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mardi 31 juillet 2018

Mardi 31 juillet : "De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde"

Première lecture

« Seigneur, rappelle-toi : ne romps pas ton alliance avec nous ! » (Jr 14, 17-22)
Lecture du livre du prophète Jérémie

Que mes yeux ruissellent de larmes
nuit et jour, sans s’arrêter !
Elle est blessée d’une grande blessure,
la vierge, la fille de mon peuple,
meurtrie d’une plaie profonde.
    Si je sors dans la campagne,
voici les victimes de l’épée ;
si j’entre dans la ville,
voici les souffrants de la faim.
Même le prophète, même le prêtre
parcourent le pays sans comprendre.
    As-tu donc rejeté Juda ?
Es-tu pris de dégoût pour Sion ?
Pourquoi nous frapper sans remède ?
Nous attendions la paix, et rien de bon !
le temps du remède, et voici l’épouvante !
    Seigneur, nous connaissons notre révolte,
la faute de nos pères :
oui, nous avons péché contre toi !
    À cause de ton nom, ne méprise pas,
n’humilie pas le trône de ta gloire !
Rappelle-toi :
ne romps pas ton alliance avec nous !
    Parmi les idoles des nations,
en est-il qui fassent pleuvoir ?
Est-ce le ciel qui nous donnera les pluies ?
N’est-ce pas toi, Seigneur notre Dieu ?
Nous espérons en toi,
car c’est toi qui as fait tout cela.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 78 (79), 5a.8, 9, 11.13ab)
R/ Pour la gloire de ton nom,
Seigneur, délivre-nous !
(cf. Ps 78, 9ab)
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère ?
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres :
que nous vienne bientôt ta tendresse,
car nous sommes à bout de force !
Aide-nous, Dieu notre Sauveur,
pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la cause de ton nom !
Que monte en ta présence la plainte du captif !
Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir.
Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis,
sans fin nous pourrons te rendre grâce.

Évangile

« De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde » (Mt 13, 36-43)
Alléluia. Alléluia.
La semence est la parole de Dieu,
le semeur est le Christ ;
celui qui le trouve demeure pour toujours.
Alléluia. (cf. Mt 13, 4.23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    laissant les foules, Jésus vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement
la parabole de l’ivraie dans le champ. »
    Il leur répondit :
« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
    le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
    L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ;
les moissonneurs, ce sont les anges.
    De même que l’on enlève l’ivraie
pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
    Le Fils de l’homme enverra ses anges,
et ils enlèveront de son Royaume
toutes les causes de chute
et ceux qui font le mal ;
    ils les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
    Alors les justes resplendiront comme le soleil
dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Hilaire (v.315-367), La Trinité, XI, 39-40 (trad. Luc Brésard, 2000 ans d'homélie, année A, Soceval, 2001).

« "Le Christ remettra le Royaume à son Père", dit saint Paul (1Co 15,24), non pas en ce sens qu'il renoncerait à sa puissance en lui remettant son Royaume, mais parce que c'est nous qui serons le Royaume de Dieu, lorsque nous aurons été rendus conformes à la gloire de son corps..., constitués Royaume de Dieu par la glorification de son corps. C'est nous qu'il remettra au Père, en tant que Royaume, selon ce qui est dit dans l'Évangile : "Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du Royaume qui vous a été préparé dès la création du monde" (Mt 25,34).

"Les justes brilleront alors comme le soleil dans le Royaume de leur Père." Car le Fils livrera à Dieu, comme étant son Royaume, ceux qu'il a conviés à son Royaume, ceux à qui il a promis la béatitude propre à ce mystère par ces mots : "Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu" (Mt 5,8)... Voici que ceux qu'il remet à son Père comme étant son Royaume voient Dieu.
Le Seigneur lui-même a déclaré à ses apôtres en quoi consiste ce Royaume : "Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous" (Lc 17,21). Et si quelqu'un cherche à savoir qui est celui qui remet le Royaume, qu'il écoute : "Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection" (1Co 15,20-21). Tout cela concerne le mystère du Corps, car le Christ est le premier ressuscité d'entre les morts... C'est donc pour le progrès de l'humanité assumée par le Christ que "Dieu sera tout en tous" (1Co 15,28). »

" Le Fils de l’homme enverra ses anges "





lundi 30 juillet 2018

Lundi 30 juillet : "Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches"

Première lecture

« Ce peuple mauvais deviendra pareil à cette ceinture qui est hors d’usage » (Jr 13, 1-11)
Lecture du livre de Jérémie le prophète

Ainsi m’a parlé le Seigneur :
« Va, tu achèteras une ceinture de lin
et tu la mettras sur tes reins.
Évite de la tremper dans l’eau. »
    Selon la parole du Seigneur, j’ai acheté une ceinture
et je l’ai mise sur mes reins.
    De nouveau, la parole du Seigneur me fut adressée :
    « Avec la ceinture que tu as achetée
et que tu portes sur les reins,
lève-toi, va jusqu’à l’Euphrate,
et là-bas cache-la dans la fente d’un rocher. »
    Je suis donc allé la cacher près de l’Euphrate,
comme le Seigneur me l’avait ordonné.
    Longtemps après, le Seigneur m’a dit :
« Lève-toi, va jusqu’à l’Euphrate,
et reprends la ceinture
que je t’ai ordonné de cacher là-bas. »
    Je suis donc allé jusqu’à l’Euphrate, j’ai creusé,
et j’ai repris la ceinture
de l’endroit où je l’avais cachée.
Et voici : la ceinture était pourrie, hors d’usage !
    Alors la parole du Seigneur me fut adressée :
« Ainsi parle le Seigneur :
Voilà comment je ferai pourrir
l’immense orgueil de Juda et de Jérusalem.
    Ce peuple mauvais,
qui suit les penchants de son cœur endurci
et qui marche à la suite d’autres dieux,
pour les servir et se prosterner devant eux,
il deviendra pareil à cette ceinture
qui est hors d’usage.
    En effet, de même qu’un homme
s’attache une ceinture autour des reins,
de même je m’étais attaché toute la maison d’Israël
et toute la maison de Juda
– oracle du Seigneur,
pour qu’elles soient mon peuple,
mon renom, ma louange et ma parure.
Mais elles n’ont pas écouté ! »

            – Parole du Seigneur.

Cantique

(Dt 32, 18-19, 20, 21)
R/ Le Dieu qui t’a engendré, tu l’oublies. (Dt 32, 18b)
Tu dédaignes le Rocher qui t’a mis au monde ;
le Dieu qui t’a engendré, tu l’oublies.
Le Seigneur l’a vu : il réprouve
ses fils et ses filles qui l’ont exaspéré.
Il dit : « Je vais leur cacher ma face
et je verrai quel sera leur avenir.
oui, c’est une engeance pervertie,
ce sont des enfants sans foi.
« Eux m’ont rendu jaloux par un dieu qui n’est pas dieu,
exaspéré par leurs vaines idoles ;
moi, je vais les rendre jaloux
     par un peuple qui n’est pas un peuple,
les exaspérer par une nation stupide. »

 Évangile

« Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches » (Mt 13, 31-35)
Alléluia. Alléluia.
Le Père a voulu nous engendrer
par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de ses créatures.
Alléluia. (Jc 1, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.
    C’est la plus petite de toutes les semences,
mais, quand elle a poussé,
elle dépasse les autres plantes potagères
et devient un arbre,
si bien que les oiseaux du ciel viennent
et font leurs nids dans ses branches. »
    Il leur dit une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
au levain qu’une femme a pris
et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
    Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles,
et il ne leur disait rien sans parabole,
    accomplissant ainsi la parole du prophète :
J’ouvrirai la bouche pour des paraboles,
je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.


            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Josep Mª MANRESA Lamarca
(Valldoreix, Barcelona, Espagne)
source evangeli.net

Aujourd'hui, l'Évangile nous présente Jésus prêchant à ses disciples. Et il le fait de sa façon habituelle, à travers les paraboles, c'est-à-dire en employant des images simples et courantes pour expliquer les grands mystères cachés du Reine. De cette façon, tout le monde pouvait comprendre, depuis les gens avec un haut niveau d'éducation, jusqu'à ceux pour qui ce n'était pas le cas.

«Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde…» (Mt 13,31). Les graines de moutarde ne sont presque pas visibles. Elles sont très petites, mais si on les soigne bien et on les arrose… elles finissent par se transformer en un arbre immense. «Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine...» (Mt 13,33). La levure ne se voit pas, mais si elle n'y était pas, la pâte ne lèverait pas. La vie chrétienne, la vie de la grâce est similaire: elle ne se voit pas depuis l'extérieur, elle ne fait pas de bruit, mais… si on la laisse s'introduire dans notre cœur, la grâce divine fait fructifier la semence et convertit les personnes de pécheresses à saintes.

Cette grâce divine nous est donnée par la foi, à travers la prière, les sacrements et la charité. Mais cette vie de la grâce est tout d'abord un don qu'il faut attendre et souhaiter avec humilité. Un don que les sages et les connaisseurs de ce monde ne savent pas juger à sa juste valeur, mais que Dieu Notre Seigneur veut faire arriver aux humbles et aux plus simples.

Espérons que lorsque Dieu nous cherche, il puisse nous trouver, non pas dans le groupe des orgueilleux, mais bien des humbles, qui se reconnaissent faibles et pécheurs, mais reconnaissants et confiants en la bonté du Seigneur. De cette façon, la graine de moutarde se transformera en un arbre immense; de cette façon, la levure de la Parole de Dieu travaillera en nous les fruits de la vie éternelle. Car «plus le coeur s'abaisse par humilité, plus il s'élève vers la perfection» (Saint Augustin).

Abbé Josep Mª MANRESA Lamarca
(Valldoreix, Barcelona, Espagne)

je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde


samedi 28 juillet 2018

Samedi 28 juillet : "Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson"

Première lecture

« Est-elle à vos yeux une caverne de bandits, cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ? » (Jr 7, 1-11)
Lecture du livre du prophète Jérémie

Parole du Seigneur adressée à Jérémie :
    Tiens-toi à la porte de la maison du Seigneur,
et là, tu proclameras cette parole, tu diras :
Écoutez la parole du Seigneur,
vous tous de Juda,
vous qui entrez par ces portes
pour vous prosterner devant le Seigneur.
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers,
le Dieu d’Israël :
« Rendez meilleurs vos chemins et vos actes :
je vous ferai demeurer dans ce lieu.
    Ne faites pas confiance à des paroles de mensonge,
en disant : “Temple du Seigneur ! Temple du Seigneur !
C’est ici le temple du Seigneur !”
     Si vraiment vous rendez meilleurs
vos chemins et vos actes,
si vraiment vous maintenez le droit
entre un homme et son prochain,
    si vous n’opprimez pas l’immigré,
l’orphelin ou la veuve,
si vous ne versez pas, dans ce lieu,
le sang de l’innocent,
si vous ne suivez pas, pour votre malheur,
d’autres dieux,
    alors, je vous ferai demeurer dans ce lieu,
dans le pays que j’ai donné à vos pères,
depuis toujours et pour toujours.
    Mais voici, vous faites confiance à des paroles de mensonge
qui ne servent à rien.
    Quoi ! Vous pouvez voler, tuer, commettre l’adultère,
faire des faux serments,
brûler de l’encens pour le dieu Baal,
suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas ;
    et ensuite, dans cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué,
vous pouvez vous présenter devant moi,
en disant : “Nous sommes sauvés” ;
et vous faites toutes ces abominations !
    Est-elle à vos yeux une caverne de bandits,
cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ?
Pour moi, c’est ainsi que je la vois »
– oracle du Seigneur.

           – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 83, 3, 4, 5-6, 11)
R/ De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l’univers !
(Ps 83, 2)
Mon âme s’épuise à désirer
les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !
L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l’univers,
mon Roi et mon Dieu !
Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !
Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.
J’ai choisi de me tenir sur le seuil,
      dans la maison de mon Dieu,
plutôt que d’habiter parmi les infidèles.

 Évangile

« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson » (Mt 13, 24-30)
Alléluia. Alléluia.
Accueillez dans la douceur
la Parole semée en nous :
c’est elle qui peut vous sauver.
Alléluia. (cf. Jc 1, 21bc)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
    Or, pendant que les gens dormaient,
son ennemi survint ;
il sema de l’ivraie au milieu du blé
et s’en alla.
    Quand la tige poussa et produisit l’épi,
alors l’ivraie apparut aussi.
    Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
“Seigneur, n’est-ce pas du bon grain
que tu as semé dans ton champ ?
D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”
     Il leur dit :
“C’est un ennemi qui a fait cela.”
Les serviteurs lui disent :
“Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
     Il répond :
“Non, en enlevant l’ivraie,
vous risquez d’arracher le blé en même temps.
    Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs :
Enlevez d’abord l’ivraie,
liez-la en bottes pour la brûler ;
quant au blé, ramassez-le
pour le rentrer dans mon grenier.” »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Esprit du Curé d'Ars dans ses Catéchismes, ses Homélies, ses Conversations (Abbé Monnin, Éds Tequi 2007, p. 159 ; rev.)

On voit, dans l’Évangile, aujourd'hui, mes frères, que le maître du champ ayant semé son grain en bonne terre, l'ennemi vint pendant son sommeil et y sema l'ivraie. Cela veut dire que Dieu avait créé l'Homme bon et parfait, mais que l'ennemi est venu et a semé le péché. Voilà la chute d'Adam, terrible chute qui a donné l'entrée au péché dans le cœur de l'Homme.

Il faut arracher l'ivraie, dites-vous ? « Non, répond le Seigneur, de peur qu'en arrachant l'ivraie vous n'arrachiez le bon grain. Attendez jusqu'à la moisson ». Le cœur de l'Homme doit rester ainsi, jusqu'à la fin, un mélange de bien et de mal, de vice et de vertu, de lumière et de ténèbres, de bon grain et d'ivraie. Dieu n'a pas voulu détruire ce mélange, et nous refaire une nature où il n'y aurait que du bon grain. Il veut que nous combattions, que nous travaillions à empêcher l'ivraie de tout envahir.

Le démon vient semer les tentations sur nos pas ; mais avec la grâce nous pouvons le vaincre, nous pouvons étouffer l'ivraie. Trois choses sont absolument nécessaires contre la tentation : la prière pour nous éclairer, les sacrements pour nous fortifier, et la vigilance pour nous préserver. Heureuses les âmes tentées ! C'est lorsque le démon prévoit qu'une âme tend à l'union avec Dieu qu'il redouble de rage.

" Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ "

vendredi 27 juillet 2018

Vendredi 27 juillet : "Celui qui entend la Parole et la comprend porte du fruit"

Première lecture

« Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur. Toutes les nations convergeront vers Jérusalem » (Jr 3, 14-17)
Lecture du livre du prophète Jérémie

Revenez, fils renégats – oracle du Seigneur ;
c’est moi qui suis votre maître.
Je vais vous prendre, un par ville, deux par clan,
et vous faire venir à Sion.
    Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur :
ils vous conduiront avec savoir et intelligence.
    Quand vous vous serez multipliés,
quand vous aurez fructifié dans le pays,
en ces jours-là – oracle du Seigneur –,
on ne dira plus “Arche de l’Alliance du Seigneur”,
on ne gardera plus mémoire de l’Arche,
on ne s’en souviendra plus,
on ne s’en occupera plus,
on n’en fera pas une autre.
    En ce temps-là,
on appellera Jérusalem “Trône du Seigneur”.
Toutes les nations convergeront vers elle,
vers le nom du Seigneur, à Jérusalem ;
elles ne suivront plus les penchants mauvais
de leur cœur endurci.

            – Parole du Seigneur.

Cantique

(Jr 31, 10, 11-12ab, 13)
R/ Le Seigneur nous garde,
comme un berger son troupeau.
(cf. Jr 31, 10d)
Écoutez, nations, la parole du Seigneur !
Annoncez dans les îles lointaines :
« Celui qui dispersa Israël le rassemble,
il le garde, comme un berger son troupeau.
« Le Seigneur a libéré Jacob,
l’a racheté des mains d’un plus fort.
Ils viennent, criant de joie, sur les hauteurs de Sion :
ils affluent vers les biens du Seigneur.
« La jeune fille se réjouit, elle danse ;
jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble !
Je change leur deuil en joie,
les réjouis, les console après la peine. »


Évangile

« Celui qui entend la Parole et la comprend porte du fruit » (Mt 13, 18-23)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Alléluia. (cf. Lc 8, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

          En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
  « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
  Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre,
le Mauvais survient
et s’empare de ce qui est semé dans son cœur :
celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
  Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux,
c’est celui qui entend la Parole
et la reçoit aussitôt avec joie ;
  mais il n’a pas de racines en lui,
il est l’homme d’un moment :
quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole,
il trébuche aussitôt.
             Celui qui a reçu la semence dans les ronces,
c’est celui qui entend la Parole ;
mais le souci du monde et la séduction de la richesse
étouffent la Parole,
qui ne donne pas de fruit.
          Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre,
c’est celui qui entend la Parole et la comprend :
il porte du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

                                    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat
(Montserrat, Barcelona, Espagne)
source evangeli.net

Aujourd'hui, nous contemplons Dieu comme le cultivateur altruiste et magnanime qui est en train d'ensemencer à pleines mains. Il ne fût point avaricieux dans la rédemption de l'homme, car Il a tout dépensé dans son propre Fils Jésus-Christ, qui à l'image de la semence enterrée (mort et sépulture) est devenu vie et résurrection grâce à sa sainte Résurrection.

Dieu est un cultivateur patient. Le temps appartient au Père car Lui seulement connaît le jour et l'heure (cf. Mc 13,32) de la moisson et du battage. Dieu attend. Et nous aussi nous devons attendre en synchronisant l'horloge de notre espérance avec le dessein salvifique de Dieu. Saint Jacques nous dit: «Voyez le cultivateur: il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu'à ce qu'il ait fait la première et la dernière récoltes» (Jas 5,7).

Dieu attend la moisson et la fait pousser avec sa Grâce. Et nous ne pouvons nous permettre de dormir non plus, car nous devons collaborer avec la grâce de Dieu en assurant notre coopération, sans placer des obstacles à cette action transformatrice de Dieu.

La culture de Dieu qui naît et pousse ici sur la terre est un fait bien visible par ses effets; nous pouvons le voir dans les miracles authentiques et dans les perçants exemples de sainteté de vie. Beaucoup sont ceux qui, après avoir entendu tout les mots et les bruits de ce monde, ont faim et soif d'entendre la Parole de Dieu, authentique, là où elle se trouve, vive et incarnée. Il y a des milliers de personnes qui vivent leur appartenance à Jésus-Christ et à l'Église avec le même enthousiasme qu'au commencement de l'Évangile, car la parole de Dieu «a trouvé une terre où elle peut germer et porter du fruit» (Saint Augustin); nous devons, donc, remonter notre morale et faire face au futur avec un regard de foi.

Le succès de notre moisson ne réside donc pas dans des stratégies humaines ni dans le marketing, mais dans l'initiative salvatrice de Dieu “riche en miséricorde” et dans l'efficacité du Saint-Esprit, qui peut transformer nos vies pour nous permettre de porter des fruits savoureux de charité et de joie contagieuse.

Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat
(Montserrat, Barcelona, Espagne)

" celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit "





dimanche 22 juillet 2018

Dimanche 22 juillet : "Ils étaient comme des brebis sans berger"

Première lecture

« Je ramènerai le reste de mes brebis, je susciterai pour elles des pasteurs » (Jr 23, 1-6)
Lecture du livre du prophète Jérémie

Quel malheur pour vous, pasteurs !
Vous laissez périr et vous dispersez
les brebis de mon pâturage
– oracle du Seigneur !
         C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël,
contre les pasteurs qui conduisent mon peuple :
Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées,
et vous ne vous êtes pas occupés d’elles.
Eh bien ! Je vais m’occuper de vous,
à cause de la malice de vos actes
– oracle du Seigneur.
        Puis, je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis
de tous les pays où je les ai chassées.
Je les ramènerai dans leur enclos,
elles seront fécondes et se multiplieront.
         Je susciterai pour elles des pasteurs
qui les conduiront ;
elles ne seront plus apeurées ni effrayées,
et aucune ne sera perdue
– oracle du Seigneur.
         Voici venir des jours
– oracle du Seigneur,
où je susciterai pour David un Germe juste :
il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence,
il exercera dans le pays le droit et la justice.
         En ces jours-là, Juda sera sauvé,
et Israël habitera en sécurité.
Voici le nom qu’on lui donnera :
« Le-Seigneur-est-notre-justice. »

         – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer.
(cf. Ps 22, 1)
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

Deuxième lecture

« Le Christ est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité » (Ep 2, 13-18)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
         maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui autrefois étiez loin,
vous êtes devenus proches par le sang du Christ.
         C’est lui, le Christ, qui est notre paix :
des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ;
par sa chair crucifiée,
il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine ;
              il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen,
il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix,
         et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps
par le moyen de la croix ;
en sa personne, il a tué la haine.
         Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix,
la paix pour vous qui étiez loin,
la paix pour ceux qui étaient proches.
         Par lui, en effet, les uns et les autres,
nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père.

         – Parole du Seigneur.

 


Évangile

« Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34)
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
après leur première mission,
    les Apôtres se réunirent auprès de Jésus,
et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux,
et l’on n’avait même pas le temps de manger.
    Alors, ils partirent en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
    Les gens les virent s’éloigner,
et beaucoup comprirent leur intention.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
    En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.
    – Acclamons la Parole de Dieu.



Réflexion

Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne)
(source : http://evangeli.net/evangile/jour/2018-07-22)

Aujourd'hui, l'Evangile nous invite à découvrir l'importance de se reposer dans le Seigneur. Les apôtres retournaient de la mission que Jésus leur avait confiée. Ils avaient expulsé des démons, ils avaient guéri des malades et ils avaient prêché l'Evangile. Ils étaient fatigués et Jésus leur dit: «Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu» (Mc 6,31).

Une des tentations à laquelle peut succomber n'importe quel chrétien est celle de vouloir faire beaucoup de choses et négliger le rapport avec le Seigneur. Le catéchisme nous rappelle qu'à l’heure de la prière, un des plus grands dangers est de penser qu'il y a d'autres choses plus urgentes à faire et nous finissons par négliger la relation avec Dieu. C'est pour cela que Jésus dit à ses disciples, qui ont beaucoup travaillé, qui sont fatigués et qui sont heureux car tout s'est bien passé, qu'il faut se reposer. L'Evangile nous dit qu'ils «partirent donc dans la barque pour un endroit désert» (Mc 6,33). Afin de faire une bonne prière il faut au moins deux choses: la première est d'être avec Jésus, car c'est avec lui qu'on va parler. Il faut nous assurer de sa présence. Pour cela tout moment de prière commence généralement, et c'est le plus dur, par la prise de conscience de la présence de Dieu. Prendre conscience que nous sommes avec Lui. La deuxième chose est la solitude qui est nécessaire. Si nous voulons parler avec quelqu'un, avoir une conversation intime et profonde, nous choisissons la solitude.

Saint Pierre Julien Eymard recommandait de se reposer dans le Seigneur après la communion. Et il mettait en garde du danger de remplir notre action de grâces avec des paroles ou des phrases que nous connaissons par cœur. Il disait qu'après avoir reçu le Corps du Christ, le mieux était de rester un moment silencieux pour reprendre des forces et laisser Jésus nous parler dans le silence de notre cœur. Parfois au lieu de Lui raconter nos projets c'est mieux de laisser Jésus nous instruire et nous donner du courage.

Abbé David AMADO i Fernández
(Barcelona, Espagne)

" Alors, il se mit à les enseigner longuement. "

samedi 21 juillet 2018

Samedi 21 juillet : "Il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole d’Isaïe"

Première lecture

« S’ils convoitent des champs, ils s’en emparent ; des maisons, ils les prennent » (Mi 2, 1-5)
Lecture du livre du prophète Michée

Malheur à ceux qui préparent leur mauvais coup
et, du fond de leur lit, élaborent le mal !
Au point du jour, ils l’exécutent
car c’est en leur pouvoir.
    S’ils convoitent des champs, ils s’en emparent ;
des maisons, ils les prennent ;
ils saisissent le maître et sa maison,
l’homme et son héritage.
    C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur :
Moi, je prépare contre cette engeance un malheur
où ils enfonceront jusqu’au cou ;
vous ne marcherez plus la tête haute,
car ce sera un temps de malheur.
    Ce jour-là, on proférera sur vous une satire,
et l’on entonnera une lamentation ; on dira :
« Nous sommes entièrement dévastés !
    On livre à d’autres la part de mon peuple !
Hélas ! Elle m’échappe !
Nos champs sont partagés
entre des infidèles ! »
    Plus personne, en effet, ne t’assurera une part
dans l’assemblée du Seigneur.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 9 B (10), 1-2, 3-4, 7-8ab, 14)
R/ N’oublie pas le pauvre, Seigneur ! (Ps 9 B, 12)
Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d’angoisse ?
L’impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu’il invente.
L’impie se glorifie du désir de son âme,
l’arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
plein de suffisance, l’impie ne cherche plus :
« Dieu n’est rien », voilà toute sa ruse.
Sa bouche qui maudit n’est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
Il se tient à l’affût près des villages,
il se cache pour tuer l’innocent.
Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.

Évangile

« Il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole d’Isaïe » (Mt 12, 14-21)
Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui :
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    une fois sortis de la synagogue,
les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus
pour voir comment le faire périr.
    Jésus, l’ayant appris, se retira de là ;
beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
    Mais il leur défendit vivement
de parler de lui.
    Ainsi devait s’accomplir
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
    Voici mon serviteur que j’ai choisi,
mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur.
Je ferai reposer sur lui mon Esprit,
aux nations il fera connaître le jugement.
    Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas,
on n’entendra pas sa voix sur les places publiques.
    Il n’écrasera pas le roseau froissé,
il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement.
    Les nations mettront en son nom leur espérance.


            – Acclamons la Parole de Dieu.


Réflexion


Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)
(source : evangeli.net

Aujourd'hui, nous trouvons un double message. D'un côté, Jésus nous appelle avec une belle invitation à le suivre: «Beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous» (Mt 12,15). Si nous le suivons nous trouverons le remède aux difficultés du chemin, comme Il nous rappelait il n'y a pas longtemps: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos» (Mt 11,28). De l'autre côté, on nous montre le courage de l'amour paisible: «Il ne protestera pas, il ne criera pas» (Mt 12,19).

Il sait que nous sommes accablés et éreintés par le poids de nos faiblesses physiques et morales... et par cette croix inattendue qui nous a rendu visite dans toute sa crudité, par les frictions, les désillusions, le chagrin. En fait, «ils se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr» (Mt 12,14) et... nous que sommes conscients que le disciple n'est pas au-dessus de son maître (cf. Mt 10,24), nous devons être aussi conscients que nous devrons également souffrir l'incompréhension et l'affront.

Tout cela constitue un fardeau qui pèse sur nos épaules, un fardeau qui nous fait fléchir. Et nous entendons alors comme la voix de Jésus qui nous dit: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos…»

C'est curieux: Jésus nous invite à laisser notre poids, mais il nous en offre un autre: son joug, avec la promesse, ça oui, qu'il est doux et léger. Il veut nous montrer que nous ne pouvons pas aller dans ce monde sans aucun poids. Nous devons porter un fardeau ou un autre. Mais qu'il ne s'agisse pas de notre fardeau plein de matérialisme; qu'il s'agisse de son poids qui est léger…

En Afrique, les mères et les sœurs aînées amènent les plus petits accrochés sur le dos. Une fois un missionnaire vit une gamine qui y portait son petit frère... Et il lui demanda: «Ne crois-tu pas que c'est un poids trop lourd pour toi?». Elle répondit sans y penser: «Il n'est pas un poids, il est mon petit frère et je l'aime». L'amour, le joug de Jésus, n'est pas lourd, mais il nous délivre de tout ce qui nous accable.


Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM
(Barcelona, Espagne) 

" il n’éteindra pas la mèche qui faiblit "

mercredi 18 juillet 2018

Mercredi 18 juillet : "Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits"

Première lecture

« Le ciseau se glorifie-t-il aux dépens de celui qui s’en sert pour tailler ? » (Is 10, 5-7.13-16)
Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :
    Malheureux ! Assour, l’instrument de ma colère,
le bâton de mon courroux.
    Je l’envoie contre une nation impie,
je lui donne mission contre un peuple qui excite ma fureur,
pour le mettre au pillage et emporter le butin,
pour le piétiner comme la boue des chemins.
    Mais Assour ne l’entend pas ainsi,
ce n’est pas du tout ce qu’il pense :
ce qu’il veut, c’est détruire,
exterminer quantité de nations.
    Car le roi d’Assour a dit :
« C’est par la vigueur de ma main que j’ai agi,
et par ma sagesse, car j’ai l’intelligence.
J’ai déplacé les frontières des peuples,
j’ai pillé leurs réserves ;
fort entre les forts, j’ai détrôné des puissants.
    J’ai mis la main sur les richesses des peuples,
comme sur un nid.
Comme on ramasse des œufs abandonnés,
j’ai ramassé toute la terre,
et il n’y a pas eu un battement d’aile,
pas un bec ouvert,
pas un cri. »
    Mais le ciseau se glorifie-t-il
aux dépens de celui qui s’en sert pour tailler ?
La scie va-t-elle s’enfler d’orgueil
aux dépens de celui qui la tient ?
Comme si le bâton faisait mouvoir la main qui le brandit,
comme si c’était le bois qui brandissait l’homme !
    C’est pourquoi le Seigneur Dieu de l’univers
fera dépérir les soldats bien nourris du roi d’Assour,
et au lieu de sa gloire s’allumera un brasier,
le brasier d’un incendie.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 93 (94), 5-6, 7-8, 9-10, 14-15)
R/ Le Seigneur ne délaisse pas son peuple. (Ps 93, 14a)
C’est ton peuple, Seigneur, qu’ils piétinent,
et ton domaine qu’ils écrasent ;
ils massacrent la veuve et l’étranger,
ils assassinent l’orphelin.
Ils disent : « Le Seigneur ne voit pas,
le Dieu de Jacob ne sait pas ! »
Sachez-le, esprits vraiment stupides ;
insensés, comprendrez-vous un jour ?
Lui qui forma l’oreille, il n’entendrait pas ?
il a façonné l’œil, et il ne verrait pas ?
il a puni des peuples et ne châtierait plus,
lui qui donne aux hommes la connaissance ?
Le Seigneur ne délaisse pas son peuple,
il n’abandonne pas son domaine :
on jugera de nouveau selon la justice ;
tous les hommes droits applaudiront.

Évangile

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25-27)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus prit la parole et dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
    Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
    Tout m’a été remis par mon Père ;
personne ne connaît le Fils, sinon le Père,
et personne ne connaît le Père, sinon le Fils,
et celui à qui le Fils veut le révéler. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion




mardi 17 juillet 2018

Mardi 17 juillet : "Au jour du Jugement, Tyr et Sidon et le pays de Sodome seront traités moins sévèrement que vous"

Première lecture

« Si vous ne croyez pas, vous ne pourrez pas tenir » (Is 7, 1-9)
Lecture du livre du prophète Isaïe

Au temps d’Acaz, roi de Juda,
Recine, roi d’Aram, et Pékah, fils de Remalyahou, roi d’Israël,
montèrent contre Jérusalem pour l’attaquer,
mais ils ne purent lui donner l’assaut.
    On informa la maison de David
que les Araméens avaient pris position en Éphraïm.
Alors le cœur du roi et le cœur de son peuple furent secoués
comme les arbres de la forêt sont secoués par le vent.
    Le Seigneur dit alors à Isaïe :
« Avec ton fils Shear-Yashoub (c’est-à-dire : “Un-reste-reviendra”),
va trouver Acaz, au bout du canal du réservoir supérieur,
sur la route du Champ-du-Foulon.
    Tu lui diras :
“Garde ton calme, ne crains pas,
ne va pas perdre cœur
devant ces deux bouts de tisons fumants,
à cause de la colère brûlante du roi d’Aram
et du roi d’Israël,
    Oui, Aram a décidé ta perte,
en accord avec Éphraïm et son roi.
Ils se sont dit :
    Marchons contre le royaume de Juda,
pour l’intimider,
et nous le forcerons à se rendre ;
alors, nous lui imposerons comme roi le fils de Tabéel.
    Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Cela ne durera pas, ne sera pas,
    que la capitale d’Aram soit Damas,
et Recine, le chef de Damas,
    que la capitale d’Éphraïm soit Samarie,
et le fils de Remalyahou, chef de Samarie.
– Dans soixante-cinq ans, Éphraïm, écrasé,
cessera d’être un peuple.
Mais vous, si vous ne croyez pas,
vous ne pourrez pas tenir.” »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 47 (48), 2-3ab, 3cd-4, 5-6,7-8)
R/ Jérusalem, ville de Dieu,
Dieu l’affermira pour toujours !
(cf. Ps 47, 9bc)
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
dans la ville de notre Dieu,
sa sainte montagne, altière et belle,
joie de toute la terre.
La montagne de Sion, c’est le pôle du monde,
la cité du grand roi ;
Dieu se révèle, en ses palais,
vraie citadelle.
Voici que des rois s’étaient ligués,
ils avançaient tous ensemble ;
ils ont vu, et soudain stupéfaits,
pris de panique, ils ont fui.
Et voilà qu’un tremblement les saisit :
douleurs de femme qui accouche ;
un vent qui souffle du désert
a brisé les vaisseaux de Tarsis.

Évangile

« Au jour du Jugement, Tyr et Sidon et le pays de Sodome seront traités moins sévèrement que vous » (Mt 11, 20-24)
Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus se mit à faire des reproches
aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles,
parce qu’elles ne s’étaient pas converties :
    « Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
ces villes, autrefois, se seraient converties,
sous le sac et la cendre.
    Aussi, je vous le déclare :
au jour du Jugement,
Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.
    Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ?
Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi
avaient eu lieu à Sodome,
cette ville serait encore là aujourd’hui.
    Aussi, je vous le déclare :
au jour du Jugement,
le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Fr. Damien LIN Yuanheng (Singapore, Singapour) (source evangeli.net)

Aujourd'hui, le Christ réprimande deux villes de Galilée, Corazine et Bethsaïde à cause de leur manque de foi: "Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, … les gens se seraient convertis" (Mt 11,21). Jésus Lui-même témoigne en faveur des villes phéniciennes, Tyr et Sidon: elles auraient fait pénitence avec une grande humilité si elles avaient vu les merveilles du pouvoir divin.
Personne n'est heureux de recevoir une bonne réprimande. En effet, il doit être particulièrement douloureux de se faire réprimander par le Christ, Lui qui nous aime d'un cœur infiniment miséricordieux. Simplement, il n'y a pas d'excuse, il n'y a pas d'immunité quand on est réprimandé par la Vérité même. Recevons donc chaque jour, avec humilité et responsabilité, l'appel de Dieu à la conversion.
Il faut noter également que le Christ ne tourne pas autour du pot. Il met ses auditeurs face à la vérité. Nous devons analyser la façon dont nous parlons du Christ aux autres. Souvent, nous aussi nous devons lutter contre le respect que nous avons pour les personnes afin de mettre nos amis face aux vérités éternelles, telles que la mort et le jugement final. Le Pape François décrit saint Paul, sciemment, comme un "fauteur de troubles": "le Seigneur veut que nous allions toujours plus loin…que nous ne nous réfugions pas dans une vie tranquille ni dans des structures obsolètes (…)". Et Paul dérangeait en prêchant le Seigneur. Mais il allait de l'avant, car il avait dans son for intérieur cette attitude chrétienne qu'est le zèle apostolique. Il n'était pas un "homme de compromis". Ne fuyons pas notre devoir de charité!
Vous trouverez peut-être, comme moi, les paroles de San Joseph Marie Escrivá édifiantes: "(…) il s'agit de parler comme un sage, comme un chrétien, mais de façon accessible à tous". Nous ne pouvons pas nous endormir sur nos lauriers – nous accommoder- afin d'être entendus de tous, mais au contraire nous devons demander la grâce d'être des instruments du Saint Esprit, afin de situer pleinement chaque homme et chaque femme face à la vérité divine.

Fr. Damien LIN Yuanheng 
(Singapore, Singapour)


lundi 16 juillet 2018

Lundi 16 juillet : "Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive"

Première lecture

« Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises » (Is 1, 10-17)
Lecture du livre du prophète Isaïe

Écoutez la parole du Seigneur,
vous qui êtes pareils aux chefs de Sodome !
Prêtez l’oreille à l’enseignement de notre Dieu,
vous, peuple de Gomorrhe !
    Que m’importe le nombre de vos sacrifices ?
– dit le Seigneur.
Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux,
j’en suis rassasié.
Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs,
je n’y prends pas plaisir.
    Quand vous venez vous présenter devant ma face,
qui vous demande de fouler mes parvis ?
    Cessez d’apporter de vaines offrandes ;
j’ai horreur de votre encens.
Les nouvelles lunes, les sabbats, les assemblées,
je n’en peux plus de ces crimes et de ces fêtes.
    Vos nouvelles lunes et vos solennités,
moi, je les déteste :
elles me sont un fardeau,
je suis fatigué de le porter.
    Quand vous étendez les mains,
je détourne les yeux.
Vous avez beau multiplier les prières,
je n’écoute pas :
vos mains sont pleines de sang.
    Lavez-vous, purifiez-vous,
ôtez de ma vue vos actions mauvaises,
cessez de faire le mal.
    Apprenez à faire le bien :
recherchez le droit,
mettez au pas l’oppresseur,
rendez justice à l’orphelin,
défendez la cause de la veuve.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 49 (50), 8-9, 16bc-17, 21, 23)
R/ À celui qui veille sur sa conduite,
je ferai voir le salut de Dieu.
(cf. Ps 49, 23cd)
« Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.
 Qu’as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n’aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t’accuse.
« Qui offre le sacrifice d’action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu’il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »

Évangile

« Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive » (Mt 10, 34 – 11, 1)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
    « Ne pensez pas que je sois venu
apporter la paix sur la terre :
je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
    Oui, je suis venu séparer
l’homme de son père,
la fille de sa mère,
la belle-fille de sa belle-mère :
    on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
    Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ;
    celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi.
    Qui a trouvé sa vie
la perdra ;
qui a perdu sa vie à cause de moi
la trouvera.
    Qui vous accueille
m’accueille ;
et qui m’accueille
accueille Celui qui m’a envoyé.
    Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète ;
qui accueille un homme juste en sa qualité de juste
recevra une récompense de juste.
    Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple,
amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
    Lorsque Jésus eut terminé les instructions
qu’il donnait à ses douze disciples,
il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole
dans les villes du pays.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Père Jean-Marie Fornerod, LC (source regnumchristi)

   Au début du chapitre 10 de son Évangile, saint Matthieu nous donne le nom des douze apôtres, qu’il fait suivre, jusqu’à la fin du chapitre, par ce que l’on pourrait appeler un « discours apostolique », c’est-à-dire des recommandations à ses apôtres, alors qu’ils devront aller parler en son nom. En réalité, comme nous le voyons dans ces versets, qui se situent à la fin du discours, Jésus élargit son audience, ses paroles s’adressent à tous ceux qui veulent devenir ses disciples.
 
   Les premiers versets de notre passage ne sont pas à comprendre comme un choix à faire entre l’amour de Dieu et l’amour de sa famille ou de sa propre vie. Déjà dans l’Ancien Testament, en effet, l’amour de Dieu était lié à l’amour du prochain ; or son père ou sa mère constitue un prochain « par excellence ». L’un des dix commandements est même consacré au respect dû aux parents. Jésus veut donc dire ici que c’est l’amour de Dieu qui permet d’aimer véritablement ses proches, ainsi que sa propre personne. Nous faisons tous l’expérience de notre égoïsme et de nos incapacités à aimer. Comment pourrions-nous prétendre vivre dans un véritable amour si nous ne vivons pas en communion avec Dieu qui nous donne la force d’aimer en vérité ?

   Enfin, dans les derniers versets, à travers ces divers exemples, Jésus nous dit un peu la même chose, mais en sens inverse. Accueillir un prophète en tant que prophète, c’est-à-dire un envoyé de Dieu, est comme aimer Dieu lui-même ; donner à boire à un petit disciple, c’est comme donner à boire à Dieu lui-même. Ainsi Jésus nous invite à laisser imprégner toute notre vie de sa présence et de son amour. Nous pouvons aimer les autres parce que nous avons reçu l’amour de Dieu et en aimant les autres c’est Dieu lui-même que nous aimons aussi.

Père Jean-Marie Fornerod, LC


" qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé "

vendredi 13 juillet 2018

Vendredi 13 juillet : "Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père"

Première lecture

« Nous ne dirons plus à l’ouvrage de nos mains : “Tu es notre Dieu” » (Os 14, 2-10)
Lecture du livre du prophète Osée

Ainsi parle le Seigneur :
    Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu ;
car tu t’es effondré par suite de tes fautes.
    Revenez au Seigneur
en lui présentant ces paroles :
« Enlève toutes les fautes, et accepte ce qui est bon.
Au lieu de taureaux, nous t’offrons en sacrifice
les paroles de nos lèvres.
    Puisque les Assyriens ne peuvent pas nous sauver,
nous ne monterons plus sur des chevaux,
et nous ne dirons plus à l’ouvrage de nos mains :
“Tu es notre Dieu”,
car de toi seul l’orphelin reçoit de la tendresse. »
    Voici la réponse du Seigneur :
Je les guérirai de leur infidélité,
je les aimerai d’un amour gratuit,
car ma colère s’est détournée d’Israël.
    Je serai pour Israël comme la rosée,
il fleurira comme le lis,
il étendra ses racines comme les arbres du Liban.
    Ses jeunes pousses vont grandir,
sa parure sera comme celle de l’olivier,
son parfum, comme celui de la forêt du Liban.
    Ils reviendront s’asseoir à son ombre,
ils feront revivre le froment,
ils fleuriront comme la vigne,
ils seront renommés comme le vin du Liban.
    Éphraïm ! Peux-tu me confondre avec les idoles ?
C’est moi qui te réponds et qui te regarde.
Je suis comme le cyprès toujours vert,
c’est moi qui te donne ton fruit.
    Qui donc est assez sage
pour comprendre ces choses,
assez pénétrant pour les saisir ?
Oui, les chemins du Seigneur sont droits :
les justes y avancent,
mais les pécheurs y trébuchent.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 50 (51), 3-4, 8-9, 12-13, 14.17)
R/ Ma bouche annoncera ta louange, Seigneur. (Ps 50, 17)
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ;
dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.

Évangile

« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père » (Mt 10, 16-23)
Alléluia. Alléluia.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (Jn 16, 13a ; 14, 26d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
    « Voici que moi, je vous envoie
comme des brebis au milieu des loups.
Soyez donc prudents comme les serpents,
et candides comme les colombes.
    Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
    Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
    Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas de savoir
ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
    Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
    Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
    Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé.
    Quand on vous persécutera dans une ville,
fuyez dans une autre.
Amen, je vous le dis :
vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël
quand le Fils de l’homme viendra. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Réflexion du Père Jean-Marie Fornerod (source regnumchristi - les brebis au milieu des loups)

   Dans ce passage de l’Évangile de Matthieu, Jésus demande à ses disciples de proclamer que le Royaume des cieux est proche. Comme son nom l’indique, ce n’est pas un royaume comme les autres royaumes de cette terre. Comment le Royaume des cieux, Royaume de Dieu, pourrait-il avoir des frontières, alors que Dieu est le Créateur de tout ? Les disciples annoncent le Royaume qui vient, ils annoncent aussi Jésus qui vient. En réalité, Jésus est le Royaume qui vient, qui est proche, qui va passer dans ces villages, qui va passer dans la vie de ses habitants, qui va passer dans notre vie. Jésus vient dans le cœur de ceux qui veulent bien le recevoir. Le Royaume, sur terre, est une personne, Jésus, qui demande à venir régner dans le cœur des hommes, de tous les hommes au fil de l’histoire. Voilà pourquoi le Royaume est différent des royaumes de ce monde. Il est universel, car Jésus est venu sauver tous les hommes.

   Les disciples doivent dire que le Royaume des cieux est proche. Proche car Jésus allait passer, sans doute peu après le passage des disciples, dans les villages où ils se rendaient. Mais le Royaume est aussi proche dans un autre sens. Le Royaume des cieux est le Royaume de Dieu. Et Jésus s’est fait homme. Jésus est Dieu qui se fait homme, Dieu qui se rapproche on ne peut plus des hommes, en devenant l’un d’eux. L’annonce que le Royaume est proche est aussi une invitation à choisir son camp, à choisir si l’on veut en faire partie ou pas. En ce sens le Royaume est proche pour tous les hommes. On peut en effet refuser de faire partie de ce Royaume, comme le suggèrent ces paroles de Jésus : «Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds. »

   Jésus demande aussi à ses disciples d’annoncer le Royaume par signes. Il leur donne les pouvoir de guérir, de chasser les démons. Signes que savent reconnaître ceux qui veulent bien les accueillir, en y voyant une indication de la présence de Dieu. L’abandon et la pauvreté des disciples sont aussi des signes. Ils comptent sur Dieu, sur la Providence, et témoignent que seul Dieu donne la vraie joie et la véritable paix. Ces mots nous montrent aussi que l’on ne peut faire de provisions pour le Royaume des cieux. L’or, l’argent, les sacs, les tuniques, les sandales, les bâtons, cela n’est guère utile, cela n’est pas nécessaire pour entrer dans le Royaume des cieux. Ce sont des choses pour les royaumes de cette terre. Car, en fait, on ne va pas par soi-même dans ce Royaume, on le reçoit, on l’accueille, comme on accueille Jésus dans notre vie.

Père Jean-Marie Fornerod, LC


" ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous "

jeudi 12 juillet 2018

Jeudi 12 juillet : "Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement"

Première lecture

« Mon cœur se retourne contre moi » (Os 11, 1-4.8c-9)
Lecture du livre du prophète Osée

Ainsi parle le Seigneur :
    Oui, j’ai aimé Israël dès son enfance,
et, pour le faire sortir d’Égypte, j’ai appelé mon fils.
    Quand je l’ai appelé,
il s’est éloigné pour sacrifier aux Baals
et brûler des offrandes aux idoles.
    C’est moi qui lui apprenais à marcher,
en le soutenant de mes bras,
et il n’a pas compris que je venais à son secours.
    Je le guidais avec humanité,
par des liens d’amour ;
je le traitais comme un nourrisson
qu’on soulève tout contre sa joue ;
je me penchais vers lui pour le faire manger.
Mais ils ont refusé de revenir à moi :
vais-je les livrer au châtiment ?
    Non ! Mon cœur se retourne contre moi ;
en même temps, mes entrailles frémissent.
    Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère,
je ne détruirai plus Israël,
car moi, je suis Dieu, et non pas homme :
au milieu de vous je suis le Dieu saint,
et je ne viens pas pour exterminer.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 79 (80), 2ac.3bc, 15bc-16)
R/ Que ton visage s’éclaire,
et nous serons sauvés !
(Ps 79, 4b)
Berger d’Israël, écoute,
resplendis au-dessus des Kéroubim,
Réveille ta vaillance
et viens nous sauver.
Du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu’a plantée ta main puissante,
le rejeton qui te doit sa force.

Évangile

« Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement » (Mt 10, 7-15)
Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
    « Sur votre route, proclamez
que le royaume des Cieux est tout proche.
    Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :
donnez gratuitement.
    Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre
à mettre dans vos ceintures,
    ni sac pour la route,
ni tunique de rechange,
ni sandales, ni bâton.
L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.
    Dans chaque ville ou village où vous entrerez,
informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir,
et restez là jusqu’à votre départ.
    En entrant dans la maison,
saluez ceux qui l’habitent.
    Si cette maison en est digne,
que votre paix vienne sur elle.
Si elle n’en est pas digne,
que votre paix retourne vers vous.
    Si l’on ne vous accueille pas
et si l’on n’écoute pas vos paroles,
sortez de cette maison ou de cette ville,
et secouez la poussière de vos pieds.
    Amen, je vous le dis :
au jour du Jugement,
le pays de Sodome et de Gomorrhe
sera traité moins sévèrement que cette ville. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion



Abbé Antonio BORDAS i Belmonte (L’Ametlla de Mar, Tarragona, Espagne) (source evangeli.net)

Aujourd'hui, le texte de l'Évangile nous invite à évangéliser ; il nous dit : "prêchez" (cf. Mt 10,7). Ce qui est annoncé, c'est la bonne nouvelle de Jésus, qui essaie de nous parler du royaume de Dieu, du fait que c'est Lui notre sauveur, que le Père l'a envoyé dans le monde, et que pour cette raison, c'est le seul qui peut nous régénérer de l'intérieur et changer la société dans laquelle nous vivons.

Jésus annonçait "le Règne des Cieux est proche" (Mt 10,7). C'est lui qui annonçait le règne de Dieu qui progressait entre les hommes et les femmes au fur et à mesure que le bien avançait et que le mal reculait.

Jésus veut le salut de l'homme en entier, dans son corps et dans son esprit ; plus encore, face à l'énigme qui préoccupe l'humanité qu'est la mort, Jésus propose la résurrection. Celui qui est un mort vivant à cause du péché, expérimente une nouvelle vie quand il retrouve la grâce. C'est un grand mystère que nous commençons à expérimenter à partir de notre baptême : Nous chrétiens, nous sommes appelés à la résurrection !

Voici un exemple de la façon dont le Pape François recherche le bien de l'homme : "Cette "culture du rejet" nous a aussi rendus insensibles face à la profusion et au gaspillage des aliments. A une autre époque, nos grands-parents veillaient scrupuleusement à ce qu'aucun reste de nourriture ne soit jeté. Jeter un aliment revient à le voler de la table du pauvre, de celui qui a faim !".

Jésus nous demande d'être toujours des messagers de la paix. Quand nous les prêtres nous apportons la Communion à un malade nous disons : Que la paix du Seigneur vienne dans cette maison !" Et la paix du Christ reste là-bas, s'il y a des personnes dignes de la recevoir. Pour recevoir les dons du royaume de Dieu il faut être dans une bonne disposition intérieure. D'un autre côté, nous voyons aussi comment beaucoup de gens trouvent des excuses pour ne pas recevoir l'Évangile.

Nous avons un grand devoir au milieu des hommes, c'est qu'une fois que nous sommes croyants, nous ne pouvons pas cesser d'annoncer l'Évangile car nous le vivons et nous voulons que d'autres gens le vivent aussi.

Abbé Antonio BORDAS i Belmonte
(L’Ametlla de Mar, Tarragona, Espagne) 


" Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle "

lundi 9 juillet 2018

Lundi 9 juillet : "Ma fille est morte à l’instant ; mais viens, et elle vivra"

Première lecture

« Je ferai de toi mon épouse pour toujours » (Os 2, 16.17b-18.21-22)
Lecture du livre du prophète Osée

Ainsi parle le Seigneur :
    Mon épouse infidèle,
je vais la séduire,
je vais l’entraîner jusqu’au désert,
et je lui parlerai cœur à cœur.
    Là, elle me répondra
comme au temps de sa jeunesse,
au jour où elle est sortie du pays d’Égypte.
    En ce jour-là – oracle du Seigneur –,
voici ce qui arrivera :
Tu m’appelleras : « Mon époux »
et non plus : « Mon Baal » (c’est-à-dire « mon maître »).
    Je ferai de toi mon épouse pour toujours,
je ferai de toi mon épouse
dans la justice et le droit,
dans la fidélité et la tendresse ;
    je ferai de toi mon épouse dans la loyauté,
et tu connaîtras le Seigneur.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 144 (145), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié ! (Ps 144, 8a)
Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur, il n’est pas de limite.
D’âge en âge, on vantera tes œuvres,
on proclamera tes exploits.
Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.
On dira ta force redoutable ;
je raconterai ta grandeur.
On rappellera tes immenses bontés ;
tous acclameront ta justice.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

 Évangile

« Ma fille est morte à l’instant ; mais viens, et elle vivra » (Mt 9, 18-26)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste,
voilà qu’un notable s’approcha.
Il se prosternait devant lui en disant :
« Ma fille est morte à l’instant ;
mais viens lui imposer la main,
et elle vivra. »
    Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.
    Et voici qu’une femme
souffrant d’hémorragies depuis douze ans
s’approcha par derrière
et toucha la frange de son vêtement.
    Car elle se disait en elle-même :
« Si je parviens seulement à toucher son vêtement,
je serai sauvée. »
    Jésus se retourna et, la voyant, lui dit :
« Confiance, ma fille !
Ta foi t’a sauvée. »
Et, à l’heure même, la femme fut sauvée.
    Jésus, arrivé à la maison du notable,
vit les joueurs de flûte
et la foule qui s’agitait bruyamment.
Il dit alors :
    « Retirez-vous.
La jeune fille n’est pas morte : elle dort. »
    Mais on se moquait de lui.
Quand la foule fut mise dehors,
il entra, lui saisit la main,
et la jeune fille se leva.
    Et la nouvelle se répandit dans toute la région.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Matthieu, 9, 5-8 (trad. cf SC 254, p 209s)

Ce chef [de synagogue] peut être compris comme représentant la Loi de Moïse qui, priant à l'intention de la foule qu'elle avait nourrie pour le Christ en prêchant l'attente de sa venue, demande au Seigneur de rendre la vie à une morte... Le Seigneur lui a promis son aide et pour la lui assurer, l'a suivi. Mais d'abord, la foule des païens pécheurs est sauvée avec les apôtres. Le don de la vie revenait en premier lieu à l'élection prédestinée par la Loi, mais au préalable, dans l'image de la femme, le salut est rendu aux publicains et aux pécheurs.
Voilà pourquoi cette femme a confiance qu'en venant sur le passage du Seigneur, elle sera guérie de son flux de sang par le contact du vêtement du Seigneur... Elle a hâte dans sa foi de toucher la frange du vêtement, c'est-à-dire d'atteindre en compagnie des apôtres le don de l'Esprit Saint qui sort du corps du Christ à la manière d'une frange. En peu de temps elle est guérie. Ainsi, la santé destinée à l'une est rendue aussi à une autre, dont le Seigneur a loué la foi et la persévérance, parce que ce qui était préparé pour Israël a été accueilli par les peuples des nations...
La puissance guérissante du Seigneur, contenue dans son corps, gagnait jusqu'aux franges de ses vêtements. En effet, Dieu n'était pas divisible ni saisissable pour être enfermé dans un corps ; il divise lui-même ses dons dans l'Esprit, mais n'est pas divisé dans ses dons. Sa puissance est atteinte par la foi partout, parce qu'elle est partout et n'est absente nulle part. Le corps qu'il a pris n'a pas enfermé sa puissance, mais sa puissance a pris la fragilité d'un corps pour le racheter... Le Seigneur entre ensuite dans la maison du chef, autrement dit dans la synagogue..., et beaucoup se moquent de lui. En effet ils n'ont pas cru en Dieu dans un homme ; ils ont ri d'entendre prêcher la résurrection d'entre les morts. Prenant la main de la jeune fille, le Seigneur a ramené à la vie celle dont la mort n'était auprès de lui qu'un sommeil.


" Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée "


dimanche 8 juillet 2018

Dimanche 8 juillet : "Un prophète n’est méprisé que dans son pays"

Première lecture

« C’est une engeance de rebelles ! Qu’ils sachent qu’il y a un prophète au milieu d’eux ! » (Ez 2, 2-5)
Lecture du livre du prophète Ézékiel

En ces jours-là,
    l’esprit vint en moi
et me fit tenir debout.
J’écoutai celui qui me parlait.
    Il me dit :
« Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël,
vers une nation rebelle qui s’est révoltée contre moi.
Jusqu’à ce jour, eux et leurs pères
se sont soulevés contre moi.
    Les fils ont le visage dur,
et le cœur obstiné ;
c’est à eux que je t’envoie.
Tu leur diras :
‘Ainsi parle le Seigneur Dieu...’
    Alors, qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas
– c’est une engeance de rebelles ! –
ils sauront qu’il y a un prophète au milieu d’eux. »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 122 (123), 1-2ab, 2cdef, 3-4)
R/ Nos yeux, levés vers le Seigneur,
attendent sa pitié.
(cf. Ps 122, 2)
Vers toi j’ai les yeux levés,
vers toi qui es au ciel,
comme les yeux de l’esclave
vers la main de son maître.
Comme les yeux de la servante
vers la main de sa maîtresse,
nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu,
attendent sa pitié.
Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous :
notre âme est rassasiée de mépris.
C’en est trop, nous sommes rassasiés
    du rire des satisfaits,
du mépris des orgueilleux !

Deuxième lecture

« Je mettrai ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure » (2 Co 12,7-10)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
    les révélations que j’ai reçues
sont tellement extraordinaires
que, pour m’empêcher de me surestimer,
j’ai reçu dans ma chair une écharde,
un envoyé de Satan qui est là pour me gifler,
pour empêcher que je me surestime.
    Par trois fois,
j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi.
    Mais il m’a déclaré :
« Ma grâce te suffit,
car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. »
C’est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses,
afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure.
    C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ
les faiblesses, les insultes, les contraintes,
les persécutions et les situations angoissantes.
Car, lorsque je suis faible,
c’est alors que je suis fort.

    – Parole du Seigneur.


Évangile

« Un prophète n’est méprisé que dans son pays » (Mc 6, 1-6)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit du Seigneur est sur moi :                                              
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Alléluia.   (Lc 4, 18ac)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

    En ce temps-là,
    Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et ses disciples le suivirent.
    Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient :
« D’où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
    N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
    Jésus leur disait :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays,
sa parenté et sa maison. »
    Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;
il guérit seulement quelques malades
en leur imposant les mains.
    Et il s’étonna de leur manque de foi.
Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflesion


Aujourd'hui, je souhaite partager avec vous le commentaire de l'Abbé Joaquim Petit (source evangeli.net)

«Il s'étonna de leur manque de foi»

Abbé Joaquim PETIT Llimona, L.C.
(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, la liturgie nous aide à découvrir les sentiments du Coeur de Jésus: «Il s'étonna de leur manque de foi» (Mc 6,6). Sans aucun doute les disciples furent-ils impressionnés par le manque de foi des concitoyens du Maître et par la réaction de ce dernier. Normalement, les choses auraient dû se passer autrement: ils arrivaient au pays où ils avaient vécu tant d'années, les gens avaient entendu parler des oeuvres que Jésus réalisait et il eut été logique qu'ils l'accueillissent avec affection et confiance, mieux disposés que quiconque à écouter ses enseignements. Il advint tout le contraire: «Et ils étaient profondément choqués à cause de lui» (Mc 6,3).

La surprise de Jésus devant l'attitude des gens de sa terre nous montre un coeur qui fait confiance aux hommes, qui espère une réponse et que l'absence de celle-ci ne laisse pas indifférent, car c'est un cœur qui se donne en cherchant notre bien. Saint Bernard le dit très bien, quand il écrit: «Le Fils de Dieu est venu et il fit de telles merveilles en ce monde qu'il arracha notre esprit à tout ce qui est mondain, pour que nous méditions et jamais ne cessions de mesurer ses merveilles. Il nous a laissé des horizons infinis pour distraire notre intelligence, et un fleuve d'idées si abondant qu'il est impossible de l'épuiser. Y a-t-il quelqu'un capable de comprendre pourquoi la majesté suprême a-t-elle voulu mourir pour nous donner la vie, servir pour que ce soit nous qui régnions, vivre exilée pour nous ramener dans notre patrie, et se rabaisser jusqu'à ce qu'il y a de plus vil et de plus ordinaire pour nous élever au-dessus de tout?».

Combien la vie des habitants de Nazareth s'en fut trouvée changée s'ils s'étaient approchés de Jésus avec foi! Demandons-lui jour après jour, comme ses disciples: «Seigneur, augmente en nous la foi» (Lc 17,5), afin de nous ouvrir de plus en plus à son action aimante en nous.


" il s’étonna de leur manque de foi "

jeudi 5 juillet 2018

Jeudi 5 juillet : "Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes"

Première lecture

« Va, tu seras prophète pour mon peuple » (Am 7, 10-17)
Lecture du livre du prophète Amos

En ces jours-là,
    Amazias, le prêtre de Béthel,
envoya dire à Jéroboam, roi d’Israël :
« Amos prêche la révolte contre toi,
en plein royaume d’Israël ;
le pays ne peut plus supporter tous ses discours,
    car voici ce que dit Amos :
“Le roi Jéroboam périra par l’épée,
et Israël sera déporté loin de sa terre.” »
    Puis Amazias dit à Amos :
« Toi, le voyant, va-t’en d’ici,
fuis au pays de Juda ;
c’est là-bas que tu pourras gagner ta vie
en faisant ton métier de prophète.
    Mais ici, à Béthel, arrête de prophétiser ;
car c’est un sanctuaire royal,
un temple du royaume. »
    Amos répondit à Amazias :
« Je n’étais pas prophète ni fils de prophète ;
j’étais bouvier, et je soignais les sycomores.
    Mais le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau,
et c’est lui qui m’a dit :
“Va, tu seras prophète pour mon peuple Israël.”
    Écoute maintenant la parole du Seigneur,
toi qui me dis :
“Ne prophétise pas contre Israël,
ne parle pas contre la maison d’Isaac.”
    Eh bien, voici ce que le Seigneur a dit :
Ta femme devra se prostituer en pleine ville,
tes fils et tes filles tomberont par l’épée,
la terre qui t’appartient sera partagée au cordeau,
toi, tu mourras sur une terre impure,
et Israël sera déporté loin de sa terre. »
            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 18b (19), 8, 9, 10, 11)
R/ Les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.
(Ps 18b, 10cd)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.

Évangile

« Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » (Mt 9, 1-8)
Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui :
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
    Jésus monta en barque, refit la traversée,
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
    Et voici qu’on lui présenta un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi,
Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon enfant,
tes péchés sont pardonnés. »
    Et voici que certains parmi les scribes se disaient :
« Celui-là blasphème. »
    Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda :
« Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
    En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire : “Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?
    Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés…
– Jésus s’adressa alors au paralysé –
lève-toi, prends ta civière,
et rentre dans ta maison. »
    Il se leva et rentra dans sa maison.
    Voyant cela, les foules furent saisies de crainte,
et rendirent gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450)
évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 50 ; CCL 24, 276 ; PL 52, 339 (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p. 71 rev.)

« Voyant leur foi »

   Il vint dans sa ville ; et voici qu'on lui présentait un paralytique couché sur un lit » (Mt 9,1). Jésus, dit l'Évangile, voyant la foi de ces gens, dit au paralytique : « Courage, mon enfant ! Tes péchés te sont pardonnés ». Le paralytique entend ce pardon et reste muet. Il ne répond par aucun merci. Il désirait la guérison de son corps plutôt que celle de son âme. Il déplorait les maux passagers de son corps malade, mais les maux éternels de son âme, plus malade encore, il ne les pleurait pas. C'est qu'il jugeait la vie présente plus précieuse pour lui que la vie future.

   Le Christ a eu raison de tenir compte de la foi de ceux qui lui présentent le malade et de ne tenir aucun compte de la sottise de celui-ci. À la faveur de la foi d'autrui, l'âme du paralytique allait être guérie avant son corps. « Voyant la foi de ces gens », dit l'Évangile. Remarquez ici, frères, que Dieu ne se soucie pas de ce que veulent les hommes insensés, qu'il ne s'attend pas à trouver de la foi chez les ignorants, qu'il n'analyse pas les sots désirs d'un infirme. Par contre, il ne refuse pas de venir au secours de la foi d'autrui. Cette foi est un cadeau de la grâce et elle s'accorde avec la volonté de Dieu.

Saint Pierre Chrysologue

" Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. "