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mercredi 31 octobre 2018

Mercredi 31 octobre, Lectures & Méditation du jour : "On viendra de l’orient et de l’occident, prendre place au festin dans le royaume de Dieu"

Première lecture

« Chacun, qu’il soit esclave ou libre, sera rétribué par le Seigneur selon le bien qu’il aura fait » (Ep 6, 1-9)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres.
    Vous, les enfants,
obéissez à vos parents dans le Seigneur,
car c’est cela qui est juste :
    Honore ton père et ta mère,
c’est le premier commandement qui soit assorti d’une promesse :
    ainsi tu seras heureux
et tu auras longue vie sur la terre.

    Et vous, les parents,
ne poussez pas vos enfants à la colère,
mais élevez-les en leur donnant une éducation et des avertissements
inspirés par le Seigneur.
    Vous, les esclaves, obéissez à vos maîtres d’ici-bas
comme au Christ,
avec crainte et profond respect,
dans la simplicité de votre cœur.
    Ne le faites pas seulement sous leurs yeux,
par souci de plaire à des hommes,
mais comme des esclaves du Christ
qui accomplissent la volonté de Dieu de tout leur cœur,
    et qui font leur travail d’esclaves volontiers,
comme pour le Seigneur et non pas pour des hommes.
    Car vous savez bien que chacun, qu’il soit esclave ou libre,
sera rétribué par le Seigneur
selon le bien qu’il aura fait.
    Et vous, les maîtres,
agissez de même avec vos esclaves,
laissez de côté les menaces.
Car vous savez bien que, pour eux comme pour vous,
le Maître est dans le ciel,
et il est impartial envers les personnes.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 144 (145), 10-11, 12-13ab, 13cd-14)
R/ Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit. (Ps 144, 13a)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.


Évangile

« On viendra de l’orient et de l’occident, prendre place au festin dans le royaume de Dieu » (Lc 13, 22-30)
Alléluia. Alléluia.
Par l’annonce de l’Évangile,
Dieu nous appelle à partager
la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    tandis qu’il faisait route vers Jérusalem,
Jésus traversait villes et villages en enseignant.
    Quelqu’un lui demanda :
« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »
Jésus leur dit :
    « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite,
car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer
et n’y parviendront pas.
    Lorsque le maître de maison se sera levé
pour fermer la porte,
si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte,
en disant :
“Seigneur, ouvre-nous”,
il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.”
    Alors vous vous mettrez à dire :
“Nous avons mangé et bu en ta présence,
et tu as enseigné sur nos places.”
    Il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.
Éloignez-vous de moi,
vous tous qui commettez l’injustice.”
    Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents,
quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes
dans le royaume de Dieu,
et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.
    Alors on viendra de l’orient et de l’occident,
du nord et du midi,
prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
    Oui, il y a des derniers qui seront premiers,
et des premiers qui seront derniers. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Carmen Fernandez, consacrée de Regnum Christi
regnumchristi.fr

« N’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »

Quelle question difficile ! C’est une question sincère. C’est une personne qui suivait Jésus qui la lui pose. Il ne s’agit pas d’une question piège comme celles des pharisiens. Cette question nous touche personnellement : dans cette vie nous sommes tous en chemin vers le ciel et nous voulons être sûrs que nous y arriverons ! Serai-je sauvé, Jésus ? Mais cette question regarde aussi nos proches, les personnes que nous aimons, que nous servons dans la catéchèse, les personnes que nous croisons dans la rue et qui peut-être n’ont pas entendu parler de Dieu. Seront-elles sauvées, Jésus ?

La réponse de Jésus à la question de son disciple ne nous éclaire pas sur la quantité des sauvés, s’ils seront peu nombreux ou non. En fait, la réponse à la question du nombre des sauvés est ailleurs, dans l’Apocalypse : « Une foule immense que nul ne pouvait dénombrer » (Ap 7, 9). C’est rassurant de savoir qu’il y a tant des âmes qui ont achevé le pèlerinage de leur vie qui sont sauvées ! Jésus ne répond pas à la question : combien seront sauvés mais comment être sauvé. « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. » Il aurait pu répondre d’une façon moins radicale ! Mais être à la suite du Christ est radical. Le Royaume de Dieu est grand ouvert, nous sommes tous invités au festin, mais pour y entrer il faut passer par la porte étroite. Jésus veut que nous soyons sauvés et a mérité pour nous les grâces dont nous avons besoin pour réussir et arriver à son Royaume ! Il affirme que c’est exigeant, qu’il faut se dépouiller pour passer à travers la porte et nous comptons sur son aide pour y arriver ! Quelle est cette porte étroite ? C’est la porte qui s’est ouverte le Vendredi Saint sur la croix, la porte qui se trouve dans le côté transpercé du Christ, la porte de son Cœur ouvert par la lance. Il faut entrer dans le Cœur de Dieu pour entrer dans son Royaume, pour goûter le festin de sa Chair et de son Sang offerts pour nous.

« On viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »
Ceux que nous croyions loin de la foi, qui ne connaissaient pas Dieu, qui avaient commis des grands péchés à nos yeux… seront les premiers ! Peut-être qu’ils n’ont pas « mangé et bu » en présence du Seigneur, ils n’ont sûrement entendu aucun enseignement sur les places ou les temples. Mais ils ont réussi à porter la croix et à l’unir à celle du Christ sans le savoir, ils se sont donnés au milieu des épreuves, ils ont veillé sur la vie des plus démunis. Ils font partie de l’Église, cette Église sans frontière visible, et ils sont assis à la table du festin du Royaume.



" on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. "


mardi 30 octobre 2018

Mardi 30 octobre, Lectures & Méditation du jour : "La graine a poussé, elle est devenue un arbre"

Première lecture

« Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église » (Ep 5, 21-33)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
    par respect pour le Christ,
soyez soumis les uns aux autres ;
    les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ;
    car, pour la femme, le mari est la tête,
tout comme, pour l’Église, le Christ est la tête,
lui qui est le Sauveur de son corps.
    Eh bien ! puisque l’Église se soumet au Christ,
qu’il en soit toujours de même pour les femmes
à l’égard de leur mari.
    Vous, les hommes,
aimez votre femme à l’exemple du Christ :
il a aimé l’Église,
il s’est livré lui-même pour elle,
    afin de la rendre sainte
en la purifiant par le bain de l’eau baptismale,
accompagné d’une parole ;
    il voulait se la présenter à lui-même, cette Église,
resplendissante,
sans tache, ni ride, ni rien de tel ;
il la voulait sainte et immaculée.
    C’est de la même façon que les maris doivent aimer leur femme :
comme leur propre corps.
Celui qui aime sa femme s’aime soi-même.
    Jamais personne n’a méprisé son propre corps :
au contraire, on le nourrit, on en prend soin.
C’est ce que fait le Christ pour l’Église,
    parce que nous sommes les membres de son corps.
Comme dit l’Écriture :
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,

et tous deux ne feront plus qu’un.
    Ce mystère est grand :
je le dis en référence au Christ et à l’Église.
    Pour en revenir à vous,
chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même,
et la femme doit avoir du respect pour son mari.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-5)
R/ Heureux qui craint le Seigneur ! (Ps 127, 1a)
Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.
Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.

Évangile

« La graine a poussé, elle est devenue un arbre » (Lc 13, 18-21)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait :
« À quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
    Il est comparable à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
    Il dit encore :
« À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ?
    Il est comparable au levain
qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Le Royaume de Dieu existe

Nous ne pouvons en douter. Jésus l'affirme devant Pilate. « Mon royaume n'est pas de ce monde. Pilate lui dit : Donc tu es roi ? Jésus répondit : Tu le dis : je suis roi. » (Jn 18, 36-37) Ce Royaume n'est pas une réalité humaine, jamais Jésus ne le compare à un royaume tel que l'histoire de l'humanité a pu en connaître. Il est d'un autre ordre. Il existe dans le présent : Jésus en parle au temps présent et pourtant, il est en devenir : il croît comme un arbre, il lève comme une pâte. Son origine et sa croissance sont de Dieu : le grain de sénevé et le levain sont donnés par Dieu, mais il a besoin de la collaboration active de l'humanité : l'homme le prend et le jette dans son jardin, la femme le prend et l'enfouit dans trois mesures de farine.

Les paraboles lues ce jour sont des paraboles universelles.

Elles s'adressent aux foules, à toute l'humanité. « En ce jour-là, Jésus sortit de la maison et s'assit au bord de la mer.» (Mt 13, 1) « Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles. » (Mt 13, 34) Tout homme est invité à reconnaître la seigneurie du Christ et à se mettre, par obéissance, sous son autorité. Le Royaume des cieux devient alors progressivement un arbre où tous les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid. Dieu accepte, sur le chemin terrestre de son Royaume, tous les oiseaux, peut-être même ceux qui volent le grain de sa Parole déposé dans la bonne terre (Cf. Mt 13, 4).

Si pour beaucoup, ce royaume grandit « on ne sait comment tandis que l'on dort ou que l'on se lève, nuit et jour » (Mc 4, 27). Pour d'autres, il est souci d'amour ! Ces deux paraboles du grain de sénevé et du levain dans la pâte ne se lisent pas sans les paraboles suivantes, le trésor et le négociant en perles, dites dans la maison pour le cercle d'intimes de Jésus. « Alors, laissant les foules, il vint à la maison. » (Mt 13, 36) Le Royaume de Dieu devient, pour ces proches, une réalité pour laquelle on donne tout, qui devient l'essentiel de la vie. Nous ne sommes alors plus seulement sous l'autorité du roi, nous lui sommes unis par les liens de l'amour, lui, le négociant en perles fines qui donne sa vie pour nous racheter un par un ; lui qui, par son sang, de poussière que nous sommes, nous transforme en perles fines du Royaume.

" le règne de Dieu ? Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. "


lundi 29 octobre 2018

Lundi 29 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Cette fille d’Abraham, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ?"

Première lecture

« Vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés » (Ep 4, 32 – 5, 8)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
    soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse.
Pardonnez-vous les uns aux autres,
comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.
    Oui, cherchez à imiter Dieu,
puisque vous êtes ses enfants bien-aimés.
    Vivez dans l’amour,
comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous,
s’offrant en sacrifice à Dieu, comme un parfum d’agréable odeur.
    Comme il convient aux fidèles,
la débauche, l’impureté sous toutes ses formes et la soif de posséder
sont des choses qu’on ne doit même plus évoquer chez vous ;
    pas davantage de propos grossiers, stupides ou scabreux
– tout cela est déplacé –
mais qu’il y ait plutôt des actions de grâce.
    Sachez-le bien : ni les débauchés, ni les dépravés, ni les profiteurs
– qui sont de vrais idolâtres –
ne reçoivent d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu ;
    ne laissez personne vous égarer par de vaines paroles.
Tout cela attire la colère de Dieu sur ceux qui désobéissent.
    N’ayez donc rien de commun avec ces gens-là.
    Autrefois, vous étiez ténèbres ;
maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ;
conduisez-vous comme des enfants de lumière.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 1, 1-2, 3, 4.6)
R/ Cherchons à imiter Dieu,
puisque nous sommes ses enfants bien-aimés.
(cf. Ep 5, 1)
Heureux est l’homme
     qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
     planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
     balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.


Évangile

« Cette fille d’Abraham, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? » (Lc 13, 10-17)
Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue,
le jour du sabbat.
    Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit
qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ;
elle était toute courbée
et absolument incapable de se redresser.
    Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit :
« Femme, te voici délivrée de ton infirmité. »
    Et il lui imposa les mains.
À l’instant même elle redevint droite
et rendait gloire à Dieu.
    Alors le chef de la synagogue, indigné
de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat,
prit la parole et dit à la foule :
« Il y a six jours pour travailler ;
venez donc vous faire guérir ces jours-là,
et non pas le jour du sabbat. »
    Le Seigneur lui répliqua :
« Hypocrites !
Chacun de vous, le jour du sabbat,
ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne
pour le mener boire ?
    Alors cette femme, une fille d’Abraham,
que Satan avait liée voici dix-huit ans,
ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »
    À ces paroles de Jésus,
tous ses adversaires furent remplis de honte,
et toute la foule était dans la joie
à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Francesc JORDANA i Soler
(Mirasol, Barcelona, Espagne)
 
Aujourd'hui, nous assistons à un acte de Jésus qui proclame qu'il est le Messie. Face à ce fait, le chef de la synagogue s'indigne et sermonne les gens afin de les dissuader de venir se faire guérir le samedi: «Il y a six jours pour travailler; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat» (Lc 13,14).

J'aimerais que nous nous concentrions sur l'attitude de ce personnage. J'ai toujours été frappé de constater comme l'homme est parfois capable de se refermer, à tel point que, face à un miracle pourtant évident, ce à quoi il vient d'assister le laisse indifférent. C'est comme s'il n'avait pas vu ce qui vient de se passer et ce que cela signifie. Et la raison se trouve dans l'interprétation erronée des enseignements de Dieu par les juifs à l'époque. Pour certaines raisons —anthropologiques, culturelles, ou dessein divin— il est inévitable qu'entre Dieu et les hommes il y ait des conventions. Le problème est que les juifs faisaient de ces conventions un absolu. Or ces conventions ne les mettent pas en relation avec Dieu, mais ils restent bloqués dans leur propre convention. De ce fait, Dieu ne peut pas agir pour leur donner ses grâces, dons, amour et donc leur pratique religieuse n'enrichira pas leur vie.

Tout cela les conduit à une interprétation rigoureuse de la religion, à enfermer leur dieu dans leurs limites. Ils se fabriquent un dieu sur mesure et ils ne le laissent pas rentrer dans leur vie. Dans leur pratique de la religion, ils croient que du moment qu'ils obéissent aux règles tout est résolu. On comprend tout à fait la réaction de Jésus: «Esprits faux que vous êtes! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire?» (Lc 13,15). Jésus dévoile ainsi que la pratique erronée du sabath n'a aucun sens.

La parole de Dieu devrait nous aider à examiner notre interprétation de la religion et nous aider à discerner si nos conventions nous mettent en rapport avec Dieu et avec la vie. C'est seulement à partir d'une interprétation correcte des règles que nous pourrons comprendre la phrase de Saint Augustin: «Aime et fais ce que tu veux».

" Cette fille d’Abraham, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? "


dimanche 28 octobre 2018

Dimanche 28 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Rabbouni, que je retrouve la vue"

Première lecture

« L’aveugle et le boiteux, je les fais revenir » (Jr 31, 7-9)
Lecture du livre du prophète Jérémie
    Ainsi parle le Seigneur :
Poussez des cris de joie pour Jacob,
acclamez la première des nations !
Faites résonner vos louanges et criez tous :
« Seigneur, sauve ton peuple,
le reste d’Israël ! »
    Voici que je les fais revenir du pays du nord,
que je les rassemble des confins de la terre ;
parmi eux, tous ensemble, l’aveugle et le boiteux,
la femme enceinte et la jeune accouchée :
c’est une grande assemblée qui revient.
    Ils avancent dans les pleurs et les supplications,
je les mène, je les conduis vers les cours d’eau
par un droit chemin où ils ne trébucheront pas.
Car je suis un père pour Israël,
Éphraïm est mon fils aîné.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)
R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
(Ps 125, 3)
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.
Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

Deuxième lecture

« Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité » (He 5, 1-6)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Tout grand prêtre est pris parmi les hommes ;
il est établi pour intervenir en faveur des hommes
dans leurs relations avec Dieu ;
il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés.
    Il est capable de compréhension
envers ceux qui commettent des fautes par ignorance ou par égarement,
car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ;
    et, à cause de cette faiblesse,
il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés
comme pour ceux du peuple.
    On ne s’attribue pas cet honneur à soi-même,
on est appelé par Dieu, comme Aaron.
    Il en est bien ainsi pour le Christ :
il ne s’est pas donné à lui-même
la gloire de devenir grand prêtre ;
il l’a reçue de Dieu, qui lui a dit :
Tu es mon Fils,
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré,

    car il lui dit aussi dans un autre psaume :
Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek
pour l’éternité.


    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Rabbouni, que je retrouve la vue » (Mc 10, 46b-52)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort,
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    tandis que Jésus sortait de Jéricho
avec ses disciples et une foule nombreuse,
le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait,
était assis au bord du chemin.
    Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth,
il se mit à crier :
« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
    Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire,
mais il criait de plus belle :
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
    Jésus s’arrête et dit :
« Appelez-le. »
On appelle donc l’aveugle, et on lui dit :
« Confiance, lève-toi ;
il t’appelle. »
    L’aveugle jeta son manteau,
bondit et courut vers Jésus.
    Prenant la parole, Jésus lui dit :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
L’aveugle lui dit :
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
    Et Jésus lui dit :
« Va, ta foi t’a sauvé. »
Aussitôt l’homme retrouva la vue,
et il suivait Jésus sur le chemin.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Abbé Pere CAMPANYÀ i Ribó
(Barcelona, Espagne)
evangeli.net

Aujourd'hui, nous contemplons un homme qui dans sa misère, rencontre le vrai bonheur grâce au Christ. Il s'agit d'une personne qui manque de deux choses: la vision corporelle et la faculté de pouvoir trouver un travail pour gagner sa vie ce qui l'oblige à mendier. Il a besoin d'aide et il se place à coté du chemin, à la sortie de Jéricho là où il y a beaucoup de passants.

Par chance pour lui, c'est Jésus qui passe ce jour là, accompagné de ses disciples et d'autres personnes. Sans doute l'aveugle a entendu parler de Jésus, on lui aurait dit qu'il accomplissait des prodiges et sachant qu'Il n'est pas loin il commence à crier «Fils de David, aie pitié de moi!» (Mc 10,47). Pour ceux qui accompagnent le Maître les cris de l'aveugle sont gênants, ils ne se rendent pas compte de la triste situation de cet homme, ils ont une attitude égoïste. Mais Jésus veut répondre à ce mendiant et demande qu'on l'appelle. Immédiatement l'aveugle se retrouve face au Fils de David et commence le dialogue entre eux avec une question et une réponse: «Jésus lui dit: ‘Que veux-tu que je fasse pour toi?’. ‘Rabbouni, que je voie’».(Mc 10,51). Et alors Jésus lui accorde la double vision: la vision physique et, la plus importante, la vision intérieure de Dieu. Saint Clément d'Alexandrie disait: «Mettons fin à l'oubli de la vérité, débarrassons-nous de l'ignorance et de l'obscurité que, comme un nuage, couvre nos yeux et contemplons celui qui est réellement Dieu».

Très fréquemment nous nous plaignons et nous disons: —Je ne sais pas prier. Prenons exemple de l'aveugle de l'Evangile: Il insiste en appelant Jésus, et avec pas plus de trois mots lui dit tout ce dont il a besoin. Est-ce que nous manquons de foi? Alors disons-lui: —Seigneur augmente ma foi. Avons-nous des amis ou de la famille qui a abandonné la pratique de la religion? Prions ainsi: «Seigneur Jésus fait qu'ils voient». Est-ce que la foi est si importante? Si nous la comparons à la vision physique, que dirions-nous? La situation de l'aveugle est triste, mais beaucoup plus triste est celle du non croyant. Disons-leur: —Le Maître t'appelle dis-Lui quels sont tes besoins et Jésus te répondra avec une grande générosité.


" Que veux-tu que je fasse pour toi ? "

samedi 27 octobre 2018

Samedi 27 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même"

Première lecture

« Celui qui est la Tête, c’est le Christ ; par lui tout le corps poursuit sa croissance » (Ep 4, 7-16)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
    à chacun d’entre nous, la grâce a été donnée
selon la mesure du don fait par le Christ.
    C’est pourquoi l’Écriture dit :
Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs,
il a fait des dons aux hommes.

    Que veut dire : Il est monté ?
– Cela veut dire qu’il était d’abord descendu
dans les régions inférieures de la terre.
    Et celui qui était descendu
est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux
pour remplir l’univers.
    Et les dons qu’il a faits,
ce sont les Apôtres,
et aussi les prophètes, les évangélisateurs,
les pasteurs et ceux qui enseignent.
    De cette manière, les fidèles sont organisés
pour que les tâches du ministère soient accomplies
et que se construise le corps du Christ,
    jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble
à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu,
à l’état de l’Homme parfait,
à la stature du Christ dans sa plénitude.
    Alors, nous ne serons plus comme des petits enfants,
nous laissant secouer et mener à la dérive
par tous les courants d’idées,
au gré des hommes qui emploient la ruse
pour nous entraîner dans l’erreur.
    Au contraire, en vivant dans la vérité de l’amour,
nous grandirons pour nous élever en tout
jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ.
    Et par lui, dans l’harmonie et la cohésion,
tout le corps poursuit sa croissance,
grâce aux articulations qui le maintiennent,
selon l’énergie qui est à la mesure de chaque membre.
Ainsi le corps se construit dans l’amour.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur.
(cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.
C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.

Évangile

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » (Lc 13, 1-9)
Alléluia. Alléluia.
Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant,
dit le Seigneur.
Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive !
Alléluia. (cf. Ez 33, 11)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour,
    des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens
que Pilate avait fait massacrer,
mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.
    Jésus leur répondit :
« Pensez-vous que ces Galiléens
étaient de plus grands pécheurs
que tous les autres Galiléens,
pour avoir subi un tel sort ?
    Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même.
    Et ces dix-huit personnes
tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu’elles étaient plus coupables
que tous les autres habitants de Jérusalem ?
    Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même. »
Jésus disait encore cette parabole :
« Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne.
Il vint chercher du fruit sur ce figuier,
et n’en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron :
“Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier,
et je n’en trouve pas.
Coupe-le.
À quoi bon le laisser épuiser le sol ?”
    Mais le vigneron lui répondit :
“Maître, laisse-le encore cette année,
le temps que je bêche autour
pour y mettre du fumier.
    Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir.
Sinon, tu le couperas.” »

            – Acclamons la Parole de Dieu

Réflexion

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
regnumchristi.fr

   Un malheur, une catastrophe, nous les pensons parfois comme le résultat du péché de nos imprudences et convoitises qui engendrent le malheur. Quand nous sommes plus fortement touchés, pensons aux communautés chrétiennes frappées d’attentas meurtriers en pleine messe… nous posons la question : « Mais où est Dieu dans tout cela ? Qu’avons-nous fait au Bon Dieu ? »
Dans cette amère épreuve, Dieu lui aussi a une question à nous poser : « Où est l’homme dans tout cela ? Qu’a-t-il fait de mon image que j’ai façonnée en lui ? » Jésus pleure avec nous : il a pitié de nos détresses. Si notre monde sombre dans la déchéance, la conversion ne nous concerne-t-elle pas tout autant les uns que les autres ?

   Immédiatement à la suite de l’appel à la conversion, Jésus ajoute la parabole du figuier. Notre vie, comme un figuier, doit porter du fruit. Notre stérilité spirituelle est peut-être pire qu’un drame mortel : la médiocrité n’est-elle pas une hypocrisie ou ingratitude plus grave que les plus grands crimes lorsque son auteur se repentit et fait pénitence ?

   Ai-je la capacité de repentir, de changer de vie, de faire fleurir en elle un cœur aimant et de porter du fruit en œuvre de charité ? En tout cela, rien n’est possible si le maître ne nous fait grâce : « encore cette année, le temps que je bêche autour (à coups de pioche et d’épreuves) pour y mettre du fumier ». Pour le chrétien, le drame n’est pas un châtiment pour le péché, mais une étape de vie qui porte du fruit pour la vie éternelle.


" si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même "


vendredi 26 octobre 2018

Vendredi 26 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ?"

Première lecture

« Il y a un seul Corps et un seul Esprit. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Ep 4, 1-6)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
    moi qui suis en prison à cause du Seigneur,
je vous exhorte donc à vous conduire
d’une manière digne de votre vocation :
    ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres avec amour ;
    ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit
par le lien de la paix.
    Comme votre vocation vous a tous appelés
à une seule espérance,
de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
    Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
    un seul Dieu et Père de tous,
au-dessus de tous,
par tous, et en tous.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur. (cf. Ps 23, 6)
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

Évangile

« Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? » (Lc 12, 54-59)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait aux foules :
« Quand vous voyez un nuage monter au couchant,
vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir,
et c’est ce qui arrive.
    Et quand vous voyez souffler le vent du sud,
vous dites qu’il fera une chaleur torride,
et cela arrive.
    Hypocrites !
Vous savez interpréter
l’aspect de la terre et du ciel ;
mais ce moment-ci,
pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ?
    Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes
ce qui est juste ?
    Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat,
pendant que tu es en chemin
mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui,
afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge,
que le juge ne te livre à l’huissier,
et que l’huissier ne te jette en prison.
    Je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal
(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, Jésus veut que nous élevions notre regard vers le ciel. Après trois jours de pluie persistante, ce matin le ciel était lumineux et dégagé faisant de ce jour un des plus beaux de cet automne. Nous comprenons mieux le sujet du changement de climat, puisque de nos jours le météorologiste fait quasiment partie de notre famille. Par contre nous avons toujours du mal à comprendre l'époque où nous vivons: «L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger?» (Lc 12,56). Parmi ceux qui écoutaient Jésus, nombreux d'entre eux ont laissé passer une opportunité unique dans l'histoire de l'humanité. Ils n'ont pas reconnu en Jésus le Fils de Dieu. Ils n'ont pas reconnu l'heure du Salut.

Le concile Vatican II, dans la constitution Gaudium et Spes (n? 4), actualise l'Évangile de ce jour: «Pour mener à bien cette tâche, l'Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'Evangile, (...). Il importe donc de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons, ses attentes, ses aspirations, son caractère souvent dramatique».

Quand nous contemplons l'histoire, nous n'avons pas de mal à repérer les occasions manquées de l'Église où elle n'a pas su reconnaître le moment vécu. Mais Seigneur: combien d'occasions avons-nous manquées car nous n'avons pas su reconnaître les signes des temps ou, c'est qui revient au même, parce que nous n'avons pas su vivre et illuminer les problématiques de nos jours avec la lumière de l'Évangile?: Jésus nous rappelle à nouveau: «Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste?» (Lc 12,57).

Nous ne vivons pas dans un monde de méchanceté même si elle est partout. Dieu n'a pas abandonné son monde. Comme nous le rappelait Saint Jean de la Croix, nous habitons une terre que Dieu lui même a parcourue et a remplie de beauté. La bienheureuse Thérèse de Calcutta a su capter les signes de son temps et son temps, c'est-à-dire notre époque, a su comprendre Thérèse de Calcutta. Demandons-lui de nous encourager. Ne cessons pas de tourner notre regard vers le Ciel sans perdre de vue la terre.

" pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? "

jeudi 25 octobre 2018

Jeudi 25 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division"

Première lecture

« Restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu » (Ep 3, 14-21)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
    je tombe à genoux devant le Père,
        de qui toute paternité au ciel et sur la terre tient son nom.
    Lui qui est si riche en gloire,
qu’il vous donne la puissance de son Esprit,
pour que se fortifie en vous l’homme intérieur.
    Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ;
restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour.
    Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles
quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur…
    Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance :
l’amour du Christ.
Alors vous serez comblés
jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu.
    À Celui qui peut réaliser,
par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous,
infiniment plus que nous ne pouvons demander
ou même concevoir,
    gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus
pour toutes les générations dans les siècles des siècles.
Amen.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 32 (33), 1-2, 4-5, 11-12, 18-19)
R/ Toute la terre, Seigneur,
est remplie de ton amour.
(cf. Ps 32, 5b)
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d’âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Évangile

« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division » (Lc 12, 49-53)
Alléluia. Alléluia.
J’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures,
afin de gagner un seul avantage, le Christ
et, en lui, d’être reconnu juste.
Alléluia. (Ph 3, 8-9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
    Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
    Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
    Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
    ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach
(Vilamarí, Girona, Espagne)
 
Aujourd'hui, Jésus se présente à nous comme un homme aux grands désirs: «Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé!» (Lc 12,49). Jésus voudrait déjà voir le monde brûler de charité et de vertu! Rien que ça! Il lui faut passer par l'épreuve d'un baptême -la croix- et il voudrait déjà l'avoir fait! Naturellement! Jésus a des plans et il est pressé de les voir se réaliser. Nous pourrions dire qu'il est la proie d'une sainte impatience. Nous aussi, nous avons des idées et des projets, et nous voudrions les voir tout de suite réalité. Le temps nous gêne. «Comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli!» (Lc 12,50), dit Jésus.

C'est la tension de la vie, l'inquiétude ressentie par les personnes qui ont de grands projets. D’autre part, celui qui n'a pas de désirs est éteint, c'est un mort, c'est un frein. En plus, c'est un triste sire, un type amer qui se défoule en critiquant ceux qui travaillent. Ce sont les personnes pleines de désirs qui se remuent et créent du mouvement autour d'elles, qui avancent et font avancer.

Aie de grands désirs! Vise haut! Cherche la perfection personnelle, celle de ta famille, de ton travail, de tes œuvres, des charges que l'on te confie. Les saints ont aspiré au plus parfait. Ils n'eurent pas peur devant l'effort et la tension. Ils se sont remués. Remue-toi, toi aussi! Souviens-toi des mots de saint Augustin: «Si tu dis ça suffit, tu es perdu. Va toujours, marche toujours, avance toujours; ne t'arrêtes pas en chemin, ne recule pas, ne dévie pas de ta route. Qui n'avance pas s'arrête; il fait marche arrière celui qui en vient à penser à une issue et l'apostat s'égare. Mieux vaut boiter sur le chemin, que courir hors de la route». Et il ajoute: «Examine-toi et ne te contentes pas de ce que tu es, si tu veux atteindre ce que tu n'es pas. Car à l'instant même où tu te plais, te voilà à l'arrêt». Bouges-tu ou es-tu arrêté? Demande son aide à la Très Sainte Vierge, Mère de l'Espérance.
 
 
" Je suis venu apporter un feu sur la terre "
 

mercredi 24 octobre 2018

Mercredi 24 octobre, Lectures & Méditation du jour : "À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup"

Première lecture

« Le mystère du Christ, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » (Ep 3, 2-12)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
    vous avez appris, je pense, en quoi consiste
la grâce que Dieu m’a donnée pour vous :
    par révélation, il m’a fait connaître le mystère,
comme je vous l’ai déjà écrit brièvement.
    En me lisant, vous pouvez vous rendre compte
de l’intelligence que j’ai du mystère du Christ.
    Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance
des hommes des générations passées,
comme il a été révélé maintenant
à ses saints Apôtres et aux prophètes,
dans l’Esprit.
    Ce mystère,
c’est que toutes les nations sont associées au même héritage,
au même corps,
au partage de la même promesse,
dans le Christ Jésus,
par l’annonce de l’Évangile.
    De cet Évangile je suis devenu ministre
par le don de la grâce que Dieu m’a accordée
par l’énergie de sa puissance.
    À moi qui suis vraiment le plus petit de tous les fidèles,
la grâce a été donnée d’annoncer aux nations
l’insondable richesse du Christ,
    et de mettre en lumière pour tous le contenu du mystère
qui était caché depuis toujours en Dieu,
le créateur de toutes choses ;
    ainsi, désormais, les Puissances célestes elles-mêmes
connaissent, grâce à l’Église,
les multiples aspects de la Sagesse de Dieu.
    C’est le projet éternel que Dieu a réalisé
dans le Christ Jésus notre Seigneur.
    Et notre foi au Christ nous donne l’assurance nécessaire
pour accéder auprès de Dieu en toute confiance.

            – Parole du Seigneur.

Cantique

(Is 12, 2, 4bcde-5a, 5bc-6)
R/ Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut !
(Is 12, 3)
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur.
Il montre sa magnificence, et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !


Évangile

« À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup » (Lc 12, 39-48)
Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (cf. Mt 24, 42a.44)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Vous le savez bien :
si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
    Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
    Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
    Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
    Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
    Mais si le serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde à venir”,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
    alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
    Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
    Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie 77 sur St Matthieu (trad. cf Véricel, Les Pères commentent, p. 252)

   « C’est à l’heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme viendra. » Jésus leur dit cela pour que les disciples restent éveillés, qu’ils soient toujours prêts. S’il leur dit qu’il viendra quand ils ne s’y attendront pas, c’est qu’il veut les pousser à pratiquer la vertu avec zèle et sans relâche. C’est comme s’il leur disait : « Si les gens savaient quand ils vont mourir, ils seraient parfaitement prêts pour ce jour »… Mais le moment de la fin de notre vie est un secret qui échappe à chaque homme…

   Voilà pourquoi le Seigneur exige deux qualités de son serviteur : qu’il soit fidèle, pour qu’il ne s’attribue à lui-même rien de ce qui appartient à son maître, et qu’il soit avisé, pour administrer convenablement tout ce qu’on lui a confié. Il nous faut donc ces deux qualités pour être prêts à l’arrivée du Maître… Car voici ce qui arrive du fait que nous ne connaissons pas le jour de notre rencontre avec lui : on se dit : « Mon maître tarde à venir ». Le serviteur fidèle et avisé n’a pas de pensée semblable. Malheureux, sous prétexte que ton Maître tarde, tu t’imagines qu’il ne va pas venir du tout ? Son arrivée est certaine. Pourquoi ne restes-tu donc pas sur tes gardes ? Non, le Seigneur n’est pas lent à venir ; ce retard n’est que dans l’imagination du mauvais serviteur.


 † " c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. "

mardi 23 octobre 2018

Mardi 23 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller"

Première lecture

« Le Christ est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité » (Ep 2, 12-22)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
au temps où vous étiez païens,
    vous n’aviez pas le Christ,
vous n’aviez pas droit de cité avec Israël,
vous étiez étrangers aux alliances et à la promesse,
vous n’aviez pas d’espérance
et, dans le monde, vous étiez sans Dieu.
    Mais maintenant, dans le Christ Jésus,
vous qui autrefois étiez loin,
vous êtes devenus proches par le sang du Christ.
    C’est lui, le Christ, qui est notre paix :
des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ;
par sa chair crucifiée,
il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine ;
    il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen,
il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau
en faisant la paix,
    et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps
par le moyen de la croix ;
en sa personne, il a tué la haine.
    Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix,
la paix pour vous qui étiez loin,
la paix pour ceux qui étaient proches.
    Par lui, en effet, les uns et les autres,
nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père.
    Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage,
vous êtes concitoyens des saints,
vous êtes membres de la famille de Dieu,
    car vous avez été intégrés dans la construction
qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ;
et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même.
    En lui, toute la construction s’élève harmonieusement
pour devenir un temple saint dans le Seigneur.
    En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction
pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 84 (85), 9ab.10, 11-12, 13-14)
R/ Ce que dit le Seigneur, c’est la paix,
la paix pour son peuple.
(cf. Ps 84, 9b)
J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles !
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.


Évangile

« Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller » (Lc 12, 35-38)
Alléluia. Alléluia.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez tenir debout devant le Fils de l’homme.
Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
    Soyez comme des gens qui attendent leur maître
à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
    Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
    S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
De l’unité, 26-27 (trad. cf. DDB 1979, p. 49 et AELF)

   C’est à notre temps que songeait le Seigneur quand il a dit : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » (Lc 18,8) Nous voyons cette prophétie se réaliser. La crainte de Dieu, la loi de la justice, la charité, les bonnes œuvres, on n’y croit plus… Tout ce que craindrait notre conscience, si elle y croyait, elle ne le craint pas, parce qu’elle n’y croit pas. Car si elle y croyait, elle serait vigilante ; et si elle était vigilante, elle se sauverait.

   Réveillons-nous donc, frères très chers, autant que nous en sommes capables. Secouons le sommeil de notre inertie. Veillons à observer et à pratiquer les préceptes du Seigneur. Soyons tels qu’il nous a prescrit d’être, quand il a dit : « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller ».

   Oui, restons en tenue de service, de peur que, quand viendra le jour du départ, il ne nous trouve embarrassés et empêtrés. Que notre lumière brille et rayonne de bonnes œuvres, qu’elle nous achemine de la nuit de ce monde à la lumière et à la charité éternelles. Attendons avec soin et prudence l’arrivée soudaine du Seigneur, afin que, lorsqu’il frappera à la porte, notre foi soit en éveil pour recevoir du Seigneur la récompense de sa vigilance. Si nous observons ces commandements, si nous retenons ces avertissements et ces préceptes, les ruses trompeuses de l’Accusateur ne pourront pas nous accabler pendant notre sommeil. Mais reconnus serviteurs vigilants, nous régnerons avec le Christ triomphant.

" Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. "

lundi 22 octobre 2018

Lundi 22 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?"

Première lecture

« Avec le Christ, il nous a ressuscités et il nous a fait siéger aux cieux » (Ep 2, 1-10)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
    vous étiez des morts,
par suite des fautes et des péchés
    qui marquaient autrefois votre conduite,
soumise aux forces mauvaises de ce monde,
au prince du mal qui s’interpose entre le ciel et nous,
et dont le souffle est maintenant à l’œuvre
en ceux qui désobéissent à Dieu.
    Et nous aussi, nous étions tous de ceux-là,
quand nous vivions suivant les convoitises de notre chair,
cédant aux caprices de la chair et des pensées,
nous qui étions, de par nous-mêmes, voués à la colère
comme tous les autres.
    Mais Dieu est riche en miséricorde ;
à cause du grand amour dont il nous a aimés,
    nous qui étions des morts par suite de nos fautes,
il nous a donné la vie avec le Christ :
c’est bien par grâce que vous êtes sauvés.
    Avec lui, il nous a ressuscités
et il nous a fait siéger aux cieux,
dans le Christ Jésus.
    Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs,
la richesse surabondante de sa grâce,
par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus.
    C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés,
et par le moyen de la foi.
Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
    Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.
    C’est Dieu qui nous a faits,
il nous a créés dans le Christ Jésus,
en vue de la réalisation d’œuvres bonnes
qu’il a préparées d’avance
pour que nous les pratiquions.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 99 (100), 1-2, 3, 4, 5)
R/ Dieu nous a faits, et nous sommes à lui. (cf. Ps 99, 3b)
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.

Évangile

« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)
Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
    Jésus lui répondit :
« Homme, qui donc m’a établi
pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
    Puis, s’adressant à tous :
« Gardez-vous bien de toute avidité,
car la vie de quelqu’un,
même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »
    Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont le domaine avait bien rapporté.
    Il se demandait :
“Que vais-je faire ?
Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.”
    Puis il se dit :
“Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j’en construirai de plus grands
et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
    Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.”
    Mais Dieu lui dit :
“Tu es fou :
cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ?”
    Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Lluc TORCAL Moine de Monastère de Sta. Mª de Poblet
(Santa Maria de Poblet, Tarragona, Espagne)
 
Aujourd'hui, si nous ne nous bouchons pas les oreilles et ne fermons pas les yeux, l'Évangile nous ébranlera par sa clarté: «Gardez-vous bien de toute âpreté au gain; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses» (Lc 12,15). Qu'est-ce qui assure la vie de l'homme?

Nous savons bien ce qui assure la vie de Jésus, car Il nous l'a dit: «Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir la vie en lui-même» (Jn 5,26). Nous savons que la vie de Jésus non seulement procède du Père, mais consiste à faire Sa volonté, car telle est sa nourriture, et la volonté du Père revient à réaliser sa grande œuvre de salut parmi les hommes, en donnant sa vie pour ses amis, signe du plus parfait amour. La vie de Jésus est donc une vie totalement reçue du Père et entièrement livrée au Père et, par amour pour le Père, aux hommes. La vie humaine pourra-t-elle, dans ces conditions, se suffire à elle-même? Pourra-t-on nier que la vie est un don, que nous l'avons reçue et que, ne serait-ce que pour cela, nous devons rendre grâce? «Que nul ne se croît maître de sa propre vie» (Saint Jérôme).

Dans cette perspective, il ne reste qu'à nous demander: Quel sens peut avoir notre vie si elle se replie sur elle-même, si elle se complaît à dire: «Mon âme, te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence» (Lc 12,19)? Si la vie de Jésus est un don reçu et donné toujours dans l'amour, notre vie —que nous ne pouvons nier avoir reçue— doit se convertir, en suivant celle de Jésus, en un don total à Dieu et à nos frères, car «qui aime sa vie la perd» (Jn 12,25).


" ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? "

dimanche 21 octobre 2018

Dimanche 21 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude"

Première lecture

« S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours » (Is 53, 10-11)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Broyé par la souffrance, le Serviteur a plu au Seigneur.
S’il remet sa vie en sacrifice de réparation,
il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.
    Par suite de ses tourments, il verra la lumière,
la connaissance le comblera.
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 32 (33), 4-5, 18-19, 20.22)
R/ Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !
(Ps 32, 22)
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

Deuxième lecture

« Avançons-nous avec assurance vers le Trône de la grâce » (He 4, 14-16)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
    en Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prêtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
    En effet, nous n’avons pas un grand prêtre
incapable de compatir à nos faiblesses,
mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
    Avançons-nous donc avec assurance
vers le Trône de la grâce,
pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 35-45)
Alléluia. Alléluia.
Le Fils de l’homme est venu pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Alléluia. (cf. Mc 10, 45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jacques et Jean, les fils de Zébédée,
s’approchent de Jésus et lui disent :
« Maître, ce que nous allons te demander,
nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
    Il leur dit :
« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
    Ils lui répondirent :
« Donne-nous de siéger,
l’un à ta droite et l’autre à ta gauche,
dans ta gloire. »
    Jésus leur dit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire,
être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
    Ils lui dirent :
« Nous le pouvons. »
Jésus leur dit :
« La coupe que je vais boire, vous la boirez ;
et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
    Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder ;
il y a ceux pour qui cela est préparé. »
    Les dix autres, qui avaient entendu,
se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
    Jésus les appela et leur dit :
 « Vous le savez :
ceux que l’on regarde comme chefs des nations
les commandent en maîtres ;
les grands leur font sentir leur pouvoir.
    Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur.
    Celui qui veut être parmi vous le premier
sera l’esclave de tous :
    car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)
prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie contre les Anoméens, 8, 6 ; PG 48, 776 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 299)

« Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie »

   En convoitant les premières places, les plus hautes charges et les honneurs les plus élevés, les deux frères Jacques et Jean voulaient, à mon avis, avoir autorité sur les autres. C'est pourquoi Jésus s'oppose à leur prétention. Il met à nu leurs pensées secrètes en leur disant : « Celui qui veut être le premier sera le serviteur de tous ». Autrement dit : « Si vous ambitionnez le premier rang et les plus grands honneurs, recherchez le dernier rang, appliquez-vous à devenir les plus simples, les plus humbles et les plus petits de tous. Mettez-vous après les autres. Telle est la vertu qui vous procurera l'honneur auquel vous aspirez. Vous en avez près de vous un exemple éclatant, 'puisque le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude' (Mc 10,45). Voilà comment vous obtiendrez gloire et célébrité. Voyez ce qui m'arrive : je ne recherche ni honneur ni gloire, et pourtant le bien que je réalise ainsi est infini ».

   Nous le savons : avant l'incarnation du Christ et son abaissement, tout était perdu, tout était corrompu ; mais, après qu'il se soit humilié, il a tout relevé. Il a aboli la malédiction, détruit la mort, ouvert le paradis, mis à mort le péché, déverrouillé les portes du ciel pour y ramener les prémices de notre humanité. Il a propagé la foi partout dans le monde. Il a chassé l'erreur et rétabli la vérité. Il a fait monter sur un trône royal les prémices de notre nature. Le Christ est l'auteur de biens infiniment nombreux, que ni ma parole, ni aucune parole humaine ne saurait décrire. Avant son abaissement, il n'était connu que des anges, mais, depuis qu'il s'est humilié, la race humaine tout entière l'a reconnu.

" le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude "

samedi 20 octobre 2018

Samedi 20 octobre, Lectures & Méditation du jour : "L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire"

Première lecture

« Plaçant le Christ plus haut que tout, Dieu a fait de lui la tête de l’Église qui est son corps » (Ep 1, 15-23)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
    ayant entendu parler de la foi que vous avez dans le Seigneur Jésus,
et de votre amour pour tous les fidèles,
    je ne cesse pas de rendre grâce,
quand je fais mémoire de vous dans mes prières :
    que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ,
le Père dans sa gloire,
vous donne un esprit de sagesse
qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.
    Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur,
pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel,
la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles,
    et quelle puissance incomparable
il déploie pour nous, les croyants :
c’est l’énergie, la force, la vigueur
    qu’il a mise en œuvre dans le Christ
quand il l’a ressuscité d’entre les morts
et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux.
    Il l’a établi au-dessus de tout être céleste :
Principauté, Souveraineté, Puissance et Domination,
au-dessus de tout nom que l’on puisse nommer,
non seulement dans le monde présent
mais aussi dans le monde à venir.
    Il a tout mis sous ses pieds
et, le plaçant plus haut que tout,
il a fait de lui la tête de l’Église qui est son corps,
et l’Église, c’est l’accomplissement total du Christ,
lui que Dieu comble totalement de sa plénitude.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 8, 2-3a, 4-5, 6-7)
R/ Tu établis ton Fils
sur les œuvres de tes mains.
(cf. Ps 8, 7)
Ô Seigneur, notre Dieu,
qu’il est grand ton nom par toute la terre !
Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits.
À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,
le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?
Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,
le couronnant de gloire et d’honneur ;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.



Évangile

« L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire » (Lc 12, 8-12)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur, dit le Seigneur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage.
Alléluia. (cf. Jn 15, 26b.27a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Je vous le dis :
Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes,
le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui
devant les anges de Dieu.
    Mais celui qui m’aura renié en face des hommes
sera renié à son tour en face des anges de Dieu.
    Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme,
cela lui sera pardonné ;
mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
cela ne lui sera pas pardonné.
    Quand on vous traduira devant les gens des synagogues,
les magistrats et les autorités,
ne vous inquiétez pas
de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz.
    Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là
ce qu’il faudra dire. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Lettre de l'Église de Smyrne sur le martyre de saint Polycarpe (69-155) évêque
(trad. Quéré, Pères apostoliques, Seuil 1980, p. 241 ; cf SC 10)

   Au moment où Polycarpe pénétra dans le stade, une voix retentit du ciel : « Courage, Polycarpe, et sois fort ». Personne ne vit qui parlait, mais ceux d'entre les nôtres qui étaient présents avaient entendu la voix... Quand la foule sut qui était ce captif, les cris redoublèrent. Le proconsul lui demanda si c'était lui Polycarpe. Oui, répondit-il. Et l'autre d'essayer de lui arracher son reniement : « Respecte ton grand âge... Jure par la fortune de César, rétracte-toi... Maudis le Christ. » Polycarpe répondit : « Voilà quatre-vingt-six ans que je le sers, et il ne m'a fait aucun mal. Comment pourrais-je outrager mon roi et mon sauveur ? »

   Et comme l'autre revenait à la charge..., Polycarpe reprit : « Puisque tu t'es mis en tête de me faire jurer par la fortune de César, comme tu dis, et que tu feins d'ignorer qui je suis, entends-le de moi franchement : je suis chrétien. Et si tu veux apprendre la sagesse de ma religion, accorde-moi un jour et écoute-moi. » « Persuade le peuple », répliqua le proconsul. « Avec toi, j'estime que je peux discuter. Car nous avons appris à marquer aux autorités et aux magistrats établis par Dieu le respect qui leur est dû, à condition que celui-ci ne se retourne pas contre nous. Mais ces gens-là, ils manquent trop de dignité pour que je m'explique devant eux. »

   « J'ai des fauves, reprit le proconsul, je te jetterai sous leur dent, si tu n'abjures pas. — Appelle-les, répondit Polycarpe. — Tu méprises les bêtes ? Tu t'obstines ? Je te livrerai aux flammes. » Polycarpe lui dit : « Tu me menaces d'un feu qui brûle une heure et s'éteint. Car tu ne connais pas le feu du jugement futur et du châtiment éternel qui attend les impies. Mais pourquoi tardes-tu ? Fais à ton idée ».

   Les événements se précipitèrent ; en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ce fut une ruée vers les ateliers et les bains où les gens ramassèrent bois et fagots... Lorsque le bûcher fut dressé, Polycarpe se dépouilla lui-même de ses vêtements et dénoua sa ceinture. Il voulut aussi délacer ses sandales, ce qu'il ne faisait pas d'habitude, parce que les fidèles volaient à son aide... Ce grand saint avait suscité, bien avant son martyre, une immense vénération.


 † " Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. "

vendredi 19 octobre 2018

Vendredi 18 octobre, Lectures & Méditation du jour : "Les cheveux de votre tête sont tous comptés"

Première lecture

« Nous avons d’avance espéré dans le Christ ; et vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint » (Ep 1, 11-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
    dans le Christ, nous sommes devenus
le domaine particulier de Dieu,
nous y avons été prédestinés
selon le projet de celui qui réalise tout ce qu’il a décidé :
il a voulu que nous vivions à la louange de sa gloire,
nous qui avons d’avance espéré dans le Christ.
    En lui, vous aussi,
après avoir écouté la parole de vérité,
l’Évangile de votre salut,
et après y avoir cru,
vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint.
Et l’Esprit promis par Dieu
    est une première avance sur notre héritage,
en vue de la rédemption que nous obtiendrons,
à la louange de sa gloire.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 32 (33), 1-2, 4-5, 12-13)
R/ Heureux le peuple
que le Seigneur s’est choisi pour domaine.
(cf. Ps 32, 12)
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.

Évangile

« Les cheveux de votre tête sont tous comptés » (Lc 12, 1-7)
Alléluia. Alléluia.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,
comme notre espoir est en toi !
Alléluia. (Ps 32, 22)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme la foule s’était rassemblée par milliers
au point qu’on s’écrasait,
Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire :
« Méfiez-vous du levain des pharisiens,
c’est-à-dire de leur hypocrisie.
    Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé,
tout ce qui est caché sera connu.
    Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres
sera entendu en pleine lumière,
ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison
sera proclamé sur les toits.
    Je vous le dis, à vous mes amis :
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps,
et après cela ne peuvent rien faire de plus.
    Je vais vous montrer qui vous devez craindre :
craignez celui qui, après avoir tué,
a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne.
Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre.
    Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous.
Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu.
    À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez sans crainte :
vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Salomon BADATANA
(Wau, Soudan du Sud)

Aujourd'hui, nous contemplons dans l’Evangile notre Seigneur Jésus Christ qui se tourne vers la foule après avoir confronté les autorités religieuses juives que sont les pharisiens et les scribes. L’Evangile nous dit que la foule était si grande qu’on s’écrasait. Il est clair ici qu’ils étaient affamés d’écouter les paroles de Jésus qui a parlé avec une autorité extraordinaire à leurs chefs religieux.

Mais avant tout, St. Luc nous informe que Jésus a commencé par parler à ses disciples en leur disant : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie » (Lc 12,1) Ici, notre Seigneur Jésus Christ veut nous amener à pratiquer la sincérité et la transparence au lieu de l’hypocrisie comme le font les pharisiens et les scribes. Car ils montrent une attitude extérieure qui n’est pas conforme à leur vie intérieure : ils prétendent être ce qu’ils ne sont pas intérieurement.

C’est contre ceci que notre Seigneur nous avertit dans l’Evangile de ce jour quand il dit: « Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu » (Lc 12,2) Oui tout se dévoilera. C’est pourquoi nous devons essayer d’accorder notre vie à ce que nous professons et proclamons. Ceci n’est évidemment pas facile. Mais nous ne devons pas avoir peur car notre Dieu est au contrôle. Comme le dit St. Jean Paul II, « l’amour de Dieu ne nous impose pas des fardeaux que nous ne pouvons pas porter… Pour tout ce qu’il nous demande, il nous accorde l’aide dont nous avons besoin. » Rien ne passe sans qu’Il ne soit au courant. Même nos cheveux sont tous comptés. Oui nous avons du prix aux yeux de Dieu. Soyons sans crainte car son amour envers nous est infini.

Seigneur, accorde nous la sagesse de bien accorder notre vie aux exigences de la foi, même au milieu des vicissitudes de ce monde. Amen.

" pas un seul n’est oublié au regard de Dieu "


jeudi 18 octobre 2018

Jeudi 18 octobre, Lectures & Méditation du jour : "La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux"

Première lecture

« Luc est seul avec moi » (2 Tm 4, 10-17b)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
    Démas m’a abandonné par amour de ce monde,
et il est parti pour Thessalonique.
Crescent est parti pour la Galatie,
et Tite pour la Dalmatie.
    Luc est seul avec moi.
Amène Marc avec toi,
il m’est très utile pour le ministère.
    J’ai envoyé Tychique à Éphèse.
    En venant, rapporte-moi le manteau
que j’ai laissé à Troas chez Carpos.
Apporte-moi aussi mes livres, surtout les parchemins.
    Alexandre, le forgeron, m’a fait beaucoup de mal.
Le Seigneur lui rendra selon ses œuvres.
    Toi aussi, prends garde à cet individu,
car il s’est violemment opposé à nos paroles.
    La première fois que j’ai présenté ma défense,
personne ne m’a soutenu :
tous m’ont abandonné.
Que cela ne soit pas retenu contre eux.
    Le Seigneur, lui, m’a assisté.
Il m’a rempli de force
pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile
s’accomplisse jusqu’au bout
et que toutes les nations l’entendent.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 144 (145), 10-11, 12-13ab, 17-18)
R/ Que tes fidèles, Seigneur,
disent la gloire de ton règne.
(cf. Ps 144, 12)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits,
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Il est proche de ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité.

Évangile

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Lc 10, 1-9)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
parmi les disciples,
    le Seigneur en désigna encore 72,
et il les envoya deux par deux, en avant de lui,
en toute ville et localité
où lui-même allait se rendre.
    Il leur dit :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
    Allez ! Voici que je vous envoie
comme des agneaux au milieu des loups.
    Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales,
et ne saluez personne en chemin.
    Mais dans toute maison où vous entrerez,
dites d’abord :
‘Paix à cette maison.’
    S’il y a là un ami de la paix,
votre paix ira reposer sur lui ;
sinon, elle reviendra sur vous.
    Restez dans cette maison,
mangeant et buvant ce que l’on vous sert ;
car l’ouvrier mérite son salaire.
Ne passez pas de maison en maison.
    Dans toute ville où vous entrerez
et où vous serez accueillis,
mangez ce qui vous est présenté.
    Guérissez les malades qui s’y trouvent
et dites-leur :
‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Loïc Chabut, LC
regnumchristi.fr

   « Le Seigneur en désigna encore soixante-douze parmi les disciples. »
Les disciples suivent Jésus, et même s’ils ne sont pas aussi proches de lui que les Douze, ce sont des personnes qui, peut-être, étaient parmi la foule lorsque Jésus prêchait depuis la barque de Simon-Pierre et lors de la pêche miraculeuse et de l’appel de Pierre ; ce sont des personnes qui l’ont entendu proclamer les Béatitudes et tant d’autres enseignements, qui l’ont vu guérir et nourrir les foules. En définitive, ce sont des personnes comme les chrétiens que nous sommes et qui prenons un temps chaque jour pour prier Dieu. Comme les disciples, après notre baptême nous avons été instruits dans la foi et nous cherchons à suivre les pas de Jésus. Peut-être n’avons-nous pas vu de nos yeux d’autre miracle que celui de l’Eucharistie chaque dimanche, mais nous l’avons vu à l’œuvre dans notre vie à travers la bonté des autres, à travers une bonne parole, l’exemple de saints tels que Mère Teresa ou Jean-Paul II par exemple, à travers la création. L’avoir vu et le voir à l’œuvre dans notre vie garde notre foi vive et forte.

   « Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. »
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus veut nous enseigner que nous avons tous à témoigner de notre foi en lui. Que si nous nous nourrissons de sa parole et de son pain à chaque messe, que si nous nous formons dans la foi catholique par le contact de prêtres, religieuses, ou par des livres, nous ne pouvons pas que recevoir et apprendre la beauté de la foi et de l’amour de Dieu, nous devons aussi les transmettre. Mais comme des agneaux au milieu des loups, nous ne pouvons agir sans notre berger. Sachons suivre sa volonté avant toute chose, car si nous abandonnons Jésus notre berger, les loups nous dévoreront, ou bien notre message sera rejeté ; et qui sait si nous-mêmes serons assez forts, sans lui, pour rester fermes et fidèles dans la foi ?

   « Le règne de Dieu s’est approché de vous. »
Mais quel est le message que nous avons à transmettre ? Étonnamment, Jésus donne d’abord consignes et méthodologie pour la mission avant de nous dire ce qu’il veut que nous annoncions. Mais à la fin il l’exprime clairement. Vivons la charité avec les malades, les plus nécessiteux et communiquons-leur l’amour du Christ.


 † " Le règne de Dieu s’est approché de vous "