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mercredi 29 mai 2019

Mercredi 29 mai, Lectures & Méditation du jour : "L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière "

Première lecture

« Ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer » (Ac 17, 15.22 – 18, 1)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
ceux qui escortaient Paul
le conduisirent jusqu’à Athènes.
Puis ils s’en retournèrent, porteurs d’un message,
avec l’ordre, pour Silas et Timothée,
de rejoindre Paul le plus tôt possible.
Alors Paul, debout au milieu de l’Aréopage, fit ce discours :
« Athéniens,
je peux observer que vous êtes, en toutes choses,
des hommes particulièrement religieux.
En effet, en me promenant
et en observant vos monuments sacrés,
j’ai même trouvé un autel avec cette inscription :
“Au dieu inconnu.”
Or, ce que vous vénérez sans le connaître,
voilà ce que, moi, je viens vous annoncer.
Le Dieu qui a fait le monde
et tout ce qu’il contient,
lui qui est Seigneur du ciel et de la terre,
n’habite pas des sanctuaires faits de main d’homme ;
il n’est pas non plus servi par des mains humaines,
comme s’il avait besoin de quoi que ce soit,
lui qui donne à tous la vie, le souffle et tout le nécessaire.
À partir d’un seul homme, il a fait tous les peuples
pour qu’ils habitent sur toute la surface de la terre,
fixant les moments de leur histoire
et les limites de leur habitat ;
Dieu les a faits pour qu’ils le cherchent
et, si possible, l’atteignent et le trouvent,
lui qui, en fait, n’est pas loin de chacun de nous.
Car c’est en lui que nous avons la vie,
le mouvement et l’être.
Ainsi l’ont également dit certains de vos poètes :
Nous sommes de sa descendance.
Si donc nous sommes de la descendance de Dieu,
nous ne devons pas penser que la divinité
est pareille à une statue d’or, d’argent ou de pierre
sculptée par l’art et l’imagination de l’homme.
Et voici que Dieu,
sans tenir compte des temps où les hommes l’ont ignoré,
leur enjoint maintenant de se convertir,
tous et partout.
En effet, il a fixé le jour
où il va juger la terre avec justice,
par un homme qu’il a établi pour cela,
quand il l’a accrédité auprès de tous
en le ressuscitant d’entre les morts. »
Quand ils entendirent parler de résurrection des morts,
les uns se moquaient, et les autres déclarèrent :
« Là-dessus nous t’écouterons une autre fois. »
C’est ainsi que Paul, se retirant du milieu d’eux, s’en alla.
Cependant quelques hommes s’attachèrent à lui
et devinrent croyants.
Parmi eux, il y avait Denys, membre de l’Aréopage,
et une femme nommée Damaris,
ainsi que d’autres avec eux.
Après cela, Paul s’éloigna d’Athènes et se rendit à Corinthe.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(148, 1-2, 11-12, 13.14b)
R/ Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
ou : Alléluia !
(cf. 148, 13c)
Louez le Seigneur du haut des cieux,
louez-le dans les hauteurs.
Vous, tous ses anges, louez-le,
louez-le, tous les univers.
Les rois de la terre et tous les peuples,
les princes et tous les juges de la terre ;
tous les jeunes gens et jeunes filles,
les vieillards comme les enfants.
Qu’ils louent le nom du Seigneur,
le seul au-dessus de tout nom ;
sur le ciel et sur la terre, sa splendeur :
louange de tous ses fidèles !

Évangile

« L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Alléluia. (Jn 14, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Catéchisme de l'Église catholique
§ 797-799 (trad. rev.)
 
« Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître »

   « Ce que notre esprit, je veux dire notre âme, est à nos membres, l'Esprit Saint l'est aux membres du Christ, au Corps du Christ, je veux dire l'Église » (S. Augustin)…. L'Esprit Saint fait de l'Église « le temple du Dieu vivant » (2Co 6,16; 1Co 3,16). « C'est à l'Église que le don de Dieu a été confié... C'est en elle qu'a été déposée la communion avec le Christ, c'est-à-dire l'Esprit Saint, première avance de la nature impérissable, confirmation de notre foi et échelle de notre ascension vers Dieu... Car là où est l'Église, là est aussi l'Esprit de Dieu ; et là où est l'Esprit de Dieu, là est l'Église et toute grâce » (S. Irénée).
 
   L'Esprit Saint… réalise de manières multiples l'édification du Corps tout entier dans la charité : par la Parole de Dieu…; par le baptême par lequel il forme le Corps du Christ (1Co 12,13) ; par les sacrements qui donnent croissance et guérison aux membres du Christ ; par « la grâce accordée aux apôtres, qui tient la première place parmi ses dons » (Vatican II, LG 7) ; par les vertus qui font agir selon le bien ; enfin par les multiples grâces spéciales, appelés « charismes », par lesquels il rend les fidèles « aptes et prêts à assumer les diverses activités et services qui servent à renouveler et à édifier davantage l'Église » (LG 12). Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont des grâces de l'Esprit Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu'ils sont à l'édification de l'Église, au bien des hommes et aux besoins du monde.


" l’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière "



mardi 28 mai 2019

Mardi 28 mai, Lectures & Méditation du jour : "Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous"

Première lecture

« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et toute ta maison » (Ac 16, 22-34)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
dans la ville de Philippes,
la foule se déchaîna contre Paul et Silas.
Les magistrats ordonnèrent
de leur arracher les vêtements
pour leur donner la bastonnade.
Après les avoir roués de coups,
on les jeta en prison,
en donnant au geôlier la consigne
de les surveiller de près.
Pour appliquer cette consigne,
il les mit tout au fond de la prison,
avec les pieds coincés dans des blocs de bois.
Vers le milieu de la nuit,
Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu,
et les autres détenus les écoutaient.
Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre,
qui secoua les fondations de la prison :
à l’instant même, toutes les portes s’ouvrirent,
et les liens de tous les détenus se détachèrent.
Le geôlier, tiré de son sommeil,
vit que les portes de la prison étaient ouvertes ;
croyant que les détenus s’étaient évadés,
il dégaina son épée et il était sur le point de se donner la mort.
Mais Paul se mit à crier d’une voix forte :
« Ne va pas te faire de mal,
nous sommes tous là. »
Ayant réclamé de la lumière,
le geôlier se précipita
et, tout tremblant, se jeta aux pieds de Paul et de Silas.
Puis il les emmena dehors et leur demanda :
« Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? »
Ils lui répondirent :
« Crois au Seigneur Jésus,
et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. »
Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur,
ainsi qu’à tous ceux qui vivaient dans sa maison.
À l’heure même, en pleine nuit,
le geôlier les emmena pour laver leurs plaies.
Aussitôt, il reçut le baptême avec tous les siens.
Puis il fit monter chez lui Paul et Silas,
il fit préparer la table
et, avec toute sa maison,
il laissa déborder sa joie de croire en Dieu.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(137 (138), 1-2a, 2bc- 3, 7c- 8)
R/ Ta main droite me sauve, Seigneur.
ou : Alléluia !
(cf. 137, 7c)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n’arrête pas l’œuvre de tes mains.

Évangile

« Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous » (Jn 16, 5-11)
Alléluia. Alléluia.
Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur ;
il vous conduira dans la vérité tout entière.
Alléluia. (cf. Jn 16, 7.13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé,
et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
Mais, parce que je vous dis cela,
la tristesse remplit votre cœur.
Pourtant, je vous dis la vérité :
il vaut mieux pour vous que je m’en aille,
car, si je ne m’en vais pas,
le Défenseur ne viendra pas à vous ;
mais si je pars, je vous l’enverrai.
Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde
en matière de péché, de justice et de jugement.
En matière de péché,
puisqu’on ne croit pas en moi.
En matière de justice,
puisque je m’en vais auprès du Père,
et que vous ne me verrez plus.
En matière de jugement,
puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Jean-Baptiste Ribes, LC
regnumchristi.fr

1. Le Seigneur s’en va dans notre intérêt
Après-demain nous célébrerons la fête de l’Ascension et quelques jours plus tard celle de la Pentecôte. Dans ce contexte liturgique, l’Évangile d’aujourd’hui nous offre le passage dans lequel Jésus annonce à ses disciples que son départ est proche, tout en leur promettant qu’il leur enverra son Esprit.
Jésus arrive au terme de sa vie et doit s’en aller vers le Père. Il sait pertinemment que cette nouvelle va attrister ses disciples et ses mots le confirment : « la tristesse remplit votre cœur ». En effet, pour eux, Jésus est le Messie, ils ont tout laissé pour le suivre. Que vont-ils devenir sans lui ? Comment ne pas se mettre à la place des disciples et comprendre combien la perte d’une personne chère qui donne sens à notre vie peut être difficile.
Cependant Jésus ne les a pas choisis pour les abandonner. Il ne laisse rien au hasard et, s’il s’en va, ce n’est pas sans raison. Les paroles de Jésus : « Il vaut mieux pour vous que je m’en aille », bien que surprenantes, en sont la preuve. Il s’agit avant tout d’une parole d’espérance et d’une promesse d’avenir pour ses apôtres. Mais c’est aussi un message pour tout chrétien, Jésus ne nous abandonne jamais même si parfois on a l’impression d’être laissés seuls.
En effet Jésus doit s’en aller, il doit retourner auprès de son Père mais c’est pour nous offrir quelque chose d’encore mieux. Il veut nous donner son Esprit.

2. Il enverra le Défenseur
Il n’y a donc plus de motif à la tristesse. Le cadeau que Jésus nous laisse est immense, il fait don de son Esprit qu’il appelle le Défenseur. C’est lui qui non seulement nous défend du mal mais nous inspire et illumine toute notre vie. Il est aussi le sanctificateur qui nous guide sur le droit chemin. Et c’est cet Esprit que nous recevons le jour de notre baptême et que nous célébrons le jour de la Pentecôte.
Ce texte nous enseigne donc que Jésus donne toujours plus que ce que nous demandons ou que nous pouvons espérer. Même s’il est vrai qu’il s’en est allé, il ne nous a pas laissés seuls. En effet il nous a non seulement donné son Esprit mais il est resté présent parmi nous dans l’Eucharistie. Renouvelons notre confiance totale en Dieu car il ne nous abandonne jamais et ne nous laissera jamais tomber. Il est toujours à nos côtés pour nous donner le meilleur et dépassera toujours nos espérances.

 
" Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous "


samedi 25 mai 2019

Samedi 25 mai, Lectures & Méditation du jour : "Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde"

Première lecture

« Passe en Macédoine et viens à notre secours » (Ac 16, 1-10)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul, qui avait quitté Antioche avec Silas,
arriva ensuite à Derbé, puis à Lystres.
Il y avait là un disciple nommé Timothée ;
sa mère était une Juive devenue croyante,
mais son père était grec.
À Lystres et à Iconium,
les frères lui rendaient un bon témoignage.
Paul désirait l’emmener ; il le prit avec lui
et le fit circoncire à cause des Juifs de la région,
car ils savaient tous que son père était grec.
Dans les villes où Paul et ses compagnons passaient,
ils transmettaient les décisions
prises par les Apôtres et les Anciens de Jérusalem,
pour qu’elles entrent en vigueur.
Les Églises s’affermissaient dans la foi
et le nombre de leurs membres augmentait chaque jour.
Paul et ses compagnons traversèrent la Phrygie
et le pays des Galates,
car le Saint-Esprit les avait empêchés
de dire la Parole dans la province d’Asie.
Arrivés en Mysie,
ils essayèrent d’atteindre la Bithynie,
mais l’Esprit de Jésus s’y opposa.
Ils longèrent alors la Mysie
et descendirent jusqu’à Troas.
Pendant la nuit, Paul eut une vision :
un Macédonien lui apparut, debout,
qui lui faisait cette demande :
« Passe en Macédoine
et viens à notre secours. »
À la suite de cette vision de Paul,
nous avons aussitôt cherché à partir pour la Macédoine,
car nous en avons déduit que Dieu nous appelait
à y porter la Bonne Nouvelle.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 99 (100), 1-2, 3, 5)
R/ Acclamez le Seigneur, terre entière !
ou : Alléluia !
(Ps 99, 1)
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.

Évangile

« Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde » (Jn 15, 18-21)
Alléluia. Alléluia.
Si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Alléluia. (Col 3, 1)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde,
le monde aimerait ce qui est à lui.
Mais vous n’appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Si l’on m’a persécuté,
on vous persécutera, vous aussi.
Si l’on a gardé ma parole,
on gardera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Ferran JARABO i Carbonell
(Agullana, Girona, Espagne)
 
Aujourd'hui, l'Évangile oppose les fidèles du Christ au monde. Le monde représente tout ce qui est péché dans notre vie. Une des particularités du chrétien est sa lutte constante contre le mal et le péché qui est à l'intérieur de chaque homme et dans le monde. C'est pour cela que Jésus est lumière, lumière qui illumine les ténèbres du monde. Karol Wojtyla nous dit que «la lumière puisse nous rendre forts et capables d'accepter et d'aimer la vérité entière du Christ, plus le monde la contredit plus il faut l'aimer».

Ni le chrétien, ni l'Eglise ne peuvent suivre les tendances ou les critères du monde. Le seul et unique critère pour nous doit être le Christ. Ce n'est pas Jésus qui doit s'adapter au monde dans lequel nous vivons, c'est nous qui devons tourner nos vies vers Jésus. «Le Christ est le même hier, aujourd'hui et toujours». Ces paroles devraient nous amener à la réflexion. Quand notre société sécularisée réclame des changements ou libertés aux chrétiens et à l'Église, elle nous demande tout simplement de nous détourner de Dieu. Le chrétien doit rester fidèle au Christ et à son message. Saint Irénée nous dit: «Dieu n'a besoin de rien, mais l'homme a besoin de rester en communion avec Dieu. Et la gloire de l'homme réside dans sa persévérance et dans sa fidélité au service de Dieu».

Cette fidélité peut entraîner la persécution: «Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi» (Jn 15,20). Nous ne devons pas craindre la persécution mais au contraire ce que nous devons craindre c'est de ne pas faire la volonté de Dieu. Soyons courageux et proclamons sans crainte le Christ ressuscité, lumière et joie des chrétiens! Laissons l'Esprit Saint nous transformer et nous rendre capables de le proclamer partout dans le monde!


" je vous ai choisis en vous prenant dans le monde "


vendredi 24 mai 2019

Vendredi 24 mai, Lectures & Méditation du jour : "Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres"


Première lecture

« L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent » (Ac 15, 22-31)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
les Apôtres et les Anciens
décidèrent avec toute l’Église
de choisir parmi eux
des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé.
C’étaient des hommes
qui avaient de l’autorité parmi les frères :
Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas.
Voici ce qu’ils écrivirent de leur main :
« Les Apôtres et les Anciens, vos frères,
aux frères issus des nations,
qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie,
salut !
Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris,
sont allés, sans aucun mandat de notre part,
tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi,
nous avons pris la décision, à l’unanimité,
de choisir des hommes que nous envoyons chez vous,
avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul,
eux qui ont fait don de leur vie
pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.
Nous vous envoyons donc Jude et Silas,
qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit :
L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé
de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations
que celles-ci, qui s’imposent :
vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles,
du sang,
des viandes non saignées
et des unions illégitimes.
Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela.
Bon courage ! »
On laissa donc partir les délégués,
et ceux-ci descendirent alors à Antioche.
Ayant réuni la multitude des disciples,
ils remirent la lettre.
À sa lecture, tous se réjouirent
du réconfort qu’elle apportait.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(56 (57), 8-9, 10-12)
R/ Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur.
ou : Alléluia !
(56, 10a)
Mon cœur est prêt, mon Dieu,
mon cœur est prêt !
Je veux chanter, jouer des hymnes !
Éveille-toi, ma gloire !
Éveillez-vous, harpe, cithare,
que j’éveille l’aurore !
Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur,
et jouerai mes hymnes en tous pays.
Ton amour est plus grand que les cieux,
ta vérité, plus haute que les nues.
Dieu, lève-toi sur les cieux :
que ta gloire domine la terre !

Évangile

« Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15, 12-17)
Alléluia. Alléluia.
Je vous appelle mes amis, dit le Seigneur,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Alléluia. (Jn 15, 15b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
Voici ce que je vous commande :
c’est de vous aimer les uns les autres. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Frère Benoît Terrenoir, LC
regnumchristi.fr

   L’Évangile d’aujourd’hui me ramène encore une fois dans l’intimité du Cénacle, le soir de la dernière Cène. Le Seigneur profite de son dernier repas avec les disciples pour leur confier ses paroles les plus précieuses, son testament spirituel. C’est là qu’il leur donne le commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Ici, le verbe « aimer » traduit le verbe grec agapaō qui exprime l’amour désintéressé, l’amour de celui qui recherche exclusivement le bien de l’autre, sans rien réclamer pour soi-même. C’est l’amour héroïque qui va jusqu’à donner sa vie. C’est un amour inégal, asymétrique, comme l’amour d’un père pour son fils ou l’amour de Dieu pour l’homme. C’est de cet amour qu’il s’agit dans les préceptes de l’Ancien Testament : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même. » (Dt 6, 5 ; Lv 19, 18)
Jusque-là, les disciples n’ont aucun mal à comprendre. L’amour dont le Christ leur parle, c’est celui de la Loi de Moïse, qu’ils connaissent par cœur. Mais tout d’un coup, Jésus change de registre. Et ce qu’il dit est tellement surprenant que les disciples doivent s’y prendre à deux fois avant d’en croire leurs oreilles. Le mot qui les frappe, c’est le mot « ami », qui traduit le mot grec philos. L’amitié implique un rapport d’égal à égal, un amour réciproque. Comment un disciple oserait-il se dire l’ami de son maître ? Pire, comment un homme pourrait-il se dire l’ami de Dieu ? Dieu aurait-il besoin de l’amitié des hommes ? Dieu devrait-il mendier mon amour ? Ce serait tellement ahurissant… Et pourtant, c’est ce que le Christ me dit : « Je t’appelle mon ami », cela veut dire : je mendie ton amour.

   Examinons de plus près les paroles du Christ. On dirait qu’il soumet l’amitié à deux conditions. La première, c’est l’obéissance : « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. » La deuxième, c’est l’intimité : « Je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître . » Ici encore, les disciples ont dû se dire que quelque chose n’allait pas. En effet, ces deux conditions semblent diamétralement opposées. D’un côté, je dois respecter ses commandements, de l’autre, je dois entrer dans son intimité. D’un côté, je dois me soumettre à ses ordres comme un esclave ; de l’autre, je dois partager ses secrets comme un confident.
Si elles tombaient des lèvres d’un tyran, ces deux conditions seraient irréconciliables. Il ne peut y avoir d’amitié entre un esclave et un maître inflexible, entre un confident et un mégalomane. Mais Jésus est tout le contraire. Il ne désire rien pour lui, mais tout pour moi. Ce qu’il me commande, c’est d’être heureux, c’est d’avoir une vie en plénitude et de mettre les moyens pour y parvenir. Voilà son secret, voilà le plan que le Père lui a confié : sauver tous les hommes, nous faire tous participer à la vie éternelle, au seul bonheur qui puisse nous rassasier. Devenir ami de Dieu, à la suite de « tous les saints qui ont vécu dans [s]on amitié » (Prière eucharistique II), cela consiste simplement à écouter et mettre en œuvre le commandement du roi : « Laisse-toi aimer par moi, accueille mon amour, le seul amour qui puisse combler ton désir d’amour ! »

   Et l’amitié entre nous ? Dans ce passage, le Christ ne parle de l’amitié que par rapport à lui. Cela veut-il dire que je doive renoncer aux amitiés humaines ? Que l’amitié avec Dieu est tellement exclusive qu’elle m’empêche d’avoir d’autres amis ? Non, il n’est pas besoin de vivre en ermite pour être ami du Seigneur. Au contraire, plus j’ai de vraies amitiés ici-bas, plus je suis capable de comprendre la mesure de l’amitié que le Seigneur veut conclure avec moi.
Dans le Livre de la vie, sainte Thérèse d’Avila explique à ses religieuses qu’elles ne peuvent pas aimer le Seigneur sans amitié entre elles, et que cette amitié doit porter du fruit. Dans sa propre vie, la grande réformatrice du carmel a eu une amitié très profonde avec un prêtre, le P. Gracián, qu’elle n’a connu qu’à la fin de sa vie, mais avec qui elle passait des heures à s’entretenir des secrets de leurs âmes.
Seigneur, accorde-moi le don de la vraie amitié ! Donne-moi des amis si intimes que nous puissions nous comprendre entre nous sans même avoir besoin de mots ! Donne-moi des amis si unis à toi que les barrières mêmes de la mort ne puissent nous séparer !


" Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. "

jeudi 23 mai 2019

Jeudi 23 mai, Lectures & Méditation du jour : "Demeurez dans mon amour pour que votre joie soit parfaite"

Première lecture

« Moi, j’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu » (Ac 15, 7-21)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
comme la conversion des païens provoquait,
dans l’Église de Jérusalem,
une intense discussion,
Pierre se leva et leur dit :
« Frères, vous savez bien
comment Dieu, dans les premiers temps,
a manifesté son choix parmi vous :
c’est par ma bouche
que les païens ont entendu la parole de l’Évangile
et sont venus à la foi.
Dieu, qui connaît les cœurs,
leur a rendu témoignage
en leur donnant l’Esprit Saint tout comme à nous ;
sans faire aucune distinction entre eux et nous,
il a purifié leurs cœurs par la foi.
Maintenant, pourquoi donc mettez-vous Dieu à l’épreuve
en plaçant sur la nuque des disciples
un joug que nos pères et nous-mêmes
n’avons pas eu la force de porter ?
Oui, nous le croyons,
c’est par la grâce du Seigneur Jésus
que nous sommes sauvés,
de la même manière qu’eux. »
Toute la multitude garda le silence,
puis on écouta Barnabé et Paul
exposer tous les signes et les prodiges
que Dieu avait accomplis grâce à eux parmi les nations.
Quand ils eurent terminé, Jacques prit la parole et dit :
« Frères, écoutez-moi.
Simon-Pierre vous a exposé
comment, dès le début, Dieu est intervenu
pour prendre parmi les nations
un peuple qui soit à son nom.
Les paroles des prophètes s’accordent avec cela,
puisqu’il est écrit :
Après cela, je reviendrai
pour reconstruire la demeure de David,
qui s’est écroulée ;
j’en reconstruirai les parties effondrées,
je la redresserai ;
alors le reste des hommes cherchera le Seigneur,
oui, toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué,
– déclare le Seigneur, qui fait ces choses

connues depuis toujours.
Dès lors, moi, j’estime qu’il ne faut pas tracasser
ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu,
mais écrivons-leur de s’abstenir
des souillures des idoles,
des unions illégitimes,
de la viande non saignée
et du sang.
Car, depuis les temps les plus anciens,
Moïse a, dans chaque ville, des gens qui proclament sa Loi,
puisque, dans les synagogues,
on en fait la lecture chaque sabbat. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(95 (96), 1-2a, 2b-3, 10)
R/ Racontez à tous les peuples
les merveilles du Seigneur !
ou : Alléluia !
(cf. 95, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.

Évangile

« Demeurez dans mon amour pour que votre joie soit parfaite » (Jn 15, 9-11)
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260),
biographe de saint François et de sainte Claire
Vita Secunda de St François, § 125 et 127 (trad. Debonnets et Vorreux, Documents, p.430)

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous »

   Saint François affirmait : « Contre toutes les machinations et les ruses de l'ennemi, ma meilleure défense c'est encore l'esprit de joie. Le diable n'est jamais si content que lorsqu'il a pu ravir à un serviteur de Dieu la joie de son âme. Il a toujours une réserve de poussière qu'il souffle dans la conscience par quelque soupirail, afin de rendre opaque ce qui est pur ; mais dans un cœur gonflé de joie, c'est en vain qu'il essaie d'introduire son poison mortel. Les démons ne peuvent rien contre un serviteur du Christ qu'ils trouvent plein de sainte allégresse ; tandis qu'une âme chagrine, morose et déprimée se laisse facilement submerger par la tristesse ou accaparer par de faux plaisirs. »
   Voilà pourquoi lui-même s'efforçait de garder toujours le cœur joyeux, de conserver cette huile d'allégresse dont son âme avait reçu l'onction (Ps 44,8). Il avait grand soin d'éviter la tristesse, la pire des maladies, et quand il sentait qu'elle commençait à filtrer dans son âme, il avait aussitôt recours à la prière. « Au premier trouble, disait-il, le serviteur de Dieu doit se lever, se mettre en prière et demeurer face au Père tant que ce dernier ne lui aura pas fait retrouver la joie de celui qui est sauvé » (Ps 50,14)...
   De mes propres yeux, je l'ai parfois vu ramasser à terre un morceau de bois, le poser sur son bras gauche et le racler d'une baguette tendue comme s'il promenait un archet sur la viole ; il mimait ainsi l'accompagnement des louanges qu'il chantait au Seigneur en français.

" Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. "


mardi 21 mai 2019

Mardi 21 mai, Lectures & Méditation du jour : "Je vous donne ma paix"


Première lecture

« Ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux » (Ac 14, 19-28)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
comme Paul et Barnabé se trouvaient à Lystres,
des Juifs arrivèrent d’Antioche de Pisidie et d’Iconium ;
ils se rallièrent les foules,
ils lapidèrent Paul et le traînèrent hors de la ville,
pensant qu’il était mort.
Mais, quand les disciples firent cercle autour de lui,
il se releva et rentra dans la ville.
Le lendemain, avec Barnabé, il partit pour Derbé.
Ils annoncèrent la Bonne Nouvelle à cette cité
et firent bon nombre de disciples.
Puis ils retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie ;
ils affermissaient le courage des disciples ;
ils les exhortaient à persévérer dans la foi,
en disant :
« Il nous faut passer par bien des épreuves
pour entrer dans le royaume de Dieu. »
Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises
et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur
ces hommes qui avaient mis leur foi en lui.
Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie.
Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé,
ils descendirent au port d’Attalia,
et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie,
d’où ils étaient partis ;
c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu
pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie.
Une fois arrivés, ayant réuni l’Église,
ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux,
et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.
Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(144 (145), 10-11, 12-13ab, 21)
R/ Que tes amis, Seigneur,
annoncent la gloire de ton règne !
ou : Alléluia !
(cf. 144, 12)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Que ma bouche proclame
les louanges du Seigneur !
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujours et à jamais !

Évangile

« Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27-31a)
Alléluia. Alléluia.
Le Christ devait souffrir
et ressusciter d’entre les morts
pour entrer dans la gloire.
Alléluia. (cf. Lc 24, 4b.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais,
et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous,
car il vient, le prince du monde.
Certes, sur moi il n’a aucune prise,
mais il faut que le monde sache
que j’aime le Père,
et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle, Livre 1, ch.11

« C'est ma paix que je vous donne »

   Nous pourrions jouir d'une grande paix si nous ne voulions pas nous mêler de ce que disent et de ce que font les autres, et de ce qui ne nous regarde pas. Comment demeurer longtemps en paix quand on se mêle des affaires d'autrui, quand on cherche des occupations au-dehors, quand on ne se recueille que très peu ou très rarement ? Bienheureux les simples, parce qu'ils possèderont une grande paix ! Pourquoi certains saints ont-ils été si parfaits et contemplatifs ? Parce qu'ils se sont appliqués à faire mourir tous leurs désirs terrestres ; ainsi, ils ont pu s'attacher à Dieu de tout leur cœur, et vaquer librement à leur vie spirituelle. Mais nous sommes trop envahis par nos désirs ; nous nous soucions trop de ce qui passe... Il est rare que nous venions à bout d'un seul défaut ; le souci du progrès quotidien ne nous enflamme pas, et ainsi, nous restons froids ou tièdes.

   Si nous étions parfaitement morts à nous-mêmes, sans nos préoccupations intérieures, nous aussi nous pourrions goûter les choses divines, avoir quelque expérience de contemplation. Le plus grand obstacle, l'unique obstacle, c'est que nous sommes trop attachés à nos passions et nos désirs pour entrer dans la voie parfaite des saints. Quand il nous arrive la moindre contrariété, nous nous laissons trop vite abattre et nous nous tournons vers les consolations humaines. Si nous nous efforcions, comme des hommes vaillants, de tenir ferme dans le combat, nous recevrions certainement le secours de Dieu car il est toujours prêt à aider ceux qui luttent en comptant sur sa grâce... Oh ! Si tu savais quelle paix viendrait ainsi en toi, quelle joie rayonnerait sur les autres, combien serais-tu plus soucieux de ton avancement spirituel.

" Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé "

lundi 20 mai 2019

Lundi 20 mai, Lecturees & Méditation du jour : "L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout"

Première lecture

« Nous annonçons la Bonne Nouvelle : détournez-vous de ces vaines pratiques, et tournez-vous vers le Dieu vivant » (Ac 14, 5-18)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
à Iconium,
il y eut un mouvement
chez les non-Juifs et chez les Juifs, avec leurs chefs,
pour recourir à la violence
et lapider Paul et Barnabé.
Lorsque ceux-ci s’en aperçurent,
ils se réfugièrent en Lycaonie
dans les cités de Lystres et de Derbé
et dans leurs territoires environnants.
Là encore, ils annonçaient la Bonne Nouvelle.
Or, à Lystres, il y avait un homme
qui était assis, incapable de se tenir sur ses pieds.
Infirme de naissance,
il n’avait jamais pu marcher.
Cet homme écoutait les paroles de Paul.
Celui-ci le fixa du regard
et vit qu’il avait la foi pour être sauvé.
Alors il lui dit d’une voix forte :
« Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds. »
L’homme se dressa d’un bond :
il marchait.
En voyant ce que Paul venait de faire,
les foules s’écrièrent en lycaonien :
« Les dieux se sont faits pareils aux hommes,
et ils sont descendus chez nous ! »
Ils donnaient à Barnabé le nom de Zeus,
et à Paul celui d’Hermès,
puisque c’était lui le porte-parole.
Le prêtre du temple de Zeus, situé hors de la ville,
fit amener aux portes de celle-ci
des taureaux et des guirlandes.
Il voulait offrir un sacrifice avec les foules.
Informés de cela, les Apôtres Barnabé et Paul
déchirèrent leurs vêtements
et se précipitèrent dans la foule en criant :
« Pourquoi faites-vous cela ?
Nous aussi, nous sommes des hommes pareils à vous,
et nous annonçons la Bonne Nouvelle :
détournez-vous de ces vaines pratiques,
et tournez-vous vers le Dieu vivant,
lui qui a fait le ciel, la terre, la mer,
et tout ce qu’ils contiennent.
Dans les générations passées,
il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins.
Pourtant, il n’a pas manqué de donner
le témoignage de ses bienfaits,
puisqu’il vous a envoyé du ciel
la pluie et des saisons fertiles
pour vous combler de nourriture et de bien-être. »
En parlant ainsi,
ils empêchèrent, mais non sans peine, la foule
de leur offrir un sacrifice.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(113B (115), 1-2, 3-4, 15-16)
R/ Non pas à nous, Seigneur,
mais à ton nom, donne la gloire.
ou : Alléluia !
(cf. 113b, 1)
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous,
mais à ton nom, donne la gloire,
        pour ton amour et ta vérité.
Pourquoi les païens diraient- ils :
« Où donc est leur Dieu ? »
Notre Dieu, il est au ciel ;
tout ce qu’il veut, il le fait.
Leurs idoles : or et argent,
ouvrages de mains humaines.
Soyez bénis par le Seigneur
qui a fait le ciel et la terre !
Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ;
aux hommes, il a donné la terre.

Évangile

« L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout » (Jn 14, 21-26)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit Saint vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »
Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda :
« Seigneur, que se passe-t-il ?
Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Jésus lui répondit :
« Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie du 26/03/1967 in Es Cristo que pasa  (trad. Quand le Christ passe, Le Laurier 1989, p. 192)

   Le Christ demeure dans son Église : dans ses sacrements, dans sa liturgie, dans sa prédication, dans toute son activité. D’une manière spéciale, le Christ demeure présent parmi nous dans le don quotidien de la sainte eucharistie. C’est pourquoi la messe est le centre et la racine de la vie chrétienne. Dans toute messe il y a toujours le Christ total, Tête et Corps (Ep 1,22-23). « Par lui, avec lui et en lui. » Car le Christ est le Chemin, le Médiateur : en lui nous trouvons tout ; hors de lui notre vie est vide…

   Le Christ vit dans le chrétien. La foi nous dit que l’homme en état de grâce est divinisé. Nous sommes des hommes et des femmes, non des anges, des êtres en chair et en os, avec un cœur et des passions, des tristesses et des joies, mais la divinisation s’accomplit dans l’homme tout entier, comme une anticipation de la résurrection glorieuse. « Le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. De même en effet que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ » (1Co 15,20-22.

   La vie du Christ est notre vie, selon ce qu’il a promis à ses apôtres, le jour de la dernière Cène : « Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure ». Le chrétien doit, par conséquent, vivre selon la vie du Christ, en faisant siens les sentiments du Christ, de manière à pouvoir s’écrier avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).



" Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole "


dimanche 19 mai 2019

Dimanche 19 mai, Lectures & Méditation du jour : "Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres"

Première lecture

« Ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux » (Ac 14, 21b-27)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul et Barnabé,
    retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie ;
ils affermissaient le courage des disciples ;
ils les exhortaient à persévérer dans la foi,
en disant :
« Il nous faut passer par bien des épreuves
pour entrer dans le royaume de Dieu. »
    Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises
et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur
ces hommes qui avaient mis leur foi en lui.
    Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie.
    Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé,
ils descendirent au port d’Attalia,
    et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie,
d’où ils étaient partis ;
c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu
pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie.
    Une fois arrivés, ayant réuni l’Église,
ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux,
et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 144 (145), 8-9, 10-11, 12-13ab)
R/ Mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !
ou : Alléluia.
(Ps 144, 1)
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

Deuxième lecture

« Il essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 21, 1-5a)
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle,
car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés
et, de mer, il n’y en a plus.
    Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle,
je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu,
prête pour les noces, comme une épouse parée pour son mari.
    Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône.
Elle disait :
« Voici la demeure de Dieu avec les hommes ;
il demeurera avec eux,
et ils seront ses peuples,
et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu.
    Il essuiera toute larme de leurs yeux,
et la mort ne sera plus,
et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur :
ce qui était en premier s’en est allé. »
    Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara :
« Voici que je fais toutes choses nouvelles. »

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 13, 31-33a.34-35)
Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples,
    quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara :
« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
    Si Dieu est glorifié en lui,
Dieu aussi le glorifiera ;
et il le glorifiera bientôt.
    Petits enfants,
c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous.
    Je vous donne un commandement nouveau :
c’est de vous aimer les uns les autres.
Comme je vous ai aimés,
vous aussi aimez-vous les uns les autres.
    À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples :
si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Augustin (354-430) évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°65 (trad. cf bréviaire 4e jeu. de Pâques)
« Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres »

   « Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres »... Celui qui écoute ce commandement, ou plutôt qui y obéit, est renouvelé non par n'importe quel amour mais par celui que le Seigneur a précisé en ajoutant, afin de le distinguer de l'affection purement naturelle : « Comme je vous ai aimés »... « Tous les membres du corps ont souci les uns des autres. Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est à l'honneur, tous les membres se réjouissent avec lui » (1Co 12,25-26). Ils entendent, en effet, et ils observent cette parole : « Je vous donne un commandement nouveau, c'est de vous aimer les uns les autres », non pas comme font les débauchés, ni ceux qui s'aiment simplement parce qu'ils ont une même nature, mais comme s'aiment ceux qui sont tous « des dieux » (Jn 10,35) et « les fils du Très-Haut » (Lc 6,35), pour devenir ainsi les frères de son Fils unique. Ceux-là s'aiment les uns les autres parce que lui-même les a aimés, pour les conduire à la fin qui les comblera, là où leur désir pourra se rassasier de tous les biens. En effet, tous les désirs seront comblés lorsque Dieu sera « tout en tous » (1Co 15,28)...
    Celui qui aime son prochain d'un amour pur et spirituel, qu'aimera-t-il en lui si ce n'est Dieu ? C'est cet amour que le Seigneur veut séparer de l'affection purement naturelle lorsqu'il ajoute : « Comme je vous ai aimés ». Qu'est-ce qu'il a aimé en nous, si ce n'est Dieu ? Non pas Dieu tel que nous le possédons déjà mais tel qu'il veut que nous le possédions là où « Dieu sera tout en tous ». Le médecin aime ses malades à cause de la santé qu'il veut leur donner, non à cause de la maladie. « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » C'est pour cela qu'il nous a aimés : afin qu'à notre tour nous nous aimions les uns les autres.

" tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. "

vendredi 17 mai 2019

Vendredi 17 mai, Lectures & Méditation du jour : "Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie"

Première lecture

« La promesse, Dieu l’a pleinement accomplie en ressuscitant Jésus » (Ac 13, 26-33)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là, Paul vint à Antioche de Pisidie.
Dans la synagogue, il disait :
« Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham
et ceux parmi vous qui craignent Dieu,
c’est à nous que la parole du salut a été envoyée.
En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs
ont méconnu Jésus,
ainsi que les paroles des prophètes
qu’on lit chaque sabbat ;
or, en le jugeant, ils les ont accomplies.
Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort,
ils ont demandé à Pilate qu’il soit supprimé.
Et, après avoir accompli tout ce qui était écrit de lui,
ils l’ont descendu du bois de la croix et mis au tombeau.
Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts.
Il est apparu pendant bien des jours
à ceux qui étaient montés avec lui de Galilée à Jérusalem,
et qui sont maintenant ses témoins devant le peuple.
Et nous, nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle :
la promesse faite à nos pères,
Dieu l’a pleinement accomplie pour nous, leurs enfants,
en ressuscitant Jésus,
comme il est écrit au psaume deux :
Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. »


– Parole du Seigneur.

Psaume

(2, 1.7bc, 8-9, 10-11)
R/ Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
ou : Alléluia !
(2, 7)
Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
« Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »
Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.

Évangile

« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 1-6)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie,
dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Que votre cœur ne soit pas bouleversé :
vous croyez en Dieu,
croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père,
il y a de nombreuses demeures ;
sinon, vous aurais-je dit :
“Je pars vous préparer une place” ?
Quand je serai parti vous préparer une place,
je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi,
afin que là où je suis,
vous soyez, vous aussi.
Pour aller où je vais,
vous savez le chemin. »
Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, 9 ; PG 74, 182-183 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 373)
« Là où je suis, vous y serez aussi »

   « Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? »... Si les demeures auprès du Père n'avaient pas été nombreuses, le Seigneur aurait dit qu'il partait en avant-coureur, manifestement afin de préparer les demeures des saints. Mais il savait que beaucoup de demeures étaient déjà prêtes et attendaient l'arrivée des amis de Dieu. Il donne donc un autre motif à son départ : préparer la route à notre ascension vers ces places du ciel en frayant un passage, alors qu'auparavant cette route était impraticable pour nous. Car le ciel était absolument fermé aux hommes, et jamais aucun être de chair n'avait pénétré dans ce très saint et très pur domaine des anges.
 
   C'est le Christ qui a inauguré pour nous ce chemin vers les hauteurs. En s'offrant lui-même à Dieu le Père comme les prémices de ceux qui dorment dans les tombeaux de la terre, il a permis à la chair de monter au ciel, et il a été lui-même le premier homme apparu à ses habitants. Les anges ne connaissaient pas le mystère auguste et grandiose d'une intronisation céleste de la chair. Ils voyaient avec étonnement et admiration cette ascension du Christ. Presque troublés à ce spectacle inconnu, ils s'écriaient : « Quel est celui-là qui arrive d'Édom ? » (Is 63,1), c'est-à-dire de la terre. Donc, notre Seigneur Jésus Christ « a inauguré pour nous cette voie nouvelle et vivante » (He 10,20). Comme dit saint Paul : « Il n'est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, mais dans le ciel lui-même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu » (He 9,24).
 
 
" Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie "

jeudi 16 mai 2019

Jeudi 16 mai, Lectures & Méditation du jour : "Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même"

Première lecture

« De la descendance de David, Dieu a fait sortir un sauveur : c’est Jésus » (Ac 13, 13-25)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

Quittant l’île de Chypre pour l’Asie Mineure,
Paul et ceux qui l’accompagnaient s’embarquèrent à Paphos
et arrivèrent à Pergé en Pamphylie.
Mais Jean-Marc les abandonna
pour s’en retourner à Jérusalem.
Quant à eux, ils poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé
et arrivèrent à Antioche de Pisidie.
Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place.
Après la lecture de la Loi et des Prophètes,
les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire :
« Frères, si vous avez une parole d’exhortation pour le peuple,
parlez. »
Paul se leva, fit un signe de la main et dit :
« Israélites, et vous aussi qui craignez Dieu, écoutez :
Le Dieu de ce peuple, le Dieu d’Israël a choisi nos pères ;
il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte
et il l’en a fait sortir à bras étendu.
Pendant une quarantaine d’années,
il les a supportés au désert
et, après avoir exterminé tour à tour sept nations au pays de Canaan,
il a partagé pour eux ce pays en héritage.
Tout cela dura environ quatre cent cinquante ans.
Ensuite, il leur a donné des juges,
jusqu’au prophète Samuel.
Puis ils demandèrent un roi,
et Dieu leur donna Saül, fils de Kish,
homme de la tribu de Benjamin,
pour quarante années.
Après l’avoir rejeté,
Dieu a, pour eux, suscité David comme roi,
et il lui a rendu ce témoignage :
J’ai trouvé David, fils de Jessé ;
c’est un homme selon mon cœur
qui réalisera toutes mes volontés.

De la descendance de David,
Dieu, selon la promesse,
a fait sortir un sauveur pour Israël :
c’est Jésus, dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement
en proclamant avant lui un baptême de conversion
pour tout le peuple d’Israël.
Au moment d’achever sa course, Jean disait :
“Ce que vous pensez que je suis,
je ne le suis pas.
Mais le voici qui vient après moi,
et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(88 (89), 2-3, 21-22, 25.27)
R/ Ton amour, Seigneur,
sans fin je le chante !
ou : Alléluia !
(cf. 88, 2a)
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.
« J’ai trouvé David, mon serviteur,
je l’ai sacré avec mon huile sainte ;
et ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.
« Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
mon nom accroît sa vigueur ;
Il me dira : “Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !” »

Évangile

« Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même » (Jn 13, 16-20)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ, témoin fidèle,
premier-né d’entre les morts,
tu nous aimes, et par ton sang
tu nous délivres du péché.
Alléluia. (cf. Ap 1, 5ab)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Après avoir lavé les pieds de ses disciples,
Jésus parla ainsi :
« Amen, amen, je vous le dis :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître,
ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
Sachant cela, heureux êtes-vous,
si vous le faites.
Ce n’est pas de vous tous que je parle.
Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis,
mais il faut que s’accomplisse l’Écriture :
Celui qui mange le pain avec moi
m’a frappé du talon.

Je vous dis ces choses dès maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez que moi, JE SUIS.
Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ;
et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père Jean-Marie Fornerod, LC
regnumchristi.fr

   « Dieu étant ainsi caché, toute religion qui ne dit pas que Dieu est caché n’est pas véritable, et toute religion qui n’en rend pas la raison n’est pas instruisante. La nôtre fait tout cela. Vere tu es Deus absconditus (Is 45, 15) (Vulgate) » écrit Blaise Pascal dans ses Pensées. « Vere tu es Deus absconditus. » Tu es vraiment un Dieu caché, citation que Pascal tire du livre du prophète Isaïe, citation qu’il reprend à plusieurs reprises dans ses Pensées. Même présent sur la terre avec toute son humanité, Jésus était « caché », tous ne voyaient pas qui il était véritablement. Encore aujourd’hui, Dieu se cache : « Quand Jésus Christ a voulu accomplir la promesse qu’il fit à ses apôtres de demeurer avec les hommes jusqu’à son dernier avènement, il a choisi d’y demeurer dans le plus étrange et le plus obscur secret de tous, qui sont les espèces de l’Eucharistie. C’est ce sacrement que saint Jean appelle dans l’Apocalypse une manne cachée ; et je crois qu’Isaïe le voyait en cet état, lorsqu’il dit en esprit de prophétie : véritablement tu es un Dieu caché. Toutes choses couvrent quelque mystère, toutes choses sont des voiles qui couvrent Dieu. » écrit encore Pascal dans une lettre à Melle de Roannez.

   Jésus a été envoyé par le Père, et bien que cette présence divine en Jésus-Christ soit cachée, celui qui le reçoit reçoit celui qui l’a envoyé. Et, explique encore Jésus dans ce passage de l’Évangile selon Jean, celui qui reçoit celui que Jésus a envoyé, le reçoit lui-même. Mais il n’en reste pas moins que cette présence du Père en Jésus est cachée, et que cette présence de Jésus dans ceux qu’il envoie est aussi cachée.

   C’est donc grâce à des signes que cette présence peut être dévoilée. Des signes qui ne révèlent pas tout, mais qui peuvent tout de même laisser entrevoir quelque chose. Jésus a accompli des signes, saint Jean le souligne dans son Évangile. Ceux que Jésus envoient accomplissent aussi des signes. Mais les signes les plus importants ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Dans ce passage, Jésus nous indique deux signes authentiques : d’une part, l’envoyé n’est pas plus grand que celui qui l’envoie. L’envoyé ne vient pas parler de lui-même ni de ce qu’il sait faire, il vient parler de Jésus, ni plus, ni moins. D’autre part, il suit l’exemple que Jésus vient de donner à ses disciples, lors du lavement des pieds. Sa mission se réalise dans un véritable esprit de service.


" si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même "

mercredi 15 mai 2019

Mercredi 15 mai, Lectures & Méditation du jour : "Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde"

Première lecture

« Mettez à part pour moi Barnabé et Saul » (Ac 12, 24 – 13, 5)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
la parole de Dieu était féconde et se multipliait.
Barnabé et Saul, une fois leur service accompli
en faveur de Jérusalem, s’en retournèrent à Antioche,
en prenant avec eux Jean surnommé Marc.
Or il y avait dans l’Église qui était à Antioche
des prophètes et des hommes chargés d’enseigner :
Barnabé, Syméon appelé Le Noir, Lucius de Cyrène,
Manahène, compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, et Saul.
Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur
et qu’ils jeûnaient, l’Esprit Saint leur dit :
« Mettez à part pour moi Barnabé et Saul
en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés. »
Alors, après avoir jeûné et prié,
et leur avoir imposé les mains,
ils les laissèrent partir.
Eux donc, envoyés par le Saint- Esprit,
descendirent à Séleucie
et de là s’embarquèrent pour Chypre ;
arrivés à Salamine,
ils annonçaient la parole de Dieu
dans les synagogues des Juifs.
Ils avaient Jean- Marc comme auxiliaire.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(66 (67), 2-3, 5, 7-8)
R/ Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu’ils te rendent grâce tous ensemble !
ou : Alléluia !
(66, 4)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
La terre a donné son fruit ;
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !

Évangile

« Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde » (Jn 12, 44-50)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (Jn 8, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus s’écria :
« Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit,
mais en Celui qui m’a envoyé ;
et celui qui me voit voit Celui qui m’a envoyé.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde
pour que celui qui croit en moi
ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle,
moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles
aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée :
c’est elle qui le jugera au dernier jour.
Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé :
le Père lui-même, qui m’a envoyé,
m’a donné son commandement
sur ce que je dois dire et déclarer ;
et je sais que son commandement est vie éternelle.
Donc, ce que je déclare,
je le déclare comme le Père me l’a dit. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Julio César RAMOS González SDB
(Mendoza, Argentine)
 
Aujourd'hui Jésus crie; Il crie comme un qui dit des paroles que doivent être clairement entendues par tous. Son cri synthétise sa mission salvatrice, car Il est venu «sauver le monde» (Jn 12,47), non en son propre nom, mais au nom du «Père lui-même, qui m'a envoyé, m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer» (Jn 12,49).

Il y a à peine un mois, nous célébrions le Triduum Pascal: combien le Père dû-il être présent à la dernière heure, celle de la Croix! Comme Jean Paul II a écrit, «Jésus, accablé à la pensée de l'épreuve qui l'attend, seul devant Dieu, l'invoque à sa manière habituelle de tendre confiance: «“Abbà”, “Père”».

Et dans les heures qui suivent, l’intime dialogue du Fils avec son Père se fait plus évident: «Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font» (Lc 23,34); «Père, entre tes mains je remets mon esprit» (Lc 23,46).

L'importance de cette œuvre du Père et de son envoyé, mérite une réponse personnelle de celui qui écoute. Cette réponse est celle d'y croire, c'est à dire, la foi (cf. Jn 12,44); cette foi qui —grâce à Jésus— nous donne la lumière pour ne pas demeurer dans les ténèbres. Au contraire, celui qui rejette tous ces dons et manifestations, et ne garde pas ces paroles «aura un juge pour le condamner. La Parole» (Jn 12,48).

Par conséquent, accepter Jésus c'est croire, voir, écouter le Père, ne pas demeurer dans le ténèbres, obéir au commandement de la vie éternelle. Profitons bien de l'avertissement de saint Jean de la Croix: «Il [Le Père] l'a dit tout entier dans son Fils, en nous donnant ce tout qu'est son Fils. Voilà pourquoi celui qui voudrait maintenant l'interroger, ou désirerait une vision ou une révélation, non seulement ferait une folie, mais ferait injure à Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur le Christ, sans chercher autre chose ou quelque nouveauté».


" Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé "


mardi 14 mai 2019

Mardi 14 mai, Lectures & Méditation du jour : "Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis"

Première lecture

« Le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres » (Ac 1, 15-17.20-26)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Pierre se leva au milieu des frères
qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes,
et il déclara :
    « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse.
En effet, par la bouche de David,
l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas,
qui en est venu à servir de guide
aux gens qui ont arrêté Jésus :
    ce Judas était l’un de nous
et avait reçu sa part de notre ministère.
    Il est écrit au livre des Psaumes :
Que son domaine devienne un désert,
et que personne n’y habite,

et encore :
Qu’un autre prenne sa charge.
    Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés
durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous,
    depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean,
jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous.
Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous,
témoin de sa résurrection. »
    On en présenta deux :
Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus,
et Matthias.
    Ensuite, on fit cette prière :
« Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs,
désigne lequel des deux tu as choisi
    pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique,
la place que Judas a désertée
en allant à la place qui est désormais la sienne. »
    On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias,
qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 112 (113), 1-2, 3-4, 5-6, 7-8)
R/ Le Seigneur l’a placé
parmi les princes de son peuple. ou : Alléluia.
(Ps 112, 8)
Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le nom du Seigneur !
Le Seigneur domine tous les peuples,
sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Lui, il siège là-haut.
Mais il abaisse son regard
vers le ciel et vers la terre.
De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes,
parmi les princes de son peuple.

Évangile

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis » (Jn 15, 9-17)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
    Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
    Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite.
    Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés.
    Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
    Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
    Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
    Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
    Voici ce que je vous commande :
c’est de vous aimer les uns les autres. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

1. « Demeurez dans mon amour. »

Seigneur, tu demeures en ton Père et le Père demeure en toi. Tu nous demandes de faire de même. Mais, Seigneur, « demeurer en Dieu » ? Chaque homme, baptisé ou non, croyant ou non, est créé pour demeurer dans l’amour de son Créateur. L’amour doit nous envahir au point de nous lier d’amour à notre Créateur. Un amour qui ne se mesure pas au thermomètre de la sensibilité ni de l’affectivité. C’est un amour qui se vit au quotidien, en habit de tous les jours, dans la routine quotidienne mais avec la joie d’une conscience paisible du bien accompli avec ta grâce : un amour qui se vit dans la confiance et l’abandon. Oui, Seigneur, je le sais, pas un seul cheveu n’échappe à ta vigilance. Alors comment ne pas te faire totalement confiance ?

2. « Aimez-vous comme je vous ai aimés. »

Quelle est la consigne de Jésus à appliquer dans le quotidien le plus banal ? Pour Jésus, aimer c’est « faire participer » à l’œuvre que le Père lui a confiée. C’est nous inviter à « prendre part » au salut des hommes qui sont autour de nous, ou même loin de nous et que, dans la majorité des cas, nous ne connaissons même pas. Aimer, c’est permettre à « l’autre » d’exister. Aimer, c’est marcher avec lui, le secourir, l’aider, l’aimer malgré les difficultés, les différences de sensibilité, de culture, de civilisation. C’est agir avec délicatesse avec patience, avec bonté parce que lui aussi, comme moi et avec moi, est fils avec le Fils et nous sommes appelés à voir Dieu.

3. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »

Seigneur, cette invitation est faite à tous ceux qui habitent cette terre ; elle m’est adressée aussi à moi qui ne vaux pas mieux que les autres. Ce soir, au Cénacle, alors que tu sais que dans quelques heures, tu seras jugé, condamné, flagellé et crucifié, tu nous donnes ce commandement en dépassant ton affectivité, tes craintes et ton angoisse : Seigneur, c’est « cela » donner sa vie ! C’est donner à manger à celui qui a faim, donner à boire à celui qui a soif, c’est vêtir ceux qui sont nus, c’est encore et aussi, prier pour ceux qui nous persécutent, et aussi pour ceux que tu as rappelés à toi.
Aimer comme le Seigneur nous aime, c’est porter sa croix et, même parfois, être crucifié par celui qu’on aime.

" tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera "

lundi 13 mai 2019

Lundi 13 mai, Lectures & Méditation du jour : "Moi, je suis la porte des brebis"

Première lecture

« Ainsi donc, même aux nations, Dieu a donné la conversion qui fait entrer dans la vie ! » (Ac 11, 1-18)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
les Apôtres et les frères qui étaient en Judée
avaient appris que les nations, elles aussi,
avaient reçu la parole de Dieu.
Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem,
ceux qui étaient juifs d’origine le prirent à partie,
en disant :
« Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis,
et tu as mangé avec eux ! »
Alors Pierre reprit l’affaire depuis le commencement
et leur exposa tout dans l’ordre, en disant :
« J’étais dans la ville de Jaffa, en train de prier,
et voici la vision que j’ai eue dans une extase :
c’était un objet qui descendait.
On aurait dit une grande toile
tenue aux quatre coins ;
venant du ciel, elle se posa près de moi.
Fixant les yeux sur elle, je l’examinai
et je vis les quadrupèdes de la terre,
les bêtes sauvages, les reptiles
et les oiseaux du ciel.
J’entendis une voix qui me disait :
“Debout, Pierre, offre-les en sacrifice, et mange !”
Je répondis :
“Certainement pas, Seigneur !
Jamais aucun aliment interdit ou impur
n’est entré dans ma bouche.”
Une deuxième fois, du haut du ciel la voix répondit :
“Ce que Dieu a déclaré pur,
toi, ne le déclare pas interdit.”
Cela se produisit par trois fois,
puis tout fut remonté au ciel.
Et voici qu’à l’instant même,
devant la maison où j’étais,
survinrent trois hommes
qui m’étaient envoyés de Césarée.
L’Esprit me dit d’aller avec eux sans hésiter.
Les six frères qui sont ici m’ont accompagné,
et nous sommes entrés chez le centurion Corneille.
Il nous raconta comment il avait vu l’ange se tenir
dans sa maison et dire :
“Envoie quelqu’un à Jaffa
pour chercher Simon surnommé Pierre.
Celui-ci t’adressera des paroles par lesquelles tu seras sauvé,
toi et toute ta maison.”
Au moment où je prenais la parole,
l’Esprit Saint descendit sur ceux qui étaient là,
comme il était descendu sur nous au commencement.
Alors je me suis rappelé
la parole que le Seigneur avait dite :
“Jean a baptisé avec l’eau,
mais vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés.”
Et si Dieu leur a fait le même don qu’à nous,
parce qu’ils ont cru au Seigneur Jésus Christ,
qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? »
En entendant ces paroles, ils se calmèrent
et ils rendirent gloire à Dieu, en disant :
« Ainsi donc, même aux nations,
Dieu a donné la conversion
qui fait entrer dans la vie ! »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 41 (42), 2, 3 ; 42 (43), 3, 4)
R/ Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant.
ou : Alléluia !
(Ps 41, 3ab)
Comme un cerf altéré
cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche
toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer,
paraître face à Dieu ?
Envoie ta lumière et ta vérité :
qu’elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu’en ta demeure.
J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu.

Évangile

« Moi, je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Je suis le bon pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus déclara :
« Amen, amen, je vous le dis :
celui qui entre dans l’enclos des brebis
sans passer par la porte,
mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête, et les brebis le suivent,
car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un étranger,
mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens,
mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis :
Moi, je suis la porte des brebis.
Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ;
il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion



Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l'Église
Exposé de la foi orthodoxe, 1 (trad. bréviaire 04/12)
Prière d'un pasteur au Bon Berger

   Ô Christ, mon Dieu, tu t'es abaissé pour me porter sur tes épaules, brebis égarée (Lc 15,5), et tu m'as placé dans un pâturage verdoyant (Ps 22,2). Tu m'as désaltéré aux sources de la vraie doctrine (ibid.) par l'intermédiaire de tes pasteurs dont tu étais toi-même le berger avant de leur confier ton troupeau... Et maintenant, Seigneur, tu m'as appelé... au service de tes disciples ; par quel dessein de ta Providence, je l'ignore ; toi seul le sais.

   Mais, Seigneur, allège le lourd fardeau de mes péchés qui t'ont gravement offensé ; purifie mon esprit et mon cœur. Conduis-moi par le juste chemin (Ps 22,3), comme une lampe qui m'éclaire. Donne-moi de dire hardiment ta parole ; que la langue de feu de ton Esprit (Ac 2,3) me donne une langue parfaitement libre, et me rende toujours attentif à ta présence.

   Sois mon berger, Seigneur, et sois avec moi le berger de tes brebis, pour que mon cœur ne me fasse dévier ni à droite ni à gauche. Que ton Esprit bon me dirige sur le droit chemin pour que mes actions s'accomplissent selon ta volonté — jusqu'au bout.

" je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. "


dimanche 12 mai 2019

Dimanche 12 mai, Lectures & Méditation du jour : "À mes brebis, je donne la vie éternelle"

Première lecture

« Nous nous tournons vers les nations païennes » (Ac 13, 14.43-52)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul et Barnabé
    poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé
et arrivèrent à Antioche de Pisidie.
Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place.
    Une fois l’assemblée dispersée,
beaucoup de Juifs et de convertis qui adorent le Dieu unique
les suivirent.
Paul et Barnabé, parlant avec eux,
les encourageaient à rester attachés à la grâce de Dieu.
    Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla
pour entendre la parole du Seigneur.
    Quand les Juifs virent les foules,
ils s’enflammèrent de jalousie ;
ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient.
    Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance :
« C’est à vous d’abord
qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu.
Puisque vous la rejetez
et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle,
eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes.
    C’est le commandement que le Seigneur nous a donné :
J’ai fait de toi la lumière des nations
pour que, grâce à toi,
le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. 
»
    En entendant cela, les païens étaient dans la joie
et rendaient gloire à la parole du Seigneur ;
tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle
devinrent croyants.
    Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
    Mais les Juifs provoquèrent l’agitation
parmi les femmes de qualité adorant Dieu,
et parmi les notables de la cité ;
ils se mirent à poursuivre Paul et Barnabé,
et les expulsèrent de leur territoire.
    Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds
et se rendirent à Iconium,
    tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 99 (100), 1-2, 3, 5)
R/ Nous sommes son peuple, son troupeau.
ou : Alléluia.
(cf. Ps 99, 3c)
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.

Deuxième lecture

« L’Agneau sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie » (Ap 7, 9.14b-17)
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    j’ai vu :
et voici une foule immense,
que nul ne pouvait dénombrer,
une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues.
Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau,
vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
    L’un des Anciens me dit :
« Ceux-là viennent de la grande épreuve ;
ils ont lavé leurs robes,
ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
    C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu,
et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire.
Celui qui siège sur le Trône
établira sa demeure chez eux.
    Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif,
ni le soleil ni la chaleur ne les accablera,
    puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône
sera leur pasteur
pour les conduire aux sources des eaux de la vie.
Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« À mes brebis, je donne la vie éternelle » (Jn 10, 27-30)
Alléluia. Alléluia.
Je suis, le bon Pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus déclara :
    « Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais,
et elles me suivent.
    Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
    Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
    Le Père et moi,
nous sommes UN. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat
(Montserrat, Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui le regard de Jésus sur les hommes est celui du Bon Pasteur qui prend sous sa responsabilité les brebis qui lui ont été confiés et s'occupe de chacune d'entre elles. Entre eux, il y a un lien fort, un instinct de connaissance et loyauté: «Mes brebis écoutent ma voix; moi, je les connais, et elles me suivent» (Jn 10,27). La voix du Bon Pasteur est toujours un appel à Le suivre, à rentrer dans le cercle de son influence.

Le Christ nous a gagnés non seulement par son exemple et par sa doctrine, mais par le prix de son Sang. Il a payé cher pour nous, et pour cela Il ne veut pas qu'aucun des siens se perde. Et en dépit de cela, il faut se rendre à l'évidence qu'il y en a qui accourent à l'appel du Bon Pasteur, et d’autres non. L'annonce de l'Evangile est cause de joie pour les uns et cause de rage pour les autres. Qu'est-ce qu'ils ont les uns que les autres n'ont pas? Saint Augustin, en se penchant sur le mystère profond de l'élection divine, répondait: «Dieu ne te délaisse pas si tu ne Le délaisses pas», Il ne t'abandonne pas si tu ne L'abandonnes pas. Ne jettes pas pour autant la faute sur Dieu, ni sur l'Eglise, ni sur les autres, car ton problème de fidélité n'est pas le leur mais le tien. Dieu ne renie pas sa grâce à personne, et c'est justement cela notre force: nous devons nous accrocher avec force à la grâce de Dieu. Nous n'avons aucun mérite, nous avons simplement été touchés par la grâce.

La foi nous rentre par l'ouïe, par l'entendement de la parole de Dieu, y le plus grand danger que nous avons est d'être sourds et ne pas entendre l'appel du Bon Pasteur, parce que nous avons la tête remplie de bruits et voix discordantes ou encore plus grave nous avons ce que dans les exercices spirituels de Saint Ignace on appelle: “faire le sourd”, savoir que Dieu nous appelle sans se sentir concerné. Celui qui ferme la porte à l'appel de Dieu consciemment et à plusieurs reprises, perd son lien avec Jésus et perdra ainsi la joie d'être chrétien et alors ira pâtir dans d'autres pâturages qui le laisseront vide et qui ne lui donneront pas la vie éternelle. Pourtant, Jésus est le seul capable de dire: «Je leur donne la vie éternelle» (Jn 10,28).

" Le Père et moi, nous sommes UN "