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samedi 31 mars 2018

Vendredi 30 mars : Vendredi Saint "Tout est accompli"

Lectures de la messe

Première lecture

« C’est à cause de nos fautes qu’il a été broyé » (Is 52, 13 – 53, 12)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ;
il montera, il s’élèvera, il sera exalté !
La multitude avait été consternée en le voyant,
car il était si défiguré
qu’il ne ressemblait plus à un homme ;
il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme.
Il étonnera de même une multitude de nations ;
devant lui les rois resteront bouche bée,
car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit,
ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.
Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive,
une racine dans une terre aride ;
il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards,
son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes,
homme de douleurs, familier de la souffrance,
il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;
et nous l’avons méprisé, compté pour rien.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé.
Et nous, nous pensions qu’il était frappé,
meurtri par Dieu, humilié.
Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé,
à cause de nos fautes qu’il a été broyé.
Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
chacun suivait son propre chemin.
Mais le Seigneur a fait retomber sur lui
nos fautes à nous tous.
Maltraité, il s’humilie,
il n’ouvre pas la bouche :
comme un agneau conduit à l’abattoir,
comme une brebis muette devant les tondeurs,
il n’ouvre pas la bouche.
Arrêté, puis jugé, il a été supprimé.
Qui donc s’est inquiété de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants,
frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
On a placé sa tombe avec les méchants,
son tombeau avec les riches ;
et pourtant il n’avait pas commis de violence,
on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.
S’il remet sa vie en sacrifice de réparation,
il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.
Par suite de ses tourments, il verra la lumière,
la connaissance le comblera.
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes.
C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part,
avec les puissants il partagera le butin,
car il s’est dépouillé lui-même
jusqu’à la mort,
et il a été compté avec les pécheurs,
alors qu’il portait le péché des multitudes
et qu’il intercédait pour les pécheurs.
– Parole du Seigneur.

Psaume

(30 (31), 2ab.6, 12, 13-14ad, 15-16, 17.25)
R/ Ô Père, en tes mains
je remets mon esprit.
(cf. Lc 23, 46)
En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis,
s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.
On m’ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule :
ils s’accordent pour m’ôter la vie.
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent.
Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !

Deuxième lecture

Il apprit l’obéissance et il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel (He 4, 14-16 ; 5, 7-9)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
en Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prêtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre
incapable de compatir à nos faiblesses,
mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance
vers le Trône de la grâce,
pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.
Le Christ,
pendant les jours de sa vie dans la chair,
offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
des prières et des supplications
à Dieu qui pouvait le sauver de la mort,
et il fut exaucé
en raison de son grand respect.
Bien qu’il soit le Fils,
il apprit par ses souffrances l’obéissance
et, conduit à sa perfection,
il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent
la cause du salut éternel.
– Parole du Seigneur.

Évangile

Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Jn 18, 1 – 19, 42)
Le Christ s’est anéanti,
prenant la condition de serviteur.

Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.
Le Christ s’est anéanti,
prenant la condition de serviteur.
(cf. Ph 2, 8-9)
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean
Indications pour la lecture dialoguée : les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants :
X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.

L. En ce temps-là,
après le repas,
Jésus sortit avec ses disciples
et traversa le torrent du Cédron ;
il y avait là un jardin,
dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi,
car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
Judas, avec un détachement de soldats
ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens,
arrive à cet endroit.
Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver,
s’avança et leur dit :
X « Qui cherchez-vous? »
L. Ils lui répondirent :
F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Il leur dit :
X « C’est moi, je le suis. »
L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis »,
ils reculèrent, et ils tombèrent à terre.
Il leur demanda de nouveau :
X « Qui cherchez-vous? »
L. Ils dirent :
F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Jésus répondit :
X « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.
Si c’est bien moi que vous cherchez,
ceux-là, laissez-les partir. »

L. Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :
« Je n’ai perdu aucun
de ceux que tu m’as donnés. »
Or Simon-Pierre
avait une épée ; il la tira,
frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite.
Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre :
X « Remets ton épée au fourreau.
La coupe que m’a donnée le Père,
vais-je refuser de la boire ? »

L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs
se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père
de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là.
Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :
« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »
Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus.
Comme ce disciple était connu du grand prêtre,
il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre.
Pierre se tenait près de la porte, dehors.
Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre –
sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte,
et fit entrer Pierre.
Cette jeune servante dit alors à Pierre :
A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? »
L. Il répondit :
D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Les serviteurs et les gardes se tenaient là ;
comme il faisait froid,
ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.
Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
Le grand prêtre interrogea Jésus
sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit :
X « Moi, j’ai parlé au monde ouvertement.
J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple,
là où tous les Juifs se réunissent,
et je n’ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi m’interroges-tu?
Ce que je leur ai dit, demande-le
à ceux qui m’ont entendu.
Eux savent ce que j’ai dit. »

L. À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus,
lui donna une gifle en disant :
A. « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
L. Jésus lui répliqua :
X « Si j’ai mal parlé,
montre ce que j’ai dit de mal.
Mais si j’ai bien parlé,
pourquoi me frappes-tu? »

L. Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer.
On lui dit :
A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? »
L. Pierre le nia et dit :
D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Un des serviteurs du grand prêtre,
parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille,
insista :
A. « Est-ce
que moi, je ne t’ai pas vu
dans le jardin avec lui ? »
L. Encore une fois, Pierre le nia.
Et aussitôt un coq chanta.
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire.
C’était le matin.
Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire,
pour éviter une souillure
et pouvoir manger l’agneau pascal.
Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda :
A. « Quelle accusation portez-vous
contre cet homme ? »
L. Ils lui répondirent :
F. « S’il n’était pas un malfaiteur,
nous ne t’aurions pas livré cet homme. »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le
suivant votre loi. »
L. Les Juifs lui dirent :
F. « Nous n’avons pas le droit
de mettre quelqu’un à mort. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite
pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans le Prétoire ;
il appela Jésus et lui dit :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus lui demanda :
X « Dis-tu cela de toi-même,
Ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »

L. Pilate répondit :
A. « Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ? »
L. Jésus déclara :
X « Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes qui se seraient battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »

L. Pilate lui dit :
A. « Alors, tu es roi ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-même
qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. »

L. Pilate lui dit :
A. « Qu’est-ce que la vérité ? »
L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs,
et il leur déclara :
A. « Moi, je ne trouve en lui
aucun motif de condamnation.
Mais, chez vous, c’est la coutume
que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque :
voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? »
L. Alors ils répliquèrent en criant :
F. « Pas lui !
Mais Barabbas ! »
L. Or ce Barabbas était un bandit.
Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé.
Les soldats tressèrent avec des épines une couronne
qu’ils lui posèrent sur la tête ;
puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.
Ils s’avançaient vers lui
et ils disaient :
F. « Salut à toi, roi des Juifs ! »
L. Et ils le giflaient.
Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit :
A. « Voyez, je vous l’amène dehors
pour que vous sachiez
que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Jésus donc sortit dehors,
portant la couronne d’épines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara :
A. « Voici l’homme. »
L. Quand ils le virent,
les grands prêtres et les gardes se mirent à crier :
F. « Crucifie-le! Crucifie-le! »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Ils lui répondirent :
F. « Nous avons une Loi,
et suivant la Loi il doit mourir,
parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »
L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :
A. « D’où es-tu? »
L. Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors :
A. « Tu refuses de me parler, à moi ?
Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher,
et pouvoir de te crucifier ? »
L. Jésus répondit :
X « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi
si tu ne l’avais reçu d’en haut ;
c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi
porte un péché plus grand. »

L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ;
mais des Juifs se mirent à crier :
F. « Si tu le relâches,
tu n’es pas un ami de l’empereur.
Quiconque se fait roi
s’oppose à l’empereur. »
L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors;
il le fit asseoir sur une estrade
au lieu dit le Dallage
– en hébreu : Gabbatha.
C’était le jour de la Préparation de la Pâque,
vers la sixième heure, environ midi.
Pilate dit aux Juifs :
A. « Voici votre roi. »
L. Alors ils crièrent :
F. « À mort ! À mort !
Crucifie-le! »
L. Pilate leur dit :
A. « Vais-je crucifier votre roi ? »
L. Les grands prêtres répondirent :
F. « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
L. Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.
Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-même, portant sa croix,
sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire),
qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui,
un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ;
il était écrit :
« Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau,
parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville,
et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.
Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate :
F. « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais :
“Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” »
L. Pilate répondit :
A. « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »
L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus,
ils prirent ses habits ;
ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat.
Ils prirent aussi la tunique ;
c’était une tunique sans couture,
tissée tout d’une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux :
A. « Ne la déchirons pas,
désignons par le sort celui qui l’aura. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture :
Ils se sont partagé mes habits ;
ils ont tiré au sort mon vêtement.

C’est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait,
dit à sa mère :
X « Femme, voici ton fils. »
L. Puis il dit au disciple :
X « Voici ta mère. »
L. Et à partir de cette heure-là,
le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
X « J’ai soif. »
L. Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
X « Tout est accompli. »
L. Puis, inclinant la tête,
il remit l’esprit.

(Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant.)

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage,
et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.
Après cela, Joseph d’Arimathie,
qui était disciple de Jésus,
mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant
la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès
pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus,
qu’ils lièrent de linges,
en employant les aromates
selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin
et, dans ce jardin, un tombeau neuf
dans lequel on n’avait encore déposé personne.
À cause de la Préparation de la Pâque juive,
et comme ce tombeau était proche,
c’est là qu’ils déposèrent Jésus.
– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion
C'est fait.... "Tout est accompli"... Jésus est allé jusqu'au bout de sa Passion, il a enduré avec courage  les outrages, l'humiliation de la folie des hommes. Ces textes nous sont connus, cette dure - pour ne pas dire insupportable - épreuve de la Passion du Christ nous est connue. Pourtant, chaque relecture, empreinte de la même émotion, est une redécouverte de la richesse et de la profondeur de l'amour du Christ pour les hommes, un amour qui va lui donner la force d'aller jusqu'au bout. Dans ce "Tout est accompli", il y a le sens littéral de l'accomplissement des écritures, mais aussi l'accomplissement de la mission de Jésus pour laquelle le Père l'a envoyé : "J'ai révélé ta gloire sur la terre, j'ai terminé ce que tu m'avais donné à faire. [...] Je t'ai fait connaître aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. [...] Lorsque j'étais avec eux [dans le monde], je les gardais en ton nom. J'ai protégé ceux que tu m'as donnés et aucun d'eux ne s'est perdu, à part le fils de perdition afin que l'Ecriture soit accomplie." (Jn 17, 4,6,12).

Ainsi, pour nous sauver, Jésus s'est livré avec toute la majesté et l'autorité d'un roi "Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre." mais avec toute l'humilité d'un Père "Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir.". Un roi dont chaque blessure, chaque souffrance, chaque humiliation endurée est un signe de l'amour incommensurable pour l'homme.

L'homme justement... Au-delà du récit, c'est aussi à une certaine introspection que nous amène la lecture de cette Passion. En effet, nous ne pouvons pas ne pas tenter de nous identifier à certains protagonistes de l'époque ? Les grands prêtres, la foule, les gardes, Pilate... autant d'individualités qui posent question sur notre capacité à voir, à Croire, à Aimer. "« J’ai soif. ». Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. ». Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit." de quoi Jésus a-t-il soif ? Il a soif de nous sauver, de nous donner le salut, de transmettre à l'homme la promesse de la vie éternelle. Et cette boisson vinaigrée ? Ne peut-elle pas être comparée à la nature vile et corrompue de l'homme ? Encore une fois un dernier geste riche en symbole : Jésus boit cette boisson vinaigrée juste avant d'expirer, en échange de notre salut...

jeudi 29 mars 2018

Jeudi 29 Mars 2018 : Jeudi Saint

Messe Chrismale

Première lecture

Le Seigneur m’a consacré par l’onction, il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, et leur donner l’huile de joie (Is 61, 1-3a.6a.8b-9)
Lecture du livre du prophète Isaïe
L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles,
guérir ceux qui ont le cœur brisé,
proclamer aux captifs leur délivrance,
aux prisonniers leur libération,
proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur,
et un jour de vengeance pour notre Dieu,
consoler tous ceux qui sont en deuil,
ceux qui sont en deuil dans Sion,
mettre le diadème sur leur tête au lieu de la cendre,
l’huile de joie au lieu du deuil,
un habit de fête au lieu d’un esprit abattu.
Vous serez appelés « Prêtres du Seigneur » ;
on vous dira « Servants de notre Dieu ».
Loyalement, je vous donnerai la récompense,
je conclurai avec vous une alliance éternelle.
Vos descendants seront connus parmi les nations,
et votre postérité, au milieu des peuples.
Qui les verra pourra reconnaître
la descendance bénie du Seigneur.
– Parole du Seigneur.

Psaume

(88 (89), 20ab.21, 22.25, 27.29)
R/ Ton amour, Seigneur,
sans fin je le chante !
(cf. 88, 2a)
Autrefois, tu as parlé à tes amis,
dans une vision tu leur as dit :
« J’ai trouvé David, mon serviteur,
je l’ai sacré avec mon huile sainte.
« Ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.
Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
mon nom accroît sa vigueur.
« Il me dira : “Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !”
Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle. »

Deuxième lecture

« Il a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père » (Ap 1, 5-8)
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean
Que la grâce et la paix vous soient données
de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle,
le premier-né des morts,
le prince des rois de la terre.
À lui qui nous aime,
qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
qui a fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu et Père,
à lui, la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. Amen.
Voici qu’il vient avec les nuées,
tout œil le verra,
ils le verront, ceux qui l’ont transpercé ;
et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre.
Oui ! Amen !
Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga,
dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient,
le Souverain de l’univers.
– Parole du Seigneur.

Évangile

« L’Esprit du Seigneur est sur moi ; il m’a consacré par l’onction » (Lc 4, 16-21)
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
L’Esprit du Seigneur est sur moi :
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (cf. Is 61, 1)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude,
il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre. »
– Acclamons la Parole de Dieu.

Messe du soir

Première lecture

Prescriptions concernant le repas pascal (Ex 12, 1-8.11-14)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là, dans le pays d’Égypte,
le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
« Ce mois-ci
sera pour vous le premier des mois,
il marquera pour vous le commencement de l’année.
Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël :
le dix de ce mois,
que l’on prenne un agneau par famille,
un agneau par maison.
Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau,
elle le prendra avec son voisin le plus proche,
selon le nombre des personnes.
Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger.
Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année.
Vous prendrez un agneau ou un chevreau.
Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois.
Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël,
on l’immolera au coucher du soleil.
On prendra du sang,
que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau
des maisons où on le mangera.
On mangera sa chair cette nuit-là,
on la mangera rôtie au feu,
avec des pains sans levain et des herbes amères.
Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins,
les sandales aux pieds,
le bâton à la main.
Vous mangerez en toute hâte :
c’est la Pâque du Seigneur.
Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ;
je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte,
depuis les hommes jusqu’au bétail.
Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements :
Je suis le Seigneur.
Le sang sera pour vous un signe,
sur les maisons où vous serez.
Je verrai le sang, et je passerai :
vous ne serez pas atteints par le fléau
dont je frapperai le pays d’Égypte.
Ce jour-là
sera pour vous un mémorial.
Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage.
C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »
– Parole du Seigneur.

Psaume

(115 (116b), 12-13, 15-16ac, 17-18)
R/ La coupe de bénédiction
est communion au sang du Christ.
(cf. 1 Co 10, 16)
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.

Deuxième lecture

« Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur » (1 Co 11, 23-26)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne.
– Parole du Seigneur.

Évangile

« Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1-15)
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés. »
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (cf. Jn 13, 34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Avant la fête de la Pâque,
sachant que l’heure était venue pour lui
de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas,
alors que le diable
a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote,
l’intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains,
qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement,
et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin.
Alors il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre,
qui lui dit :
« C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Jésus lui répondit :
« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ;
plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit :
« Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »
Jésus lui répondit :
« Si je ne te lave pas,
tu n’auras pas de part avec moi. »
Simon-Pierre
lui dit :
« Alors, Seigneur, pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit :
« Quand on vient de prendre un bain,
on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds :
on est pur tout entier.
Vous-mêmes,
vous êtes purs,
mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ;
et c’est pourquoi il disait :
« Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds,
il reprit son vêtement, se remit à table
et leur dit :
« Comprenez-vous
ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”,
et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître,
je vous ai lavé les pieds,
vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné
afin que vous fassiez, vous aussi,
comme j’ai fait pour vous. »
– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Nous sommes au premier jour du triduum pascal, Jésus passe son dernier repas avec ses disciples, il sait qu'il est sur le point de subir sa Passion, cette ultime épreuve pour laquelle il est venu faire don total de sa personne pour le salut des hommes. Pourtant, il sait que ses disciples ne sont pas forcément prêts à le quitter, qu'ils n'ont pas tout à fait compris ce qui doit être accompli. Quels sentiments doivent se bousculer à ce moment dans son esprit ? Quels enseignements devrait-il encore partager avec eux ? Mais il n'a plus le temps...

Alors il leur transmet un ultime enseignement, qui peut  en substance récapituler tous les autres : celui de la charité, de l'humilité. En se mettant naturellement en position de serviteur en toute humilité et sans réticence, Jésus démontre encore - s'il eût encore été besoin de le démontrer -  sa propre charité intérieur, son amour désintéressé, son dévouement total au service des hommes.

Mieux encore, en renversant en quelque sorte l'échelle des valeurs humaines, il transmet sa volonté que cet acte soit partagé "Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres."  Cette parole ne ferait-elle pas écho à une autre parole déjà prononcée auparavant ?  "Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites." (Mt 25, 40).

Ainsi, Jésus nous invite à nous dévêtir de tout sentiment de supériorité et à revêtir des habits de joie pour que nous acceptions, tout comme Lui l'a fait, de servir les autres autant que d'être servi par eux...

"Aime ton prochain comme toi-même." (Mc 12, 31)