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vendredi 30 novembre 2018

Vendredi 30 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent"

Première lecture

« La foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ » (Rm 10, 9-18)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frère,
    si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur,
si, dans ton cœur, tu crois
que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts,
alors tu seras sauvé.
    Car c’est avec le cœur que l’on croit
pour devenir juste,
c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi
pour parvenir au salut.
    En effet, l’Écriture dit :
Quiconque met en lui sa foi
ne connaîtra pas la honte.

    Ainsi, entre les Juifs et les païens,
il n’y a pas de différence :
tous ont le même Seigneur,
généreux envers tous ceux qui l’invoquent.
    En effet,
quiconque invoquera le nom du Seigneur
sera sauvé.

    Or, comment l’invoquer,
si on n’a pas mis sa foi en lui ?
Comment mettre sa foi en lui,
si on ne l’a pas entendu ?
Comment entendre
si personne ne proclame ?
    Comment proclamer
sans être envoyé ?
Il est écrit :
Comme ils sont beaux, les pas des messagers
qui annoncent les bonnes nouvelles !

    Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle.
Isaïe demande en effet :
Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?
    Or la foi naît de ce que l’on entend ;
et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ.
    Alors, je pose la question :
n’aurait-on pas entendu ?
Mais si, bien sûr !
Un psaume le dit :
Sur toute la terre se répand leur message
et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde.


    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 18 (19), 2-3, 4-5ab)
R/ Par toute la terre s’en va leur message. (cf. Ps 18, 5a)
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.

Évangile

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4, 18-22)
Alléluia. Alléluia.
Venez à ma suite, dit le Seigneur.
Je vous ferai pêcheurs d’hommes.
Alléluia. (Mt 4, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
    Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
    Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
    Aussitôt, laissant leur barque et leur père,
ils le suivirent.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Philoxène de Mabboug (?-v. 523) evêque en Syrie
Homélie 4, 77s (trad. SC 44, p. 95 ; rev. Brésard, Année C, p. 256)
 
  De même que l'œil sain et pur reçoit le rayon lumineux qui lui est envoyé, ainsi l'œil de la foi, avec la pupille de la simplicité, reconnaît la voix de Dieu aussitôt que l'homme l'entend. La lumière émanant de sa parole se lève en lui, il se lance joyeusement au-devant d'elle et il la reçoit, comme l'a dit notre Seigneur dans son Évangile : « Mes brebis entendent ma voix et elles me suivent » (Jn 10,27)...

  C'est avec cette pureté et cette simplicité que les apôtres ont suivi la parole du Christ. Le monde n'a pas pu les empêcher, ni les habitudes humaines les retenir, ni aucun des biens qui passent pour être quelque chose dans le monde les entraver. Ces âmes avaient senti Dieu et vivaient de la foi, et chez de telles âmes, rien dans le monde ne peut l'emporter sur la parole de Dieu. Celle-ci est faible dans les âmes mortes ; c'est parce que l'âme est morte que, de puissante, la Parole devient faible et que l'enseignement de Dieu, de valide, devient sans force chez elles. Car toute l'activité de l'homme se porte là où il vit ; celui qui vit pour le monde met au service du monde ses pensées et ses sens, tandis que celui qui vit pour Dieu se tourne vers ses commandements puissants dans toutes ses actions.

  Tous ceux qui ont été appelés ont obéi sur-le-champ à la voix qui les appelait lorsque le poids de l'amour des choses terrestres n'était pas suspendu à leur âme. Car les liens du monde sont un poids pour l'intelligence et les pensées, et ceux qui en sont liés et entravés entendent difficilement la voix de Dieu qui les appelle. Mais les apôtres et, avant eux, les justes et les pères n'étaient pas ainsi ; ils ont obéi comme des vivants, et ils sont sortis légers, parce que rien du monde ne les liait de son poids. Rien ne peut lier et entraver l'âme qui sent Dieu ; elle est ouverte et prête, en sorte que la lumière de la voix divine la trouve en état de la recevoir chaque fois qu'elle vient.


" Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. "



jeudi 29 novembre 2018

Jeudi 29 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli"

Première lecture

« Elle est tombée, Babylone la Grande ! » (Ap 18, 1-2.21-23 ; 19, 1-3.9a)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    j’ai vu descendre du ciel un autre ange,
ayant un grand pouvoir,
et la terre fut illuminée de sa gloire.
    Il s’écria d’une voix puissante :
« Elle est tombée, elle est tombée,
Babylone la Grande !
La voilà devenue tanière de démons,
repaire de tous les esprits impurs,
repaire de tous les oiseaux impurs,
repaire de toutes les bêtes impures et répugnantes !
    Alors un ange plein de force
prit une pierre pareille à une grande meule,
et la précipita dans la mer, en disant :
« Ainsi, d’un coup, sera précipitée Babylone, la grande ville,
on ne la retrouvera jamais plus.
    La voix des joueurs de cithares et des musiciens,
des joueurs de flûte et de trompette,
chez toi ne s’entendra jamais plus.
Aucun artisan d’aucun métier
chez toi ne se trouvera jamais plus,
et la voix de la meule
chez toi ne s’entendra jamais plus.
    La lumière de la lampe
chez toi ne brillera jamais plus.
La voix du jeune époux et de son épouse
chez toi ne s’entendra jamais plus.
Pourtant, tes marchands étaient les magnats de la terre,
et tes sortilèges égaraient toutes les nations ! »
    Après cela, j’entendis comme la voix forte
d’une foule immense dans le ciel, qui proclamait :
« Alléluia !
Le salut, la gloire,
la puissance à notre Dieu.
    Ils sont vrais, ils sont justes,
ses jugements.
Il a jugé la grande prostituée
qui corrompait la terre par sa prostitution ;
il a réclamé justice du sang de ses serviteurs,
qu’elle a versé de sa main. »
    Et la foule reprit :
« Alléluia !
La fumée de l’incendie s’élève pour les siècles des siècles. »
    Puis l’ange me dit :
« Écris :
Heureux les invités
au repas des noces de l’Agneau ! »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 99 (100), 1-2, 3, 4, 5)
R/ Heureux les invités
au repas des noces de l’Agneau !
(Ap 19, 9a)
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.

Évangile

« Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli » (Lc 21, 20-28)
Alléluia. Alléluia.
Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées,
alors sachez que sa dévastation approche.
    Alors, ceux qui seront en Judée,
qu’ils s’enfuient dans les montagnes ;
ceux qui seront à l’intérieur de la ville,
qu’ils s’en éloignent ;
ceux qui seront à la campagne,
qu’ils ne rentrent pas en ville,
    car ce seront des jours où justice sera faite
pour que soit accomplie toute l’Écriture.
    Quel malheur pour les femmes qui seront enceintes
et celles qui allaiteront en ces jours-là,
car il y aura un grand désarroi dans le pays,
une grande colère contre ce peuple.
    Ils tomberont sous le tranchant de l’épée,
ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ;
Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens,
jusqu’à ce que leur temps soit accompli.
    Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.
Sur terre, les nations seront affolées et désemparées
par le fracas de la mer et des flots.
    Les hommes mourront de peur
dans l’attente de ce qui doit arriver au monde,
car les puissances des cieux seront ébranlées.
    Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée,
avec puissance et grande gloire.
    Quand ces événements commenceront,
redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Origène (v.185-253)
Homélies sur José,11,3-4 (trad SC71, p.287 rev.) 

   Dès que le Sauveur fut venu, c'était déjà la fin du monde. Lui-même d'ailleurs le disait : "Faites pénitence car le royaume des cieux est proche. " (Matthieu 4,17). Mais il a retenu et retardé le jour de la consommation, il lui a défendu de paraître. Car Dieu le Père, voyant que le salut des nations ne peut venir que par Jésus, lui dit : " Demande-moi et je te donnerai les nations pour ton héritage, et ton domaine s'étendra jusqu'aux extrémités de la terre. " ( Psaumes 2,8).
   Donc, jusqu'à l'accomplissement de la promesse du Père, jusqu'à ce que les églises s'accroissent des diverses nations et qu'y entre toute " la plénitude des Gentils ", pour qu'enfin " tout Israël soit sauvé " (Romains 11,25), le jour est prolongé, sa chute est différée, jamais le soleil ne se couche, mais toujours il se lève, " soleil de justice " (Malachie 3,20) qui verse la lumière de la vérité dans le cœur de ceux qui croient. Mais lorsque sera comble la mesure des croyants et que sera venue l'époque dégénérée et corrompue de la dernière génération où, " à cause des progrès croissants de l'iniquité, la charité de beaucoup se refroidira " (Matthieu 24,12, et qu'il n'en restera que quelques-uns chez qui on puisse trouver de la foi, alors " les jours seront abrégés ". " ( Matthieu 24,22).
   Oui, le même Seigneur sait prolonger la durée des jours quand c'est le temps du salut et en abréger la durée quand c'est le moment de la tribulation et de la perdition. Quant à nous, tant que nous avons le jour et que s'allonge pour nous le temps de la lumière, "Marchons honnêtement comme en plein jour " (Romains 13,13) et faisons les œuvres de lumière.

" on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire "


mercredi 28 novembre 2018

Mercredi 28 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu"

Première lecture

« Ils chantent le cantique de Moïse et le cantique de l’Agneau » (Ap 15, 1-4)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    j’ai vu dans le ciel un autre signe, grand et merveilleux :
sept anges qui détiennent sept fléaux ;
ce sont les derniers,
puisque s’achève avec eux la fureur de Dieu.
    J’ai vu comme une mer de cristal, mêlée de feu,
et ceux qui sont victorieux de la Bête, de son image,
et du chiffre qui correspond à son nom :
ils se tiennent debout sur cette mer de cristal,
ils ont en main les cithares de Dieu.
    Ils chantent le cantique de Moïse, serviteur de Dieu,
et le cantique de l’Agneau.
Ils disent :
    « Grandes, merveilleuses, tes œuvres,
Seigneur Dieu, Souverain de l’univers !
Ils sont justes, ils sont vrais, tes chemins,
Roi des nations.
    Qui ne te craindrait, Seigneur ?
À ton nom, qui ne rendrait gloire ?

Oui, toi seul es saint !
Oui, toutes les nations viendront
    et se prosterneront devant toi ;

oui, ils sont manifestés, tes jugements. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 7-8, 9)
R/ Grandes, merveilleuses, tes œuvres,
Seigneur Dieu, Souverain de l’univers !
(Ap 15, 3b)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants ;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie.
À la face du Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !

Évangile

« Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 12-19)
Alléluia. Alléluia.
Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Seigneur,
et je te donnerai la couronne de la vie.
Alléluia. (Ap 2, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom.
    Cela vous amènera à rendre témoignage.
    Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
    C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires
ne pourront ni résister ni s’opposer.
    Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
    Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
    Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
    C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Les Constitutions apostoliques (380) recueil canonique et liturgique
Reprise de la Didascalie des apôtres, texte du début du 3e siècle (trad. Cerf 1992, p. 170 rev. ; cf SC 329)
« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »

   Si nous sommes appelés au martyre, il nous faut confesser avec constance le Nom précieux, et si nous sommes châtiés pour cela, réjouissons-nous car nous courons vers l'immortalité. Si nous sommes persécutés, n'en soyons pas attristés, « n'affectionnons pas le monde présent », ni « les louanges des hommes » (2Tm 4,10 ;Rm 2,29), ni la gloire et l'honneur des princes, comme certains. Ils admiraient les actions du Seigneur, mais ils ne croyaient pas en lui, par crainte des grands prêtres et autres dirigeants, car « ils préféraient la gloire des hommes à celle de Dieu » (Jn 12,42). En « affirmant la belle affirmation de la foi » (1Tm 6,12), non seulement nous assurons notre salut, mais nous affermissons les nouveaux baptisés et nous consolidons la foi des catéchumènes...
   Que celui qui est jugé digne du martyre se réjouisse donc d'imiter le maître, puisqu'il est prescrit : « Que chacun soit parfait comme son maître » (Lc 6,40). Or notre maître, Jésus, le Seigneur, a été frappé à cause de nous, il a enduré patiemment calomnies et outrages, il a été couvert de crachats, souffleté, roué de coups ; après avoir été flagellé, il a été cloué à la croix, on lui a fait boire du vinaigre et du fiel, et après avoir accompli toutes les Écritures, il a dit à Dieu son Père : « En tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46). Celui donc qui demande à être son disciple, qu'il aspire à lutter comme lui, qu'il imite sa patience, sachant que..., quoi qu'il subisse, il en sera récompensé par Dieu s'il croit à l'unique et seul vrai Dieu...
   Car le Dieu tout-puissant nous ressuscitera par notre Seigneur Jésus Christ, selon sa promesse infaillible, avec tous ceux qui sont morts depuis le début... Même si nous mourons en mer, même si nous sommes dispersés dans la terre, même si nous sommes déchirés par des bêtes féroces ou des rapaces, il nous ressuscitera par sa puissance, car tout l'univers est tenu dans la main de Dieu. « Pas un cheveu de votre tête, dit-il, ne sera perdu. » C'est pourquoi il nous exhorte en ces termes : « C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie ».


" C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie "


mardi 27 novembre 2018

Mardi 27 novembre, Lectures & méditation du jour : "Il n’en restera pas pierre sur pierre"

Première lecture

« Elle est venue, l’heure de la moisson, car la moisson de la terre se dessèche » (Ap 14, 14-19)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    j’ai vu :
et voici une nuée blanche,
et sur cette nuée, quelqu’un siégeait,
qui semblait un Fils d’homme.
Il avait sur la tête une couronne d’or
et, à la main, une faucille aiguisée.
    Un autre ange sortit du Sanctuaire.
Il cria d’une voix forte à celui qui siégeait sur la nuée :
« Lance ta faucille et moissonne :
elle est venue, l’heure de la moisson,
car la moisson de la terre se dessèche. »
    Alors, celui qui siégeait sur la nuée
jeta la faucille sur la terre,
et la terre fut moissonnée.
    Puis un autre ange sortit du Sanctuaire qui est dans le ciel ;
il avait, lui aussi, une faucille aiguisée.
    Un autre ange encore sortit, venant de l’autel ;
il avait pouvoir sur le feu.
Il interpella d’une voix forte
celui qui avait la faucille aiguisée :
« Lance ta faucille aiguisée,
et vendange les grappes de la vigne sur la terre,
car les raisins sont mûrs. »
    L’ange, alors, jeta la faucille sur la terre,
il vendangea la vigne de la terre
et jeta la vendange dans la cuve immense de la fureur de Dieu.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 95 (96), 10, 11-12a, 12b-13ab, 13bcd)
R/ Il vient, le Seigneur,
il vient pour juger la terre.
(cf. Ps 95, 13)
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Le Seigneur vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !

Évangile

« Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)
Alléluia. Alléluia.
Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Seigneur,
et je te donnerai la couronne de la vie.
Alléluia. (Ap 2, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme certains parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
    « Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
    Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
    Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : “C’est moi”,
ou encore : “Le moment est tout proche.”
Ne marchez pas derrière eux !
    Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
    Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
    Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
regnumchristi.fr

1. « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer (…) »
Non seulement l’émergence de faux prophètes met notre vie spirituelle en péril, mais aussi le culte des apparentes splendeurs de nos édifices et institutions : Dieu n’est pas en pierre.
La question des interlocuteurs de Jésus porte sur les signes, ce qui est un bon signe. L’homme en a besoin pour donner un sens aux événements de la vie. Or, le langage symbolique requiert un discernement solide : un discernement dans la foi, pour ne pas se tromper de Dieu.

2. « Quand vous entendrez parler de guerres (…) »
En même temps que Jésus annonce ces événements apocalyptiques, il dénonce la peur. Le découragement pétrifie les âmes et les détourne des projets de la Providence et de la volonté du Seigneur.
La série d’épreuves qui s’abattent sur l’Église, aujourd’hui comme hier, sont exactement ce signe demandé par les disciples : « il faut que cela arrive d’abord ». Il ne faut pas s’y arrêter, car de ce mal, Dieu tire un plus grand bien. Il faut mourir pour avoir la vie.

3. Notre avenir, c’est Dieu. Nos angoisses devant les calamités annoncées par Jésus doivent se convertir en espérance : notre paradis n’est pas à attendre sur terre, aussi peu que le royaume de Dieu comme une réalisation sociale. Notre rocher, c’est Dieu-au-milieu-de-nous, Emmanuel, Jésus le Christ.

Comment canaliser nos inquiétudes ou nos petites joies, sinon dans la prière confiante d’un cœur en éveil ? La prière concentre nos cœurs et nos âmes en Dieu, pour vivre avec sérénité le temps présent, au lieu de sombrer dans la crainte d’un avenir incertain.

" ne soyez pas terrifiés "


lundi 26 novembre 2018

Lundi 26 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie"

Première lecture

« Ils portent, inscrits sur leur front, le nom du Christ et celui de son Père » (Ap 14, 1-3.4b-5)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    j’ai vu :
et voici que l’Agneau se tenait debout sur la montagne de Sion,
et avec lui les cent quarante-quatre mille
qui portent, inscrits sur leur front,
le nom de l’Agneau et celui de son Père.
    Et j’ai entendu une voix venant du ciel
comme la voix des grandes eaux
ou celle d’un fort coup de tonnerre ;
mais cette voix que j’entendais
était aussi comme celle des joueurs de cithare
qui chantent et s’accompagnent sur leur cithare.
    Ils chantent un cantique nouveau devant le Trône,
et devant les quatre Vivants et les Anciens.
Personne ne pouvait apprendre ce cantique
sinon les cent quarante-quatre mille,
ceux qui ont été rachetéset retirés de la terre.
    Ceux-là suivent l’Agneau partout où il va ;
ils ont été pris d’entre les hommes,
achetés comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau.
    Dans leur bouche, on n’a pas trouvé de mensonge ;
ils sont sans tache.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur. (Ps 23, 6)
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !


Évangile

« Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)
Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (Mt 24, 42a.44)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
comme Jésus enseignait dans le Temple,
    levant les yeux, il vit les gens riches
qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
    Il vit aussi une veuve misérable
y mettre deux petites pièces de monnaie.
    Alors il déclara :
« En vérité, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.
    Car tous ceux-là, pour faire leur offrande,
ont pris sur leur superflu
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Sermon sur le diable tentateur (trad. bréviaire)

   Voici cinq chemins de la conversion : d’abord la condamnation de nos péchés, puis le pardon accordé aux offenses du prochain ; le troisième consiste dans la prière ; le quatrième dans l’aumône ; le cinquième dans l’humilité. Ne reste donc pas inactif, mais chaque jour emprunte tous ces chemins ; ce sont des chemins faciles et tu ne peux pas prétexter ta misère.

   Car, même si tu vis dans la plus grande pauvreté, tu peux abandonner ta colère, pratiquer l’humilité, prier assidûment et condamner tes péchés ; ta pauvreté ne s’y oppose nullement. Alors que sur ce chemin de la conversion il s’agit de donner ses richesses, même la pauvreté ne nous empêche pas d’accomplir le commandement. Nous le voyons chez la veuve qui donnait ses deux piécettes.

   Voilà donc comment soigner nos blessures ; appliquons ces remèdes. Revenus à la vraie santé, nous nous approcherons hardiment de la table sainte et avec beaucoup de gloire nous irons à la rencontre du roi de gloire, le Christ. Obtenons les biens éternels par la grâce, la miséricorde et la bonté de Jésus Christ notre Seigneur.


" cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres "

dimanche 25 novembre 2018

Dianche 25 novembre, Lectures & Méditation du jour : "C’est toi-même qui dis que je suis roi"

Première lecture

« Sa domination est une domination éternelle » (Dn 7, 13-14)
Lecture du livre du prophète Daniel

Moi, Daniel,
    je regardais, au cours des visions de la nuit,
et je voyais venir, avec les nuées du ciel,
comme un Fils d’homme ;
il parvint jusqu’au Vieillard,
et on le fit avancer devant lui.
    Et il lui fut donné
domination, gloire et royauté ;
tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues
le servirent.
Sa domination est une domination éternelle,
qui ne passera pas,
et sa royauté,
une royauté qui ne sera pas détruite.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 92 (93), 1abc, 1d-2, 5)
R/ Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence.
(Ps 92, 1ab)
Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.
Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l’origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.
Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.

Deuxième lecture

« Le prince des rois de la terre a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu » (Ap 1, 5-8)
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

À vous, la grâce et la paix,
    de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle,
le premier-né des morts,
le prince des rois de la terre.
À lui qui nous aime,
qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
    qui a fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu et Père,
à lui, la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. Amen.
    Voici qu’il vient avec les nuées,
tout œil le verra,
ils le verront, ceux qui l’ont transpercé ;
et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre.
Oui ! Amen !
    Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga,
dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient,
le Souverain de l’univers.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« C’est toi-même qui dis que je suis roi » (Jn 18, 33b-37)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le Règne qui vient,
celui de David, notre père.
Alléluia. (Mc 11, 9b-10a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    Pilate appela Jésus et lui dit :
« Es-tu le roi des Juifs ? »
    Jésus lui demanda :
« Dis-tu cela de toi-même,
ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »
    Pilate répondit :
« Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ? »
    Jésus déclara :
« Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes
qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
    Pilate lui dit :
« Alors, tu es roi ? »
Jésus répondit :
« C’est toi-même qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal
(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, on nous présente Jésus comme Roi de l'univers. J'ai toujours été frappé par l'accent que la Bible met sur le mot “Roi” quand ce mot s'applique à Jésus. «Yahvé est roi, il est revêtu de majesté» nous chantons dans le Psaume 93. Nous avons entendu de la bouche de Jésus lui-même «Je suis roi» (Jn 18,37). «Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur» (Lc 19,38), disaient les gens quand Il entra à Jérusalem.

Effectivement, quand le mot “Roi” s'applique à Dieu et à Jésus, elle n'a pas la même connotation que la monarchie politique telle que nous la connaissons. Mais, par contre, c'est vrai qu'il existe un certain parallèle entre le langage populaire et celui de la bible quant au mot “Roi”. Par exemple, quand une mère s'occupe de son bébé de quelques mois et lui dit “Tu es le roi de la maison”. Qu'est-ce qu'elle veut dire? Quelque chose de très simple : que pour elle ce petit occupe la première place, qu'il est tout pour elle. Quand les jeunes disent qu'un tel est le roi du rock, ils veulent dire qu'il n'y a personne qui lui ressemble, c'est pareil quand on parle du roi du basket. Si vous rentrez dans la chambre d'un adolescent vous verrez un mur couvert de tous ses “rois”. Je crois que ces expressions populaires ressemblent beaucoup plus à ce que nous voulons dire quand nous acclamons Dieu comme notre Roi et nous aident à comprendre ce que Jésus affirme sur sa royauté : «Mon royaume ne vient pas de ce monde» (Jn 18,36).

Pour les chrétiens notre Roi est le Seigneur, c'est à dire, le centre vers lequel se dirige le sens le plus profond de notre vie. Quand dans le Notre Père nous demandons que ton règne vienne, nous exprimons le désir que grandisse le nombre de personnes qui rencontrent Dieu, la source de bonheur et qu'ils s'efforcent de suivre la voie qu'Il nous a montrée, la voie des Béatitudes. Demandons-le de tout cœur, car «quel que soit l'endroit où se trouve Jésus, se trouve notre vie et notre royaume» (Saint Ambroise).


" Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. "

samedi 24 novembre 2018

Samedi 24 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants"

Première lecture

« Ces deux prophètes avaient causé bien du tourment aux habitants de la terre » (Ap 11, 4-12)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean, j’ai entendu une voix qui disait :
« Les deux témoins chargés de prophétiser,
    ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers,
qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.
    Si quelqu’un veut leur faire du mal,
un feu jaillit de leur bouche et dévore leurs ennemis ;
oui, celui qui voudra leur faire du mal,
c’est ainsi qu’il doit mourir.
    Ces deux témoins ont le pouvoir de fermer le ciel,
pour que la pluie ne tombe pas
pendant les jours de leur prophétie.
Ils ont aussi le pouvoir de changer l’eau en sang
et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux,
aussi souvent qu’ils le voudront.
    Mais, quand ils auront achevé leur témoignage,
la Bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre,
les vaincra et les fera mourir.
    Leurs cadavres restent sur la place de la grande ville,
qu’on appelle, au sens figuré, Sodome et l’Égypte,
là où leur Seigneur aussi a été crucifié.
    De tous les peuples, tribus, langues et nations,
on vient regarder leurs cadavres pendant trois jours et demi,
sans qu’il soit permis de les mettre au tombeau.
    Les habitants de la terre s’en réjouissent,
ils sont dans la joie, ils échangent des présents ;
ces deux prophètes, en effet, avaient causé bien du tourment
aux habitants de la terre.
    Mais, après ces trois jours et demi,
un souffle de vie venu de Dieu entra en eux :
ils se dressèrent sur leurs pieds,
et une grande crainte tomba sur ceux qui les regardaient.
    Alors les deux témoins entendirent
une voix forte venant du ciel, qui leur disait :
« Montez jusqu’ici ! »
Et ils montèrent au ciel dans la nuée,
sous le regard de leurs ennemis.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 143 (144), 1, 2, 9-10)
R/ Béni soit le Seigneur, mon rocher ! (Ps 143, 1a)
Béni soit le Seigneur, mon rocher !
Il exerce mes mains pour le combat,
il m’entraîne à la bataille.
Il est mon allié, ma forteresse,
ma citadelle, celui qui me libère ;
il est le bouclier qui m’abrite,
il me donne pouvoir sur mon peuple.
Pour toi, je chanterai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes,
pour toi qui donnes aux rois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière David, ton serviteur.

Évangile

« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Lc 20, 27-40)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    quelques sadducéens
– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –
s’approchèrent de Jésus
    et l’interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère
qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.

    Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
    de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept :
ils moururent sans laisser d’enfants.
    Finalement la femme mourut aussi.
    Eh bien, à la résurrection,
cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »
    Jésus leur répondit :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
    Mais ceux qui ont été jugés dignes
d’avoir part au monde à venir
et à la résurrection d’entre les morts
ne prennent ni femme ni mari,
    car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu
et enfants de la résurrection.
    Que les morts ressuscitent,
Moïse lui-même le fait comprendre
dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur
le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
    Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour lui. »
    Alors certains scribes prirent la parole pour dire :
« Maître, tu as bien parlé. »
    Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Ramon CORTS i Blay
(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, la parole de Dieu nous parle du sujet capital de la résurrection des morts. Curieusement, comme les Saducéens, nous aussi nous nous exténuons à poser des questions inutiles et mal placées. Nous voulons trouver une solution aux questions de l'au-delà en employant des critères d'ici bas, alors que dans le monde à venir tout sera différent: «Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas» (Lc 20,35). Si nous partons de bases erronées nous arriverons à des conclusions erronées.

Si nous nous aimions plus et mieux, cela ne nous étonnerait pas qu'au ciel il n'existe pas cette exclusivité d'amour que nous vivons sur terre, cela se comprend car nous sommes limités, car il nous est difficile de sortir de notre cercle. Mais au ciel nous nous aimerons tous d'un cœur pur, sans jalousie ni envies, et non seulement notre époux ou épouse, nos enfants ou ceux de notre famille, mais tout le monde, sans exception ni discrimination de langue, pays, race ou culture, puisque «l'amour vrai atteint une grand force» (Saint Paulin de Nola)

Il est très salutaire d'entendre ces mots de l'écriture qui sortent de la bouche de Jésus lui-même. Cela nous fait du bien car il se pourrait qu'agités par tant de choses qui ne nous laissent même pas le temps de penser et subissant l'influence de la culture qui nous entoure qui semble nier l'existence de la vie éternelle, nous pourrions en arriver à douter de la résurrection des morts. Oui, cela nous fait du bien que le Seigneur lui-même nous dise qu'il y a un futur au-delà de la destruction de notre corps humain et de ce monde passager: «Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur: le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour lui» (Lc 20, 37-38).


" Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. "


vendredi 23 novembre 2018

Vendredi 23 novembre, Lectures & Méditation du jour : "De la maison de Dieu, vous avez fait une caverne de bandits"

Première lecture

« Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je le dévorai » (Ap 10, 8-11)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    la voix que j’avais entendue, venant du ciel,
me parla de nouveau et me dit :
« Va prendre le livre ouvert
dans la main de l’ange
qui se tient debout sur la mer et sur la terre. »
    Je m’avançai vers l’ange
pour lui demander de me donner le petit livre.
Il me dit :
« Prends, et dévore-le ;
il remplira tes entrailles d’amertume,
mais dans ta bouche il sera doux comme le miel. »
    Je pris le petit livre de la main de l’ange,
et je le dévorai.
Dans ma bouche il était doux comme le miel,
mais, quand je l’eus mangé,
il remplit mes entrailles d’amertume.
    Alors on me dit :
« Il te faut de nouveau prophétiser
sur un grand nombre de peuples,
de nations, de langues et de rois. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 14.24, 72.103, 111.131)
R/ Qu’elle est douce à mon palais, ta promesse ! (Ps 118, 103a)
Je trouve dans la voie de tes exigences
plus de joie que dans toutes les richesses.
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
ce sont elles qui me conseillent.
Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,
plus qu’un monceau d’or ou d’argent.
Qu’elle est douce à mon palais ta promesse :
le miel a moins de saveur dans ma bouche !
Tes exigences resteront mon héritage,
la joie de mon cœur.
La bouche grande ouverte, j’aspire,
assoiffé de tes volontés.

Évangile

« De la maison de Dieu, vous avez fait une caverne de bandits » (Lc 19, 45-48)
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    entré dans le Temple,
Jésus se mit à en expulser les vendeurs.
Il leur déclarait :
    « Il est écrit :
Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
    Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables,
cherchaient à le faire mourir,
    mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ;
en effet, le peuple tout entier,
suspendu à ses lèvres, l’écoutait.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion


Pape François
Audience générale du 26/06/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

   Aujourd'hui, je voudrais brièvement évoquer une autre de ces images qui nous aident à illustrer le mystère de l'Église : celle du temple (Vatican II, LG 6)… À Jérusalem, le grand Temple de Salomon était le lieu de la rencontre avec Dieu dans la prière. À l'intérieur du Temple, il y avait l'Arche de l'alliance…, un rappel que Dieu avait toujours été à l'intérieur de l'histoire de son peuple… Nous aussi quand nous allons au temple nous devons nous rappeler cette histoire, chacun de nous notre histoire, comment Jésus m'a rencontré, comment Jésus a marché avec moi, comment Jésus m'aime et me bénit.
 
   Voilà, ce qui était préfiguré dans l'antique Temple est réalisé, par la puissance du Saint-Esprit, dans l'Église : -l'Église est la « maison de Dieu », le lieu de sa présence, où nous pouvons trouver et rencontrer le Seigneur ; l'Église est le Temple où habite le Saint-Esprit qui l'anime, la guide et la soutient. Si nous nous demandons : où pouvons-nous rencontrer Dieu ? Où pouvons-nous entrer en communion avec lui à travers le Christ ? Où pouvons-nous trouver la lumière du Saint-Esprit qui éclaire notre vie ? La réponse est : dans le peuple de Dieu, parmi nous, qui sommes Église…
 
   Et c'est le Saint-Esprit, avec ses dons, qui dessine la diversité. Cela est important : que fait le Saint-Esprit parmi nous ? Il dessine la diversité qui est la richesse dans l'Église et qui unit tout et tous, de manière à constituer un temple spirituel, dans lequel nous n'offrons pas des sacrifices matériels, mais nous-mêmes, notre vie (1P 2,4-5). L'Église n'est pas un mélange de choses et d'intérêts, mais elle est le Temple du Saint-Esprit, le Temple dans lequel Dieu œuvre, le Temple dont chacun de nous, à travers le don du baptême, est une pierre vivante… Nous sommes tous nécessaires pour construire ce Temple ! Personne n'a un rôle de second plan. Personne n'est le plus important dans l'Église, nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu. L'un d'entre vous pourrait dire : « Écoutez, Monsieur le Pape, vous n'êtes pas égal à nous. » Mais si, je suis comme chacun de vous, nous sommes tous égaux, nous sommes frères ! Personne n'est anonyme.


" le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait "


jeudi 22 novembre 2018

Jeudi 22 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix !"

Première lecture

« Toi, l’Agneau, tu fus immolé, rachetant pour Dieu, par ton sang, des gens de toute nation » (Ap 5, 1-10)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    j’ai vu,
dans la main droite de celui qui siège sur le Trône,
un livre en forme de rouleau,
écrit au-dedans et à l’extérieur,
scellé de sept sceaux.
    Puis j’ai vu un ange plein de force,
qui proclamait d’une voix puissante :
« Qui donc est digne d’ouvrir le Livre
et d’en briser les sceaux ? »
    Mais personne, au ciel, sur terre ou sous la terre,
ne pouvait ouvrir le Livre et regarder.
    Je pleurais beaucoup,
parce que personne n’avait été trouvé digne
d’ouvrir le Livre et de regarder.
    Mais l’un des Anciens me dit :
« Ne pleure pas.
Voilà qu’il a remporté la victoire,
le lion de la tribu de Juda,
le rejeton de David :
il ouvrira le Livre aux sept sceaux. »
    Et j’ai vu,
entre le Trône, les quatre Vivants et les Anciens,
un Agneau debout, comme égorgé ;
ses cornes étaient au nombre de sept,
ainsi que ses yeux, qui sont les sept esprits de Dieu
envoyés sur toute la terre.
    Il s’avança et prit le Livre
dans la main droite de celui qui siégeait sur le Trône.
    Quand l’Agneau eut pris le Livre,
les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens
se jetèrent à ses pieds.
Ils tenaient chacun une cithare
et des coupes d’or pleines de parfums
qui sont les prières des saints.
    Ils chantaient ce cantique nouveau :  
« Tu es digne, de prendre le Livre
et d’en ouvrir les sceaux,
car tu fus immolé,
rachetant pour Dieu, par ton sang,
des gens de toute tribu,
langue, peuple et nation.
    Pour notre Dieu, tu en as fait
un royaume et des prêtres :
ils régneront sur la terre. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 149, 1-2, 3-4, 5-6a.9b)
R/ Peuple de prêtres, peuple de rois,
chante ton Seigneur !
ou     Alléluia !
(cf. Ap 5, 10)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l’assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !
Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l’éclat de la victoire.
Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l’heure du triomphe.
Qu’ils proclament les éloges de Dieu,
c’est la fierté de ses fidèles.

Évangile

« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44)
Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    lorsque Jésus fut près de Jérusalem,
voyant la ville, il pleura sur elle, en disant :
    « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour
ce qui donne la paix !
Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux.
    Oui, viendront pour toi des jours
où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi,
t’encercleront et te presseront de tous côtés ;
    ils t’anéantiront,
toi et tes enfants qui sont chez toi,
et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre,
parce que tu n’as pas reconnu
le moment où Dieu te visitait. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 23/02/1938 (trad. Cerf 2008, p. 1364)

   Je me suis penché à la fenêtre… Le soleil commençait à se lever. Une paix très grande régnait sur la nature. Tout commençait à s'éveiller, la terre, le ciel, les oiseaux. Tout, petit à petit, commençait à s'éveiller sous l'ordre de Dieu. Tout obéissait à ses divines lois, sans plaintes ni sursauts, doucement, avec mansuétude, aussi bien la lumière que les ténèbres, aussi bien le ciel bleu que la terre dure couverte de la rosée de l'aube. Que Dieu est bon ! pensais-je. Il y a la paix partout, sauf dans le cœur humain.

   Et délicatement, doucement, Dieu m'enseigna aussi, par cette aube douce et tranquille, à obéir ; une très grande paix remplit mon âme. J'ai pensé que Dieu seul est bon, que tout est ordonné par lui, que rien n'a de l'importance dans ce que les hommes font ou disent, et que, pour moi, il ne doit y avoir dans le monde qu'une chose : Dieu. Dieu, qui va tout ordonner pour mon bien. Dieu, qui fait se lever chaque matin le soleil, qui fait fondre le givre, qui fait chanter les oiseaux, et change en mille douces couleurs les nuages du ciel. Dieu, qui m'offre un petit coin sur cette terre pour prier, qui me donne un petit coin où pouvoir attendre ce que j'espère.

   Dieu, si bon avec moi que, dans le silence, il me parle au cœur, et m'apprend peu à peu, peut-être dans les larmes, toujours avec la croix, à me détacher des créatures ; à ne chercher la perfection qu'en lui ; qui me montre Marie et me dit : « Voici l'unique créature parfaite ; en elle tu trouveras l'amour et la charité que tu ne trouves pas chez les hommes. De quoi te plains-tu, Frère Raphaël ? Aime-moi, souffre avec moi ; c'est moi, Jésus ! »


" voyant la ville, il pleura sur elle "

mercredi 21 novembre 2018

Mercredi 21 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ?"

Première lecture

« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, Celui qui était, qui est et qui vient » (Ap 4, 1-11)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    après cela, j’ai vu :
et voici qu’il y avait une porte ouverte dans le ciel.
Et la voix que j’avais entendue,
pareille au son d’une trompette,
me parlait en disant :
« Monte jusqu’ici, et je te ferai voir
ce qui doit ensuite advenir. »
    Aussitôt je fus saisi en esprit.
Voici qu’un trône était là dans le ciel,
et sur le Trône siégeait quelqu’un.
    Celui qui siège
a l’aspect d’une pierre de jaspe ou de cornaline ;
il y a, tout autour du Trône, un halo de lumière,
avec des reflets d’émeraude.
    Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes,
où siègent vingt-quatre Anciens
portant des vêtements blancs
et, sur leurs têtes, des couronnes d’or.
    Et du Trône sortent des éclairs,
des fracas, des coups de tonnerre,
et sept torches enflammées brûlent devant le Trône :
ce sont les sept esprits de Dieu.
    Devant le Trône, il y a comme une mer,
aussi transparente que du cristal.
Au milieu, autour du Trône,
quatre Vivants,
ayant des yeux innombrables en avant et en arrière.
    Le premier Vivant ressemble à un lion,
le deuxième Vivant ressemble à un jeune taureau,
le troisième Vivant a comme un visage d’homme,
le quatrième Vivant ressemble à un aigle en plein vol.
    Les quatre Vivants ont chacun six ailes,
avec des yeux innombrables tout autour et au-dedans.
Jour et nuit, ils ne cessent de dire :
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu,
le Souverain de l’univers,
Celui qui était, qui est et qui vient. »
    Lorsque les Vivants rendent gloire,
honneur et action de grâce
à celui qui siège sur le Trône,
lui qui vit pour les siècles des siècles,
    les vingt-quatre Anciens se jettent
devant celui qui siège sur le Trône,
ils se prosternent
face à celui qui vit pour les siècles des siècles ;
ils lancent leur couronne devant le Trône
en disant :
    « Tu es digne, Seigneur notre Dieu,
de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance.
C’est toi qui créas l’univers ;
tu as voulu qu’il soit :
il fut créé. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 150, 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu,
le Souverain de l’univers !
(Ap 4, 8)
Louez Dieu dans son temple saint,
louez-le au ciel de sa puissance ;
louez-le pour ses actions éclatantes,
louez-le selon sa grandeur !
Louez-le en sonnant du cor,
louez-le sur la harpe et la cithare ;
louez-le par les cordes et les flûtes,
louez-le par la danse et le tambour !
Louez-le par les cymbales sonores,
louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant
chante louange au Seigneur !

Évangile

« Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? » (Lc 19, 11-28)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme on l’écoutait,
Jésus ajouta une parabole :
il était près de Jérusalem
et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu
allait se manifester à l’instant même.
    Voici donc ce qu’il dit :
« Un homme de la noblesse
partit dans un pays lointain
pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
    Il appela dix de ses serviteurs,
et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ;
puis il leur dit :
“Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
    Mais ses concitoyens le détestaient,
et ils envoyèrent derrière lui une délégation
chargée de dire :
“Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”
    Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté,
il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent,
afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
    Le premier se présenta et dit :
“Seigneur, la somme que tu m’avais remise
a été multipliée par dix.”
    Le roi lui déclara :
“Très bien, bon serviteur !
Puisque tu as été fidèle en si peu de chose,
reçois l’autorité sur dix villes.”
    Le second vint dire :
“La somme que tu m’avais remise, Seigneur,
a été multipliée par cinq.”
    À celui-là encore, le roi dit :
“Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
    Le dernier vint dire :
“Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ;
je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
    En effet, j’avais peur de toi,
car tu es un homme exigeant,
tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt,
tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
    Le roi lui déclara :
“Je vais te juger sur tes paroles,
serviteur mauvais :
tu savais que je suis un homme exigeant,
que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt,
que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;
    alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ?
À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
    Et le roi dit à ceux qui étaient là :
“Retirez-lui cette somme
et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
    On lui dit :
“Seigneur, il a dix fois plus !
    – Je vous le déclare :
on donnera
à celui qui a ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à mes ennemis,
ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux,
amenez-les ici
et égorgez-les devant moi.” »
    Après avoir ainsi parlé,
Jésus partit en avant
pour monter à Jérusalem.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Pere SUÑER i Puig SJ
(Barcelona, Espagne)
Aujourd'hui, l'Évangile nous propose la parabole des pièces d'or: une quantité d'argent que ce noble répartit parmi ses serviteurs, avant de partir en voyage. Tout d'abord, prêtons attention à ce qui provoque la parabole de Jésus. Il «était près de» Jérusalem, où l'attendait la passion et la résurrection. Les disciples «pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même» (Lc 19,11). C'est dans ces circonstances que Jésus propose cette parabole. À travers elle, Jésus nous enseigne que nous devons faire fructifier les dons et qualités qu'Il nous a donnés, ou mieux dit encore, qu'il nous a laissé à tous et chacun. Ils ne nous appartiennent pas, nous ne pouvons donc pas en faire ce qu'il nous plaît. Il nous les a laissés pour que nous les fassions fructifier. Ceux qui ont fait fructifier les pièces d'or -plus ou moins- sont complimentés et récompensés par leur Seigneur. C'est le serviteur paresseux, qui garda son argent dans un linge sans le faire fructifier, celui qui est repentant et condamné.

Le chrétien, donc, doit attendre —il est évident!— le retour de son Seigneur, Jésus. Mais à deux conditions, s'il veut que la retrouvaille soit aimable. La première est qu'il doit renoncer à la curiosité malsaine de vouloir savoir l'heure solennelle et victorieuse du retour du Seigneur. Il viendra, dit-on dans un autre passage de l'Évangile, lorsqu'on s'y attend le moins. Les spéculations sur ce sujet sont donc exclues! Attendons avec espérance, mais d'une attente confiante sans curiosité malsaine. La seconde condition est que nous ne perdions pas le temps. L'attente de la rencontre et du bonheur final ne peut être excuse pour que nous ne prenions pas au sérieux le moment présent. Justement, plus grande sera la contribution que chacun de nous ayons faite pour la cause du Royaume de Dieu dans la vie présente, plus grande sera la joie et le bonheur de la rencontre finale.

Et elle n’est pas de trop, la grave remarque de Jésus à ceux qui se rebellent contre lui: «Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi» (Lc 19,27).

" Je vais te juger sur tes paroles "


mardi 20 novembre 2018

Mardi 20 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu"

Première lecture

« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui » (Ap 3, 1-6.14-22)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean, j’ai entendu le Seigneur qui me disait :
    À l’ange de l’Église qui est à Sardes, écris :
Ainsi parle celui qui a les sept esprits de Dieu
et les sept étoiles :
Je connais ta conduite,
je sais que ton nom est celui d’un vivant,
mais tu es mort.
    Sois vigilant, raffermis ce qui te reste
et qui allait mourir,
car je n’ai pas trouvé que tes actes soient parfaits
devant mon Dieu.
    Eh bien, rappelle-toi ce que tu as reçu et entendu,
garde-le et convertis-toi.
Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur
et tu ne pourras savoir
à quelle heure je viendrai te surprendre.
    À Sardes, pourtant,
tu en as qui n’ont pas sali leurs vêtements ;
habillés de blanc, ils marcheront avec moi,
car ils en sont dignes.
    Ainsi, le vainqueur portera des vêtements blancs ;
jamais je n’effacerai son nom du livre de la vie ;
son nom, je le proclamerai
devant mon Père et devant ses anges.
    Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
    À l’ange de l’Église qui est à Laodicée, écris :
Ainsi parle celui qui est l’Amen,
le témoin fidèle et vrai,
le principe de la création de Dieu :
    Je connais tes actions,
je sais que tu n’es ni froid ni brûlant
– mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant.
    Aussi, puisque tu es tiède
– ni brûlant ni froid –
je vais te vomir de ma bouche.
    Tu dis : « Je suis riche,
je me suis enrichi, je ne manque de rien »,
et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable,
pauvre, aveugle et nu !
    Alors, je te le conseille :
achète chez moi, pour t’enrichir, de l’or purifié au feu,
des vêtements blancs pour te couvrir
et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité,
un remède pour l’appliquer sur tes yeux
afin que tu voies.
    Moi, tous ceux que j’aime,
je leur montre leurs fautes, et je les corrige.
Eh bien, sois fervent et convertis-toi.
    Voici que je me tiens à la porte, et je frappe.
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui ;
je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
    Le vainqueur, je lui donnerai de siéger
avec moi sur mon Trône,
comme moi-même, après ma victoire,
j’ai siégé avec mon Père sur son Trône.
    Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 14 (15), 1a.2, 3bc-4ab, 4d.5)
R/ Le vainqueur, je lui donnerai de siéger
avec moi sur mon Trône.
(Ap 3, 21)
Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Évangile

« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Dieu nous a aimés,
il a envoyé son Fils
comme Pardon pour nos péchés.
Alléluia. (1 Jn 4, 10b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
    Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d’impôts,
et c’était quelqu’un de riche.
    Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il ne le pouvait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
    Il courut donc en avant
et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui allait passer par là.
    Arrivé à cet endroit,
Jésus leva les yeux et lui dit :
« Zachée, descends vite :
aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
    Vite, il descendit
et reçut Jésus avec joie.
    Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
    Zachée, debout, s’adressa au Seigneur :
« Voici, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j’ai fait du tort à quelqu’un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
    Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d’Abraham.
    En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver
ce qui était perdu. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 68 (trad. Cerf 1980, p.84)

   On lit dans l’évangile que Zachée aurait voulu voir Notre Seigneur, mais il était trop petit. Que fit-il alors ? Il grimpa sur un figuier desséché. Ainsi fait encore l’homme. Il désire voir celui qui opère des merveilles et cause tout un tumulte en lui ; mais il n’est pas de taille suffisante pour cela, il est trop petit. Que faire alors ? Il doit grimper sur le figuier desséché. Le figuier mort symbolise la mort des sens et de la nature, et la vie de l’homme intérieur sur lequel Dieu est porté.

   Que dit Notre Seigneur à Zachée ? « Descends vite. » Tu dois descendre, tu ne dois pas retenir une seule goutte de consolation de toutes tes impressions dans la prière, mais descendre dans ton pur néant, dans ta pauvreté, dans ton impuissance… S’il te reste encore quelque attache de la nature, dès que la vérité t’a donné quelque lumière, tu ne la possèdes pas encore, elle n’est pas devenue ton bien propre ; nature et grâce travaillent encore ensemble, et tu n’en es pas arrivé à l’abandon parfait… ; ce n’est pas encore la pleine pureté. C’est pourquoi Dieu invite un tel homme à descendre, c’est-à-dire qu’il l’appelle à un plein renoncement, à un plein détachement de la nature, en tout ce en quoi elle possède encore quelque chose en propre. « Car aujourd’hui il me faut demeurer chez toi ; aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison. » Que nous advienne cet aujourd’hui d’éternité !


 " aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison "

lundi 19 novembre 2018

Lundi 19 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je retrouve la vue"

Première lecture

« Rappelle-toi d’où tu es tombé, convertis-toi » (Ap 1, 1-4 ; 2, 1-5a)
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean, apôtre

Révélation de Jésus Christ,
que Dieu lui a confiée
pour montrer à ses serviteurs
ce qui doit bientôt advenir ;
cette révélation, il l’a fait connaître
à son serviteur Jean par l’envoi de son ange.
    Jean atteste comme parole de Dieu
et témoignage de Jésus Christ
tout ce qu’il a vu.
    Heureux celui qui lit,
heureux ceux qui écoutent
les paroles de la prophétie
et gardent ce qui est écrit en elle,
car le temps est proche.
    Jean,
aux sept Églises qui sont en Asie mineure :
à vous, la grâce et la paix,
de la part de Celui qui est, qui était et qui vient,
de la part des sept esprits qui sont devant son trône.
    J’ai entendu le Seigneur qui me disait :
À l’ange de l’Église qui est à Éphèse, écris :
Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite,
qui marche au milieu des sept chandeliers d’or :
    Je connais tes actions, ta peine, ta persévérance,
je sais que tu ne peux supporter les malfaisants ;
tu as mis à l’épreuve ceux qui se disent apôtres
et ne le sont pas ;
tu as découvert qu’ils étaient menteurs.
    Tu ne manques pas de persévérance,
et tu as tant supporté pour mon nom,
sans ménager ta peine.
    Mais j’ai contre toi
que ton premier amour, tu l’as abandonné.
    Eh bien, rappelle-toi d’où tu es tombé,
convertis-toi, reviens à tes premières actions.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 1, 1-2, 3, 4.6)
R/ Au vainqueur, je donnerai
de goûter à l’arbre de la vie.
(Ap 2, 7)
Heureux est l’homme
     qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
     planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
     balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.



Évangile

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je retrouve la vue » (Lc 18, 35-43)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (Jn 8, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Alors que Jésus approchait de Jéricho,
un aveugle mendiait, assis au bord de la route.
    Entendant la foule passer devant lui,
il s’informa de ce qu’il y avait.
    On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait.
    Il s’écria :
« Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
    Ceux qui marchaient en tête
le rabrouaient pour le faire taire.
Mais lui criait de plus belle :
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
    Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène.
Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
    « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Il répondit :
« Seigneur, que je retrouve la vue. »
    Et Jésus lui dit :
« Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. »
    À l’instant même, il retrouva la vue,
et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu.
Et tout le peuple, voyant cela,
adressa une louange à Dieu.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Frère Melchior Poisson, LC
regnumchristi.fr

« (…) Jésus approchait de Jéricho (…) »
Jéricho, dans la Bible, est la ville qui est mise en contraste avec Jérusalem, c’est la ville du péché, la ville la plus basse du monde à plus de 250 mètres au-dessous du niveau de la mer. Près de ce lieu se trouve l’aveugle de l’Évangile, il mendie, il est assis : il ne peut rien faire par lui-même. Dans la vie spirituelle nous sommes tous comme cet aveugle, même si nous voudrions aimer plus, croire d’une foi invincible, être des témoins infatigables, nous nous rendons vite compte que tout cela est au-dessus de nos forces, que nous avons besoin d’un sauveur. C’est alors que Jésus passe près de nous.

« Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. »
Jésus arrive près de l’aveugle au milieu d’une foule et ce sont ceux qui marchent en tête qui repoussent l’aveugle. C’est une foule anonyme, où beaucoup suivent Jésus pour le pain et les miracles, mais pas à cause d’une conversion intérieure. L’aveugle, en revanche, crie une profession de foi qui sort de son cœur. Malgré la pression de la foule il interpelle Jésus par son nom, qui signifie « Dieu sauve ». En l’appelant « Fils de David » il reconnaît sa royauté et sa puissance, mais aussi son humanité. Il ne lui demande ni richesse ni honneur, mais « d’avoir pitié », car il sait que la pitié de Dieu vaut mieux que toutes les richesses. Quelle est ma profession de foi ? Est-ce que je suis Jésus au milieu de la foule ou suis-je capable de lui donner un nom, de lui parler, de l’interpeller au milieu de ma souffrance ?

« Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu. »
La foule devient un peuple à la fin de cet Évangile, et elle loue Dieu. C’est la conversion individuelle et le témoignage de foi qui fait que la foule petit à petit se convertit et devient un peuple. Chaque membre du peuple des croyants est capable de devenir aveugle de temps en temps. Cela signifie s’isoler de la foule au plus profond de son cœur et y faire l’expérience du Christ, du Sauveur, de l’Ami. Être aveugle, cela signifie aussi prendre conscience de son indigence et en faire un motif de rencontre avec Jésus, d’abandon. C’est à partir de cette conversion intime et quotidienne de notre personne au Christ que nous nous retrouvons nous-mêmes, et que la foule anonyme devient un peuple en marche vers la patrie céleste.


" Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. "


dimanche 18 novembre 2018

Dimanche 18 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Il rassemblera les élus des quatre coins du monde"

Première lecture

« En ce temps-ci, ton peuple sera délivré » (Dn 12, 1-3)
Lecture du livre du prophète Daniel

    En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges,
celui qui se tient auprès des fils de ton peuple.
Car ce sera un temps de détresse
comme il n’y en a jamais eu
depuis que les nations existent,
jusqu’à ce temps-ci.
Mais en ce temps-ci, ton peuple sera délivré,
tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre.
    Beaucoup de gens qui dormaient
dans la poussière de la terre
s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle,
les autres pour la honte et la déchéance éternelles.
    Ceux qui ont l’intelligence resplendiront
comme la splendeur du firmament,
et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude
brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 15 (16), 5.8, 9-10, 11)
R/ Garde-moi, mon Dieu,
j’ai fait de toi mon refuge.
(Ps 15, 1)
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Deuxième lecture

« Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie » (He 10, 11-14.18)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Dans l’ancienne Alliance,
    tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint
pour le service liturgique,
et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices,
qui ne peuvent jamais enlever les péchés.
    Jésus Christ, au contraire,
après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice,
s’est assis pour toujours à la droite de Dieu.
    Il attend désormais
que ses ennemis soient mis sous ses pieds.
    Par son unique offrande,
il a mené pour toujours à leur perfection
ceux qu’il sanctifie.
    Or, quand le pardon est accordé,
on n’offre plus le sacrifice pour le péché.

    – Parole du Seigneur.



Évangile

« Il rassemblera les élus des quatre coins du monde » (Mc 13, 24-32)
Alléluia. Alléluia.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
    « En ces jours-là,
après une grande détresse,
le soleil s’obscurcira
et la lune ne donnera plus sa clarté ;
    les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées.
    Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées
avec grande puissance et avec gloire.
    Il enverra les anges
pour rassembler les élus des quatre coins du monde,
depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.
    Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier :
dès que ses branches deviennent tendres
et que sortent les feuilles,
vous savez que l’été est proche.
    De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte.
    Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
avant que tout cela n’arrive.
    Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.
    Quant à ce jour et à cette heure-là,
nul ne les connaît,
pas même les anges dans le ciel,
pas même le Fils,
mais seulement le Père. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Pedro IGLESIAS Martínez
(Rubí, Barcelona, Espagne)
Aujourd'hui, nous nous rappelons, comment au début de l'année liturgique, l'Eglise nous prépare pour la première arrivée du Christ porteur du Salut. A deux semaines de la fin de l'année elle nous prépare pour la deuxième arrivée, celle dans laquelle se prononce le mot final et définitif à notre sujet.

Sur cet évangile nous pouvons penser que “je ne m'en fais pas, tout ça est bien loin”, mais «le Fils de l'homme est proche» (Mc 13,29). Néanmoins de nos jours dans notre société il est gênant —même incorrect— de parler de la mort. Mais nous ne pouvons pas parler de résurrection sans penser que nous devons mourir. La fin du monde commence pour chacun de nous le jour de notre mort, moment où prends fin le temps que nous a été accordé pour choisir. L'Evangile est toujours porteur de la Bonne Nouvelle et le Dieu du Christ est un Dieu de Vie: alors, pourquoi avons-nous peur? Est-ce que c'est parce que nous manquons d'espérance?

Devant l'imminence de ce jugement nous devons savoir nous transformer en juges sévères, pas des autres, mais de nous mêmes. Ne pas tomber dans les pièges de l'autojustification, de “relativiser” ou encore de “moi je ne le vois pas comme ça”… Jésus se donne à travers son Eglise, et avec Lui, nous donne les moyens et outils pour que ce jour là ne soit pas le jour de notre condamnation, sinon celui d'un spectacle très intéressant, dans lequel, nous aurons enfin les réponses à toutes les vérités cachées des conflits qui ont tant tourmenté les hommes.

L'Eglise nous annonce un Sauveur, Christ le Seigneur. Moins de peurs et plus de cohérence entre notre manière de vivre et notre foi! «Quand nous arriverons devant Dieu, on nous demandera deux choses: si nous faisions partie de l'Eglise et si nous travaillions dans l'Eglise. Tout le reste n'a aucune valeur» (Cardinal JH Newman). L'Eglise non seulement nous enseigne la manière de mourir, mais aussi la manière de vivre afin de ressusciter. Parce que ce que l'Eglise prêche ce n'est pas son propre message, mais le message de Celui qui Est source de vie. C'est uniquement dans cette espérance que nous pourrons faire face avec sérénité au jugement de Dieu.

" on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. "

samedi 17 novembre 2018

Samedi 17 novembre, Lectures & Méditation du jour : "Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ?"

Première lecture

« Nous devons apporter notre soutien aux frères pour être des collaborateurs de la vérité » (3 Jn 5-8)
Lecture de la troisième lettre de saint Jean

Bien-aimé,
tu agis fidèlement
dans ce que tu fais pour les frères,
et particulièrement pour des étrangers.
    En présence de l’Église,
ils ont rendu témoignage à ta charité ;
tu feras bien de faciliter leur voyage
d’une manière digne de Dieu.
    Car c’est pour son nom
qu’ils se sont mis en route sans rien recevoir des païens.
    Nous devons donc apporter notre soutien à de tels hommes
pour être des collaborateurs de la vérité.

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 111 (112), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Heureux qui craint le Seigneur.
ou : Alléluia !
(Ps 111, 1a)
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.
Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.
L’homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.

Évangile

« Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? » (Lc 18, 1-8)
Alléluia. Alléluia.
Par l’annonce de l’Évangile,
Dieu vous appelle à partager
la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples une parabole
sur la nécessité pour eux
de toujours prier sans se décourager :
    « Il y avait dans une ville
un juge qui ne craignait pas Dieu
et ne respectait pas les hommes.
    Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
“Rends-moi justice contre mon adversaire.”
    Longtemps il refusa ;
puis il se dit :
“Même si je ne crains pas Dieu
et ne respecte personne,
    comme cette veuve commence à m’ennuyer,
je vais lui rendre justice
pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »
    Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
    Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Les fait-il attendre ?
    Je vous le déclare :
bien vite, il leur fera justice.
Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

            – Acclamons la Parole de Dieu.


Réflexion


Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 115, 1 ; PL 38, 655 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 447)

   Y a-t-il un moyen plus efficace de nous encourager à la prière que la parabole du juge injuste qui nous a été racontée par le Seigneur ? Le juge injuste, évidemment, ne craignait pas Dieu ni ne respectait les hommes. Il n'éprouvait aucune bienveillance pour la veuve qui recourait à lui et cependant, vaincu par l'ennui, il finit par l'écouter. Si donc il exauça cette femme qui l'importunait par ses prières, comment ne serions-nous pas exaucés par celui qui nous encourage à lui présenter nos prières ? C'est pourquoi le Seigneur nous a proposé cette comparaison tirée des contraires pour nous faire comprendre « qu'il faut toujours prier sans se décourager ». Puis il a ajouté : « Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
   Si la foi disparaît, la prière s'éteint. Qui pourrait, en effet, prier pour demander ce qu'il ne croit pas ? Voici donc ce que l'apôtre Paul dit en exhortant à prier : « Tous ceux qui invoqueront le nom du Seigneur seront sauvés ». Puis, pour montrer que la foi est la source de la prière et que le ruisseau ne peut couler si la source est à sec, il ajoute : « Or, comment invoquer le Seigneur sans avoir d'abord cru en lui ? » (Rm 10,13-14) Croyons donc pour pouvoir prier et prions pour que la foi, qui est au principe de notre prière, ne nous fasse pas défaut. La foi répand la prière, et la prière, en se répandant, obtient à son tour l'affermissement de la foi.

" le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? "