retrouvée,
elle rassemble ses amies et ses voisines
pour leur dire :
‘Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !’
    Ainsi je vous le dis :
Il y a de la joie devant les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit. »
    Jésus dit encore :
« Un homme avait deux fils.
    Le plus jeune dit à son père :
‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’
Et le père leur partagea ses biens.
    Peu de jours après,
le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait,
et partit pour un pays lointain
où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
    Il avait tout dépensé,
quand une grande famine survint dans ce pays,
et il commença à se trouver dans le besoin.
    Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays,
qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
    Il aurait bien voulu se remplir le ventre
avec les gousses que mangeaient les porcs,
mais personne ne lui donnait rien.
    Alors il rentra en lui-même et se dit :
‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance,
et moi, ici, je meurs de faim !
    Je me lèverai, j’irai vers mon père,
et je lui dirai :
Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
    Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’
    Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin,
son père l’aperçut et fut saisi de compassion ;
il courut se jeter à son cou
et le couvrit de baisers.
    Le fils lui dit :
‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’
    Mais le père dit à ses serviteurs :
‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller,
mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
    allez chercher le veau gras, tuez-le,
mangeons et festoyons,
    car mon fils que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé.’
Et ils commencèrent à festoyer.
    Or le fils aîné était aux champs.
Quand il revint et fut près de la maison,
il entendit la musique et les danses.
    Appelant un des serviteurs,
il s’informa de ce qui se passait.
    Celui-ci répondit :
‘Ton frère est arrivé,
et ton père a tué le veau gras,
parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’
    Alors le fils aîné se mit en colère,
et il refusait d’entrer.
Son père sortit le supplier.
    Mais il répliqua à son père :
‘Il y a tant d’années que je suis à ton service
sans avoir jamais transgressé tes ordres,
et jamais tu ne m’as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
    Mais, quand ton fils que voilà est revenu
après avoir dévoré ton bien avec des prostituées,
tu as fait tuer pour lui le veau gras !’
    Le père répondit :
‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi,
et tout ce qui est à moi est à toi.
    Il fallait festoyer et se réjouir ;
car ton frère que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé ! »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Ambroise (v. 340-397) évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur l'évangile de St Luc, 7, 207 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 370 ; cf. SC 52, p.87)
 
Dieu à la recherche de l'homme égaré

   Comme la faiblesse des hommes ne sait pas garder une démarche ferme en ce monde glissant, le bon médecin te montre les remèdes contre l'égarement, et le juge miséricordieux ne refuse pas l'espoir du pardon. Ce n'est pas sans motif que saint Luc a proposé trois paraboles à la suite : la brebis qui s'était égarée et qui a été retrouvée, la pièce d'argent qui était perdue et que l'on a retrouvée, le fils qui était mort et qui est revenu à la vie. C'est pour que ce triple remède nous engage à soigner nos blessures. (...) La brebis fatiguée est ramenée par le pasteur ; la pièce égarée est retrouvée ; le fils rebrousse chemin et revient vers son père dans le repentir de son égarement.(...)

   Réjouissons-nous donc de ce que cette brebis qui s'était égarée en Adam soit relevée dans le Christ. Les épaules du Christ sont les bras de la croix ; c'est là que j'ai déposé mes péchés, c'est sur ce gibet que j'ai trouvé mon repos. Cette brebis est unique dans sa nature, mais non dans ses personnes, car nous tous nous formons un seul corps, mais nous sommes beaucoup de membres. C'est pourquoi il est écrit : « Vous êtes le corps du Christ et membres de ses membres » (1Co 2,27). « Le Fils de l'homme est venu pour sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10), c'est-à-dire tous les hommes puisque « tous meurent en Adam de même que tous revivent dans le Christ » (1Co 15,22). (...)

   Il n'est pas non plus indifférent que cette femme se réjouisse d'avoir retrouvé la pièce de monnaie : ce n'est pas peu que cette monnaie où figure l'image d'un prince. De la même façon l'image du Roi est le bien de l'Église. Nous sommes des brebis : prions donc le Seigneur de nous conduire à l'eau du repos (Ps 22,2). Nous sommes des brebis : demandons les pâturages. Nous sommes la pièce de monnaie : gardons notre valeur. Nous sommes fils : courons au Père.

" ton frère était perdu, et il est retrouvé ! "