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mercredi 31 juillet 2019

Mercredi 31 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ"

Première lecture

« Ils virent arriver Moïse : son visage rayonnait, et ils n’osaient pas s’approcher » (Ex 34, 29-35)
Lecture du livre de l’Exode

Lorsque Moïse descendit de la montagne du Sinaï,
ayant en mains les deux tables du Témoignage,
il ne savait pas que son visage rayonnait de lumière
depuis qu’il avait parlé avec le Seigneur.
    Aaron et tous les fils d’Israël virent arriver Moïse :
son visage rayonnait.
    Comme ils n’osaient pas s’approcher, Moïse les appela.
Aaron et tous les chefs de la communauté vinrent alors vers lui,
et il leur adressa la parole.
    Ensuite, tous les fils d’Israël s’approchèrent,
et il leur transmit tous les ordres que le Seigneur lui avait donnés
sur la montagne du Sinaï.
    Quand il eut fini de leur parler,
il mit un voile sur son visage.
    Et, lorsqu’il se présentait devant le Seigneur
pour parler avec lui,
il enlevait son voile
jusqu’à ce qu’il soit sorti.
Alors, il transmettait aux fils d’Israël
les ordres qu’il avait reçus,
    et les fils d’Israël voyaient rayonner son visage.
Puis il remettait le voile sur son visage
jusqu’à ce qu’il rentre pour parler avec le Seigneur.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 98 (99), 5, 6, 7, 9)
R/ Tu es saint, Seigneur notre Dieu ! (cf. Ps 98, 9c)
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous au pied de son trône,
car il est saint !
Moïse et le prêtre Aaron, Samuel, le Suppliant,
tous, ils suppliaient le Seigneur,
et lui leur répondait.
Dans la colonne de nuée, il parlait avec eux ;
ils ont gardé ses volontés,
les lois qu’il leur donna.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant sa sainte montagne,
car il est saint, le Seigneur notre Dieu.

Évangile

« Il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ » (Mt 13, 44-46)
Alléluia. Alléluia.
Je vous appelle mes amis, dit le Seigneur,
car tout ce que j'ai entendu de mon Père,
je vous l'ai fait connaître.
Alléluia. (Jn 15, 15b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un trésor caché dans un champ ;
l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau.
Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède,
et il achète ce champ.
Ou encore :
Le royaume des Cieux est comparable
 à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur,
il va vendre tout ce qu'il possède,
et il achète la perle. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Bonaventure (1221-1274) franciscain, docteur de l'Église
Sermon sur l'Eucharistie (Œuvres spirituelles, tome III, Sté S. François d'Assise, Paris 1932, pp. 234-235, rev.)
 
Là où est ton trésor...

   Le Christ est le trésor de toute grâce ; car « Il est rempli de grâce et de vérité » (Jn 1, 14), et les Anges et les hommes reçoivent de sa plénitude. Il possède la source même de la plénitude, et « ouvrant sa main, remplit de bénédiction tout animal » raisonnable. Mais ce trésor de grâces est caché sous le voile du Sacrement de l'autel. « Le Royaume des cieux n'est-il pas semblable à un trésor caché dans un champ ? » (Mt 13, 44). Et ce champ, n'est-ce pas ici le Sacrement du corps du Christ, qui est recueilli dans les champs ? Dans ce champ nous possédons un trésor caché, parce que là sont cachés tous les genres de grâces. « Celui qui l'a découvert, s'en va dans sa joie, vend tout ce qu'il possède et l'achète » (Mt 13, 44). Celui qui connaît la richesse de ce Sacrement, renonce très volontiers à toute autre activité, pour se donner en toute liberté à l'action et à la dévotion envers ce Sacrement ; il sait qu'il y gagnera la possession de la vie éternelle, selon cette parole du Seigneur : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, a la vie éternelle » (Jn 6, 55).
 
   Et le trésor de toute gloire est dans le Christ. Toute la gloire que possèdent les anges et les hommes qui se sauveront jusqu'au jour du jugement, qu'elle soit la gloire du corps ou la gloire de l'âme, ils la tirent de ce trésor. C'est Lui, en effet, dont les trésors sont des abîmes, et qui a fixé les limites incompréhensibles de sa gloire. Aussi nous ordonne-t-il de courir à ce trésor en disant : « Amassez-vous des trésors dans le ciel » (Mt 6, 20). Ce trésor est caché sous le voile du pain et du vin pour que tu aies le mérite de la foi.
 
   Que le Seigneur soit donc loué pour ses miséricordes parce qu'il nous a représenté son Corps par avance sous la figure du trésor céleste !
 
" Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ "

mardi 30 juillet 2019

Mardi 30 juillet, Lectures & Méditation du jour : "De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde"

Première lecture

« Le Seigneur parlait avec Moïse face à face » (Ex 33, 7-11 ; 34, 5b-9.28)
Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là,
à chaque étape, pendant la marche au désert,
    Moïse prenait la Tente et la plantait hors du camp,
à bonne distance.
On l’appelait : tente de la Rencontre,
et quiconque voulait consulter le Seigneur
devait sortir hors du camp pour gagner la tente de la Rencontre.
    Quand Moïse sortait pour aller à la Tente,
tout le peuple se levait.
Chacun se tenait à l’entrée de sa tente
et suivait Moïse du regard jusqu’à ce qu’il soit entré.
    Au moment où Moïse entrait dans la Tente,
la colonne de nuée descendait,
se tenait à l’entrée de la Tente,
et Dieu parlait avec Moïse.
    Tout le peuple voyait la colonne de nuée
qui se tenait à l’entrée de la Tente,
tous se levaient et se prosternaient,
chacun devant sa tente.
    Le Seigneur parlait avec Moïse face à face,
comme on parle d’homme à homme.
Puis Moïse retournait dans le camp,
mais son auxiliaire, le jeune Josué, fils de Noun,
ne quittait pas l’intérieur de la Tente.
    Le Seigneur proclama lui-même son nom
qui est : LE SEIGNEUR.
    Il passa devant Moïse et proclama :
« LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR,
Dieu tendre et miséricordieux,
lent à la colère, plein d’amour et de vérité,
    qui garde sa fidélité jusqu’à la millième génération,
supporte faute, transgression et péché,
mais ne laisse rien passer,
car il punit la faute des pères sur les fils et les petits-fils,
jusqu’à la troisième et la quatrième génération. »
    Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna.
   Il dit :
« S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux,
daigne marcher au milieu de nous.
Oui, c’est un peuple à la nuque raide ;
mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés,
et tu feras de nous ton héritage. »
    Moïse demeura sur le Sinaï avec le Seigneur
quarante jours et quarante nuits ;
il ne mangea pas de pain et ne but pas d’eau.
Sur les tables de pierre,
il écrivit les paroles de l’Alliance, les Dix Paroles.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 102 (103), 6-7, 8-9, 10-11, 12-13)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.  (Ps 102, 8a)
Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d’Israël ses hauts faits.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches.
Il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint.
Aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

Évangile

« De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde » (Mt 13, 36-43)
Alléluia. Alléluia.
La semence est la parole de Dieu,
le semeur est le Christ ;
celui qui le trouve demeure pour toujours.
Alléluia. (cf. Mt 13, 4.23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    laissant les foules, Jésus vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement
la parabole de l’ivraie dans le champ. »
    Il leur répondit :
« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
    le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
    L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ;
les moissonneurs, ce sont les anges.
    De même que l’on enlève l’ivraie
pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
    Le Fils de l’homme enverra ses anges,
et ils enlèveront de son Royaume
toutes les causes de chute
et ceux qui font le mal ;
    ils les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
    Alors les justes resplendiront comme le soleil
dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

1. Aujourd’hui, Jésus nous donne les clés de lecture pour interpréter la parabole de l’ivraie. Cette parabole parle de la fin des temps. C’est donc une parabole eschatologique, qui nous oriente vers la fin de toute chose, lorsque Dieu se donnera à voir, lorsqu’il rétablira la justice sur tous les vivants et lorsqu’il fera entrer ses fils dans son Royaume. Pourtant, cette parabole sur les temps derniers doit aussi éclairer notre présent.
La première chose que Jésus explique, c’est que c’est lui qui a semé le bon grain dans le champ, c’est-à-dire que c’est lui qui a suscité des fils de son Royaume dans le monde. C’est lui qui est à l’œuvre dans nos vies, c’est lui qui fait grandir dans nos cœurs l’aspiration à le connaître toujours plus, c’est lui qui attise sans cesse notre soif de vérité et notre désir de Dieu. Encore faut-il savoir reconnaître l’action de Jésus dans notre vie : ses dons, ses grâces, sa force dans l’épreuve, sa compagnie dans la solitude, sa paix dans les tensions ou dans les conflits… Savoir déceler sa présence par une fine écoute, c’est déjà lui répondre.

2. La deuxième chose que nous apprend la parabole, c’est que le Mauvais est lui aussi à l’œuvre. Il ne sème pas du bon grain, mais de l’ivraie. Lui aussi se suscite « des fils ». Ce sont ceux qui font le mal et qui sont des occasions de chute pour les autres.
Pourtant, les fils du Royaume et les fils du Mauvais grandissent ensemble, en partageant le même monde. Impossible de les séparer et de les distinguer clairement tant qu’ils marchent sur le chemin de la vie côte à côte. Car tant que l’on avance, on a toujours la possibilité de changer, pour le meilleur ou pour le pire. Le temps qui nous est donné sur terre est le temps nécessaire à notre conversion. Comme l’écrit l’apôtre Pierre dans son épître : « Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. » (2 P 3, 9)

3. Mais il serait naïf de penser que les hommes puissent être simplement classés en deux catégories : les bons d’un côté et les mauvais de l’autre. Sans doute devons-nous aussi maintenir que la frontière entre le bien et le mal existe également en nous-mêmes. Que le bon grain et l’ivraie se côtoient et poussent ensemble dans nos cœurs : nous le savons bien par expérience. Alors, la parabole de Jésus nous rappelle que Dieu ne s’en scandalise pas. Il sait de quoi nous sommes faits. Il sait que nous vivons bien souvent tiraillés entre le bien et le mal. Il sait que le combat a lieu d’abord à l’intérieur de nous et pas tant à l’extérieur.
Le temps de cette vie est donc le temps d’un combat, le temps propice pour nous tourner toujours plus vers Dieu, bref le temps de notre conversion. Mais surtout, sans nous effrayer de voir l’ivraie pousser avec le bon grain. Si Jésus ne s’en inquiète pas, pourquoi nous en inquiéterions-nous ? Offrons-lui plutôt ce que nous sommes. Cessons de nous regarder nous-mêmes et employons notre énergie à le servir. Le Seigneur se chargera de séparer lui-même le bien et le mal qui se déchirent en nous.

" les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père "

lundi 22 juillet 2019

Lundi 22 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?"

Première lecture

« J’ai trouvé celui que mon âme désire » (Ct 3, 1-4a)
Lecture du Cantique des Cantiques

Paroles de la bien-aimée.
    Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché
    celui que mon âme désire ;
je l’ai cherché ;
je ne l’ai pas trouvé.
    Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville,
par les rues et les places :
je chercherai
celui que mon âme désire ;
je l’ai cherché ;
je ne l’ai pas trouvé.
    Ils m’ont trouvée, les gardes,
eux qui tournent dans la ville :
« Celui que mon âme désire,
l’auriez-vous vu ? »
    À peine les avais-je dépassés,
j’ai trouvé celui que mon âme désire :
je l’ai saisi
et ne le lâcherai pas.

    – Parole du Seigneur.

OU BIEN

Première lecture

« Nous ne comprenons plus le Christ d’une manière simplement humaine » (2 Co 5, 14-17)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
l’amour du Christ nous saisit
quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous,
et qu’ainsi tous ont passé par la mort.
Car le Christ est mort pour tous,
afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes,
mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Désormais nous ne regardons plus personne
d’une manière simplement humaine :
si nous avons connu le Christ de cette manière,
maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
Si donc quelqu’un est dans le Christ,
il est une créature nouvelle.
Le monde ancien s’en est allé,
un monde nouveau est déjà né.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 62 (63), 2, 3-4, 5-6, 8-9)
R/ Mon âme a soif de toi,
Seigneur mon Dieu !
(Ps 62, 2b)
Dieu, tu es mon Dieu,
     je te cherche dès l’aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
Je t’ai contemplé au sanctuaire,
j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l’ombre de tes ailes.
Mon âme s’attache à toi,
ta main droite me soutient.

Évangile

« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 1.11-18)
Alléluia. Alléluia.
« Dis-nous, Marie Madeleine,
qu'as-tu vu en chemin ?
— J'ai vu le tombeau du Christ vivant,
j'ai vu la gloire du Ressuscité. »
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

1. À la suite du Christ
Marie-Madeleine connaît le Seigneur. C'est lui qui a changé le cours de sa vie. Grâce à lui, elle est passée de la mort à la vie, d'une vie où elle était utilisée, où elle n'était pas aimée, une vie qui n'avait pas son sens, à une vie dans laquelle elle est prise en compte, appréciée, valorisée. Ce changement s'est produit au moment où elle a rencontré Jésus. Enfin elle est aimée énormément, telle qu’elle est, et avec un immense respect. Plus elle passe de temps avec le Christ, plus elle s’en rend compte, et mieux elle le connaît. Et plus sa confiance et son amour pour lui grandissent. En réponse, elle a pris la décision de le suivre. Ce n’est pas par obligation, comme le poids du « il faut que », sinon je vais le décevoir, ou pire, sinon il va m’en vouloir et cela va mal se passer pour moi… Qui voudrait s’impliquer dans une relation qui n’est que d’obligation ? Personne ne veut d’un « ami » pareil, au contraire, plus j’en suis loin, mieux c’est ! C’est bien le contraire de la relation de Marie-Madeleine avec le Seigneur. Elle ne veut plus vivre sans lui.
Et moi, ai-je rencontré le Christ ? Est-il quelqu'un de réel pour moi ? Comment est ma relation avec lui ? D’amour ou d’obligation ?

2. Absence
Mais maintenant elle ne l'a plus. Elle sent son absence et cela lui coûte, cela lui fait mal. Elle vit un silence douloureux dans sa relation avec lui. Pourtant le silence de Dieu n'est pas forcément l'absence de Dieu. Car le Seigneur veille et il est là. L’amour authentique possède une grande espérance. Dans ce cas, l’absence creuse le désir, comme pour Marie qui est prête à tout pour retrouver le corps du Seigneur. Chercher le Seigneur, comme nous y invite le psaume 26 : « Cherchez ma face. » Nous avons besoin de chercher Dieu parce que nous avons tendance à enfermer le Seigneur dans nos cases, nos schémas, nos manières de voir. Un dieu qui se laisse manipuler est une idole, « ouvrages de mains humaines. Elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas, des oreilles et n'entendent pas, des narines et ne sentent pas. Leurs mains ne peuvent toucher, leurs pieds ne peuvent marcher, pas un son ne sort de leur gosier ! » (Ps 113). Le Seigneur se laisse atteindre, mais non contrôler ou posséder. C’est lui qui donne librement sa vie pour nous (Cf. Jn 10, 18). Et il se donne à qui le cherche vraiment, comme nous le dit le prophète Jérémie : « Vous me chercherez et vous me trouverez ; oui, recherchez-moi de tout votre cœur. » (Jr 29, 13)
Ai-je fait l'expérience du silence ou de l'absence de Dieu ? Comment est-ce que je cherche Dieu ?

3. Retrouvé, ressuscité
Le Christ est vivant ! La mort ne l'a pas vaincu. Grâce à lui, la mort n'aura pas non plus le dernier mot sur nous. Marie se retrouve face à lui. Il l'invite à une relation renouvelée, encore plus forte et plus profonde. Parce qu'il vivra en elle et sera toujours avec elle. Le plus grand désir de Dieu par rapport à Marie, c'est qu'elle connaisse l'amour qu'il a pour elle, et qu'elle l'aime en retour. De telle manière qu’ils soient tous les deux unis : Dieu en elle et elle en Dieu. Il désire aussi cela pour chacun de nous, au point que de toutes nos relations, ce soit lui que nous aimions le plus. Comprendrons-nous que cet amour-là ne prend pas la place d'un autre, ne diminue pas l'amour que nous portons pour qui que ce soit. Au contraire, il l'augmente, parce qu'il nous fait aimer davantage comme lui, d'un amour divin. Et plus nous l'aimerons lui, plus nous aimerons les autres. Cet amour du Christ en nous, c'est l’Esprit Saint. Dieu habite véritablement, bien que mystérieusement en nous. Nous sommes chacun de nous un Temple. Nous pouvons entrer en nous-mêmes et adorer en nous le Seigneur. Voyons quel grand amour il a pour nous ! (Cf. 1 Jn 3,1)


" je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu "



dimanche 21 juillet 2019

Dimanche 21 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part"

Première lecture

« Mon seigneur, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur » (Gn 18, 1-10a)
Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
    aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham,
qui était assis à l’entrée de la tente.
C’était l’heure la plus chaude du jour.
    Abraham leva les yeux,
et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui.
Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente
et se prosterna jusqu’à terre.
    Il dit :
« Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux,
ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
    Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau,
vous vous laverez les pieds,
et vous vous étendrez sous cet arbre.
    Je vais chercher de quoi manger,
et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin,
puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! »
Ils répondirent :
« Fais comme tu l’as dit. »
    Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente,
et il dit :
« Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine,
pétris la pâte et fais des galettes. »
    Puis Abraham courut au troupeau,
il prit un veau gras et tendre,
et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
    Il prit du fromage blanc, du lait,
le veau que l’on avait apprêté,
et les déposa devant eux ;
il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre,
pendant qu’ils mangeaient.
    Ils lui demandèrent :
« Où est Sara, ta femme ? »
Il répondit :
« Elle est à l’intérieur de la tente. »
    Le voyageur reprit :
« Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance,
et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5)
R/ Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? (Ps 14, 1a)
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Deuxième lecture

« Le mystère qui était caché depuis toujours mais qui maintenant a été manifesté » (Col 1, 24-28)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens

Frères,
    maintenant je trouve la joie dans les souffrances
que je supporte pour vous ;
ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ
dans ma propre chair,
je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
    De cette Église, je suis devenu ministre,
et la mission que Dieu m’a confiée,
c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole,
    le mystère qui était caché depuis toujours
à toutes les générations,
mais qui maintenant a été manifesté
à ceux qu’il a sanctifiés.
    Car Dieu a bien voulu leur faire connaître
en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère
parmi toutes les nations :
le Christ est parmi vous,
lui, l’espérance de la gloire !
   Ce Christ, nous l’annonçons :
nous avertissons tout homme,
nous instruisons chacun en toute sagesse,
afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.
    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Alléluia. (cf. Lc 8, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
    Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
    Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
    Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
    Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
    Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Bernat GIMENO i Capín
(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, nous voyons un Jésus aussi bien divine qu'humaine: Il est épuisé du voyage et, en Béthanie, il se laisse accueillir par la famille qu'Il aime tant. Et il va en profiter pour nous apprendre ce qui est “le plus important”.

D'habitude, dans l'attitude de ces deux sœurs on voit reflétées les deus façons de vivre la vocation chrétienne: la vie active et la vie contemplative. Marie, «se tenant assise aux pieds du Seigneur»; Marthe, accaparée par les multiples choses et occupations du service, toujours contente, mais fatiguée (cf. Lc 10,39-40,42). «Marthe, Marthe», lui dit Jésus, «tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire, que tu te reposes, et même plus important, que tu te reposes à mon côté, en me regardant et en m'écoutant». Deux modèles de vie chrétienne que nous devons coordonner et intégrer: vivre la vie de Marthe aussi bien que celle de Marie. Nous devons être attentifs à la Parole du Seigneur, et vigilants, car le bruit et le trafic du quotidien —fréquemment— nous cache la présence de Dieu.

Parce que la vie et la force d'un chrétien seulement peuvent demeurer fermes et grandir si elles restent unies à la vrai vigne, d'où viennent la vie, l'amour et l'envie de continuer en avant... sans regarder en arrière.

À la plupart de nous, Dieu nous a appelés à demeurer comme “Marthe”. Mais il ne faut pas oublier que le Seigneur veut que nous soyons chaque fois plus comme “Marie”: Jésus-Christ nous a aussi appelés à “choisir la meilleure part” et à ne pas laisser personne nous l'enlever.

Il nous rappelle que le plus important n'est pas ce que nous puissions faire, mais la Parole de Dieu qui éclaire nos vies, et, ainsi, par l'Esprit Saint nos œuvres demeurent imprégnées de son amour.

Nous reposer sur le Seigneur est seulement possible si nous jouissons de sa présence réelle dans l'Eucharistie. La prière devant le tabernacle! C'est bien le plus grand trésor que, nous les chrétiens, nous avons. Rappelons-nous le titre de la dernière encyclique de Jean Paul II: L'Église vit de l'Eucharistie. Le Seigneur a beaucoup de choses à nous dire, beaucoup plus de celles que nous en pensons. Cherchons, donc, quelques moments de silence et de paix pour rencontrer Jésus et, avec Lui, nous en trouver nous-mêmes. Jésus-Christ nous invite à adopter une option: celle de choisir «la meilleure part» (Lc 10,42).

samedi 20 juillet 2019

Samedi 20 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole d’Isaïe"

Première lecture

« Ce fut une nuit de veille pour le Seigneur, quand il fit sortir d’Égypte les fils d’Israël » (Ex 12, 37-42)
Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là,
    les fils d’Israël partirent de la ville de Ramsès
en direction de Souccoth,
au nombre d’environ six cent mille
sans compter les enfants.
    Une multitude disparate les accompagnait,
ainsi qu’un immense troupeau de moutons et de bœufs.
    Ils firent cuire des galettes sans levain
avec la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte
et qui n’avait pas levé ;
en effet, ils avaient été chassés d’Égypte
sans avoir eu le temps de faire des provisions.
    Le séjour des fils d’Israël en Égypte
avait duré quatre cent trente ans.
    Et c’est au bout de quatre cent trente ans, c’est en ce jour même
que toutes les armées du Seigneur sortirent du pays d’Égypte.
    Ce fut une nuit de veille pour le Seigneur,
quand il fit sortir d’Égypte les fils d’Israël ;
ce doit être pour eux, de génération en génération,
une nuit de veille en l’honneur du Seigneur.


– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 135 (136), 1.23-24, 10-12, 13-15)
R/ Éternel est son amour !
ou  
Alléluia !  
(Ps 135,1a)
Rendez grâce au Seigneur : il est bon,
(R/) éternel est son amour !
Il se souvient de nous, les humiliés,
(R/) éternel est son amour !
il nous tira de la main des oppresseurs,
(R/) éternel est son amour !
Lui qui frappa les Égyptiens dans leurs aînés,
(R/) éternel est son amour !
et fit sortir Israël de leur pays,
(R/) éternel est son amour !
d’une main forte et d’un bras vigoureux,
(R/) éternel est son amour !
Lui qui fendit la mer Rouge en deux parts,
(R/) éternel est son amour !
et fit passer Israël en son milieu,
(R/) éternel est son amour !
y rejetant Pharaon et ses armées,
(R/) éternel est son amour !

Évangile

« Il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole d’Isaïe » (Mt 12, 14-21)
Alléluia. Alléluia. 
Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui :    
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia.     (cf. 2 Co 5, 19)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    une fois sortis de la synagogue,
les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus
pour voir comment le faire périr.
    Jésus, l’ayant appris, se retira de là ;
beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
    Mais il leur défendit vivement  
de parler de lui.
    Ainsi devait s’accomplir
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
    Voici mon serviteur que j’ai choisi,
mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur.
Je ferai reposer sur lui mon Esprit,
aux nations il fera connaître le jugement.
    Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas,
on n’entendra pas sa voix sur les places publiques.
    Il n’écrasera pas le roseau froissé,
il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement.
    Les nations mettront en son nom leur espérance.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM
(Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui, nous trouvons un double message. D'un côté, Jésus nous appelle avec une belle invitation à le suivre: «Beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous» (Mt 12,15). Si nous le suivons nous trouverons le remède aux difficultés du chemin, comme Il nous rappelait il n'y a pas longtemps: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos» (Mt 11,28). De l'autre côté, on nous montre le courage de l'amour paisible: «Il ne protestera pas, il ne criera pas» (Mt 12,19).

Il sait que nous sommes accablés et éreintés par le poids de nos faiblesses physiques et morales... et par cette croix inattendue qui nous a rendu visite dans toute sa crudité, par les frictions, les désillusions, le chagrin. En fait, «ils se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr» (Mt 12,14) et... nous que sommes conscients que le disciple n'est pas au-dessus de son maître (cf. Mt 10,24), nous devons être aussi conscients que nous devrons également souffrir l'incompréhension et l'affront.

Tout cela constitue un fardeau qui pèse sur nos épaules, un fardeau qui nous fait fléchir. Et nous entendons alors comme la voix de Jésus qui nous dit: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos…»

C'est curieux: Jésus nous invite à laisser notre poids, mais il nous en offre un autre: son joug, avec la promesse, ça oui, qu'il est doux et léger. Il veut nous montrer que nous ne pouvons pas aller dans ce monde sans aucun poids. Nous devons porter un fardeau ou un autre. Mais qu'il ne s'agisse pas de notre fardeau plein de matérialisme; qu'il s'agisse de son poids qui est léger…

En Afrique, les mères et les sœurs aînées amènent les plus petits accrochés sur le dos. Une fois un missionnaire vit une gamine qui y portait son petit frère... Et il lui demanda: «Ne crois-tu pas que c'est un poids trop lourd pour toi?». Elle répondit sans y penser: «Il n'est pas un poids, il est mon petit frère et je l'aime». L'amour, le joug de Jésus, n'est pas lourd, mais il nous délivre de tout ce qui nous accable.
" Les nations mettront en son nom leur espérance. "

vendredi 19 juillet 2019

Vendredi 19 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Le Fils de l’homme est maître du sabbat"

Première lecture

« On immolera l’agneau au coucher du soleil. Je verrai le sang, et je passerai » (Ex 11, 10 – 12, 14)
Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là,
    Moïse et Aaron avaient accompli toutes sortes de prodiges
devant Pharaon ;
mais le Seigneur avait fait en sorte que Pharaon s’obstine ;
et celui-ci ne laissa pas les fils d’Israël sortir de son pays.
     Dans le pays d’Égypte,  
le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
    « Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois,
il marquera pour vous le commencement de l’année.
    Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël :
le dix de ce mois,
que l’on prenne un agneau par famille,
un agneau par maison.
    Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau,
elle le prendra avec son voisin le plus proche,
selon le nombre des personnes.
Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger.
    Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année.
Vous prendrez un agneau ou un chevreau.
    Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois.
Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël,
on l’immolera au coucher du soleil.
    On prendra du sang,
que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau
des maisons où on le mangera.
    On mangera sa chair cette nuit-là,
on la mangera rôtie au feu,
avec des pains sans levain et des herbes amères.
    Vous n’en mangerez aucun morceau qui soit à moitié cuit
ou qui soit bouilli ;
tout sera rôti au feu,
y compris la tête, les jarrets et les entrailles.
    Vous n’en garderez rien pour le lendemain ;
ce qui resterait pour le lendemain,
vous le détruirez en le brûlant.
    Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins,
les sandales aux pieds, le bâton à la main.
Vous mangerez en toute hâte :
c’est la Pâque du Seigneur.
    Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ;
je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte,
depuis les hommes jusqu’au bétail.
Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements :
Je suis le Seigneur.
    Le sang sera pour vous un signe,
sur les maisons où vous serez.
Je verrai le sang, et je passerai :
vous ne serez pas atteints par le fléau
dont je frapperai le pays d’Égypte.
    Ce jour-là sera pour vous un mémorial.
Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage.
C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 115 (116B), 12-13, 15-16ac, 17-18)
R/ J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
ou :
Alléluia !
(Ps 115, 13)
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.

Évangile

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat » (Mt 12, 1-8)
Alléluia. Alléluia. 
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;    
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia.       (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, un jour de sabbat,
Jésus vint à passer à travers les champs de blé ;
ses disciples eurent faim
et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
    Voyant cela, les pharisiens lui dirent :
« Voilà que tes disciples
font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
    Mais il leur dit :
« N’avez-vous pas lu ce que fit David,
quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?
    Il entra dans la maison de Dieu,
et ils mangèrent les pains de l’offrande ;
or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger,
mais seulement les prêtres.
    Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi
que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple,
manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ?
    Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
    Si vous aviez compris ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
    vous n’auriez pas condamné
ceux qui n’ont pas commis de faute.
En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Augustin (354-430) évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
La Genèse au sens littéral, IV, 13-14 (trad. Bibliothèque augustinienne, t. 48, DDB 1972, p. 313)
Entrer dans le repos de Dieu


   « Dieu vit tout ce qu'il avait fait : c'était très bon. (...) Et il se reposa, le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait faite » (Gn 1,31-2,2). Nous voyons que les œuvres de Dieu sont bonnes, et nous verrons son repos après nos œuvres si elles sont bonnes. C'est en signe de ce repos qu'il a prescrit au peuple des Hébreux l'observance du sabbat. Mais ils le pratiquaient d'une manière si matérielle qu'ils incriminaient notre Seigneur quand ils le voyaient opérer notre salut ce jour-là. Cela leur a valu cette réponse parfaitement juste : « Mon Père, jusqu'à maintenant, est toujours à l'œuvre, et moi aussi je suis à l'œuvre » (Jn 5,17), non seulement en gouvernant toute la création avec lui, mais encore en opérant notre salut.
 
  Mais quand la grâce a été révélée, les fidèles ont été relevés de l'observance du sabbat qui consistait dans le repos d'un jour. Maintenant, par la grâce, le chrétien observe un sabbat perpétuel, si tout ce qu'il fait de bon il le fait dans l'espoir du repos à venir et s'il ne se glorifie pas de ses bonnes œuvres comme si elles étaient son propre bien et pas quelque chose qu'il a reçu. En agissant ainsi et en recevant et regardant le sacrement du baptême comme un sabbat, c'est-à-dire comme le repos du Seigneur dans son tombeau (Rm 6,4), il se repose de ses œuvres anciennes, marche dans les sentiers d'une vie nouvelle, et reconnaît que Dieu agit en lui, Dieu qui tout à la fois agit en lui en tant qu'il gouverne ses créatures comme il faut, et se repose, en tant qu'il a en lui la tranquillité éternelle.
 
   Dieu ne s'est pas fatigué en créant, ni reposé en cessant de créer ; mais par le langage de la Sainte Écriture, il a voulu nous inspirer le désir de son repos. (...) Il a voulu sanctifier ce jour (...) comme si, même pour lui qui ne se fatigue pas au travail, le repos avait plus de prix que l'action. C'est bien ce que nous enseigne l'Évangile quand le Sauveur nous dit que Marie, quand elle s'est assise et tenue en repos à ses pieds pour écouter sa parole, a choisi une part meilleure que celle de Marthe, même si celle-ci s'affairait de bonnes œuvres en vue du service (Lc 10,39s).

mercredi 17 juillet 2019

Mercredi 17 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits"

Première lecture

« L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu » (Ex 3, 1-6.9-12)
Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là,
    Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro,
prêtre de Madiane.
Il mena le troupeau au-delà du désert
et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb.
    L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme
d’un buisson en feu.
Moïse regarda : le buisson brûlait
sans se consumer.
    Moïse se dit alors :
« Je vais faire un détour
pour voir cette chose extraordinaire :
pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? »
    Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir,
et Dieu l’appela du milieu du buisson :
« Moïse ! Moïse ! »
Il dit :
« Me voici ! »
    Dieu dit alors :
« N’approche pas d’ici !
Retire les sandales de tes pieds,
car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! »
    Et il déclara :
« Je suis le Dieu de ton père,
le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. »
Moïse se voila le visage
car il craignait de porter son regard sur Dieu.
Le Seigneur dit :
    « Maintenant, le cri des fils d’Israël est parvenu jusqu’à moi,
et j’ai vu l’oppression que leur font subir les Égyptiens.
    Maintenant donc, va !
Je t’envoie chez Pharaon :
tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël. »
    Moïse dit à Dieu :
« Qui suis-je pour aller trouver Pharaon,
et pour faire sortir d’Égypte les fils d’Israël ? »
    Dieu lui répondit :
« Je suis avec toi.
Et tel est le signe que c’est moi qui t’ai envoyé :
quand tu auras fait sortir d’Égypte mon peuple,
vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 102 (103), 1-2, 3-4, 6-7)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.  (Ps 102, 8a)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse ;
Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d’Israël ses hauts faits.

Évangile

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25-27)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia.   (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus prit la parole et dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
    Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
    Tout m’a été remis par mon Père ;
personne ne connaît le Fils, sinon le Père,
et personne ne connaît le Père, sinon le Fils,
et celui à qui le Fils veut le révéler. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père Richard Tardiff, LC
regnumchristi.fr

1. Dans ce texte de l’Évangile, le Seigneur veut nous aider à découvrir la joie de vivre dans l’humilité. Il nous dit que souvent son message reste caché aux sages et aux savants mais qu’il est révélé aux tout-petits. Pourquoi son message reste-t-il caché aux sages et aux savants ? Son message n’est-il pas pour tous les hommes ? Certes, mais le danger qui guette ceux qui sont grands dans ce monde est qu’ils ne pensent plus avoir besoin de ce message. Ils peuvent en venir à croire que leur propre sagesse humaine est suffisante pour leur procurer le bonheur et le salut. Ils restent facilement attachés à leurs opinions, à leur façon de réaliser les choses et peuvent avoir une attitude rigide et méprisante envers ceux qui ne pensent pas comme eux. C’est le danger de l’orgueil qui les rend imperméables à la Parole de Dieu et à sa volonté. Mais soyons vigilants lorsque nous parlons des grands de ce monde, des sages et des savants ; ils ne sont pas synonymes nécessairement de riches ou de personnes qui occupent des postes à responsabilités dans le monde. L’orgueil peut aussi facilement se trouver dans le cœur de quelqu’un qui ne possède que peu de moyens. Nous pouvons tous devenir des grands.

2. Pourquoi les petits reçoivent-ils plus facilement le message du Seigneur ? Parce que l’humilité rend le cœur disponible à la Parole de Dieu. Une personne humble reconnaît que sans Dieu et sans l’aide de son prochain elle ne peut pas aller bien loin dans la vie. Jésus nous le rappelle quand il dit à ses apôtres : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 5) Dans la logique de l’amour, la dépendance n’est pas du tout négative même si elle peut sembler l’être aux yeux de notre société individualiste. Plus je reconnais mon besoin de l’autre pour être heureux, plus mon cœur grandit dans l’amour et l’appréciation de l’autre. Ce besoin que j’aie d’avoir Jésus dans ma vie me permet de vivre un amour fort et vital avec lui. Notre raison d’être en tant qu’homme, ce qui nous rend profondément heureux n’est-ce pas d’aimer et être aimé ? Alors vivons dans l’humilité. Reconnaissons aujourd’hui dans ce moment de prière notre besoin profond de l’amour du Christ et de son salut.

3. « Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Dans cette dernière phrase de ce texte d’aujourd’hui Jésus nous donne l’exemple d’un cœur humble. Il reconnaît que lui-même a tout reçu de son Père. Il vit sa mission en tant que Fils dans l’obéissance envers le Père et la reconnaissance pour tout ce que son Père lui a donné. Nous entrons ici dans le grand mystère de la Sainte Trinité, dans cet échange mystérieux entre le Père et le Fils et l’Esprit Saint. Ils sont tous à la fois également un seul Dieu, tous également tout-puissants mais vivant dans une relation de partage et d’échange de connaissance, d’amour et de vie depuis toujours et pour toujours. Comment ne pas se sentir petits devant ce mystère qui nous dépasse, nous qui ne sommes que de petites créatures fragiles et temporelles !
Et pourtant il nous a choisis, il a voulu se révéler à nous et nous donner cette chance de le connaître, de croire en lui et de partager sa vie et son amour trinitaire ! Le Christ nous rappelle que la sainteté n’est finalement pas une conquête personnelle, fruit de nos efforts héroïques mais un don gratuit de l’amour de Dieu qui nous élève vers lui dans notre pauvreté. Nous pouvons alors dire avec le Christ : « Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. »


" ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits "

mardi 16 juillet 2019

Mardi 16 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Au jour du Jugement, Tyr et Sidon et le pays de Sodome seront traités moins sévèrement que vous"

Première lecture

« Elle lui donna le nom de Moïse, en disant : “Je l’ai tiré des eaux.” Or vint le jour où Moïse, qui avait grandi, se rendit auprès de ses frères » (Ex 2,1-15a)
Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là,
    un homme de la tribu de Lévi
avait épousé une femme de la même tribu.
    Elle devint enceinte, et elle enfanta un fils.
Voyant qu’il était beau,
elle le cacha durant trois mois.
    Lorsqu’il lui fut impossible
de le tenir caché plus longtemps,
elle prit une corbeille de jonc,
qu’elle enduisit de bitume et de goudron.
Elle y plaça l’enfant,
et déposa la corbeille au bord du Nil,
au milieu des roseaux.
    La sœur de l’enfant se tenait à distance
pour voir ce qui allait arriver.
    La fille de Pharaon descendit au fleuve pour s’y baigner,
tandis que ses suivantes se promenaient sur la rive.
Elle aperçut la corbeille parmi les roseaux
et envoya sa servante pour la prendre.
    Elle l’ouvrit et elle vit l’enfant.
C’était un petit garçon, il pleurait.
Elle en eut pitié et dit :
« C’est un enfant des Hébreux. »
    La sœur de l’enfant dit alors à la fille de Pharaon :
« Veux-tu que j’aille te chercher,
parmi les femmes des Hébreux,
une nourrice qui, pour toi, nourrira l’enfant ? »
    La fille de Pharaon lui répondit :
« Va. »
La jeune fille alla donc chercher la mère de l’enfant.
    La fille de Pharaon dit à celle-ci :
« Emmène cet enfant et nourris-le pour moi.
C’est moi qui te donnerai ton salaire. »
Alors la femme emporta l’enfant et le nourrit.
    Lorsque l’enfant eut grandi,
elle le ramena à la fille de Pharaon
qui le traita comme son propre fils ;
elle lui donna le nom de Moïse, en disant :
« Je l’ai tiré des eaux. »
    Or vint le jour où Moïse, qui avait grandi,
se rendit auprès de ses frères
et les vit accablés de corvées.
Il vit un Égyptien qui frappait un Hébreu, l’un de ses frères.
    Regardant autour de lui et ne voyant personne,
il frappa à mort l’Égyptien et l’enfouit dans le sable.
    Le lendemain, il sortit de nouveau :
voici que deux Hébreux se battaient.
Il dit à l’agresseur :
« Pourquoi frappes-tu ton compagnon ? »
    L’homme lui répliqua :
« Qui t’a institué chef et juge sur nous ?
Veux-tu me tuer comme tu as tué l’Égyptien ? »
Moïse eut peur et se dit :
« Pas de doute, la chose est connue. »
    Pharaon en fut informé
et chercha à faire tuer Moïse.
Celui-ci s’enfuit loin de Pharaon
et habita au pays de Madiane.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 68 (69), 3, 14, 30-31, 33-34)
R/ Cherchez Dieu, vous les humbles,
et votre cœur vivra.
(Ps 68, 33b)
J’enfonce dans la vase du gouffre,
rien qui me retienne ;
je descends dans l’abîme des eaux,
le flot m’engloutit.
Et moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ;
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.
Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.

Évangile

« Au jour du Jugement, Tyr et Sidon et le pays de Sodome seront traités moins sévèrement que vous » (Mt 11, 20-24)
Alléluia. Alléluia. 
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,    
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia.   (cf. Ps 94, 8a.7c)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus se mit à faire des reproches
aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles,
parce qu’elles ne s’étaient pas converties :
    « Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
ces villes, autrefois, se seraient converties,
sous le sac et la cendre.
    Aussi, je vous le déclare :
au jour du Jugement,
Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.
    Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ?
Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi
avaient eu lieu à Sodome,
cette ville serait encore là aujourd’hui.
    Aussi, je vous le déclare :
au jour du Jugement,
le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Sarah Cleary, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

1. Quelques paroles de Jésus nous laissent perplexes. Elles sont dures, difficiles pour nous. On peut et on doit chercher une explication textuelle et contextuelle. Mais même une formation solide n’enlève pas ces moments où nous sommes confrontés à un passage difficile, car « elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur (…) » (He 4, 12). Aujourd’hui, avons-nous pris le temps de lire l’Évangile du jour et de nous laisser interpeller ?

2. Devant un texte difficile, nous avons quatre chemins possibles. Le premier, remanier le texte pour trouver une jolie explication spirituelle qui évite toute difficulté : « en fait c’est un passage qui parle de la miséricorde… ». Une deuxième option est de passer à un autre texte, sauter le passage qui pose problème. Troisièmement, se plaindre du texte. La quatrième approche constate que le texte est dur, mais nous acceptons de rester dans le mystère. Les trois premières approches du texte cherchent à comprendre une idée. La quatrième cherche à comprendre une personne, cherche à écouter, pose des questions et attend une réponse. Quelle approche m’est plus fréquente, autant dans mes échanges avec ma famille, mon entourage, qu’avec le Seigneur ?

3. Prendre le quatrième chemin, chercher le Christ comme personne, mystère, « Toi au-delà de tout », nous évite le malheur de Corazine et Bethsaïde. Ces villages vivent avec le Seigneur mais ils évaluent son message et non pas sa personne. Il les appelle « malheureux » car ils sont incapables de le reconnaître. Pourtant, « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive . » (Deus caritas est 1, Benoît XVI, 2005)


dimanche 14 juillet 2019

Dimanche 14 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Qui est mon prochain ?"

Première lecture

« Elle est tout près de toi, cette Parole, afin que tu la mettes en pratique » (Dt 30, 10-14)
Lecture du livre du Deutéronome

Moïse disait au peuple :
    « Écoute la voix du Seigneur ton Dieu,
en observant ses commandements et ses décrets
inscrits dans ce livre de la Loi,
et reviens au Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur et de toute ton âme.
    Car cette loi que je te prescris aujourd’hui
n’est pas au-dessus de tes forces
ni hors de ton atteinte.
    Elle n’est pas dans les cieux, pour que tu dises :
‘Qui montera aux cieux
nous la chercher ?
Qui nous la fera entendre,
afin que nous la mettions en pratique ?’
    Elle n’est pas au-delà des mers, pour que tu dises :
‘Qui se rendra au-delà des mers
nous la chercher ?
Qui nous la fera entendre,
afin que nous la mettions en pratique ?’
    Elle est tout près de toi, cette Parole,
elle est dans ta bouche et dans ton cœur,
afin que tu la mettes en pratique. »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 68, 14, 17, 30-31, 33-34, 36ab.37)
R/ Cherchez Dieu, vous les humbles
et votre cœur vivra.

Moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ;
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.
Réponds-moi, Seigneur,
car il est bon, ton amour ;
dans ta grande tendresse,
regarde-moi.
Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
Car Dieu viendra sauver Sion
et rebâtir les villes de Juda.
patrimoine pour les descendants de ses serviteurs,
demeure pour ceux qui aiment son nom.

Deuxième lecture

« Tout est créé par lui et pour lui » (Col 1, 15-20)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens

Le Christ Jésus est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
    en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
    Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.
    Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
    Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
    et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Qui est mon prochain ? » (Lc 10, 25-37)
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie ;
tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    un docteur de la Loi se leva
et mit Jésus à l’épreuve en disant :
« Maître, que dois-je faire
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
    Jésus lui demanda :
« Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ?
Et comment lis-tu ? »
    L’autre répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de toute ta force et de toute ton intelligence,
et ton prochain comme toi-même.
 »
    Jésus lui dit :
« Tu as répondu correctement.
Fais ainsi et tu vivras. »
    Mais lui, voulant se justifier,
dit à Jésus :
« Et qui est mon prochain ? »
    Jésus reprit la parole :
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,
et il tomba sur des bandits ;
ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups,
s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
    Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ;
il le vit et passa de l’autre côté.
    De même un lévite arriva à cet endroit ;
il le vit et passa de l’autre côté.
    Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ;
il le vit et fut saisi de compassion.
    Il s’approcha, et pansa ses blessures
en y versant de l’huile et du vin ;
puis il le chargea sur sa propre monture,
le conduisit dans une auberge
et prit soin de lui.
    Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent,
et les donna à l’aubergiste, en lui disant :
‘Prends soin de lui ;
tout ce que tu auras dépensé en plus,
je te le rendrai quand je repasserai.’
    Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain
de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
    Le docteur de la Loi répondit :
« Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Jésus lui dit :
« Va, et toi aussi, fais de même. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Origène (v. 185-253)
Homélies sur l'évangile de Luc, 34, 3.7-9; GCS 9, 201-202.204-205. (in Delhougne, Les Pères commentent, p. 419-420)


   D'après un ancien qui voulait interpréter la parabole du bon Samaritain, l'homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho représente Adam, Jérusalem le paradis, Jéricho le monde, les brigands les forces hostiles, le prêtre la Loi, le lévite les prophètes, le Samaritain le Christ. Par ailleurs, les blessures symbolisent la désobéissance, la monture le corps du Seigneur… Et la promesse de revenir, faite par le Samaritain, figure, selon cet interprète, le second avènement du Seigneur….
   Ce Samaritain "porte nos péchés" (Matthieu 8,17) et souffre pour nous. Il porte le moribond et le conduit dans une auberge, c'est-à-dire dans l'Église. Celle-ci est ouverte à tous, elle ne refuse son secours à personne et tous y sont invités par Jésus : "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos" (Matthieu 11,28). Après y avoir conduit le blessé, le Samaritain ne part pas aussitôt, mais demeure toute la journée dans l'hôtellerie auprès du moribond. Il soigne ses blessures non seulement le jour, mais encore la nuit, l'entourant de toute sa sollicitude empressée… Vraiment ce gardien des âmes s'est montré plus proche des hommes que la Loi et les Prophètes "en faisant preuve de bonté" envers celui "qui était tombé dans les mains des bandits" et il s'est montré son "prochain" moins en paroles qu'en actes.
   Il nous est donc possible, en suivant cette parole : "Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même du Christ" (1 Corinthiens 11,1), d'imiter le Christ et d'avoir pitié de ceux qui "sont tombés dans les mains des bandits", de nous approcher d'eux, de verser de l'huile et du vin sur leurs plaies et de les bander, de les charger sur notre propre monture et de porter leurs fardeaux. Aussi, pour nous y exhorter, le Fils de Dieu a-t-il dit en s'adressant à nous tous, plus encore qu'au docteur de la Loi : "Va, et toi aussi, fais de même".


" Va, et toi aussi, fais de même "

samedi 13 juillet 2019

Samedi 13 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Ne craignez pas ceux qui tuent le corps"

Première lecture

« Dieu vous visitera et vous fera remonter de ce pays » (Gn 49, 29-33 ; 50, 15-26a)
Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
Jacob donna cet ordre à ses fils :
« Je vais être réuni aux miens.
Enterrez-moi auprès de mes pères,
dans la caverne qui est dans le champ d’Éphrone le Hittite,
    dans la caverne du champ de Macpéla, en face de Mambré,
au pays de Canaan,
le champ qu’Abraham a acheté à Éphrone le Hittite
comme propriété funéraire.
    C’est là que furent enterrés Abraham et son épouse Sara ;
c’est là que furent enterrés Isaac et son épouse Rébecca ;
c’est là que j’ai enterré Léa.
    C’est le champ qui fut acheté aux Hittites,
avec la caverne qui s’y trouve. »
    Lorsque Jacob eut achevé de donner ses instructions à ses fils,
il s’allongea sur son lit,
il expira et fut réuni aux siens.
Voyant que leur père était mort, les frères de Joseph se dirent :
« Si jamais Joseph nous prenait en haine,
s’il allait nous rendre tout le mal que nous lui avons fait… »
    Ils firent dire à Joseph :
« Avant de mourir, ton père a exprimé cette volonté :
    “Vous demanderez ceci à Joseph :
De grâce, pardonne à tes frères leur crime et leur péché.
Oui, ils t’ont fait du mal,
mais toi, maintenant, pardonne donc le crime
des serviteurs du Dieu de ton père !” »
En entendant ce message, Joseph pleura.
    Puis ses frères vinrent eux-mêmes
se jeter à ses pieds et lui dire :
« Voici que nous sommes tes esclaves. »
    Mais Joseph leur répondit :
« Soyez sans crainte ! Vais-je prendre la place de Dieu ?
    Vous aviez voulu me faire du mal,
Dieu a voulu le changer en bien,
afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui :
préserver la vie d’un peuple nombreux.
    Soyez donc sans crainte :
moi, je prendrai soin de vous
et de vos jeunes enfants. »
Il les réconforta par des paroles qui leur allaient au cœur.
    Joseph demeura en Égypte avec la famille de son père,
et il vécut cent dix ans.
    Il vit les petits-enfants de son fils Éphraïm ;
quant aux enfants de Makir, fils de Manassé son autre fils,
il les reçut sur ses genoux à leur naissance.
    Joseph dit à ses frères :
« Je vais mourir.
Dieu vous visitera
et vous fera remonter de ce pays
dans le pays qu’il a fait serment de donner
à Abraham, Isaac et Jacob. »
    Joseph fit prêter serment aux fils d’Israël, en disant :
« Quand Dieu vous visitera,
vous ferez monter d’ici mes ossements. »
    Et Joseph mourut à cent dix ans.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 104 (105), 1-2, 3-4, 6-7)
R/ Cherchez Dieu, vous les humbles,
et votre cœur vivra.
(Ps 68, 33b)
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.
Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.
Vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis,
le Seigneur, c’est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l’univers.

Évangile

« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps » (Mt 10, 24-33)
Alléluia. Alléluia. 
Si l’on vous insulte pour le nom du Christ,  
heureux êtes-vous :
l’Esprit de Dieu repose sur vous.
Alléluia. (1 P 4, 14)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
    « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître,
ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
    Il suffit que le disciple soit comme son maître,
et le serviteur, comme son seigneur.
Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison,
ce sera bien pire pour ceux de sa maison.
    Ne craignez donc pas ces gens-là ;      
rien n’est voilé qui ne sera dévoilé,
rien n’est caché qui ne sera connu.
    Ce que je vous dis dans les ténèbres,
dites-le en pleine lumière ;
ce que vous entendez au creux de l’oreille,
proclamez-le sur les toits.
    Ne craignez pas ceux qui tuent le corps
sans pouvoir tuer l’âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne
l’âme aussi bien que le corps.
    Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ?
Or, pas un seul ne tombe à terre
sans que votre Père le veuille.
    Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
    Soyez donc sans crainte :
vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
    Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes,
moi aussi je me déclarerai pour lui
devant mon Père qui est aux cieux.
    Mais celui qui me reniera devant les hommes,
moi aussi je le renierai
devant mon Père qui est aux cieux. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Jeanne Mendras, consacrée de Regnum Christi
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1. Ce passage de l’Évangile cherche à fortifier les chrétiens qui vivent dans l’épreuve en nous rappelant deux vérités essentielles de notre foi : la vie éternelle et la Providence de Dieu qui, comme un père, veillent sur ses enfants. Jésus nous dévoile ces certitudes auxquelles nous devons recourir lorsque la souffrance, le doute ou le désespoir touchent notre âme. La vie chrétienne est une vie de foi qui est appelée à grandir de plus en plus. Et cette maturité de la foi passe par de nombreuses épreuves. Jésus veut nous prévenir de ces épreuves en nous rappelant que la vie éternelle vaut plus que celle d’ici-bas : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme. »

Face aux persécutions de toutes sortes et au désespoir, combien avons-nous besoin d’avoir le regard fixé au ciel, de comprendre que cette vie est passagère et que cela vaut la peine de suivre le Christ pour vivre éternellement à ses côtés. Le chrétien décidé à suivre le Christ ne peut plus vivre comme ceux qui ne croient pas. Face aux mêmes choix, aux mêmes difficultés, n’oublions pas que Dieu nous appelle chaque jour à cette vie éternelle, à cette communion éternelle avec lui, et que pour cela nous devons opter dès ici-bas pour elle. « Le disciple n'est pas au-dessus de son maître » dit Jésus. Jésus s’acharne à nous prévenir que notre vocation de chrétien n’est pas facile. Il suffit de voir comment le monde a traité Jésus pour savoir plus ou moins ce qui nous attend si nous voulons le suivre sérieusement et de tout notre cœur. L’exemple de tous les saints le témoigne. Mais n’oublions pas que toutes ces épreuves sont accompagnées de la plus grande consolation : la présence de Dieu au travers de sa grâce et la promesse de la vie éternelle.

2. Pour surmonter les épreuves, les rejets, les petites et les grandes injustices, Jésus veut nous rappeler que, même dans ces moments, il veille spécialement sur nous, et que si nous mettons notre confiance en lui, nous ne serons jamais déçus. Saint Paul, qui a vécu tant de tribulations physiques et spirituelles, qui a dû faire face à tant de problèmes au sein de l’Église naissante écrit dans sa lettre aux Romains (8, 28) : « Nous savons que toutes choses contribuent au bien de ceux qui aiment Dieu. » et saint Jean nous le confirme lorsqu’il écrit : « Demeurez dans mon amour. » (Jn 15, 13) Ne nous laissons pas effrayer : « Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. » et si pour quelle que raison que ce soit le respect humain, la peur et les pressions de toutes sortes nous semblent plus forts que nous, rappelons-nous que Dieu prendra soin de nous et nous donnera la grâce dont nous avons besoin pour ne pas douter de son amour.


" Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui "

vendredi 12 juillet 2019

Vendredi 12 juillet, Lectures & Méditation du jour "Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père"

Première lecture

« Maintenant que j’ai revu ton visage, je peux mourir » (Gn 46, 1-7.28-30)
Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
    Israël, c’est-à-dire Jacob, se mit en route pour l’Égypte
avec tout ce qui lui appartenait.
Arrivé à Bershéba,
il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac,
    et Dieu parla à Israël dans une vision nocturne.
Il dit :
« Jacob ! Jacob ! »
Il répondit :
« Me voici. »
    Dieu reprit :
« Je suis Dieu, le Dieu de ton père.
Ne crains pas de descendre en Égypte,
car là-bas je ferai de toi une grande nation.
    Moi, je descendrai avec toi en Égypte.
Moi-même, je t’en ferai aussi remonter,
et Joseph te fermera les yeux de sa propre main. »
    Jacob partit de Bershéba.
Ses fils l’installèrent,
avec leurs jeunes enfants et leurs femmes,
sur les chariots que Pharaon avait envoyés pour le transporter.
    Ils prirent aussi leurs troupeaux
et les biens qu’ils avaient acquis au pays de Canaan.
Jacob arriva en Égypte avec toute sa descendance.
    Ainsi donc, ses fils et ses petits-fils, ses filles et ses petites-filles,
bref toute sa descendance,
il les emmena avec lui en Égypte.
    Jacob avait envoyé Juda en avant vers Joseph,
pour préparer son arrivée dans le pays de Goshèn.
Quand ils furent arrivés dans le pays de Goshèn,
    Joseph fit atteler son char
et monta à la rencontre de son père Israël.
Dès qu’il le vit, il se jeta à son cou
et pleura longuement dans ses bras.
    Israël dit à Joseph :
« Maintenant que j’ai revu ton visage,
je peux mourir,
puisque tu es encore vivant ! »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 36 (37), 3-4, 18-19, 27-28ab, 39-40)
R/ Le salut des justes vient du Seigneur. (cf. Ps 36, 39a)
Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.
Il connaît les jours de l’homme intègre
qui recevra un héritage impérissable.
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;
aux temps de famine, il sera rassasié.
Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours,
car le Seigneur aime le bon droit,
il n’abandonne pas ses amis.
Le Seigneur est le salut pour les justes,
    leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre,
il les délivre de l’impie, il les sauve,
car ils cherchent en lui leur refuge.

Évangile

« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père » (Mt 10, 16-23)
Alléluia. Alléluia. 
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,    
il vous conduira dans la vérité tout entière
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia.   (Jn 16, 13a ; 14, 26d)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
    « Voici que moi, je vous envoie
comme des brebis au milieu des loups.
Soyez donc prudents comme les serpents,
et candides comme les colombes.
    Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
    Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
    Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas de savoir
ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
    Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
    Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
    Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé.
    Quand on vous persécutera dans une ville,
fuyez dans une autre.
Amen, je vous le dis :
vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël
quand le Fils de l’homme viendra. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père François Garreau, LC
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1. Beaucoup ont pensé que Jésus était un idéaliste et un illuminé. Pourtant, nous sommes face à un passage qui reflète une lucidité crue, qui pourraient en décourager plus d’un. Voilà toute la sublime pédagogie du Christ : il sait proposer au cœur de l’homme l’idéal dont il a besoin pour se sublimer mais, en même temps, il sait envisager et prévenir, sans complexes, les contradictions qu’engendre la vie à la suite du Christ.

2. L’envoi des disciples dans le monde découle de l’appel. Pourtant, ce n’était pas une évidence pour les premiers appelés. Pourquoi se séparer du Maître alors qu’il les avait appelés à « être avec lui », comme nous le dit saint Jean ? Pourquoi les envoyer se faire « dévorer » par les loups, c’est-à-dire se laisser traîner devant les tribunaux, se laisser flageller et se laisser condamner ? L’existence chrétienne aurait certainement été plus simple si nous étions restés près du Maître, dans la tiédeur d’une contemplation matinale ou la ferveur d’une retraite monastique.

3. Après la mort du Christ, le Temple de Jérusalem n’avait plus aucune utilité. La prophétie du Christ avait même annoncé sa destruction. Pourtant la présence de Dieu sur terre était perpétuée, et comment ! C’est cela que le Christ nous demande d’être, lorsqu’il nous envoie. Le Temple était présence de Dieu pour le seul peuple hébreu. Le nouveau Temple, c’est celui de la présence de Dieu au sein du monde, dans la vie des hommes. Quelle est grande la pédagogie du Christ : puisque les hommes ne venaient plus à lui, c’est lui qui vient à nous !

" vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra "

jeudi 11 juillet 2019

Jeudi 11 juillet, Lectures & Méditation du jour : "Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement"

Première lecture

« C’est pour vous conserver la vie que Dieu m’a envoyé en Égypte » (Gn 44, 18-21.23b-29 ; 45, 1-5)
Lecture du livre de la Genèse
 
En ces jours-là,
Juda et ses frères, les fils de Jacob,
avaient été ramenés devant Joseph.
    Juda s’approcha de lui et dit :
« De grâce, mon seigneur,
permets que ton serviteur t’adresse une parole
sans que la colère de mon seigneur
s’enflamme contre ton serviteur,
car tu es aussi grand que Pharaon !
    Mon seigneur avait demandé à ses serviteurs :
“Avez-vous encore votre père ou un autre frère ?”
     Et nous avons répondu à mon seigneur :
“Nous avons encore notre vieux père et un petit frère,
l’enfant qu’il a eu dans sa vieillesse ;
celui-ci avait un frère qui est mort,
il reste donc le seul enfant de sa mère,
et notre père l’aime !”
     Alors tu as dit à tes serviteurs :
“Amenez-le-moi : je veux m’occuper de lui.
    Si votre plus jeune frère ne revient pas avec vous,
vous ne serez plus admis en ma présence.”
    Donc, lorsque nous sommes retournés
auprès de notre père, ton serviteur,
nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur.
    Et, lorsque notre père a dit :
“Repartez pour nous acheter un peu de nourriture”,
    nous lui avons répondu :
“Nous ne pourrons pas repartir
si notre plus jeune frère n’est pas avec nous,
car nous ne pourrons pas être admis
en présence de cet homme
si notre plus jeune frère n’est pas avec nous.”
    Alors notre père, ton serviteur, nous a dit :
“Vous savez bien que ma femme Rachel
ne m’a donné que deux fils.
    Le premier a disparu.
Sûrement, une bête féroce l’aura mis en pièces,
et je ne l’ai jamais revu.
    Si vous emmenez encore celui-ci loin de moi
et qu’il lui arrive malheur,
vous ferez descendre misérablement
mes cheveux blancs au séjour des morts.”
    Joseph ne put se contenir
devant tous les gens de sa suite,
et il s’écria :
« Faites sortir tout le monde. »
Quand il n’y eut plus personne auprès de lui,
il se fit reconnaître de ses frères.
    Il pleura si fort que les Égyptiens l’entendirent,
et même la maison de Pharaon.
    Il dit à ses frères :
« Je suis Joseph ! Est-ce que mon père vit encore ? »
Mais ses frères étaient incapables de lui répondre,
tant ils étaient bouleversés de se trouver en face de lui.
    Alors Joseph dit à ses frères :
« Approchez-vous de moi ».
Ils s’approchèrent, et il leur dit :
« Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu
pour qu’il soit emmené en Égypte.
    Mais maintenant ne vous affligez pas,
et ne soyez pas tourmentés de m’avoir vendu,
car c’est pour vous conserver la vie
que Dieu m’a envoyé ici avant vous. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 104 (105), 16-17, 18-19, 20-21)
R/ Souvenez-vous des merveilles  
que le Seigneur a faites.
ou :
Alléluia !
(Ps 104, 5a)
Dieu appela sur le pays la famine,
le privant de toute ressource.
Mais devant eux il envoya un homme,
Joseph, qui fut vendu comme esclave.
On lui met aux pieds des entraves,
on lui passe des fers au cou ;
il souffrait pour la parole du Seigneur,
jusqu’au jour où s’accomplit sa prédiction.
Le roi ordonne qu’il soit relâché,
le maître des peuples, qu’il soit libéré.
Il fait de lui le chef de sa maison,
le maître de tous ses biens.

Évangile

« Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement » (Mt 10, 7-15)
Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
    « Sur votre route, proclamez
que le royaume des Cieux est tout proche.
    Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :  
donnez gratuitement.
    Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre
à mettre dans vos ceintures,
    ni sac pour la route,
ni tunique de rechange,
ni sandales, ni bâton.
L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.
    Dans chaque ville ou village où vous entrerez,
informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir,
et restez là jusqu’à votre départ.
    En entrant dans la maison,
saluez ceux qui l’habitent.
    Si cette maison en est digne,
que votre paix vienne sur elle.
Si elle n’en est pas digne,
que votre paix retourne vers vous.
    Si l’on ne vous accueille pas
et si l’on n’écoute pas vos paroles,
sortez de cette maison ou de cette ville,
et secouez la poussière de vos pieds.
    Amen, je vous le dis :
au jour du Jugement,
le pays de Sodome et de Gomorrhe
sera traité moins sévèrement que cette ville. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Antonio BORDAS i Belmonte
(L’Ametlla de Mar, Tarragona, Espagne)
 
Aujourd'hui, le texte de l'Évangile nous invite à évangéliser ; il nous dit : "prêchez" (cf. Mt 10,7). Ce qui est annoncé, c'est la bonne nouvelle de Jésus, qui essaie de nous parler du royaume de Dieu, du fait que c'est Lui notre sauveur, que le Père l'a envoyé dans le monde, et que pour cette raison, c'est le seul qui peut nous régénérer de l'intérieur et changer la société dans laquelle nous vivons.

Jésus annonçait "le Règne des Cieux est proche" (Mt 10,7). C'est lui qui annonçait le règne de Dieu qui progressait entre les hommes et les femmes au fur et à mesure que le bien avançait et que le mal reculait.

Jésus veut le salut de l'homme en entier, dans son corps et dans son esprit ; plus encore, face à l'énigme qui préoccupe l'humanité qu'est la mort, Jésus propose la résurrection. Celui qui est un mort vivant à cause du péché, expérimente une nouvelle vie quand il retrouve la grâce. C'est un grand mystère que nous commençons à expérimenter à partir de notre baptême : Nous chrétiens, nous sommes appelés à la résurrection !

Voici un exemple de la façon dont le Pape François recherche le bien de l'homme : "Cette "culture du rejet" nous a aussi rendus insensibles face à la profusion et au gaspillage des aliments. A une autre époque, nos grands-parents veillaient scrupuleusement à ce qu'aucun reste de nourriture ne soit jeté. Jeter un aliment revient à le voler de la table du pauvre, de celui qui a faim !".

Jésus nous demande d'être toujours des messagers de la paix. Quand nous les prêtres nous apportons la Communion à un malade nous disons : Que la paix du Seigneur vienne dans cette maison !" Et la paix du Christ reste là-bas, s'il y a des personnes dignes de la recevoir. Pour recevoir les dons du royaume de Dieu il faut être dans une bonne disposition intérieure. D'un autre côté, nous voyons aussi comment beaucoup de gens trouvent des excuses pour ne pas recevoir l'Évangile.

Nous avons un grand devoir au milieu des hommes, c'est qu'une fois que nous sommes croyants, nous ne pouvons pas cesser d'annoncer l'Évangile car nous le vivons et nous voulons que d'autres gens le vivent aussi.


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