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lundi 30 avril 2018

Lundi 30 avril : "L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout"

Première lecture

« Nous annonçons la Bonne Nouvelle : détournez-vous de ces vaines pratiques, et tournez-vous vers le Dieu vivant » (Ac 14, 5-18)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
à Iconium,
il y eut un mouvement
chez les non-Juifs et chez les Juifs, avec leurs chefs,
pour recourir à la violence
et lapider Paul et Barnabé.
Lorsque ceux-ci s’en aperçurent,
ils se réfugièrent en Lycaonie
dans les cités de Lystres et de Derbé
et dans leurs territoires environnants.
Là encore, ils annonçaient la Bonne Nouvelle.
Or, à Lystres, il y avait un homme
qui était assis, incapable de se tenir sur ses pieds.
Infirme de naissance,
il n’avait jamais pu marcher.
Cet homme écoutait les paroles de Paul.
Celui-ci le fixa du regard
et vit qu’il avait la foi pour être sauvé.
Alors il lui dit d’une voix forte :
« Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds. »
L’homme se dressa d’un bond :
il marchait.
En voyant ce que Paul venait de faire,
les foules s’écrièrent en lycaonien :
« Les dieux se sont faits pareils aux hommes,
et ils sont descendus chez nous ! »
Ils donnaient à Barnabé le nom de Zeus,
et à Paul celui d’Hermès,
puisque c’était lui le porte-parole.
Le prêtre du temple de Zeus, situé hors de la ville,
fit amener aux portes de celle-ci
des taureaux et des guirlandes.
Il voulait offrir un sacrifice avec les foules.
Informés de cela, les Apôtres Barnabé et Paul
déchirèrent leurs vêtements
et se précipitèrent dans la foule en criant :
« Pourquoi faites-vous cela ?
Nous aussi, nous sommes des hommes pareils à vous,
et nous annonçons la Bonne Nouvelle :
détournez-vous de ces vaines pratiques,
et tournez-vous vers le Dieu vivant,
lui qui a fait le ciel, la terre, la mer,
et tout ce qu’ils contiennent.
Dans les générations passées,
il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins.
Pourtant, il n’a pas manqué de donner
le témoignage de ses bienfaits,
puisqu’il vous a envoyé du ciel
la pluie et des saisons fertiles
pour vous combler de nourriture et de bien-être. »
En parlant ainsi,
ils empêchèrent, mais non sans peine, la foule
de leur offrir un sacrifice.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(113B (115), 1-2, 3-4, 15-16)
R/ Non pas à nous, Seigneur,
mais à ton nom, donne la gloire.
ou : Alléluia !
(cf. 113b, 1)
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous,
mais à ton nom, donne la gloire,
        pour ton amour et ta vérité.
Pourquoi les païens diraient- ils :
« Où donc est leur Dieu ? »
Notre Dieu, il est au ciel ;
tout ce qu’il veut, il le fait.
Leurs idoles : or et argent,
ouvrages de mains humaines.
Soyez bénis par le Seigneur
qui a fait le ciel et la terre !
Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ;
aux hommes, il a donné la terre.

 

 

Évangile

« L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout » (Jn 14, 21-26)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit Saint vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »
Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda :
« Seigneur, que se passe-t-il ?
Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Jésus lui répondit :
« Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Aujourd'hui, j'aimerais vous faire découvrir le commentaire de Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie du 26/03/1967 in Es Cristo que pasa  (trad. Quand le Christ passe, Le Laurier 1989, p. 192)
« Mon Père l'aimera, nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui »
 
      Le Christ demeure dans son Église : dans ses sacrements, dans sa liturgie, dans sa prédication, dans toute son activité. D'une manière spéciale, le Christ demeure présent parmi nous dans le don quotidien de la sainte eucharistie. C'est pourquoi la messe est le centre et la racine de la vie chrétienne. Dans toute messe il y a toujours le Christ total, Tête et Corps (Ep 1,22-23). « Par lui, avec lui et en lui. » Car le Christ est le Chemin, le Médiateur : en lui nous trouvons tout ; hors de lui notre vie est vide...

      Le Christ vit dans le chrétien. La foi nous dit que l'homme en état de grâce est divinisé. Nous sommes des hommes et des femmes, non des anges, des êtres en chair et en os, avec un cœur et des passions, des tristesses et des joies, mais la divinisation s'accomplit dans l'homme tout entier, comme une anticipation de la résurrection glorieuse. « Le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. De même en effet que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ » (1Co 15,20-22).

      La vie du Christ est notre vie, selon ce qu'il a promis à ses apôtres, le jour de la dernière Cène : « Si quelqu'un m'aime il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure ». Le chrétien doit, par conséquent, vivre selon la vie du Christ, en faisant siens les sentiments du Christ, de manière à pouvoir s'écrier avec saint Paul : « Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).

" l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. "



samedi 28 avril 2018

Samedi 28 avril : "Celui qui m’a vu a vu le Père"

Première lecture

« Eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes » (Ac 13, 44-52)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

Le sabbat qui suivait la première prédication de Paul
à Antioche de Pisidie,
presque toute la ville se rassembla
pour entendre la parole du Seigneur.
Quand les Juifs virent les foules,
ils s’enflammèrent de jalousie ;
ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient.
Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance :
« C’est à vous d’abord
qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu.
Puisque vous la rejetez
et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle,
eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes.
C’est le commandement que le Seigneur nous a donné :
J’ai fait de toi la lumière des nations
pour que, grâce à toi,
le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

En entendant cela, les païens étaient dans la joie
et rendaient gloire à la parole du Seigneur ;
tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle
devinrent croyants.
Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
Mais les Juifs provoquèrent l’agitation
parmi les femmes de qualité adorant Dieu,
et parmi les notables de la cité ;
ils se mirent à poursuivre Paul et Barnabé,
et les expulsèrent de leur territoire.
Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds
et se rendirent à Iconium,
tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.
– Parole du Seigneur.

Psaume

(97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4)
R/ La terre tout entière a vu
le salut que Dieu nous donne.
ou : Alléluia !
(cf. 97, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire,
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !


 Évangile

« Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 7-14)
Alléluia. Alléluia.
Si vous demeurez dans ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 8, 31b- 32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Puisque vous me connaissez,
vous connaîtrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez,
et vous l’avez vu. »
Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père ;
cela nous suffit. »
Jésus lui répond :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m’a vu
a vu le Père.
Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi !
Les paroles que je vous dis,
je ne les dis pas de moi-même ;
le Père qui demeure en moi
fait ses propres œuvres.
Croyez-moi :
je suis dans le Père,
et le Père est en moi ;
si vous ne me croyez pas,
croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi
fera les œuvres que je fais.
Il en fera même de plus grandes,
parce que je pars vers le Père,
et tout ce que vous demanderez en mon nom,
je le ferai,
afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom,
moi, je le ferai. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion 

Ce passage se déroule pendant la Cène, au moment où Jésus annonce à ses disciples qu'il va les quitter. Nous savons que les disciples ne sont pas encore prêts, qu'ils n'ont pas encore pris toute la mesure des paroles et des enseignements de Jésus. Certains, comme Philippe ici, demandent un signe "montre-nous le Père ; cela nous suffit." Alors Jésus d'expliquer, encore, comment il est Lui-même intimement lié au Père, comment il ne font qu'un, comment sa Parole et ses actions sont celles du Père qui les accomplit en lui.
Nous savons comment il est difficile de reconnaître le Seigneur, comment parfois nous aussi nous demandons des signes de sa présence, alors qu'il est déjà là présent en nous depuis tant de temps et que "nous ne le connaissons pas encore"... 

Jésus exhorte une fois de plus ses disciples - et nous-mêmes évidemment - à croire en lui ; il est le chemin, par ses actions il révèle le Père. Puis il poursuit son enseignement sur la force de la foi, "celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes". Nous avons déjà évoqué cette affirmation précédemment : Jésus ne parle pas ici de donner des pouvoirs quelconques à qui croit en lui, mais il cherche à nous faire comprendre qu'avec foi et confiance, en accomplissant sa volonté, nous obtiendrons ce dont nous avons besoin...

"je suis dans le Père, et le Père est en moi"

vendredi 27 avril 2018

Vendredi 27 avril : "Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie"

Première lecture

« La promesse, Dieu l’a pleinement accomplie en ressuscitant Jésus » (Ac 13, 26-33)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là, Paul vint à Antioche de Pisidie.
Dans la synagogue, il disait :
« Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham
et ceux parmi vous qui craignent Dieu,
c’est à nous que la parole du salut a été envoyée.
En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs
ont méconnu Jésus,
ainsi que les paroles des prophètes
qu’on lit chaque sabbat ;
or, en le jugeant, ils les ont accomplies.
Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort,
ils ont demandé à Pilate qu’il soit supprimé.
Et, après avoir accompli tout ce qui était écrit de lui,
ils l’ont descendu du bois de la croix et mis au tombeau.
Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts.
Il est apparu pendant bien des jours
à ceux qui étaient montés avec lui de Galilée à Jérusalem,
et qui sont maintenant ses témoins devant le peuple.
Et nous, nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle :
la promesse faite à nos pères,
Dieu l’a pleinement accomplie pour nous, leurs enfants,
en ressuscitant Jésus,
comme il est écrit au psaume deux :
Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. »


– Parole du Seigneur.

Psaume

(2, 1.7bc, 8-9, 10-11)
R/ Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
ou : Alléluia !
(2, 7)
Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
« Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »
Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.

 Évangile

« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 1-6)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie,
dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Que votre cœur ne soit pas bouleversé :
vous croyez en Dieu,
croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père,
il y a de nombreuses demeures ;
sinon, vous aurais-je dit :
“Je pars vous préparer une place” ?
Quand je serai parti vous préparer une place,
je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi,
afin que là où je suis,
vous soyez, vous aussi.
Pour aller où je vais,
vous savez le chemin. »
Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Nous sommes peu après la Cène, au début de qu'on appelle le discours d'adieu, le dernier discours, où Jésus commence à préparer ses disciples à la Passion. Les disciples ne savent pas encore...

Et à la question de Thomas, qui lui demande comment ils seront capables de le suivre alors qu'ils ne connaissent pas sa destination, Jésus leur répond : "Moi, je suis le Chemin". Quelques chapitres auparavant, Jésus n'avait-il pas aussi dit "je suis la porte" ? Jésus est en fait simplement le chemin qui nous conduit vers Dieu, en confiance, il est notre accompagnateur.

"Je suis la Vérité". Jésus ne nous dit pas qu'il est venu nous dire ou nous montrer la vérité. Non, il nous dit qu'il EST cette vérité, unique et vraie. Il est la révélation de l'amour de Dieu, de sa miséricorde, mais il est nous rend visible le chemin vers la vie éternelle.

"Je suis la Vie", cette vie qui nous a été donnée par le baptême et que nous renouvelons à chaque Eucharistie et à-travers les sacrements de notre vie chrétienne. Dieu est venu aux hommes par son Fils Jésus, tout comme nous irons vers Dieu si nous croyons en Jésus. Il sera en nous et nous en Lui.

" Pour aller où je vais, vous savez le chemin."


jeudi 26 avril 2018

Jeudi 26 avril : "Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même"

Première lecture

« De la descendance de David, Dieu a fait sortir un sauveur : c’est Jésus » (Ac 13, 13-25)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

Quittant l’île de Chypre pour l’Asie Mineure,
Paul et ceux qui l’accompagnaient s’embarquèrent à Paphos
et arrivèrent à Pergé en Pamphylie.
Mais Jean-Marc les abandonna
pour s’en retourner à Jérusalem.
Quant à eux, ils poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé
et arrivèrent à Antioche de Pisidie.
Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place.
Après la lecture de la Loi et des Prophètes,
les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire :
« Frères, si vous avez une parole d’exhortation pour le peuple,
parlez. »
Paul se leva, fit un signe de la main et dit :
« Israélites, et vous aussi qui craignez Dieu, écoutez :
Le Dieu de ce peuple, le Dieu d’Israël a choisi nos pères ;
il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte
et il l’en a fait sortir à bras étendu.
Pendant une quarantaine d’années,
il les a supportés au désert
et, après avoir exterminé tour à tour sept nations au pays de Canaan,
il a partagé pour eux ce pays en héritage.
Tout cela dura environ quatre cent cinquante ans.
Ensuite, il leur a donné des juges,
jusqu’au prophète Samuel.
Puis ils demandèrent un roi,
et Dieu leur donna Saül, fils de Kish,
homme de la tribu de Benjamin,
pour quarante années.
Après l’avoir rejeté,
Dieu a, pour eux, suscité David comme roi,
et il lui a rendu ce témoignage :
J’ai trouvé David, fils de Jessé ;
c’est un homme selon mon cœur
qui réalisera toutes mes volontés.

De la descendance de David,
Dieu, selon la promesse,
a fait sortir un sauveur pour Israël :
c’est Jésus, dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement
en proclamant avant lui un baptême de conversion
pour tout le peuple d’Israël.
Au moment d’achever sa course, Jean disait :
“Ce que vous pensez que je suis,
je ne le suis pas.
Mais le voici qui vient après moi,
et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(88 (89), 2-3, 21-22, 25.27)
R/ Ton amour, Seigneur,
sans fin je le chante !
ou : Alléluia !
(cf. 88, 2a)
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.
« J’ai trouvé David, mon serviteur,
je l’ai sacré avec mon huile sainte ;
et ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.
« Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
mon nom accroît sa vigueur ;
Il me dira : “Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !” »


Évangile

« Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même » (Jn 13, 16-20)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ, témoin fidèle,
premier-né d’entre les morts,
tu nous aimes, et par ton sang
tu nous délivres du péché.
Alléluia. (cf. Ap 1, 5ab)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Après avoir lavé les pieds de ses disciples,
Jésus parla ainsi :
« Amen, amen, je vous le dis :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître,
ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
Sachant cela, heureux êtes-vous,
si vous le faites.
Ce n’est pas de vous tous que je parle.
Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis,
mais il faut que s’accomplisse l’Écriture :
Celui qui mange le pain avec moi
m’a frappé du talon.

Je vous dis ces choses dès maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez que moi, JE SUIS.
Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ;
et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Pour réfléchir sur ce passage d'Evangile, j'aimerais vous partager le commentaire du Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » § 24 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Le messager n'est pas plus grand que celui qui l'envoie »
      L'Église « en sortie » est la communauté des disciples missionnaires qui prennent l'initiative, qui s'impliquent, qui accompagnent, qui portent des fruits et qui fêtent... La communauté évangélisatrice fait l'expérience que le Seigneur a pris l'initiative, il l'a précédée dans l'amour (1Jn 4,19). Et en raison de cela, elle sait aller de l'avant, elle sait prendre l'initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour inviter les exclus (Lc 14,23). Pour avoir fait l'expérience de la miséricorde du Père et sa force de diffusion, elle vit un désir inépuisable d'offrir la miséricorde. Osons un peu plus prendre l'initiative !

      En conséquence, l'Église sait « s'impliquer ». Jésus a lavé les pieds de ses disciples. Le Seigneur s'implique et implique les siens, en se mettant à genoux devant les autres pour les laver. Mais tout de suite après il dit à ses disciples : « Heureux êtes-vous, si vous le mettez en pratique. » La communauté évangélisatrice, par ses œuvres et ses gestes, se met dans la vie quotidienne des autres, elle raccourcit les distances, elle s'abaisse jusqu'à l'humiliation si c'est nécessaire, et assume la vie humaine, touchant la chair souffrante du Christ dans le peuple. Les évangélisateurs ont ainsi « l'odeur des brebis » et les brebis écoutent leur voix (Jn 10,3).

"Je vous dis ces choses dès maintenant, [...] ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS."



mercredi 25 avril 2018

Mercredi 25 avril : "Proclamez l’Évangile à toute la création"

Première lecture

« Marc, mon fils, vous salue » (1 P 5, 5b-14)
Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre

Bien-aimés,
    vous tous, les uns envers les autres,
prenez l’humilité comme tenue de service.
En effet,
Dieu s’oppose aux orgueilleux,
aux humbles il accorde sa grâce.

    Abaissez-vous donc sous la main puissante de Dieu,
pour qu’il vous élève en temps voulu.
    Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis,
puisqu’il prend soin de vous.
    Soyez sobres, veillez :
votre adversaire, le diable,
comme un lion rugissant,
rôde, cherchant qui dévorer.
    Résistez-lui avec la force de la foi,
car vous savez que tous vos frères, de par le monde,
sont en butte aux mêmes souffrances.
    Après que vous aurez souffert un peu de temps,
le Dieu de toute grâce,
lui qui, dans le Christ Jésus, vous a appelés à sa gloire éternelle,
vous rétablira lui-même,
vous affermira, vous fortifiera,
vous rendra inébranlables.
    À lui la souveraineté pour les siècles. Amen.
    Par Silvain,
que je considère comme un frère digne de confiance,
je vous écris ces quelques mots
pour vous exhorter,
et pour attester que c’est vraiment dans la grâce de Dieu
que vous tenez ferme.
    La communauté qui est à Babylone, choisie comme vous par Dieu,
vous salue,
ainsi que Marc, mon fils.
    Saluez-vous les uns les autres par un baiser fraternel.
Paix à vous tous, qui êtes dans le Christ.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 88, 2-3, 6-7, 16-17)
R/ Ton amour, Seigneur,
sans fin je le chante !
ou : Alléluia.
(Ps 88, 2a)
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.
Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,
et l’assemblée des saints, pour ta fidélité.
Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?
Qui d’entre les dieux est semblable au Seigneur ?
Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.

Évangile

« Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15-20)
Alléluia. Alléluia.
Nous proclamons un Messie crucifié,
il est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Alléluia. (cf. 1 Co 1, 23a-24b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
    « Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
    Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
    Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
    ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »
    Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
    Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

     – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Jésus demande aux apôtres de poursuivre la mission qui était la sienne jusqu'ici : "Proclamez l’Évangile à toute la création." Et de réitérer sa promesse, "Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné." Et d'insister sur les actions et les signes qui accompagneront ses missionnaires "ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles [...]". Les actes des apôtres sont en effet remplis de miracles tels que ceux accomplis par Jésus...

Mais ces actes ne viennent pas pour autant de quelconque pouvoir magique qui aurait été transmis aux croyants par Jésus ! Non, ces signes sont là pour préparer les esprits, pour donner autorité et corps en permettant la transmission de cette mission d'un croyant à un autre, tel que l'ont fait les disciples après que Jésus les eut quittés. Cependant, même "enlevé au ciel et assis à la droite de Dieu", Il reste à proximité et présent en chacun de nous, prêt à tendre la main, à "confirmer la Parole".
Nous pouvons donc en toute confiance nous aussi, en tant que croyant membre de ce peuple missionnaire qui est le nôtre, continuer à oeuvrer pour notre Eglise.
En tant que croyants, nous sommes des témoins ; en tant que témoins, nous sommes appelés à notre tour à proclamer l'Evangile, avec l'aide de Dieu qui nous guide et qui n'est jamais très loin...

"ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux"

mardi 24 avril 2018

Mardi 24 avril : "Le Père et moi, nous sommes UN"

Première lecture

« Certains s’adressaient aux gens de langue grecque pour leur annoncer la Bonne Nouvelle » (Ac 11, 19-26)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
les frères dispersés par la tourmente
qui se produisit lors de l’affaire d’Étienne
allèrent jusqu’en Phénicie, puis à Chypre et Antioche,
sans annoncer la Parole à personne d’autre qu’aux Juifs.
Parmi eux, il y en avait qui étaient originaires de Chypre et de Cyrène,
et qui, en arrivant à Antioche,
s’adressaient aussi aux gens de langue grecque
pour leur annoncer la Bonne Nouvelle :
Jésus est le Seigneur.
La main du Seigneur était avec eux :
un grand nombre de gens devinrent croyants
et se tournèrent vers le Seigneur.
La nouvelle parvint aux oreilles de l’Église de Jérusalem,
et l’on envoya Barnabé jusqu’à Antioche.
À son arrivée, voyant la grâce de Dieu à l’œuvre,
il fut dans la joie.
Il les exhortait tous
à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur.
C’était en effet un homme de bien,
rempli d’Esprit Saint et de foi.
Une foule considérable s’attacha au Seigneur.
Barnabé partit alors à Tarse chercher Saul.
L’ayant trouvé, il l’amena à Antioche.
Pendant toute une année,
ils participèrent aux assemblées de l’Église,
ils instruisirent une foule considérable.
Et c’est à Antioche que, pour la première fois,
les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 86 (87), 1-3, 4-5, 6-7)
R/ Louez le Seigneur, tous les peuples !
ou : Alléluia !
(116, 1)
Elle est fondée sur les montagnes saintes.
Le Seigneur aime les portes de Sion
plus que toutes les demeures de Jacob.
Pour ta gloire on parle de toi, ville de Dieu !
« Je cite l’Égypte et Babylone entre celles qui me connaissent. »
Voyez Tyr, la Philistie, l’Éthiopie :
     chacune est née là-bas.
Mais on appelle Sion : « Ma mère ! »
     car en elle, tout homme est né.
C’est lui, le Très-Haut, qui la maintient.
Au registre des peuples, le Seigneur écrit :
« Chacun est né là-bas. »
Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
« En toi, toutes nos sources ! »



Évangile

« Le Père et moi, nous sommes UN » (Jn 10, 22-30)
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem.
C’était l’hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple,
sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui ;
ils lui disaient :
« Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ?
Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit :
« Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas.
Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père,
voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas,
parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Des signes, des preuves, des faits, une confirmation pure et simple... Voilà ce que demandent - encore - les fidèles présents au Temple. Et comme toujours sans condamner ni contraindre, Jésus répond "Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas."

Saint-Thomas d'Aquin a commenté ce passage d'Evangile en écrivant : "Je puis voir grâce à la lumière du soleil, mais si je ferme les yeux, je ne vois pas; ce n'est pas la faute du soleil, mais la mienne". Les hommes sont libres d'ouvrir les yeux sur la lumière apportée par Jésus. Il réaffirme patiemment, sans condamner ni contraindre, que la clé, c'est la foi, que quiconque croit en Lui deviendra l'une de ses brebis et "jamais elles ne périront", car c'est la mission qui lui a été assignéee, et il donnera sa vie pour la remplir.

"Le Père et moi, nous sommes UN." Nous voilà ici au coeur du Catéchisme de l'Eglise catholique, en pleine transmission de la foi qui s'opère en tous ceux qui croient. Je terminerai cette réflexion avec un passage de Saint-Césaire d'Arles : « la foi de tous les chrétiens repose sur la Trinité : ce mystère est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne : c’est le mystère de Dieu en lui-même, source de tous les autres mystères de la foi, mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s'ils ne sont révélés d'en haut. L'intimité de son être comme Trinité Sainte constituait un mystère inaccessible à la seule raison et même à la foi d'Israël avant l'incarnation du Fils de Dieu et la mission du Saint Esprit. »

"Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage."

lundi 23 avril 2018

Lundi 23 avril : "Moi, je suis la porte des brebis"

Première lecture

« Ainsi donc, même aux nations, Dieu a donné la conversion qui fait entrer dans la vie ! » (Ac 11, 1-18)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
les Apôtres et les frères qui étaient en Judée
avaient appris que les nations, elles aussi,
avaient reçu la parole de Dieu.
Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem,
ceux qui étaient juifs d’origine le prirent à partie,
en disant :
« Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis,
et tu as mangé avec eux ! »
Alors Pierre reprit l’affaire depuis le commencement
et leur exposa tout dans l’ordre, en disant :
« J’étais dans la ville de Jaffa, en train de prier,
et voici la vision que j’ai eue dans une extase :
c’était un objet qui descendait.
On aurait dit une grande toile
tenue aux quatre coins ;
venant du ciel, elle se posa près de moi.
Fixant les yeux sur elle, je l’examinai
et je vis les quadrupèdes de la terre,
les bêtes sauvages, les reptiles
et les oiseaux du ciel.
J’entendis une voix qui me disait :
“Debout, Pierre, offre-les en sacrifice, et mange !”
Je répondis :
“Certainement pas, Seigneur !
Jamais aucun aliment interdit ou impur
n’est entré dans ma bouche.”
Une deuxième fois, du haut du ciel la voix répondit :
“Ce que Dieu a déclaré pur,
toi, ne le déclare pas interdit.”
Cela se produisit par trois fois,
puis tout fut remonté au ciel.
Et voici qu’à l’instant même,
devant la maison où j’étais,
survinrent trois hommes
qui m’étaient envoyés de Césarée.
L’Esprit me dit d’aller avec eux sans hésiter.
Les six frères qui sont ici m’ont accompagné,
et nous sommes entrés chez le centurion Corneille.
Il nous raconta comment il avait vu l’ange se tenir
dans sa maison et dire :
“Envoie quelqu’un à Jaffa
pour chercher Simon surnommé Pierre.
Celui-ci t’adressera des paroles par lesquelles tu seras sauvé,
toi et toute ta maison.”
Au moment où je prenais la parole,
l’Esprit Saint descendit sur ceux qui étaient là,
comme il était descendu sur nous au commencement.
Alors je me suis rappelé
la parole que le Seigneur avait dite :
“Jean a baptisé avec l’eau,
mais vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés.”
Et si Dieu leur a fait le même don qu’à nous,
parce qu’ils ont cru au Seigneur Jésus Christ,
qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? »
En entendant ces paroles, ils se calmèrent
et ils rendirent gloire à Dieu, en disant :
« Ainsi donc, même aux nations,
Dieu a donné la conversion
qui fait entrer dans la vie ! »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 41 (42), 2, 3 ; 42 (43), 3, 4)
R/ Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant.
ou : Alléluia !
(Ps 41, 3ab)
Comme un cerf altéré
cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche
toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer,
paraître face à Dieu ?
Envoie ta lumière et ta vérité :
qu’elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu’en ta demeure.
J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu.

 

 Évangile

« Moi, je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Je suis le bon pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus déclara :
« Amen, amen, je vous le dis :
celui qui entre dans l’enclos des brebis
sans passer par la porte,
mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête, et les brebis le suivent,
car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un étranger,
mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens,
mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis :
Moi, je suis la porte des brebis.
Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ;
il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Qu'est-ce qu'une porte ? Rien de plus qu'une ouverture pratiquée dans un mur pour entrer ou sortir d'une pièce ou d'une maison me direz-vous. Lorsque nous allons chez quelqu'un, nous entrons non par la fenêtre ou en escaladant sa clôture, mais bien par la porte. Parce que celui qui nous reçoit nous fait confiance. Il nous reçoit en toute liberté, comme nous sommes libres de lui rendre visite.
En revanche, que dire de celui qui essaie de rentrer par des moyens détournés, si ce n'est que ses intentions sont probablement peu recommandables !
C'est ainsi qu'il faut comprendre cette parabole de Jésus, qui est à la fois une mise en garde contre les fausses promesses et les tentations qui peuvent nous écarter de notre chemin, et à la fois l'assurance qu'Il est là pour nous guider.

"Me voici !" Lorsque le Seigneur nous appelle, il le fait par notre nom, car il nous connaît. Ainsi agit Jésus lorsqu'il nous appelle pour nous conduire à-travers la porte de son royaume sur le chemin de notre vie chrétienne. Et nous savons qu'en suivant sa voix, en marchant ensemble côte-à-côte, en confiance, la porte de de "la vie en abondance", cette vie que lui-même a offert pour nous sauver, est ouverte.

"Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance."


dimanche 22 avril 2018

Dimanche 22 avril : "Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis"

Première lecture

« En nul autre que lui, il n’y a de salut » (Ac 4, 8-12)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Pierre, rempli de l’Esprit Saint, déclara :
« Chefs du peuple et anciens,
nous sommes interrogés aujourd’hui
pour avoir fait du bien à un infirme,
et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé.
Sachez-le donc, vous tous,
ainsi que tout le peuple d’Israël :
c’est par le nom de Jésus le Nazaréen,
lui que vous avez crucifié
mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts,
c’est par lui que cet homme
se trouve là, devant vous, bien portant.
Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs,
mais devenue la pierre d’angle.
En nul autre que lui, il n’y a de salut,
car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes,
qui puisse nous sauver. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 117 (118), 1.8-9, 21-23, 26.28-29)
R/ La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle.
ou : Alléluia !
(Ps 117, 22)
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur
que de compter sur les hommes ;
mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur
que de compter sur les puissants !
Je te rends grâce car tu m’as exaucé :
tu es pour moi le salut.
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient !
De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !
Tu es mon Dieu, je te rends grâce,
mon Dieu, je t’exalte !
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !

Deuxième lecture

« Nous verrons Dieu tel qu’il est » (1 Jn 3, 1-2)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
voyez quel grand amour nous a donné le Père
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu
– et nous le sommes.
Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas :
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien-aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous le savons : quand cela sera manifesté,
nous lui serons semblables
car nous le verrons tel qu’il est.

– Parole du Seigneur.

 

Évangile

« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11-18)
Alléluia. Alléluia.
Je suis le bon pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus déclara :
« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger,
qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,
les brebis ne sont pas à lui :
s’il voit venir le loup,
il abandonne les brebis et s’enfuit ;
le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire,
et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis,
et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît,
et que je connais le Père ;
et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis,
qui ne sont pas de cet enclos :
celles-là aussi, il faut que je les conduise.
Elles écouteront ma voix :
il y aura un seul troupeau
et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime :
parce que je donne ma vie,
pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever :
je la donne de moi-même.
J’ai le pouvoir de la donner,
j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau :
voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


« Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. » (Ps 22)

Ce dimanche, à-travers ces paroles de Jésus, nous découvrons combien cette image de Jésus berger - image qui revient de nombreuses fois dans les Ecritures - est criante de vérité. De nos jours, sur le plan matériel, nous pouvons être riches de multitudes de choses. A l'époque biblique, le troupeau est peut-être la seul richesse de son propriétaire ; de tous temps Dieu est souvent comparé à un berger (le psaume ci-dessus en est un des nombreux exemples), c'est parce que finalement nous sommes sa richesse, et qu'il veut donc nous protéger.

Ainsi, tel un pasteur qui prend soin de son troupeau, Jésus nous guide et nous nourrit spirituellement, de son corps et de son sang... Il nous nourrit de sa Parole et nous conduit vers le Royaume, parce qu'il nous connaît et qu'il nous aime.
Il nous rassemble et nous guide, mais il ne nous suffit pas de nous laisser guider passivement. Nous aussi nous pouvons accomplir nos petits "miracles" quotidiens en "relevant notre prochain" comme l'a si justement évoqué le Père Bruno lors de son homélie d'aujourd'hui. Nous "sommes enfants de Dieu" nous dit St Jean, soyons donc nous aussi sources de bonheur et de joie envers les autres "brebis" que nous croiserons sur nos chemins. Et à l'image de Jésus qui sait qu'Il a "encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise." Nous pouvons aussi aider ces autres brebis à croire...

"il y aura un seul troupeau et un seul pasteur"

samedi 21 avril 2018

Samedi 21 avril : "Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle"

Première lecture

« L’Église se construisait, réconfortée par l’Esprit Saint » (Ac 9, 31-42)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
l’Église était en paix
dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ;
elle se construisait
et elle marchait dans la crainte du Seigneur ;
réconfortée par l’Esprit Saint,
elle se multipliait.
Or, il arriva que Pierre, parcourant tout le pays,
se rendit aussi chez les fidèles qui habitaient Lod.
Il y trouva un homme du nom d’Énéas,
alité depuis huit ans parce qu’il était paralysé.
Pierre lui dit :
« Énéas, Jésus Christ te guérit,
lève-toi et fais ton lit toi-même. »
Et aussitôt il se leva.
Alors tous les habitants de Lod et de la plaine de Sarone
purent le voir,
et ils se convertirent en se tournant vers le Seigneur.
Il y avait aussi à Jaffa
une femme disciple du Seigneur nommée Tabitha,
ce qui se traduit : Dorcas (c’est-à-dire : Gazelle).
Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait.
Or, il arriva en ces jours-là
qu’elle tomba malade et qu’elle mourut.
Après la toilette funèbre,
on la déposa dans la chambre haute.
Comme Lod est près de Jaffa,
les disciples, apprenant que Pierre s’y trouvait,
lui envoyèrent deux hommes avec cet appel :
« Viens chez nous sans tarder. »
Pierre se mit en route avec eux.
À son arrivée on le fit monter à la chambre haute.
Toutes les veuves en larmes s’approchèrent de lui ;
elles lui montraient les tuniques et les manteaux
confectionnés par Dorcas
quand celle-ci était avec elles.
Pierre mit tout le monde dehors ;
il se mit à genoux et pria ;
puis il se tourna vers le corps, et il dit :
« Tabitha, lève-toi ! »
Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre,
elle se redressa et s’assit.
Pierre, lui donnant la main, la fit lever.
Puis il appela les fidèles et les veuves
et la leur présenta vivante.
La chose fut connue dans toute la ville de Jaffa,
et beaucoup crurent au Seigneur.
– Parole du Seigneur.

Psaume

(115 (116b), 12-13, 14-15, 16ac-17)
R/ Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
ou : Alléluia !
(115, 12)
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.

 

 

Évangile

« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 60-69)
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur,
sont esprit et elles sont vie.
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus avait donné un enseignement
dans la synagogue de Capharnaüm.
Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent :
« Cette parole est rude !
Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même
que ses disciples récriminaient à son sujet.
Il leur dit :
« Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme
monter là où il était auparavant !…
C’est l’esprit qui fait vivre,
la chair n’est capable de rien.
Les paroles que je vous ai dites sont esprit
et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. »
Jésus savait en effet depuis le commencement
quels étaient ceux qui ne croyaient pas,
et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta :
« Voilà pourquoi je vous ai dit
que personne ne peut venir à moi
si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent
et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze :
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit :
« Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons,
et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Aujourd'hui, j'ai souhaité vous faire découvrir la réflexion du diacre Michel Houyoux (http://diaconos.unblog.fr)

Monsieur le curé, disait un brave paroissien, il faut que vous compreniez bien que dans l’enseignement de l’Église, il y a des choses qui ne passent pas ! Certaines prises de position de Jean-Paul II en morale conjugale, notamment, sont vraiment dures à avaler.

Le refus  ou l’acceptation du message biblique par les gens n’est-il pas une vieille histoire ? Jésus a rencontré les mêmes difficultés avec ses contemporains. Les termes employés étaient d’ailleurs bien plus virulents : « Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter » (Jn 6,  60b)
 Au moment où Jésus révèle le don extraordinaire qu’il fait au monde, le don de sa personne sous les espèces eucharistiques, il subit le rejet le plus catégorique de ceux qui sont pourtant ses disciples.  Cependant, l’Eucharistie est un tel mystère, qu’on le comprend à peine. Ce mystère est tellement déconcertant qu’il devient la pierre d’achoppement de la foi authentique du croyant.

Dans la Synagogue de Capharnaüm, le Christ parla  crûment aux Juifs de l’Eucharistie : il les invita à manger sa chair et à boire son sang. Il était impossible pour les juifs d’entendre ces mots dans un sens symbolique ou figuré. Le sang étant d’ailleurs réservé à Dieu dans les sacrifices. Les juifs sont scandalisés. « Cela vous heurte ? » (Jn 6, 61b) leur demande Jésus.

Décontenancés, voire choqués,  beaucoup de ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. ( Jn 6, 66) Jésus ne fit rien pour les récupérer, Il les laissa partir pour que le monde sache bien que le pain eucharistique n’est pas un symbole ni un simple mémorial mis sa présence réelle sous les apparences eucharistiques.

L’Eucharistie est un geste réaliste où Dieu se donne réellement. Le mystère est si déconcertant que les apôtres sont eux aussi troublés. Jésus voyant  leur hésitation leur dit : « Vous aussi vous allez me quitter ? » (Jn 6, 67) Heureusement Pierre est là, il sauve la situation : «Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6, 68)

Cette parole de Pierre ne veut pas dire qu’il avait tout compris du long discours sur le pain de vie, et encore moins du don du Corps et du Sang du Christ pour la vie du monde. Pierre est prêt à mettre toute sa confiance en Jésus dans la foi, puis à engager toute sa vie auprès de lui.
Quelles que soient les instructions et les exigences du Messie, Pierre reconnaît avoir tissé avec lui des liens que nul ne saurait briser. Nous sommes ici au cœur de la foi, dans une relation personnelle solidement établie sur la confiance.

Le défi lancé par Jésus à ses disciples est celui d’un engagement inconditionnel. Il n’y a pas de si, ni de ou, ni de mais. Pour beaucoup de gens, c’est ce qu’il y a de plus difficile dans toute forme d’engagement humain: la fidélité dans la durée. Dans une telle perspective, beaucoup se désistent : ils veulent garder leurs options ouvertes.
Saint Pierre a choisi  de poursuivre fidèlement sa route avec le Christ. Il réalise combien nulle autre option ne pourrait lui assurer le bonheur, ni le sens, ni la joie, ni la puissance qui lui viennent de Dieu. Comme saint Paul, il sait que son option est de loin la meilleure; il sait en qui il a mis sa foi.
Aujourd’hui,  Jésus nous relance le même défi que Josué lança autrefois au peuple d’Israël: « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir ! »  (Josué 24, 15b)

Ce qui n’est pas facile, c’est d’être fidèles et conséquents avec chacun des choix que nous avons faits. En choisissant Dieu nous avons renoncé à tous les autres dieux.  En choisissant un époux ou une épouse, la femme et l’homme renoncent à tous les autres candidats ou toutes les autres candidates possibles, et à toutes les personnes encore plus merveilleuses qui pourront être rencontrées plus tard dans leur vie. En choisissant le Christ, nous renonçons à tous les faux prophètes. Heureux ceux et celles qui pourront lui répondre: « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »


vendredi 20 avril 2018

Vendredi 20 avril : "Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson"

Première lecture

« Cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations » (Ac 9, 1-20)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Saul était toujours animé d’une rage meurtrière
contre les disciples du Seigneur.
Il alla trouver le grand prêtre
et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas,
afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes
qui suivaient le Chemin du Seigneur,
il les amène enchaînés à Jérusalem.
Comme il était en route et approchait de Damas,
soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté.
Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait :
« Saul, Saul,
pourquoi me persécuter ? »
Il demanda :
« Qui es-tu, Seigneur ? »
La voix répondit :
« Je suis Jésus, celui que tu persécutes.
Relève-toi et entre dans la ville :
on te dira ce que tu dois faire. »
Ses compagnons de route s’étaient arrêtés,
muets de stupeur :
ils entendaient la voix,
mais ils ne voyaient personne.
Saul se releva de terre
et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien.
Ils le prirent par la main
pour le faire entrer à Damas.
Pendant trois jours, il fut privé de la vue
et il resta sans manger ni boire.
Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie.
Dans une vision, le Seigneur lui dit :
« Ananie ! »
Il répondit :
« Me voici, Seigneur. »
Le Seigneur reprit :
« Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude :
tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul.
Il est en prière, et il a eu cette vision :
un homme, du nom d’Ananie,
entrait et lui imposait les mains
pour lui rendre la vue. »
Ananie répondit :
« Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme,
et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem.
Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres
le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. »
Mais le Seigneur lui dit :
« Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi
pour faire parvenir mon nom
auprès des nations, des rois et des fils d’Israël.
Et moi, je lui montrerai
tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »
Ananie partit donc
et entra dans la maison.
Il imposa les mains à Saul, en disant :
« Saul, mon frère,
celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur,
c’est Jésus qui t’est apparu
sur le chemin par lequel tu venais.
Ainsi, tu vas retrouver la vue,
et tu seras rempli d’Esprit Saint. »
Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles,
et il retrouva la vue.
Il se leva, puis il fut baptisé.
Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent.
Il passa quelques jours à Damas avec les disciples
et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues,
affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(116 (117), 1, 2)
R/ Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile.
ou : Alléluia !
(Mc 16, 15)
Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !
Son amour envers nous s’est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !


 

Évangile

« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 52-59)
Alléluia. Alléluia.
Qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi, et moi en lui, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 6, 56)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit
alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Incompréhensible... Impossible... Inacceptable... Tels sont les mots qui ont pu venir aux pensées des Hommes de l'époque de Jésus. "Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ?" Effectivement, si l'on s'arrête à notre analyse littérale et matérielle de ces mots prononcés par Jésus, bien évidemment, nous pouvons alors comprendre le désarroi de certains...
Bien au contraire, Jésus prépare les esprits à l'Eucharistie ! Celui qui croit s'unit à Jésus, il vient à Lui (et donc au Père à-travers Lui), il vit avec Lui, il vit par Lui. Cette notion est très importante, Jésus, par ces mots, ne nous demande pas uniquement de croire en Lui, mais de Le recevoir en chacun de nous, et par là-même de demeurer en lui, en totale communion avec lui, et donc avec Dieu qui nous a donné son Fils pour nous sauver...
"Faites cela en mémoire de moi" dira-t-il au moment de souffrir sa Passion. C'est exactement ce que nous faisons lors de l'Eucharistie. "En participant au sacrifice et au repas sacré, en étant nourris de la chair et du sang de Jésus, nous devenons nous-mêmes sa chair et son sang". (Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix - La prière de l'Eglise)
Communier, c'est faire communauté, recevoir Jésus en nous en s'unissant intimement à Lui, en le remerciant pour son don de Vie.     

"Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle" † 


jeudi 19 avril 2018

Jeudi 19 avril : "Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel"

Première lecture

« Voici de l’eau : qu’est- ce qui empêche que je sois baptisé ? » (Ac 8, 26-40)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
l’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant :
« Mets-toi en marche en direction du sud,
prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ;
elle est déserte. »
Et Philippe se mit en marche.
Or, un Éthiopien, un eunuque,
haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie,
et administrateur de tous ses trésors,
était venu à Jérusalem pour adorer.
Il en revenait, assis sur son char,
et lisait le prophète Isaïe.
L’Esprit dit à Philippe :
« Approche, et rejoins ce char. »
Philippe se mit à courir,
et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ;
alors il lui demanda :
« Comprends-tu ce que tu lis ? »
L’autre lui répondit :
« Et comment le pourrais-je
s’il n’y a personne pour me guider ? »
Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui.
Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci :
Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ;
comme un agneau muet devant le tondeur,
il n’ouvre pas la bouche.
Dans son humiliation,
il n’a pas obtenu justice.
Sa descendance, qui en parlera ?

Car sa vie est retranchée de la terre.
Prenant la parole, l’eunuque dit à Philippe :
« Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ?
De lui-même, ou bien d’un autre ? »
Alors Philippe prit la parole
et, à partir de ce passage de l’Écriture,
il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus.
Comme ils poursuivaient leur route,
ils arrivèrent à un point d’eau,
et l’eunuque dit :
« Voici de l’eau :
qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? »
Il fit arrêter le char,
ils descendirent dans l’eau tous les deux,
et Philippe baptisa l’eunuque.
Quand ils furent remontés de l’eau,
l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ;
l’eunuque ne le voyait plus,
mais il poursuivait sa route, tout joyeux.
Philippe se retrouva dans la ville d’Ashdod,
il annonçait la Bonne Nouvelle
dans toutes les villes où il passait
jusqu’à son arrivée à Césarée.
– Parole du Seigneur.

Psaume

(65 (66), 8-9, 16-17, 20)
R/ Acclamez Dieu, toute la terre ! ou : Alléluia ! (65, 1)
Peuples, bénissez notre Dieu !
Faites retentir sa louange,
car il rend la vie à notre âme,
il a gardé nos pieds de la chute.
Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
quand je poussai vers lui mon cri,
ma bouche faisait déjà son éloge.
Béni soit Dieu
qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !


Évangile

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 44-51)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Personne ne peut venir à moi,
si le Père qui m’a envoyé ne l’attire,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement
vient à moi.
Certes, personne n’a jamais vu le Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui- là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis :
il a la vie éternelle, celui qui croit.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne,
et ils sont morts ;
mais le pain qui descend du ciel
est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Aujourd'hui, j'ai souhaité vous faire partager la parole de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église, dans ses Homélies sur la 1ère lettre aux Corinthiens, n° 24

"« Nous ne sommes tous ensemble qu'un seul pain, un seul Corps » (1Co 10,17). Qu'est-ce que le pain que nous mangeons ? Le Corps du Christ. Que deviennent les communiants ? Le Corps du Christ, non une multitude, mais un Corps unique. De même que le pain, composé de tant de grains de blé, n'est qu'un pain unique où les grains disparaissent, de même que les grains y subsistent mais qu'il est impossible d'y voir ce qui les distingue dans la masse si bien unie, ainsi nous tous, ensemble et avec le Christ, nous ne faisons qu'un tout. En effet, ce n'est pas d'un corps que se nourrit tel membre et tel autre d'un autre corps ; c'est le même Corps qui les nourrit tous. C'est pourquoi l'apôtre Paul a ajouté : « Nous participons à un même pain ».

      Eh bien maintenant, si nous participons tous au même pain, si tous nous devenons ce même Christ, pourquoi ne montrons-nous pas la même charité ? ... C'est ce que l'on voyait du temps de nos pères : « Toute la multitude de ceux qui croyaient n'avait qu'un cœur et qu'une âme » (Ac 4,32). Il n'en est pas de même à présent ; c'est tout le contraire. Et pourtant, homme, c'est le Christ qui est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s'unir à toi. Et toi, tu ne veux pas t'unir à ton frère ?

      En effet, il n'a pas seulement donné son corps ; mais comme la première chair, tirée de la terre, était morte par le péché, il y a introduit, pour ainsi dire, un autre ferment, sa chair à lui, de même nature que la nôtre mais exempte de tout péché, pleine de vie. Le Seigneur nous l'a partagée à tous afin que, nourris de cette chair nouvelle, tous en communion les uns avec les autres, nous puissions entrer dans la vie immortelle."

 † "Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde."

mercredi 18 avril 2018

Mercredi 18 avril : "Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle"

Première lecture

« Ceux qui s’étaient dispersés annonçaient la Bonne Nouvelle de la Parole là où ils passaient » (Ac 8, 1b- 8)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

Le jour de la mort d’Étienne,
éclata une violente persécution
contre l’Église de Jérusalem.
Tous se dispersèrent
dans les campagnes de Judée et de Samarie,
à l’exception des Apôtres.
Des hommes religieux ensevelirent Étienne
et célébrèrent pour lui un grand deuil.
Quant à Saul, il ravageait l’Église,
il pénétrait dans les maisons,
pour en arracher hommes et femmes,
et les jeter en prison.
Ceux qui s’étaient dispersés
annonçaient la Bonne Nouvelle de la Parole
là où ils passaient.
C’est ainsi que Philippe, l’un des Sept,
arriva dans une ville de Samarie,
et là il proclamait le Christ.
Les foules, d’un même cœur,
s’attachaient à ce que disait Philippe,
car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait,
ou même les voyaient.
Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs,
qui sortaient en poussant de grands cris.
Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris.
Et il y eut dans cette ville une grande joie.
– Parole du Seigneur.

Psaume

(65 (66), 1-3a, 4-5, 6-7a)
R/ Acclamez Dieu, toute la terre !
ou : Alléluia !
(65, 1)
Acclamez Dieu, toute la terre ;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables !
« Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu’il nous donne.
Il règne à jamais par sa puissance.

Évangile

« Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (Jn 6, 35-40)
Alléluia. Alléluia.
Celui qui voit le Fils et croit en lui
a la vie éternelle, dit le Seigneur ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Alléluia. (Jn 6, 40)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Mais je vous l’ai déjà dit :
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Avec une infinie patience, Jésus enseigne aux foules, en essayant de faire comprendre à tous sa mission et son but. Tout à son amour pour l'homme, le Seigneur a décidé d'envoyer son Fils pour nous sauver. Mais malgré les signes qu'il a déjà montrés, l'homme a la tête dure et la foi difficile... "vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas". Alors Jésus insiste : il répond qu'il n'est pas là pour Lui-même, mais par la volonté de Dieu, tel un guide, un messager, dont le but est de (re)conduire l'homme à Dieu. Cependant et comme toujours, l'homme reste libre, Jésus nous invite juste à le suivre et à croire en Lui. Alors que certains cherchent des modes d'emplois, des consignes "pour travailler aux œuvres de Dieu", il suffit de voir et de croire...
Nous avons déjà évoqué combien il est parfois difficile de croire, combien parfois nous sommes assaillis par le doute et la découragement et que nous aussi nous demandons aussi des signes... Pourtant Il est toujours là parmi nous, en nous, en nos coeurs et en nos âmes et nous pouvons nous tourner vers Lui, en confiance.
Il nous suffit de nous mettre en chemin. Voyons et croyons !


" telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés "

mardi 17 avril 2018

Mardi 17 avril : "Ce n’est pas Moïse, c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel"

Première lecture

« Seigneur Jésus, reçois mon esprit » (Ac 7, 51 – 8,1a)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Étienne disait au peuple, aux anciens et aux scribes :
« Vous qui avez la nuque raide,
vous dont le cœur et les oreilles sont fermés à l’Alliance,
depuis toujours vous résistez à l’Esprit Saint ;
vous êtes bien comme vos pères !
Y a-t-il un prophète que vos pères n’aient pas persécuté ?
Ils ont même tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste,
celui-là que maintenant vous venez de livrer et d’assassiner.
Vous qui aviez reçu la loi sur ordre des anges,
vous ne l’avez pas observée. »
Ceux qui écoutaient ce discours
avaient le cœur exaspéré
et grinçaient des dents contre Étienne.
Mais lui, rempli de l’Esprit Saint,
fixait le ciel du regard :
il vit la gloire de Dieu,
et Jésus debout à la droite de Dieu.
Il déclara :
« Voici que je contemple les cieux ouverts
et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. »
Alors ils poussèrent de grands cris
et se bouchèrent les oreilles.
Tous ensemble, ils se précipitèrent sur lui,
l’entraînèrent hors de la ville
et se mirent à le lapider.
Les témoins avaient déposé leurs vêtements
aux pieds d’un jeune homme appelé Saul.
Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi :
« Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »
Puis, se mettant à genoux, il s’écria d’une voix forte :
« Seigneur, ne leur compte pas ce péché. »
Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort.
Quant à Saul, il approuvait ce meurtre.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(30 (31), 3bc.4, 6.7b.8a, 17.20cd)
R/ En tes mains, Seigneur,
je remets mon esprit.
ou : Alléluia !
(30, 6a)
Sois le rocher qui m’abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
Ma forteresse et mon roc, c’est toi :
pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Moi, je suis sûr du Seigneur.
Ton amour me fait danser de joie.
Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.



Évangile

« Ce n’est pas Moïse, c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel » (Jn 6, 30-35)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain de la vie, dit le Seigneur,
celui qui vient à moi n’aura jamais faim.
Alléluia. (Jn 6, 35)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
la foule dit à Jésus :
« Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir, et te croire ?
Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l’Écriture :
Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce n’est pas Moïse
qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c’est mon Père
qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu,
c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

La foule demande un signe pour croire ! Pourtant, ont-ils déjà oublié le miracle de la veille ? Jésus les a nourris avec cinq pains et deux poissons ! Et ils n'ont pas compris... Tout comme ils n'ont pas compris que par l'entremise de Moïse, c'était Dieu qui leur avait donné la manne au temps des Ecritures... Ainsi, à-travers cet exemple de Moïse, ils s'attendent à ce que Jésus fasse de même.
Mais ne condamnons pas pour autant la foule, car dans notre quotidien, ne demandons-nous pas parfois des signes nous aussi ? Et sommes-nous toujours capables de les voir et de les interpréter correctement ? Enfin, comme la foule que Jésus a rassasié, ne demandons pas non plus parfois un peu plus sans rendre grâce ?
C'est cela qu'essaie d'expliquer Jésus en insistant sur le fait que le signe, c'est Lui tout entier, qu'Il est, sera et restera notre nourriture, notre "Pain de Vie", que le don de Dieu pour nous sauver, c'est Lui.


†  " Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. " 

lundi 16 avril 2018

Lundi 16 avril : "Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle"

Première lecture

« Ils ne pouvaient résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler » (Ac 6, 8-15)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu,
accomplissait parmi le peuple
des prodiges et des signes éclatants.
Intervinrent alors certaines gens de la synagogue dite des Affranchis,
ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins,
et aussi des gens originaires
de Cilicie et de la province d’Asie.
Ils se mirent à discuter avec Étienne,
mais sans pouvoir résister
à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler.
Alors ils soudoyèrent des hommes pour qu’ils disent :
« Nous l’avons entendu prononcer
des paroles blasphématoires
contre Moïse et contre Dieu. »
Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les scribes,
et, s’étant saisis d’Étienne à l’improviste,
ils l’amenèrent devant le Conseil suprême.
Ils produisirent de faux témoins, qui disaient :
« Cet individu ne cesse de proférer des paroles
contre le Lieu saint et contre la Loi.
Nous l’avons entendu affirmer
que ce Jésus, le Nazaréen, détruirait le Lieu saint
et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises. »
Tous ceux qui siégeaient au Conseil suprême
avaient les yeux fixés sur Étienne,
et ils virent que son visage était comme celui d’un ange.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(118 (119), 23-24, 26-27, 29-30)
R/ Heureux ceux qui marchent
suivant la loi du Seigneur !
ou : Alléluia !
(cf. 118, 1)
Lorsque des grands accusent ton serviteur,
je médite sur tes ordres.
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
ce sont elles qui me conseillent.
J’énumère mes voies : tu me réponds ;
apprends-moi tes commandements.
Montre-moi la voie de tes préceptes,
que je médite sur tes merveilles.
Détourne-moi de la voie du mensonge,
fais-moi la grâce de ta loi.
J’ai choisi la voie de la fidélité,
je m’ajuste à tes décisions.


Évangile

« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
Alléluia. Alléluia.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Alléluia. (Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus avait rassasié cinq mille hommes,
et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer.
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive
se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque,
et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples,
qui étaient partis sans lui.
Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade,
étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain
après que le Seigneur eut rendu grâce.
Quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples,
les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors :
« Que devons-nous faire
pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Souvenez-vous du passage de l'Evangile de vendredi : Jésus a nourri cinq mille hommes avec quelques poissons et quelques pains. Et voici qu'après sa disparition, tout le monde part à sa recherche sur l'autre rive. Alors qu'ils viennent de le retrouver, Jésus n'est pas dupe... Il sait bien que la foule n'a pas compris le sens de ce qu'il a accompli la veille. Alors, toujours avec autant de patience, il enseigne, encore et encore.

"Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd", les préoccupations matérielles "mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme".
Mais comment ? lui demande alors la foule assemblée ? "Que devons-nous faire ?" N'est-ce pas aussi un peu parfois notre question à nous ? Que devons-nous faire pour être rassasiés spirituellement ?

La réponse, Jésus essaie de la donner depuis le début... Elle est dans sa bouche et dans ses enseignements depuis toujours, il suffit de reparcourir les textes que nous avons lu ces derniers jours... Il n'y a rien à "faire" de particulier, il suffit de croire...



"L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé."  †